Les efforts pour faire face à la pandémie, les sanctions
américaines et les assassins payés

Opposition grandissante à la guerre de sanctions des États-Unis au milieu de la crise de la COVID-19

Dans son discours du 27 mars au Sommet virtuel spécial du G20 convoqué par l'Arabie saoudite, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a une fois de plus appelé à un cessez-le-feu de tous les conflits entre les nations afin que l'humanité puisse entièrement se concentrer sur la lutte contre la pandémie de la COVID-19. Il a de nouveau appelé à la levée des sanctions contre les pays afin qu'ils puissent utiliser toutes les ressources nécessaires pour lutter contre le virus.

Deux jours plus tôt, la Russie, la Syrie, l'Iran, Cuba, la Chine, la République populaire démocratique de Corée (RPDC), le Nicaragua et le Venezuela ont envoyé une lettre conjointe au secrétaire général de l'ONU l'appelant à exiger la levée des sanctions contre les pays qui ont entravé leurs efforts nationaux contre le virus. En outre, la Russie a soumis une résolution à l'Assemblée générale des Nations unies appelant à la levée des sanctions contre les pays ciblés afin de contourner le veto des États-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU.

Guterres a souligné dans son discours que « nous sommes en guerre contre un virus, et nous ne sommes pas en train de gagner. Il a fallu au monde trois mois pour atteindre les 100 000 premiers cas confirmés de la COVID-19. Les 100 000 cas suivants sont apparus en seulement douze jours ; les 100 000 suivants en quatre jours ; les 100 000 derniers cas ont été enregistrés en un jour et demi à peine. Cela représente une croissance exponentielle, et ce n'est que le sommet de l'iceberg. Nous avons besoin d'un plan de guerre pour remporter cette guerre. La solidarité est essentielle ... C'est pourquoi j'ai appelé à un cessez-le-feu mondial. »

L'appel de Guterres a été repris par de nombreux pays qui, avant même son intervention, avaient agi pour aider les autres. Cuba, par exemple, tout en faisant face à des sanctions brutales des États-Unis, exprime une fois de plus son internationalisme légendaire en envoyant des médecins et des professionnels de la santé pour aider en Italie, au Venezuela, au Nicaragua, au Suriname, en Jamaïque et à la Grenade, entre autres pays. Cuba a même proposé d'aider les États-Unis, mais l'administration Trump a rejeté son offre généreuse. Non seulement les États-Unis refusent-ils l'aide de Cuba pour sauver la vie de citoyens américains, mais ils n'ont pas levé les sanctions contre Cuba, les resserrent, font des menaces de guerre contre l'Iran et ont mis la tête du président Nicolas Maduro du Venezuela à prix sous l'accusation fallacieuse qu'il est impliqué dans le trafic de stupéfiants. Ce sont tous des actes criminels inadmissibles à un moment où les peuples du monde s'unissent tous contre la pandémie. De plus, les États-Unis s'ingèrent dans la capacité de l'Iran à acheter des fournitures médicales dans sa lutte contre la pandémie.

Il convient de noter que, dans son intervention au Sommet virtuel du G20, le premier ministre Trudeau a notamment déclaré : « Nous sommes gravement préoccupés par les risques graves qui pèsent sur tous les pays, en particulier les pays en développement et les pays les moins avancés, notamment en Afrique et dans les petits États insulaires, où les systèmes de santé et les économies sont peut-être moins en mesure de relever le défi, ainsi que le risque particulier auquel sont confrontés les réfugiés et les personnes déplacées. » Ce qui est caché dans cette déclaration, c'est que c'est le système impérialiste d'États auquel appartient le Canada qui a exploité et abusé de ces pays et est directement responsable du fait que leurs systèmes de soins de santé et d'autres systèmes soient compromis. Pourtant, ces pays prennent des mesures proactives sous la direction de l'Organisation mondiale de la santé pour mettre fin à la pandémie. Les inquiétudes de Trudeau concernant les petits États insulaires peuvent être amplement illustrées par le rôle ignoble que le Canada a joué pendant des décennies en Haïti de concert avec les États-Unis pour terroriser et exploiter le peuple haïtien, ce qui a contribué à la crise de ses soins de santé et des autres infrastructures. Le Canada participe lui aussi à des sanctions illégales contre la RPDC et d'autres pays et n'a pas jugé bon de lever ces sanctions en ces moments graves.

On voit donc que pendant que les États-Unis, le Canada et d'autres pays continuent d'imposer des sanctions contre certains pays, ce qui entrave directement leur capacité à faire face à la pandémie, l'opposition mondiale à ces actes criminels grandit.

Ce qui ressort clairement de cette crise, à un moment déterminant auquel l'humanité est confrontée, c'est la solidarité sociale des peuples de ce monde, les nobles actes de Cuba et d'autres nations et les efforts pour partager des informations et s'entraider. En revanche, la pandémie montre également le visage hideux de l'impérialisme américain et de ses compagnons de route qui, en poursuivant les sanctions contre Cuba, la RPDC, l'Iran, le Venezuela et d'autres, révèlent qu'ils sont dépourvus de toute humanité. Cela souligne la nécessité politique que l'humanité intensifie la lutte collective pour mettre les impérialistes américains et leurs alliés au pied du mur, afin que nations et les peuples du monde aient un avenir brillant et prospère.


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 17 - 28 mars 2020

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