Expressions de solidarité sociale au Québec
Le peuple québécois continue de prendre des
initiatives créatives pour exprimer sa solidarité
sociale et garder un bon esprit face à la pandémie
de la COVID-19. Cette expression populaire ont
pris une multitude de formes.
De nombreuses pages
Facebook ont été créées pour permettre à tous de
ne pas être laissés à eux-mêmes pendant qu'ils
pratiquent la distanciation sociale. Plusieurs
groupes ont été créés par des parents et leurs
enfants. Enseignants, éducateurs et parents y
contribuent pour promouvoir des activités
pédagogiques, des jeux, voire même des expériences
scientifiques à faire à la maison. Face à la
difficulté de garder les enfants occupés à la
maison, on donne des exemples d'horaire pour
structurer leur journée, et des façons de faire
pour que les adolescents prennent conscience des
mesures à adopter en cette période de pandémie.
Des enseignants et des intervenants scolaires ont
pris d'autres initiatives pour leurs élèves d'âge
primaire ou secondaire : certains produisent
des vidéos pour s'adresser à leurs élèves pour
faire des jeux, des expériences, ou tout
simplement pour leur dire qu'ils pensent à eux et
les encourager à faire attention à eux.
Pour manifester l'appui populaire envers ceux qui
oeuvrent dans la santé, le transport,
l'alimentation, l'entretien ménager le ramassage
des ordures, etc., des citoyens ont proposé que
chaque soir, à 20 h 30, les gens éteignent
puis rallument leur lumière de maison ou de
voiture pendant une minute.
On voit de plus en plus dans les fenêtres de
maison, de commerce et autres immeubles des
dessins d'arc-en-ciel, souvent avec la mention «
ça va bien aller ». La « chasse à
l'arc-en-ciel » est un jeu pour les enfants
lancé par des parents au début des mesures de
quarantaine annoncées. Il s'agit de chercher les «
arcs-en-ciel » dans les fenêtres des maisons
lors de promenades des parents avec leurs enfants.
L'initiative s'est répandue rapidement et on en
retrouve maintenant partout au Québec. Cela aussi
aide à garder le moral collectif.
Des groupes de
danse envoient un animateur avec un système de son
se placer devant les résidences de personnes âgées
et les inviter, de la rue, à danser sur leur
balcon. D'autres offrent leurs services aux
personnes vulnérables ou en perte de revenu à
cause de la pandémie : ils font leurs
courses, leurs déclarations d'impôts, vont leur
porter de la nourriture à la porte, etc.
Des interprètes et des musiciens, de leur balcon,
mettent leurs talents au service de leurs voisins
et des passants tous les soirs en interprétant des
oeuvres musicales.
Des entrepreneurs locaux ont aussi décidé de
contribuer aux initiatives : des
distillateurs et des microbrasseries de
différentes régions du Québec ont transformé leur
production pour faire des désinfectants. Ils
partagent leur expérience et travaillent en
collaboration pour répondre aux besoins de tous.
Que ce soit lors de la crise du verglas
de 1998, du tremblement de terre en Haïti
le 12 janvier 2010, de la tragédie de
Mégantic le 6 juillet 2013 ou des
inondations massives au printemps 2019, le peuple
québécois répond présent, cherche et trouve
toujours moyen d'exprimer sa solidarité sociale
face aux crises.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 17 - 28 mars 2020
Lien de l'article:
Expressions de solidarité sociale au Québec
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
|