Mise à jour sur la pandémie mondiale, pour la semaine se terminant le 28 mars

La situation de l'humanité, face à la pandémie de COVID-19, continue de se développer rapidement, alors que les gouvernements du monde entier et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'efforcent de contenir l'épidémie. Environ un tiers de la population mondiale vivrait actuellement en confinement en raison du coronavirus.

La situation de l'humanité, face à la pandémie de COVID-19, continue de se développer rapidement, alors que les gouvernements du monde entier et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'efforcent de contenir l'épidémie. Environ un tiers de la population mondiale vivrait actuellement en confinement en raison du coronavirus.

Le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, continue de donner des points de presse quotidiens pour donner un aperçu de la situation mondiale. Il y souligne à plusieurs reprises la nécessité d'une coopération et d'une solidarité internationales pour surmonter la pandémie.

Le Dr Tedros a fait rapport de la situation le 27 mars lors d'une réunion d'information avec 50 ministres de la santé où la Chine, le Japon, la République de Corée et Singapour ont partagé leurs expériences de la lutte contre la pandémie. Il a noté qu'« on peut dégager plusieurs thèmes communs des solutions qui ont permis d'obtenir des résultats concluants : la nécessité d'assurer un dépistage précoce et d'isoler les cas confirmés ; la recherche, le suivi et la mise en quarantaine des contacts ; la nécessité d'optimiser les soins ; et la nécessité de communiquer pour renforcer la confiance et associer les communautés à la lutte. » Cette réunion d'information a également mis en évidence plusieurs défis communs, notamment la pénurie chronique mondiale d'équipements de protection individuelle (ÉPI).

Concernant la pénurie mondiale d'ÉPI, le Dr Tedros a informé que l'OMS « a envoyé près de deux millions d'articles de protection à 74 pays qui en ont le plus besoin et nous nous préparons à en envoyer à 60 autres pays ». Il a souligné que « la coopération et la solidarité internationales sont indispensables pour régler ce problème. Quand les agents de santé sont exposés, nous sommes tous exposés. Les soignants dans les pays à revenu faible et intermédiaire ont droit à la même protection que ceux des pays les plus riches ».

Il a également souligné que pour appuyer l'appel de l'OMS « à tous les pays afin qu'ils appliquent une politique agressive de dépistage, nous cherchons d'urgence à accroître massivement la production de tests et la capacité de tester dans le monde entier ».

Concernant le traitement et un éventuel vaccin pour la COVID-19, le Dr Tedros a déclaré qu'« un des domaines les plus importants de la coopération internationale est celui de la recherche-développement.

« Il faudra compter encore 12 à 18 mois pour pouvoir disposer d'un vaccin. En attendant, nous reconnaissons qu'il existe un urgent besoin de moyens thérapeutiques pour soigner les patients et sauver des vies.

« Aujourd'hui, nous sommes heureux de pouvoir annoncer qu'en Espagne et en Norvège les premiers patients vont être enrôlés dans l'essai de solidarité qui permettra de comparer l'innocuité et l'efficacité de quatre produits ou associations médicamenteuses contre la COVID 19. Il s'agit là d'un essai historique qui réduira de manière spectaculaire les délais nécessaires pour obtenir des données fiables sur les médicaments qui donnent des résultats concluants.

« Plus de 45 pays contribuent à l'essai, et d'autres encore se sont ?déclarés intéressés. Plus le nombre de pays participants sera élevé, plus nous disposerons rapidement de résultats. »

Le Dr Tedros a également expliqué que l'OMS facilite la formation des agents de santé, notant que « plus d'un million d'agents de santé ont été formés en suivant nos cours donnés sur OpenWHO.org et nous continuerons à en former d'autres. »

Lors de son point de presse du 25 mars, Dr. Tedros a replacé les différentes mesures d'isolement social dans le contexte de la lutte mondiale pour vaincre la pandémie. Il a expliqué, « Le fait de demander aux gens de rester chez eux et d'interrompre les mouvements de population permet de gagner du temps et de réduire la pression sur les systèmes de santé. Mais ces actions ne peuvent à elles seules éradiquer une épidémie. Leur finalité est de créer les conditions nécessaires pour prendre les mesures plus précises et ciblées qui sont requises pour interrompre la transmission et sauver des vies.

« Nous appelons tous les pays qui sont engagés dans un confinement strict à utiliser le temps gagné pour s'attaquer au virus. Vous avez créé une nouvelle marge de manoeuvre. La question est de savoir comment l'utiliser.
« Nous recommandons six principales mesures. Premièrement, renforcez, formez et déployez vos agents de santé et vos personnels de santé publique ; deuxièmement, instaurez un système pour trouver chaque cas suspect dans la population générale ;troisièmement, renforcez la production de tests, les capacités de dépistage et la disponibilité des tests ; quatrièmement, recensez, adaptez et équipez les établissements où les patients vont être isolés et pris en charge ; cinquièmement, élaborez un plan et une procédures clairs pour la mise en quarantaine des contacts ; et sixièmement, réorientez l'action de l'ensemble des pouvoirs publics, dont la priorité doit être désormais de juguler et de supprimer la COVID-19.

« Ces mesures sont le meilleur moyen d'interrompre la transmission afin que le virus ne réapparaisse pas une fois les restrictions levées. Le pire scénario pour un pays qui rouvre ses écoles et ses entreprises serait bien d'être forcé de les fermer à nouveau face à une résurgence.

Prendre des mesures énergiques pour trouver les cas, les isoler, les tester, les traiter et les suivre : c'est non seulement le moyen le plus efficace et le plus rapide de sortir de restrictions sociales et économiques drastiques, mais aussi la meilleure façon d'éviter d'y recourir. »

Nombre de cas à l'échelle mondiale

Au 28 mars, à 20 h 05 UTC, les statistiques mondiales sur la pandémie de la COVID-19 telles que rapportées par Worldometer étaient les suivantes :

Nombre total de cas signalés : 656 763

- 484 946 dossiers actifs
- 171 817 dossiers fermés

Décès : 30 398

Rétablis : 141 419

Il y a eu 60 451 nouveaux cas du 27 au 28 mars.

La maladie a maintenant été signalée dans 199 pays et territoires. Parmi ceux-ci, 98 ont moins de 100 cas.

Cela se compare aux chiffres de huit jours plus tôt le 20 mars de 266 208 cas signalés (164 418 actifs ; 101 790 fermés) ; 11 187 décès ; 90 603 rétablis ; 21 314 nouveaux cas par rapport à la veille, dans 160 pays.

Les cinq pays avec le plus grand nombre de cas en date du 28 mars étaient :

États-Unis : 119 682 (114 465 actifs ; 3 229 rétablis ; 1 988 décès)
Italie : 92 472 (70 065 actifs ; 12 384 rétablis ; 10 023 décès)
Chine : 81 394 (3 128 actifs ; 74 971 rétablis ; 3 295 décès)
Espagne : 72 248 (54 151 actifs ; 12 285 rétablis ; 5 812 décès)
Allemagne : 57 695 (48 784 actifs ; 8 481 rétablis ; 430 décès)

Comparé à une semaine plus tôt, le changement le plus radical est que les États-Unis sont désormais le pays avec le plus grand nombre de cas signalés. Cela dit, l'Europe continue d'être l'épicentre de la pandémie et le nombre de cas par habitant est le plus élevé. Sur les 20 premiers pays avec le plus grand nombre de cas signalés, 11 se trouvent en Europe. C'est aussi le continent avec le plus grand nombre de décès, avec 20 059, rapporte l'Agence France Pressse. En particulier, l'Iran, qui, le 20 mars, avait le quatrième plus grand nombre de cas signalés avec 19 644, au 28 mars, en comptait 35 408, soit le septième décompte le plus élevé.

Les cas dans certains pays par région

En Europe, en date du 28 mars, les cinq pays ayant le taux le plus élevé de cas rapportés étaient :

Italie : 92 472 (70 384 actifs ; 12 384 rétablis ; 10 023 décès)
Espagne : 72 248 (54 151 actifs ; 12 285 rétablis ; 5 812 décès)
Allemagne : 57 695 (48 784 actifs ; 8 481 rétablis ; 430 décès)
France : 37 575 (29 561 actifs ; 5 700 rétablis ; 2 314 décès)
Royaume-Uni : 17 089 (15 935 actifs ; 135 rétablis ; 1 019 décès)

Seulement dans ces cinq pays, le nombre total de cas a augmenté de plus de 150 000 depuis la semaine dernière. Le Royaume-Uni a eu le taux de croissance le plus élevé, ce qui a plus que quadruplé le nombre total de cas depuis une semaine. L'Italie a le taux le plus élevé de décès suite à la COVID-19 dans le monde avec 10 023 décès en date du 28 mars, annonçant 889 décès ce même jour. L'Espagne a le deuxième taux le plus élevé avec 5 812 cas et 832 décès le 28 mars.

Euractiv dit au sujet de l'Italie : « La région nordique de la Lombardie, de loin la plus durement touchée, a vu une baisse importante du nombre de décès et de nouvelles infections le 25 mars, faisant espérer que l'épidémie connaîtrait peut-être un ralentissement à son premier épicentre.

« Cependant, l'optimisme a été tempéré par des avertissements provenant du sud, où la contagion et les décès sont beaucoup moins étendus mais où le taux de croissance est constant et la situation pourrait paralyser un service de santé moins bien outillé que dans le nord plus riche. »

Diverses mesures pour arrêter la propagation de la COVID-19 ont été prises partout en Europe. Selon Euractiv, la Belgique a prolongé ses mesures de confinement jusqu'au 19 avril. L'Espagne a prolongé son « état d'urgence » jusqu'au 11 avril. La Hongrie a annoncé un couvre-feu et la France a prolongé son confinement jusqu'au 15 avril.

En Eurasie :

Turquie : 7 402 (7 224 actifs ; 108 décès)
Russie : 1 264 (1 211 actifs ; 49 rétablis ; 4 décès)
Arménie  : 407 (376 actifs ; 30 rétablis ; 1 décès)
Kazakhstan : 228 (211 actifs ; 16 rétablis ; a décès)
Azerbaïdjan : 182 (36 actifs ; 7 rétablis ; 1 décès)

Depuis le 20 mars, ces pays ont connu une croissance qui a multiplié par cinq et par quatre le nombre total de cas, à l'exception de la Turquie dont la croissance est vingt fois plus élevée depuis ses 359 cas.

La Russie fermera ses frontières le 30 mars pour tenter de ralentir la propagation de la pandémie, selon un décret gouvernemental.

En Asie de l'Ouest

Iran : 35 408 (21 212 actifs ; 11 679 rétablis ; 2 517 décès)
Israël  : 3 619 (3 518 actifs ; 89 rétablis ; 12 décès)
Arabie saoudite : 1 203 (1 162 actifs ; 37 rétablis ; 4 décès)
Qatar  : 590 (544 actifs ; 45 rétablis ; 1 décès)
Irak : 506 (333 actifs ; 131 rétablis ; 42 décès)

Le nombre total de cas en Iran a augmenté de 15 764 depuis le 20 mars. Selon PressTV, en date du 26 mars, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à 20 compagnies, représentants et individus en Iran et en Irak.
Un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères de l'Iran a dit le 28 mars que les États-Unis, par leur régime de sanctions, continuent de geler les avoirs iraniens nécessaires pour l'achat de médecines et d'équipement pour contenir la pandémie de la COVID-19. Le porte-parole a tenu ces propos en réaction à certains rapports selon lesquels les États-Unis avaient accordé des dérogations à certains pays leur permettant de dégeler des avoirs iraniens pour aider Téhéran à se procurer des approvisionnements médicaux, rapporte PressTV.

« Certains pays, par leurs efforts, ont réussi à dégeler certaines sommes d'argent de la banque centrale iranienne », une source aurait confié à Middle East Eye le 27 mars. « Ces pays auront droit à une dérogation des sanctions [pour avoir dégelé les avoirs de l'Iran], ceci a été accordé et nous suivons la situation de près », selon la source.

Plus tôt cette semaine, huit pays ont fait parvenir une lettre au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, l'informant des répercussions néfastes des sanctions unilatérales sur les efforts internationaux pour combattre le coronavirus. Dans la lettre signée par les huit pays, les ambassadeurs de la Chine, Cuba, la République populaire démocratique de Corée, l'Iran, le Nicaragua, la Russie, la Syrie et le Venezuela ont exhorté le secrétaire général à « rejeter la politisation de cette pandémie ».

Le 28 mars, le porte-parole iranien des Affaires étrangères Abbas Mousavi a mentionné cette démarche et dit que le monde doit s'opposer à l'unilatéralisme des États-Unis et sa violation du droit international.

« Malheureusement, les Américains ont trouvé le courage nécessaire ces dernières années pour imposer leurs propres règles internes et leurs sanctions cruelles à d'autres pays. » a dit Mousavi lors d'une entrevue avec la Radio et télévision de la République islamique d'Iran. Il a dit espérer que les pays qui subissent les sanctions américaines et ces états indépendants qui s'opposent à l'unilatéralisme des États-Unis s'unissent et adoptent des mesures pour résister au diktat américain.
En revanche, face aux sanctions inhumaines des États-Unis, Mousavi a dit que jusqu'ici plus de 30 pays et organisations internationales ont expédié de l'aide sanitaire et médicale vers l'Iran pour aider le pays à contenir le coronavirus.

En Asie du Sud :

Pakistan : 1 495 (1 454 actifs ; 84 rétablis ; 12 décès)
Inde : 933 (829 actifs ; 84 rétablis ; 20 décès)
Sri Lanka : 113 (103 actifs ; 9 rétablis ; 1 décès)
Afghanistan : 110 (104 actifs ; 2 rétablis ; 4 morts)
Bangladesh : 48 (28 actifs ; 15 rétablis ; 5 décès)

Au sujet de niveau disproportionnellement bas de cas de la COVID-19 en Inde, The Wire Science donne un aperçu de la situation en se basant sur le faible taux de tests :

« Alors que les experts de la santé publique continuent de se demander pourquoi il y a eu si peu de taux de tests de dépistage de la COVID-19 per capita en Inde, une étude publiée récemment par des scientifiques du Conseil indien de la Recherche médicale (CIRM) révèle que le conseil serait peut-être coupable d'avoir ignoré sa propre analyse sur la nécessité d'un dépistage plus agressif.

« Un modèle mathématique préparé par des scientifiques du CIRM il y a près de deux mois laisse entendre que le fait de simplement isoler les passagers de vols internationaux ayant des symptômes ne pouvait contribuer à ralentir l'épidémie de la COVID-19 en Inde.

« Dans le modèle, publié dans un quotidien ce mois-ci, les scientifiques du CIRM ont comparé un scénario de ‘aucun dépistage dans les aéroports' à trois autres scénarios où le dépistage dans les aéroports avait décelé tous les cas de symptômes. Les chercheurs ont trouvé que même le dépistage assidu n'aurait pu ralentir l'épidémie de la COVID-19 en Inde que par 2,9 jours puisque ces dépistages ne pouvaient déceler les gens infectés dont les symptômes ne s'étaient pas déclarés (aussi appelés ‘cas pré-symptomatiques').

« Le modèle a aussi révélé que la seule stratégie pouvant vraiment ‘aplanir la courbe' en Inde était le dépistage intensif de gens symptomatiques qui n'avaient pas voyagé, ce qui permettrait à 50 % de toutes les infections de la COVID-19 d'être identifiées.

« Ces données soulèvent de sérieuses questions face à l'hésitation du CIRM d'élargir ses dépistages au-delà des gens ayant voyagé avant de commencer à le faire seulement le weekend dernier.

« Jacob John, un professeur de médecine communautaire au Collège médical chrétien de Vellore, a dit : ‘Je crois que le dépistage uniquement des gens ayant voyagé est une grave erreur'. En date du 17 mars, le CIRM n'avait fait que 500 tests de dépistage de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). L'agence a changé sa stratégie seulement le 20 mars pour qu'elle comprenne tous les cas de SRAS et de pneumonie.

« Aussi, après l'appel du directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à tous les pays à ‘dépister, dépister, dépister', les représentants du CIRM affirment avoir avisé le bureau de l'OMS en Inde que la déclaration de Ghebreyesus était non fondée puisque non applicable aux pays comme l'Inde qui n'avait aucun signe de transmission communautaire,

« Lorsqu'on a demandé pourquoi le CIRM avait attendu si longtemps avant d'élargir ses tests de dépistage communautaire, malgré le fait que le modèle de l'agence elle-même indiquait le contraire, le co-auteur et épidémiologiste de la recherche Tarun Bhatnagar a dit que les contraintes logistiques y avaient joué un rôle. ‘Ici, ce n'est pas Singapour ni la Corée du Sud, qui sont l'équivalent d'un seul état indien. Nous devons adopter une approche équilibrée pour veiller à ce que nos ressources sont utilisées de façon optimale », a-t-il dit à The Wire Science.

« Cependant, le CIRM, de son propre aveu, reconnaît que l'Inde avait la capacité de mener des tests de dépistage pour la COVID-19, et qu'une pénurie n'expliquait pas le lent démarrage. Raman Gangakhedkar, un autre co-auteur de l'étude, avait dit précédemment que le CIRM ne se servait que de 10 % de sa capacité de dépistage. La raison que le dépistage n'a pas été élargi, explique-t-il, est qu'il n'y avait aucune indication de transmission communautaire.

« Cette conclusion elle-même semblait reposer sur des résultats de tests négatifs sur 500 échantillons de SRAS — un échantillonnage insuffisant, selon d'autre experts, pour un pays de plus de 1,3 milliards de personnes. »

Un lecteur du Marxiste-Léniniste écrit :

« L'Inde a été placée en confinement pendant 21 jours par le gouvernement au nom d'arrêter les transmissions communautaires. Cela cause de grandes difficultés aux 200 millions de travailleurs salariés de l'Inde, dont 50 millions travaillent dans le bâtiment et l'industrie de la construction. Plusieurs compagnies les ont mis à pied. Près de 200 millions de commerçants ont dû fermer boutique et des millions de petites entreprises non enregistrées ont été forcées de fermer leurs portes. Plus de 175 millions d'enfants d'âge scolaire ne reçoivent pas leur repas du midi, qui est le seul repas que prennent un grand nombre d'entre eux.

« Des vidéos montrent des travailleurs qui parcourent entre 90 et 110 kilomètres à pied pour retourner chez eux dans leur village alors qu'ils ont été mis à pied. Plusieurs travailleurs de Bihar ont été renvoyés chez eux par train mais plusieurs se retrouvent sans toît, sans nourriture et sans eau. Les policiers sont des goondas - des voyous - qui battent les gens qui vont dans la rue sans masques chirurgicaux. Des milliers de travailleurs remplissent les stations d'autobus tandis que l'équipement de protection n'est même pas disponible pour les médecins et les autres travailleurs de la santé. Comme c'est le cas dans toutes les crises, les élites dirigeantes, les prédateurs religieux, les politiciens et toutes sortes d'individus vendent de l'huile de serpent, de l'urine de vache et d'autres choses du genre comme remèdes au coronavirus. Les experts en santé et les médecins mettent les gens en garde contre ces charlatans. L'élite dirigeante de l'Inde, les Tata, Ambani, Adani et d'autres utilisnt cette crise pour voler les fonds publics. Le gouvernement central a annoncé un énorme paquet d'argent qu'il mettra à leur disposition. »

En Asie du Sud-Est :

Malaisie : 2 320 (1 973 actifs ; 320 rétablis ; 27 décès)
Thaïlande : 1 245 (1 140 actifs ; 42 rétablis ; 1 décès)
Indonésie : 1 155 (944 actifs ; 109 rétablis ; 102 décès)
Philippines : 1075 (972 actifs ; 35 rétablis ; 68 décès)
Singapour : 802 (588 actifs ; 212 rétablis ; 2 décès)

Dans cette région, les cas de la Malaisie et de Singapour ont à peu près doublé, tandis que ceux de la Thaïlande, de l'Indonésie et des Philippines ont augmenté d'environ trois à quatre fois, le nombre total étant assez faible par rapport à d'autres régions du monde.

En Asie de l'Est :

Chine : 81 439 (2 691 actifs ; 78 139 rétablis ; 3 300 décès)
Corée du Sud : 9 487 (4 523 actifs ; 4 820 rétablis ; 144 décès)
Japon : 1 693 (1 217 actifs ; 476 rétablis ; 52 décès)
Taïwan : 283 (242 actifs ; 39 rétablis ; 2 décès)

Dans cette région, la propagation du coronavirus a été relativement faible depuis le 20 mars. Les cas à Taiwan et au Japon ont à peu près doublé, tandis que les cas en Chine ont augmenté de moins de 500, et que la Corée du Sud a enregistré une augmentation d'environ 800 nouveaux cas.

En Amérique du Nord :

États-Unis : 123 578 (118 127 actifs ; 3 231 rétablis ; 2 220 décès)
Canada : 5 655 (5 199 actifs ; 516 rétablis ; 60 décès)
Mexique
 : 717 (701 actifs ; 4 rétablis ; 12 décès)

Le nombre de cas au Canada a augmenté d'environ six fois depuis le 30 mars, tandis qu'au Mexique, le nombre de cas a augmenté d'environ quatre fois.

Les États-Unis ont connu la plus forte augmentation dans le monde, avec un ajout de 16 517 cas, soit une augmentation de 7,5 fois par rapport au nombre de cas le 20 mars. Du 20 au 21 mars, le nombre de cas a augmenté d'environ 5000. Du 27 au 28 mars, le nombre de cas a augmenté de près de 20 000. Le principal facteur responsable de l'aggravation de la pandémie de coronavirus aux États-Unis est l'offensive antisociale et la destruction néolibérale menée par les cercles dirigeants. Cela est particulièrement notable dans le secteur des soins de santé en ce moment, qui est en grande partie privatisé, dans le cadre d'une économie qui dans son ensemble est fondamentalement organisée pour servir les intérêts supranationaux, les intérêts d'affaires étroits et ceux qui ont de la richesse, tous les autres étant laissés à eux-mêmes et forcés de se débrouiller. La situation a été encore aggravée par la désinformation sur la pandémie et les mesures pour la combattre provenant de l'administration Trump, qui sert à désarmer et à désorganiser le peuple. C'est un contraste frappant avec les efforts héroïques des travailleurs de la santé et du secteur public, et avec les initiatives de personnes de tous milieux qui mettent tout en oeuvre pour rester informées et s'organiser pour prendre soin les unes des autres et contenir l'épidémie. Bien que ce ne soient pas de nouveaux traits des arrangements politiques et économiques aux États-Unis, l'épidémie du coronavirus a placé cette contradiction à l'avant-scène.

En ce qui concerne le nombre de cas par État, New York a le plus grand nombre, avec 53 393 cas au 28 mars, tandis que le New Jersey avait le deuxième plus haut nombre, soit 11 124.

En Amérique centrale et dans les Caraïbes :

Panama : 901 (880 actifs ; 4 rétablis ; 17 décès)
République dominicaine : 708 (677 actifs ; 12 rétablis ; 28 décès)
Costa Rica : 295 (290 actifs ; 3 rétablis ; 2 décès)
Cuba : 119 (112 actifs ; 4 rétablis ; 3 décès)
Jamaïque : 30 (27 actifs ; 2 rétablis ; 1 mort)

En Amérique du Sud :

Brésil : 3 904 (3 784 actifs ; 6 rétablis ; 114 décès)
Chili : 1909 (1 827 actifs ; 75 rétablis ; 7 décès)
Équateur : 1 853 (1 807 actifs ; 3 rétablis ; 46 décès)
Argentine : 745 (654 actifs ; 72 rétablis ; 19 décès)
Pérou : 671 (619 actifs ; 16 rétablis ; 16 décès)

Un exemple notable de la région est le Venezuela, qui, au 28 mars, avait un nombre de cas relativement bas, soit 119 (39 rétablis, 2 décès). Le Venezuela est un des pays qui a commencé à faire des tests rapides pour la COVID-19, qui peuvent être effectués hors des établissements de santé et dont les résultats sont connus en quelques minutes. Cela représente un grand avantage par rapport à des pays comme le Canada où les gens qui sont testés doivent attendre jusqu'à une semaine pour des résultats. Le Venezuela a récemment reçu 500 000 tests rapides de la Chine et d'autre matériel. Le Venezuela a aussi fait enquête massivement auprès de la population en utilisant le portail du carnet de la Patrie et a des équipes de soins de santé qui ont fait des visites de suivi auprès d'environ 62 000 personnes. Jusqu'à maintenant, ils ont trouvé plus de 3600 cas suspects, et ces personnes passent en ce moment des tests rapides.

En Afrique :

Afrique du Sud : 1 187 (1 155 actifs ; 31 rétablis ; 1 décès)
Égypte : 576 (419 actifs ; 121 rétablis ; 36 décès)
Algérie : 454 (394 actifs ; 31 rétablis ; 29 décès)
Maroc : 402 (364 actifs ; 13 rétablis ; 25 décès)
Burkina Faso : 207 (173 actifs ; 23 rétablis ; 11 décès)

Un récent rapport d'Al Jazeera met en évidence une préoccupation particulière pour l'Afrique, à savoir le potentiel de la pandémie de la COVID-19 de frapper les camps de réfugiés à travers le continent.
L'article déclare :

« Alors que le virus se propage de plus en plus rapidement, des groupes humanitaires mettent en garde contre les conséquences potentiellement désastreuses d'une épidémie majeure de la COVID-19 [...] dans des endroits où les systèmes de soins de santé sont déjà sous forte pression et difficilement accessibles à de larges segments de la population.

« Le manque de financement et des années de combats ont détruit les infrastructures essentielles dans plusieurs parties du continent, ce qui pourrait empêcher de nombreux pays de répondre à une flambée d'infections », a déclaré Crystal Ashley Wells, porte-parole régionale du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Nairobi.

« Par exemple, au Soudan du Sud, où plus de 1,6 million de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays, il faut souvent des heures, voire des jours, pour atteindre les établissements de santé, et la principale cause de décès est souvent évitable : les maladies traitables comme le paludisme et la diarrhée », a dit Wells à Al Jazeera.

« ‘Nous avons actuellement des ailes dédiées aux chirurgies bondées de patients qui se remettent de blessures par balle », a-t-elle dit. « Ensuite, vous avez ce système de soins de santé qui a souffert de décennies de sous-investissement et de conflits qui ont essentiellement laissé les gens avec peu de soins de santé, dans le meilleur des cas.'

« Certains des déplacés internes au Soudan du Sud ont trouvé refuge dans des camps surpeuplés à l'intérieur des bases de maintien de la paix de l'ONU.

« 'Ils vivent littéralement entourés de murs et de barbelés' dans des tentes qui ne sont qu'à quelques centimètres l'une de l'autre, a dit Wells.
[...]
« Un pays particulièrement préoccupant est le Burkina Faso, qui a enregistré le plus grand nombre de cas confirmés en Afrique de l'Ouest [...] Un pays appauvri de quelque 20 millions d'habitants, le Burkina Faso est aux prises avec un conflit complexe et croissant qui a provoqué des ‘déplacements explosifs 'au cours de la dernière année, selon Wells.

« ‘Il y a environ 765 000 personnes déplacées‘, a-t-elle déclaré. ‘Le nombre a augmenté de plus de 1 200 % depuis 2019 [...] et devrait continuer d'augmenter. La sécurité et l'accès à ces communautés sont également très difficiles pour les travailleurs humanitaires.' »

Dans une récente entrevue accordée à RFI, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré qu'il « craignait des millions et des millions » de cas de coronavirus en Afrique, où les jeunes ne seront pas épargnés. Il a appelé les pays riches à aider les pays en développement, dans leur propre intérêt.

« António Guterres a déclaré à RFI que l'Afrique devrait être la priorité de la communauté internationale car le continent ne dispose pas des ressources nécessaires pour lutter contre la pandémie.

« 'Quatre-vingt-dix pour cent des cas se trouvent dans les pays du G20 qui détiennent 80 pour cent de l'économie mondiale. Ils ne devraient pas travailler seuls, chacun dans leur coin, mais de manière coordonnée pour trouver des traitements et des vaccins à mettre à la disposition du monde ', a-t-il dit. »
« Guterres affirme qu'au moins 3 000 milliards de dollars, soit environ 10 % du PIB mondial, sont nécessaires pour ralentir la propagation du coronavirus dans les pays vulnérables du Sud. »

Aucun de ces articles ne reconnaît la responsabilité historique des pays impérialistes qui ont envahi l'Afrique, se sont enrichis sur la base de la mise en esclavage et de l'exploitation des peuples africains, qui ont perpétré des coups d'État et des interventions étrangères, ce qui a contribué dans une large mesure à laisser leurs pays appauvris et vulnérables à la pandémie aujourd'hui.

En Océanie :

Australie : 3 635 (3 451 actifs ; 170 rétablis ; 14 décès)
Nouvelle-Zélande : 514 (457 actifs ; 56 rétablis ; 1 décès)
Guam : 56 (1 décès)
Polynésie française : 34


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 17 - 28 mars 2020

Lien de l'article:
Mise à jour sur la pandémie mondiale, pour la Semaine se terminant le 28 mars


    

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