Mise à jour sur la pandémie mondiale, pour la semaine se terminant le 28 mars
La situation de l'humanité, face à la pandémie
de COVID-19, continue de se développer rapidement,
alors que les gouvernements du monde entier et
l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
s'efforcent de contenir l'épidémie. Environ un
tiers de la population mondiale vivrait
actuellement en confinement en raison du
coronavirus.
La situation de l'humanité, face à la pandémie de
COVID-19, continue de se développer rapidement,
alors que les gouvernements du monde entier et
l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
s'efforcent de contenir l'épidémie. Environ un
tiers de la population mondiale vivrait
actuellement en confinement en raison du
coronavirus.
Le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros
Adhanom Ghebreyesus, continue de donner des points
de presse quotidiens pour donner un aperçu de la
situation mondiale. Il y souligne à plusieurs
reprises la nécessité d'une coopération et d'une
solidarité internationales pour surmonter la
pandémie.
Le Dr Tedros a fait rapport de la situation
le 27 mars lors d'une réunion d'information
avec 50 ministres de la santé où la Chine, le
Japon, la République de Corée et Singapour ont
partagé leurs expériences de la lutte contre la
pandémie. Il a noté qu'« on peut dégager plusieurs
thèmes communs des solutions qui ont permis
d'obtenir des
résultats concluants : la nécessité d'assurer
un dépistage précoce et d'isoler les cas
confirmés ; la recherche, le suivi et la mise
en quarantaine des contacts ; la nécessité
d'optimiser les soins ; et la nécessité de
communiquer pour renforcer la confiance et
associer les communautés à la lutte. » Cette
réunion
d'information a également mis en évidence
plusieurs défis communs, notamment la pénurie
chronique mondiale d'équipements de protection
individuelle (ÉPI).
Concernant la pénurie mondiale d'ÉPI, le Dr
Tedros a informé que l'OMS « a envoyé près de deux
millions d'articles de protection à 74 pays
qui en ont le plus besoin et nous nous préparons à
en envoyer à 60 autres pays ». Il a
souligné que « la coopération et la solidarité
internationales sont indispensables pour régler ce
problème. Quand les agents de santé sont exposés,
nous sommes tous exposés. Les soignants dans les
pays à revenu faible et intermédiaire ont droit à
la même protection que ceux des pays les plus
riches ».
Il a également souligné que pour appuyer l'appel
de l'OMS « à tous les pays afin qu'ils appliquent
une politique agressive de dépistage, nous
cherchons d'urgence à accroître massivement la
production de tests et la capacité de tester dans
le monde entier ».
Concernant le traitement et un éventuel vaccin
pour la COVID-19, le Dr Tedros a déclaré qu'« un
des domaines les plus importants de la coopération
internationale est celui de la
recherche-développement.
« Il faudra compter encore 12 à 18 mois
pour pouvoir disposer d'un vaccin. En attendant,
nous reconnaissons qu'il existe un urgent besoin
de moyens thérapeutiques pour soigner les patients
et sauver des vies.
« Aujourd'hui, nous sommes heureux de pouvoir
annoncer qu'en Espagne et en Norvège les premiers
patients vont être enrôlés dans l'essai de
solidarité qui permettra de comparer l'innocuité
et l'efficacité de quatre produits ou associations
médicamenteuses contre la COVID 19. Il s'agit
là d'un essai historique qui réduira de manière
spectaculaire les délais nécessaires pour obtenir
des données fiables sur les médicaments qui
donnent des résultats concluants.
« Plus de 45 pays contribuent à l'essai, et
d'autres encore se sont ?déclarés intéressés.
Plus le nombre de pays participants sera élevé,
plus nous disposerons rapidement de
résultats. »
Le Dr Tedros a également expliqué que l'OMS
facilite la formation des agents de santé, notant
que « plus d'un million d'agents de santé ont été
formés en suivant nos cours donnés sur OpenWHO.org
et nous continuerons à en former d'autres. »
Lors de son point de presse du 25 mars, Dr.
Tedros a replacé les différentes mesures
d'isolement social dans le contexte de la lutte
mondiale pour vaincre la pandémie. Il a expliqué,
« Le fait de demander aux gens de rester chez eux
et d'interrompre les mouvements de population
permet de gagner du temps et de réduire la
pression sur
les systèmes de santé. Mais ces actions ne peuvent
à elles seules éradiquer une épidémie. Leur
finalité est de créer les conditions nécessaires
pour prendre les mesures plus précises et ciblées
qui sont requises pour interrompre la transmission
et sauver des vies.
« Nous appelons tous les pays qui sont engagés
dans un confinement strict à utiliser le temps
gagné pour s'attaquer au virus. Vous avez créé une
nouvelle marge de manoeuvre. La question est de
savoir comment l'utiliser.
« Nous recommandons six principales mesures.
Premièrement, renforcez, formez et déployez vos
agents de santé et vos
personnels de santé publique ; deuxièmement,
instaurez un système pour trouver chaque cas
suspect dans la population
générale ;troisièmement, renforcez la
production de tests, les capacités de dépistage et
la disponibilité des tests ; quatrièmement,
recensez, adaptez et équipez les établissements où
les patients vont être isolés et
pris en charge ; cinquièmement, élaborez un
plan et une procédures clairs pour la mise en
quarantaine des contacts ; et sixièmement,
réorientez l'action de l'ensemble des pouvoirs
publics, dont la priorité doit être désormais de
juguler et de supprimer la COVID-19.
« Ces mesures sont le meilleur moyen
d'interrompre la transmission afin que le virus ne
réapparaisse pas une fois les restrictions levées.
Le pire scénario pour un pays qui rouvre ses
écoles et ses entreprises serait bien d'être forcé
de les fermer à nouveau face à une résurgence.
Prendre des mesures énergiques pour trouver les
cas, les isoler, les tester, les traiter et les
suivre : c'est non seulement le moyen le plus
efficace et le plus rapide de sortir de
restrictions sociales et économiques drastiques,
mais aussi la meilleure façon d'éviter d'y
recourir. »
Nombre de cas à l'échelle mondiale
Au 28 mars, à 20 h 05 UTC, les
statistiques mondiales sur la pandémie de la
COVID-19 telles que rapportées par Worldometer
étaient les suivantes :
Nombre total de cas
signalés : 656 763
- 484 946 dossiers actifs
- 171 817 dossiers fermés
Décès : 30 398
Rétablis : 141 419
Il y a eu 60 451 nouveaux cas
du 27 au 28 mars.
La maladie a maintenant été signalée
dans 199 pays et territoires. Parmi
ceux-ci, 98 ont moins de 100 cas.
Cela se compare aux chiffres de huit jours plus
tôt le 20 mars de 266 208 cas
signalés (164 418
actifs ; 101 790
fermés) ; 11 187
décès ; 90 603
rétablis ; 21 314 nouveaux cas par
rapport à la veille, dans 160 pays.
Les cinq pays avec le plus grand nombre de cas en
date du 28 mars étaient :
États-Unis : 119 682
(114 465 actifs ; 3 229
rétablis ; 1 988 décès)
Italie : 92 472 (70 065
actifs ; 12 384
rétablis ; 10 023 décès)
Chine : 81 394 (3 128
actifs ; 74 971
rétablis ; 3 295 décès)
Espagne : 72 248
(54 151 actifs ; 12 285
rétablis ; 5 812 décès)
Allemagne : 57 695
(48 784 actifs ; 8 481
rétablis ; 430 décès)
Comparé à une semaine plus tôt, le changement le
plus radical est que les États-Unis sont désormais
le pays avec le plus grand nombre de cas signalés.
Cela dit, l'Europe continue d'être l'épicentre de
la pandémie et le nombre de cas par habitant est
le plus élevé. Sur les 20 premiers pays avec
le plus grand nombre de cas
signalés, 11 se trouvent en Europe. C'est
aussi le continent avec le plus grand nombre de
décès, avec 20 059, rapporte l'Agence
France Pressse. En particulier, l'Iran, qui,
le 20 mars, avait le quatrième plus grand
nombre de cas signalés avec 19 644,
au 28 mars, en comptait 35 408,
soit le
septième décompte le plus élevé.
Les cas dans certains pays par région
En Europe, en date du 28 mars, les cinq pays
ayant le taux le plus élevé de cas rapportés
étaient :
Italie : 92 472
(70 384 actifs ; 12 384
rétablis ; 10 023 décès)
Espagne : 72 248
(54 151 actifs ; 12 285
rétablis ; 5 812 décès)
Allemagne : 57 695
(48 784 actifs ; 8 481
rétablis ; 430 décès)
France : 37 575 (29 561
actifs ; 5 700
rétablis ; 2 314 décès)
Royaume-Uni : 17 089
(15 935 actifs ; 135
rétablis ; 1 019 décès)
Seulement dans ces cinq pays, le nombre total de
cas a augmenté de plus de 150 000 depuis
la semaine dernière. Le Royaume-Uni a eu le taux
de croissance le plus élevé, ce qui a plus que
quadruplé le nombre total de cas depuis une
semaine. L'Italie a le taux le plus élevé de décès
suite à la COVID-19 dans le monde
avec 10 023 décès en date du 28
mars, annonçant 889 décès ce même jour. L'Espagne
a le deuxième taux le plus élevé
avec 5 812 cas et 832 décès le 28
mars.
Euractiv dit au sujet de l'Italie : « La
région nordique de la Lombardie, de loin la plus
durement touchée, a vu une baisse importante du
nombre de décès et de nouvelles infections
le 25 mars, faisant espérer que l'épidémie
connaîtrait peut-être un ralentissement à son
premier épicentre.
« Cependant, l'optimisme a été tempéré par des
avertissements provenant du sud, où la contagion
et les décès sont beaucoup moins étendus mais où
le taux de croissance est constant et la situation
pourrait paralyser un service de santé moins bien
outillé que dans le nord plus riche. »
Diverses mesures pour arrêter la propagation de
la
COVID-19 ont été prises partout en Europe. Selon
Euractiv, la Belgique a prolongé ses mesures de
confinement jusqu'au 19 avril. L'Espagne a
prolongé son « état d'urgence »
jusqu'au 11 avril. La Hongrie a annoncé un
couvre-feu et la France a prolongé son confinement
jusqu'au 15 avril.
En Eurasie :
Turquie : 7 402 (7 224
actifs ; 108 décès)
Russie : 1 264 (1 211
actifs ; 49 rétablis ; 4
décès)
Arménie : 407 (376
actifs ; 30 rétablis ; 1
décès)
Kazakhstan : 228 (211
actifs ; 16 rétablis ; a décès)
Azerbaïdjan : 182 (36
actifs ; 7 rétablis ; 1 décès)
Depuis le 20 mars, ces pays ont connu une
croissance qui a multiplié par cinq et par quatre
le nombre total de cas, à l'exception de la
Turquie dont la croissance est vingt fois plus
élevée depuis ses 359 cas.
La Russie fermera ses frontières le 30 mars
pour tenter de ralentir la propagation de la
pandémie, selon un décret gouvernemental.
En Asie de l'Ouest
Iran : 35 408 (21 212
actifs ; 11 679
rétablis ; 2 517 décès)
Israël : 3 619 (3 518
actifs ; 89 rétablis ; 12
décès)
Arabie saoudite : 1 203
(1 162 actifs ; 37
rétablis ; 4 décès)
Qatar : 590 (544
actifs ; 45 rétablis ; 1
décès)
Irak : 506 (333
actifs ; 131 rétablis ; 42
décès)
Le nombre total de cas en Iran a augmenté
de 15 764 depuis le 20 mars. Selon
PressTV, en date du 26 mars, les États-Unis
ont imposé de nouvelles sanctions à 20
compagnies, représentants et individus en Iran et
en Irak.
Un haut fonctionnaire du ministère des Affaires
étrangères de l'Iran a dit le 28
mars que les États-Unis, par leur régime de
sanctions, continuent de geler les avoirs iraniens
nécessaires pour l'achat de médecines et
d'équipement pour contenir la pandémie de la
COVID-19. Le porte-parole a tenu ces propos en
réaction à certains rapports selon lesquels les
États-Unis avaient accordé des dérogations à
certains pays leur permettant
de dégeler des avoirs iraniens pour aider Téhéran
à se procurer des approvisionnements médicaux,
rapporte PressTV.
« Certains pays, par leurs efforts, ont réussi à
dégeler certaines sommes d'argent de la banque
centrale iranienne », une source aurait
confié à Middle East Eye le 27 mars.
« Ces pays auront droit à une dérogation des
sanctions [pour avoir dégelé les avoirs de
l'Iran], ceci a été accordé et nous suivons la
situation de
près », selon la source.
Plus tôt cette semaine, huit pays ont fait
parvenir une lettre au secrétaire général de
l'ONU, Antonio Guterres, l'informant des
répercussions néfastes des sanctions unilatérales
sur les efforts internationaux pour combattre le
coronavirus. Dans la lettre signée par les huit
pays, les ambassadeurs de la Chine, Cuba, la
République populaire
démocratique de Corée, l'Iran, le Nicaragua, la
Russie, la Syrie et le Venezuela ont exhorté le
secrétaire général à « rejeter la politisation de
cette pandémie ».
Le 28 mars, le porte-parole iranien des
Affaires étrangères Abbas Mousavi a mentionné
cette démarche et dit que le monde doit s'opposer
à l'unilatéralisme des États-Unis et sa violation
du droit international.
« Malheureusement, les Américains ont trouvé le
courage nécessaire ces dernières années pour
imposer leurs propres règles internes et leurs
sanctions cruelles à d'autres pays. » a dit
Mousavi lors d'une entrevue avec la Radio et
télévision de la République islamique d'Iran. Il a
dit espérer que les pays qui subissent les
sanctions
américaines et ces états indépendants qui
s'opposent à l'unilatéralisme des États-Unis
s'unissent et adoptent des mesures pour résister
au diktat américain.
En revanche, face aux sanctions inhumaines des
États-Unis, Mousavi a dit que jusqu'ici plus
de 30 pays et organisations internationales
ont expédié de l'aide sanitaire et médicale vers
l'Iran pour aider le pays à contenir le
coronavirus.
En Asie du Sud :
Pakistan : 1 495
(1 454 actifs ; 84
rétablis ; 12 décès)
Inde : 933 (829
actifs ; 84 rétablis ; 20
décès)
Sri Lanka : 113 (103
actifs ; 9 rétablis ; 1 décès)
Afghanistan : 110 (104
actifs ; 2 rétablis ; 4 morts)
Bangladesh : 48 (28
actifs ; 15 rétablis ; 5
décès)
Au sujet de niveau disproportionnellement bas de
cas de la COVID-19 en Inde, The Wire Science donne
un aperçu de la situation en se basant sur le
faible taux de tests :
« Alors que les experts de la santé publique
continuent de se demander pourquoi il y a eu si
peu de taux de tests de dépistage de la COVID-19
per capita en Inde, une étude publiée récemment
par des scientifiques du Conseil indien de la
Recherche médicale (CIRM) révèle que le conseil
serait peut-être coupable d'avoir ignoré sa propre
analyse
sur la nécessité d'un dépistage plus agressif.
« Un modèle mathématique préparé par des
scientifiques du CIRM il y a près de deux mois
laisse entendre que le fait de simplement isoler
les passagers de vols internationaux ayant des
symptômes ne pouvait contribuer à ralentir
l'épidémie de la COVID-19 en Inde.
« Dans le modèle, publié dans un quotidien ce
mois-ci, les scientifiques du CIRM ont comparé un
scénario de ‘aucun dépistage dans les aéroports' à
trois autres scénarios où le dépistage dans les
aéroports avait décelé tous les cas de symptômes.
Les chercheurs ont trouvé que même le dépistage
assidu n'aurait pu ralentir l'épidémie de la
COVID-19 en Inde que par 2,9 jours puisque ces
dépistages ne pouvaient déceler les gens infectés
dont les symptômes ne s'étaient pas déclarés
(aussi appelés ‘cas pré-symptomatiques').
« Le modèle a aussi révélé que la seule stratégie
pouvant vraiment ‘aplanir la courbe' en Inde était
le dépistage intensif de gens symptomatiques qui
n'avaient pas voyagé, ce qui permettrait
à 50 % de toutes les infections de la
COVID-19 d'être identifiées.
« Ces données soulèvent de sérieuses questions
face à l'hésitation du CIRM d'élargir ses
dépistages au-delà des gens ayant voyagé avant de
commencer à le faire seulement le weekend dernier.
« Jacob John, un professeur de médecine
communautaire au Collège médical chrétien de
Vellore, a dit : ‘Je crois que le dépistage
uniquement des gens ayant voyagé est une grave
erreur'. En date du 17 mars, le CIRM n'avait
fait que 500 tests de dépistage de syndrome
respiratoire aigu sévère (SRAS). L'agence a changé
sa
stratégie seulement le 20 mars pour qu'elle
comprenne tous les cas de SRAS et de pneumonie.
« Aussi, après l'appel du directeur général de
l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à tous les pays
à ‘dépister, dépister, dépister', les
représentants du CIRM affirment avoir avisé le
bureau de l'OMS en Inde que la déclaration de
Ghebreyesus était non fondée puisque non
applicable aux pays comme l'Inde qui n'avait aucun
signe de
transmission communautaire,
« Lorsqu'on a demandé pourquoi le CIRM avait
attendu si longtemps avant d'élargir ses tests de
dépistage communautaire, malgré le fait que le
modèle de l'agence elle-même indiquait le
contraire, le co-auteur et épidémiologiste de la
recherche Tarun Bhatnagar a dit que les
contraintes logistiques y avaient joué un rôle.
‘Ici, ce n'est pas
Singapour ni la Corée du Sud, qui sont
l'équivalent d'un seul état indien. Nous devons
adopter une approche équilibrée pour veiller à ce
que nos ressources sont utilisées de façon
optimale », a-t-il dit à The Wire Science.
« Cependant, le CIRM, de son propre aveu,
reconnaît que l'Inde avait la capacité de mener
des tests de dépistage pour la COVID-19, et qu'une
pénurie n'expliquait pas le lent démarrage. Raman
Gangakhedkar, un autre co-auteur de l'étude, avait
dit précédemment que le CIRM ne se servait que
de 10 % de sa capacité de dépistage.
La raison que le dépistage n'a pas été élargi,
explique-t-il, est qu'il n'y avait aucune
indication de transmission communautaire.
« Cette conclusion elle-même semblait reposer sur
des résultats de tests négatifs sur 500
échantillons de SRAS — un échantillonnage
insuffisant, selon d'autre experts, pour un pays
de plus de 1,3 milliards de personnes. »
Un lecteur du Marxiste-Léniniste écrit :
« L'Inde a été placée en confinement
pendant 21 jours par le gouvernement au nom
d'arrêter les transmissions communautaires. Cela
cause de grandes difficultés aux 200 millions
de travailleurs salariés de l'Inde, dont 50
millions travaillent dans le bâtiment et
l'industrie de la construction. Plusieurs
compagnies les ont mis à pied. Près de 200
millions de
commerçants ont dû fermer boutique et des millions
de petites entreprises non enregistrées ont été
forcées de fermer leurs portes. Plus de 175
millions d'enfants d'âge scolaire ne reçoivent pas
leur repas du midi, qui est le seul repas que
prennent un grand nombre d'entre eux.
« Des vidéos montrent des travailleurs qui
parcourent entre 90 et 110 kilomètres à
pied pour retourner chez eux dans leur village
alors qu'ils ont été mis à pied. Plusieurs
travailleurs de Bihar ont été renvoyés chez eux
par train mais plusieurs se retrouvent sans toît,
sans nourriture et sans eau. Les policiers sont
des goondas - des
voyous - qui battent les gens qui vont dans la rue
sans masques chirurgicaux. Des milliers de
travailleurs remplissent les stations d'autobus
tandis que l'équipement de protection n'est même
pas disponible pour les médecins et les autres
travailleurs de la santé. Comme c'est le cas dans
toutes les crises, les élites dirigeantes, les
prédateurs religieux,
les politiciens et toutes sortes d'individus
vendent de l'huile de serpent, de l'urine de vache
et d'autres choses du genre comme remèdes au
coronavirus. Les experts en santé et les médecins
mettent les gens en garde contre ces charlatans.
L'élite dirigeante de l'Inde, les Tata, Ambani,
Adani et d'autres utilisnt cette crise pour voler
les fonds publics.
Le gouvernement central a annoncé un énorme paquet
d'argent qu'il mettra à leur disposition. »
En Asie du Sud-Est :
Malaisie : 2 320
(1 973 actifs ; 320
rétablis ; 27 décès)
Thaïlande : 1 245
(1 140 actifs ; 42
rétablis ; 1 décès)
Indonésie : 1 155 (944
actifs ; 109
rétablis ; 102 décès)
Philippines : 1075 (972
actifs ; 35 rétablis ; 68
décès)
Singapour : 802 (588
actifs ; 212 rétablis ; 2
décès)
Dans cette région, les cas de la Malaisie et de
Singapour ont à peu près doublé, tandis que ceux
de la
Thaïlande, de l'Indonésie et des Philippines ont
augmenté d'environ trois à quatre fois, le nombre
total étant assez faible par rapport à d'autres
régions du monde.
En Asie de l'Est :
Chine : 81 439 (2 691
actifs ; 78 139
rétablis ; 3 300 décès)
Corée du Sud : 9 487
(4 523 actifs ; 4 820
rétablis ; 144 décès)
Japon : 1 693
(1 217 actifs ; 476
rétablis ; 52 décès)
Taïwan : 283 (242
actifs ; 39 rétablis ; 2
décès)
Dans cette région, la propagation du coronavirus
a été relativement faible depuis le 20 mars.
Les cas à Taiwan et au Japon ont à peu près
doublé, tandis que les cas en
Chine ont augmenté de moins de 500, et que la
Corée du Sud a enregistré une augmentation
d'environ 800 nouveaux cas.
En Amérique du Nord :
États-Unis : 123 578
(118 127 actifs ; 3 231
rétablis ; 2 220 décès)
Canada : 5 655 (5 199
actifs ; 516 rétablis ; 60
décès)
Mexique : 717 (701
actifs ; 4 rétablis ; 12
décès)
Le nombre de cas au Canada a augmenté d'environ
six fois depuis le 30 mars, tandis qu'au
Mexique, le nombre de cas a augmenté d'environ
quatre fois.
Les États-Unis ont connu la plus forte
augmentation dans le monde, avec un ajout de
16 517 cas, soit une augmentation
de 7,5 fois par rapport au nombre de cas
le 20 mars. Du 20 au 21 mars, le
nombre de cas a augmenté d'environ 5000.
Du 27 au 28 mars, le nombre de cas a
augmenté de près de 20 000. Le principal
facteur responsable de l'aggravation de la
pandémie de coronavirus aux États-Unis est
l'offensive antisociale et la destruction
néolibérale menée par les cercles dirigeants. Cela
est particulièrement notable dans le secteur des
soins de santé en ce moment, qui est en grande
partie privatisé, dans le cadre d'une économie qui
dans son ensemble est fondamentalement organisée
pour servir les intérêts supranationaux, les
intérêts d'affaires
étroits et ceux qui ont de la richesse, tous les
autres étant laissés à eux-mêmes et forcés de se
débrouiller. La situation a été encore aggravée
par la désinformation sur la pandémie et les
mesures pour la combattre provenant de
l'administration Trump, qui sert à désarmer et à
désorganiser le peuple. C'est un contraste
frappant avec les efforts
héroïques des travailleurs de la santé et du
secteur public, et avec les initiatives de
personnes de tous milieux qui mettent tout en
oeuvre pour rester informées et s'organiser pour
prendre soin les unes des autres et contenir
l'épidémie. Bien que ce ne soient pas de nouveaux
traits des arrangements politiques et économiques
aux États-Unis, l'épidémie
du coronavirus a placé cette contradiction à
l'avant-scène.
En ce qui concerne le nombre de cas par État, New
York a le plus grand nombre, avec 53 393 cas
au 28 mars, tandis que le New Jersey avait le
deuxième plus haut nombre, soit 11 124.
En Amérique centrale et dans les Caraïbes :
Panama : 901 (880
actifs ; 4 rétablis ; 17
décès)
République dominicaine : 708 (677
actifs ; 12 rétablis ; 28
décès)
Costa Rica : 295 (290
actifs ; 3
rétablis ; 2 décès)
Cuba : 119 (112
actifs ; 4 rétablis ; 3 décès)
Jamaïque : 30 (27
actifs ; 2 rétablis ; 1 mort)
En Amérique du Sud :
Brésil : 3 904 (3 784
actifs ; 6 rétablis ; 114
décès)
Chili : 1909 (1 827
actifs ; 75 rétablis ; 7
décès)
Équateur : 1 853 (1 807
actifs ; 3
rétablis ; 46 décès)
Argentine : 745 (654
actifs ; 72 rétablis ; 19
décès)
Pérou : 671 (619
actifs ; 16 rétablis ; 16
décès)
Un exemple notable de la région est le Venezuela,
qui, au 28 mars, avait un nombre de cas
relativement bas, soit 119 (39
rétablis, 2 décès). Le Venezuela est un des
pays qui a commencé à faire des tests rapides pour
la COVID-19, qui peuvent être effectués hors des
établissements de santé et dont les résultats sont
connus en
quelques minutes. Cela représente un grand
avantage par rapport à des pays comme le Canada où
les gens qui sont testés doivent attendre jusqu'à
une semaine pour des résultats. Le Venezuela a
récemment reçu 500 000 tests rapides de
la Chine et d'autre matériel. Le Venezuela a aussi
fait enquête massivement auprès de la population
en utilisant le portail du carnet de la Patrie et
a des équipes de soins de santé qui ont fait des
visites de suivi auprès d'environ 62 000
personnes. Jusqu'à maintenant, ils ont trouvé plus
de 3600 cas suspects, et ces personnes
passent en ce moment des tests rapides.
En Afrique :
Afrique du Sud : 1 187
(1 155 actifs ; 31
rétablis ; 1 décès)
Égypte : 576 (419
actifs ; 121 rétablis ; 36
décès)
Algérie : 454 (394
actifs ; 31 rétablis ; 29
décès)
Maroc : 402 (364
actifs ; 13 rétablis ; 25
décès)
Burkina Faso : 207 (173
actifs ; 23 rétablis ; 11
décès)
Un récent rapport d'Al Jazeera met en évidence
une préoccupation particulière pour l'Afrique, à
savoir le potentiel de la pandémie de la COVID-19
de frapper les camps de réfugiés à travers le
continent.
L'article déclare :
« Alors que le virus se propage de plus en plus
rapidement, des groupes humanitaires mettent en
garde contre
les conséquences potentiellement désastreuses
d'une épidémie majeure de la COVID-19 [...] dans
des endroits où les systèmes de soins de santé
sont déjà sous forte pression et difficilement
accessibles à de larges segments de la population.
« Le manque de financement et des années de
combats ont détruit les infrastructures
essentielles dans
plusieurs parties du continent, ce qui pourrait
empêcher de nombreux pays de répondre à une
flambée d'infections », a déclaré Crystal
Ashley Wells, porte-parole régionale du Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) à Nairobi.
« Par exemple, au Soudan du Sud, où plus
de 1,6 million de personnes ont été déplacées
à
l'intérieur du pays, il faut souvent des heures,
voire des jours, pour atteindre les établissements
de santé, et la principale cause de décès est
souvent évitable : les maladies traitables
comme le paludisme et la diarrhée », a dit
Wells à Al Jazeera.
« ‘Nous avons actuellement des ailes dédiées aux
chirurgies bondées de patients qui se
remettent de blessures par balle », a-t-elle
dit. « Ensuite, vous avez ce système de soins de
santé qui a souffert de décennies de
sous-investissement et de conflits qui ont
essentiellement laissé les gens avec peu de soins
de santé, dans le meilleur des cas.'
« Certains des déplacés internes au Soudan du Sud
ont trouvé refuge dans des camps
surpeuplés à l'intérieur des bases de maintien de
la paix de l'ONU.
« 'Ils vivent littéralement entourés de murs et
de barbelés' dans des tentes qui ne sont qu'à
quelques centimètres l'une de l'autre, a dit
Wells.
[...]
« Un pays particulièrement préoccupant est le
Burkina Faso, qui a enregistré le plus grand
nombre de cas confirmés en
Afrique de l'Ouest [...] Un pays appauvri de
quelque 20 millions d'habitants, le Burkina
Faso est aux prises avec un conflit complexe et
croissant qui a provoqué des ‘déplacements
explosifs 'au cours de la dernière année, selon
Wells.
« ‘Il y a environ 765 000 personnes
déplacées‘, a-t-elle déclaré. ‘Le nombre a
augmenté de
plus de 1 200 % depuis 2019
[...] et devrait continuer d'augmenter. La
sécurité et l'accès à ces communautés sont
également très difficiles pour les travailleurs
humanitaires.' »
Dans une récente entrevue accordée à RFI, le
secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a
déclaré qu'il « craignait des millions et
des millions » de cas de coronavirus en
Afrique, où les jeunes ne seront pas épargnés. Il
a appelé les pays riches à aider les pays en
développement, dans leur propre intérêt.
« António Guterres a déclaré à RFI que l'Afrique
devrait être la priorité de la communauté
internationale car le continent ne dispose pas des
ressources nécessaires
pour lutter contre la pandémie.
« 'Quatre-vingt-dix pour cent des cas se trouvent
dans les pays du G20 qui détiennent 80 pour
cent de l'économie mondiale. Ils ne devraient pas
travailler seuls, chacun dans leur coin, mais de
manière coordonnée pour trouver des traitements et
des vaccins à mettre à la disposition du monde ',
a-t-il
dit. »
« Guterres affirme qu'au moins 3 000
milliards de dollars, soit environ 10 %
du PIB mondial, sont nécessaires pour ralentir la
propagation du coronavirus dans les pays
vulnérables du Sud. »
Aucun de ces articles ne reconnaît la
responsabilité historique des pays impérialistes
qui ont envahi
l'Afrique, se sont enrichis sur la base de la mise
en esclavage et de l'exploitation des peuples
africains, qui ont perpétré des coups d'État et
des interventions étrangères, ce qui a contribué
dans une large mesure à laisser leurs pays
appauvris et vulnérables à la pandémie
aujourd'hui.
En Océanie :
Australie : 3 635
(3 451 actifs ; 170
rétablis ; 14 décès)
Nouvelle-Zélande : 514 (457
actifs ; 56 rétablis ; 1
décès)
Guam : 56 (1 décès)
Polynésie
française : 34
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 17 - 28 mars 2020
Lien de l'article:
Mise à jour sur la pandémie mondiale, pour la Semaine se terminant le 28 mars
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