Cuba intensifie sa coopération internationale et ses mesures pour combattre la pandémie au pays
En dépit du blocus brutal des États-Unis contre
Cuba, une autre équipe médicale cubaine se prépare
à se rendre dans la principauté européenne
d'Andorre, limitrophe de l'Espagne, pour aider à
la lutte contre la COVID-19.
« L'humanité fait face à un défi commun. Cette
pandémie ne respecte ni les frontières, ni les
idéologies. Elle menace la vie de tous et c'est la
responsabilité de tous d'intervenir », a
écrit le ministre des Relations extérieures Bruno
Rodriguez sur son compte Twitter cette semaine.
Dans son intervention du 27 mars lors de la
réunion ministérielle virtuelle de la Communauté
des États d'Amérique latine et des Caraïbes
(CELAC) sur les questions de santé pour le
confinement et la surveillance de la COVID-19,
Bruno Rodriguez a appelé à un effort uni pour
consolider la solidarité et la coopération
internationales contre la pandémie.
Il a dit que Cuba contribue sa modeste
coopération à ceux qui le demandent et est prête à
continuer de le faire, et que Notre Amérique peut
en sortir victorieuse, appuyée par la solidarité
et l'unité dans la diversité. À cet égard, il a
dit qu'il faut mettre de côté les différends
politiques et se consacrer à la recherche
conjointe des réponses requises, sans attendre de
l'aide miraculeuse du Nord développé.
Il a dit qu'il est inacceptable que certains pays
doivent subir des mesures coercitives unilatérales
arbitraires comme celles imposées par les
États-Unis au Nicaragua et au Venezuela, et a
exigé qu'on y mette fin immédiatement. Il a aussi
condamné la campagne du gouvernement américain qui
tente de discréditer la coopération médicale de
Cuba en exerçant une pression sur certains pays
pour qu'ils refusent cette aide, et a dit que ces
pressions sont faites alors que la solidarité
entre nations s'intensifie partout dans le monde.
« Cuba préconise la paix, la santé, la vie. Nous
sommes fiers de nos professionnels de la santé qui
dans l'île ou dans différentes régions du monde se
sont joints à la lutte contre la COVID-19. Ils
personnifient l'humanité et la solidarité de la
Révolution cubaine », a-t-il dit.
Jusqu'à présent, Cuba a envoyé des équipes
médicales pour aider 14 pays, y compris l'Italie
et Andorre, à proximité de pays durement frappés
comme l'Espagne et la France en Europe, la
Jamaïque, Antigua-et-Barbuda, St-Vincent et les
Grenadines, Haïti, Sainte-Lucie, Suriname, Grenade,
la Dominique, Saint-Christophe et Nevis, et Bélize
dans les Caraïbes, et le Venezuela et le
Nicaragua. La plupart des 800 professionnels
de la santé de ces missions sont des membres de la
Brigade médicale internationale Henry Reeve contre
les désastres et les épidémies dangereuses et ont
une formation spéciale. La Brigade est reconnue
pour son travail lors de l'épidémie d'Ébola en
Afrique. Cinq cent autres médecins, principalement
des spécialistes en médecine d'urgence et
thérapie, partiront bientôt pour l'Argentine.
Cuba rapporte aussi que plus de 45 pays
partout dans le monde ont demandé l'interféron
Alpha 2B pour leurs programmes de traitement
contre la COVID-19, à la suite des résultats
favorables obtenus en Chine, à Cuba et dans
d'autres pays.
La lutte contre la pandémie au pays
Le ministre de la Santé publique, Jose Angel
Portal, a annoncé dimanche qu'en date du 29
mars, Cuba avait 139 cas confirmés de la
COVID-19. Parmi eux il y avait 114 Cubains
et 25 étrangers. L'état clinique de 124
d'entre eux est stable, 3 sont dans une
condition sérieuse et 3 sont décédés. Une
personne a été évacuée du pays et 4 ont eu
leur congé. Il a dit que Cuba est présentement au
stage pré-épidémique et que la transmission
communautaire n'a pas encore été confirmée.
Le 20 mars, le président Diaz-Canel s'est
adressé à la nation dans une émission télévisée.
Il a dit : « En tant qu'État et gouvernement,
nous avons la responsabilité de protéger les vies
humaines et le tissu social dans son ensemble.
Nous agissons de façon globale, avec sérénité,
réalisme et objectivité. Il ne doit pas y avoir de
panique, ni d'excès de confiance. » Il a
annoncé qu'en date du 24 mars les
non-résidents de Cuba n'auraient pas le droit de
voyager au pays, ce qui privera le pays d'une de
ses plus grandes sources de revenu pendant 30
jours. Les résidents cubains qui entrent au pays
seront obligés de respecter une quarantaine
de 14 jours. Il a aussi appelé la population
à prendre plus au sérieux la pratique de
distanciation sociale et les autres pratiques
conçues pour prévenir la propagation de la
COVID-19.
Des résidents cubains qui sont arrivés au pays de
l'étranger le 28 mars, 128 sont allés
directement dans des centres d'isolation pour y
subir une surveillance clinique et
épidémiologique. Jusqu'ici, 2 317
personnes, dont 115 étrangers, ont séjourné
dans ces centres pour y être surveillés.
Aussi, 30 642 personnes sont en
quarantaine au pays, pour des soins primaires. Les
étudiants en médecine, des membres de la
Fédération des Femmes cubaines (FFC) et des
Comités de Défense de la Révolution ont visité
plus de 642 560 familles pour faire en
sorte qu'elles aient l'aide nécessaire pour
combattre la pandémie.
Cuba a commencé à adopter de nouvelles mesures en
ce qui concerne les échanges intérieurs et les
secteurs de l'économie où des investissements
seront faits, puisqu'elle ne peut compter sur
l'importation de biens dont elle a besoin dans la
période qui vient.
Le 28 mars, le vice-premier-ministre
Alejandro Gil a annoncé que pour la production
domestique, on ciblerait des secteurs comme
l'agriculture, l'hygiène et les médicaments. La
ministre du Commerce intérieur, Betsy Diaz, a
annoncé des projets de distribution équitable de
nourriture et d'autres nécessités pour
éviter les rassemblements. La vente de
légumes, de protéines et de produits hygiéniques
sera la priorité, a-t-elle dit, afin
d'approvisionner toutes les familles cubaines.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 17 - 28 mars 2020
Lien de l'article:
Cuba intensifie sa coopération internationale et Ses mesures pour combattre la pandémie au pays
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
|