À titre d'information
Où en est rendue la pandémie mondiale
Le 20 mars, le directeur général de
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros
Adhanom Ghebreyesus, a participé à une conférence
de presse virtuelle où il a souligné certains
aspects de la pandémie en ce moment. Il a mis en
lumière l'exemple de la Chine, où l'éclosion de la
COVID-19 a été arrêtée, faisant valoir que même
les situations les plus critiques peuvent être
renversées.
Le docteur Tedros a souligné que l'OMS a appelé
au dépistage de tous les cas suspects et qu'à
cette fin l'organisation travaille d'arrache-pied
pour augmenter l'approvisionnement mondial en
trousses de diagnostic, ainsi qu'en équipement de
protection personnelle (EPP). Dans son breffage
du 19 mars, il rapporte que l'OMS a expédié
de l'EPP à près de 70 pays, et que 120
nations avaient reçu 1,5 millions de trousses
de diagnostic. « Notre objectif est de bâtir un
réseau pour assurer la continuité de
l'approvisionnement », a-t-il dit. L'OMS met
au point un plan d'exportation avec des
producteurs en Chine pour que plus
d'approvisionnements puissent être expédiés aux
divers pays.
Tedros a aussi mis les jeunes en garde contre la
complaisance. « Les données provenant d'un grand
nombre de pays indiquent sans l'ombre d'un doute
que les moins de 50 ans constituent une
importante section de patients qui ont dû être
hospitalisés », a dit Tedros. Il a souligné
que la solidarité entre pays ainsi qu'entre
groupes d'âge est la clé pour vaincre la COVID-19.
Nombre de cas dans le monde
En date du 20 mars, 18 heures UTC, les
statistiques mondiales pour la pandémie de la
COVID-19 telles que rapportées par Worldmeter
sont :
Nombre total de cas
rapportés : 266 208
- 164 418 cas actifs
- 101 790 cas guéris
Décès : 11 187
Rétablis : 90 603
Nouveaux cas du 19 mars au 20
mars : 21 314
La maladie est maintenant présente dans 160
pays.
Comparativement aux chiffres de la semaine
dernière, en date du 13 mars, il y
avait 145 634 cas signalés (67 669
personnes infectées ; 77 965
réglés) ; 5 436
décès ; 70 931
rétablis ; 11 058 nouveaux cas de plus
que le jour précédent ; dans 138 pays.
Les cinq pays ayant le nombre le plus élevé de
cas en date du 20 mars sont :
Chine : 80 967
(comparativement à 80 815 en date
du 13 mars) ; 56 cas par million
Italie : 47 021
(comparativement à 17 660 en date
du 13 mars) ; 778 cas par million
Espagne : 20 412
(comparativement à 5 232 en date
du 13 mars) ; 437 cas par million
Iran : 19 644
(comparativement à 11 364 en date
du 13 mars) ; 234 cas par million
Allemagne : 18 784
Par rapport à la semaine précédente, ces chiffres
montrent que l'Europe demeure l'épicentre de la
pandémie et que la situation s'est rapidement
détériorée depuis une semaine. Des 20 pays
ayant le taux le plus élevé de cas
signalés, 14 sont en Europe, quatre en Asie
et deux en Amérique du Nord. La Corée du Sud, qui
en date du 13 mars était au quatrième rang
des pays ayant le nombre le plus élevé de cas
signalés, soit 7 979, en
avait 8 652 en date du 20 mars.
Les cas par région dans des pays sélectionnés
En Europe, en date du 20 mars, les cinq pays
ayant le nombre le plus élevé de cas signalés
étaient :
Italie : 47 021
(37 860 personnes
infectées ; 5 129
rétablis ; 4 032 décès)
Espagne : 18 794
(18 561 personnes
infectées ; 1 588
rétablis ; 1 043 décès)
Allemagne : 18 794
(18 561 personnes infectées ; 180
rétablis ; 53 décès)
France : 10 995 (9 328
personnes infectées ; 1 295
rétablis ; 372 décès)
Suisse : 5 369 (5 298
personnes infectées ; 15
rétablis ; 56 décès)
Parmi tous les pays où le coronavirus est actif,
l'Italie a maintenant le nombre de décès le plus
élevé, supérieur à la Chine en date du 19
mars. Son taux d'infection depuis une semaine
serait plus élevé que celui de la Chine au plus
fort de la pandémie. Globalement, en Europe depuis
une semaine, le taux de nouvelles infections est
de plus de 10 000 par jour.
La France, la Belgique, l'Italie et l'Espagne ont
pris des mesures de confinement pour que les gens
restent à la maison sauf lorsqu'il est nécessaire
d'acheter de la nourriture ou des médicaments,
aller au travail, dans les hôpitaux ou les
banques, ou pour des excursions avec les enfants
ou les aînés. Les rassemblements sont interdits.
En date du 17 mars, la France a
émis 4 000 contraventions pour le
non-respect de ces restrictions. L'Union
européenne a fermé ses frontières aux voyageurs à
l'extérieur de l'UE. Près de 250 millions de
personnes dans l'UE vivent présentement dans des
conditions restrictives telles que la
distanciation sociale en raison de la pandémie.
En Eurasie :
Turquie : 359 (355 personnes
infectées ; 4 décès)
Russie : 253 (240 personnes
infectées ; 12 rétablis ; 1
décès)
Arménie : 136
Kazakhstan : 52
Azerbaïdjan : 44 (36 personnes
infectées ; 7 rétablis ; 1
décès)
Le quotidien turque Daily Sabah
rapportait le 20 mars que « la Turquie est à
toutes fins pratiques dans un état
d'auto-quarantaine alors que les rues se vident
par crainte d'attraper le virus à mesure que le
pays annonce des nouveaux cas et de nouvelles
mesures préventives. » Selon le journal, «
même si aucun confinement global n'a été annoncé
[...] les mesures accrues et le respect du public
des conseils de santé » ont fait en sorte que
les rues sont désertes. Le 20 mars, la
présidence turque a émis un décret le vendredi,
annulant tout évènement scientifique, culturel et
artistique jusqu'à la fin d'avril. Plus tôt cette
semaine, le président Recep Tayyip Erdogan a
exhorté les citoyens à rester à la maison pour au
moins trois mois.
En Asie de l'Ouest :
Iran : 19 644 (11 466
personnes infectées ; 6 745
rétablis ; 1 433 décès)
Qatar : 460 (450 personnes
infectées ; 10 rétablis)
Arabie saoudite : 344 (336
personnes infectées ; 8 rétablis)
Bahreïn : 291 (178 personnes
infectées ; 112 rétablis ; 1
décès)
Les sanctions injustes des États-Unis contre
l'Iran sont le « principal obstacle » à une
lutte efficace contre la pandémie du coronavirus,
a dit le ministre des Affaires étrangères de
l'Iran Mohammad Javad Zarif le 20 mars lors
d'une conversation téléphonique avec son homologue
japonais Toshimitsu Moteg. Les interdictions
empêchent l'Iran d'avoir accès à des médicaments
et à de l'équipement médical, a-t-il dit. Il a
demandé au gouvernement du Japon d'intensifier ses
efforts pour lever les sanctions unilatérales et
illégales des États-Unis contre l'Iran et a
exprimé sa gratitude envers le Japon pour son aide
à combattre la pandémie. Le ministre des Affaires
étrangères japonais a souligné les liens d'amitié
entre les deux nations et a dit que son pays veut
envoyer en Iran le médicament Avigan, qui a servi
au Japon pour le traitement de nouvelles souches
d'influenza et qui donne de bons résultats chez
les patients atteints du coronavirus.
Le ministre Zarif a aussi fait parvenir une
lettre au secrétaire général de l'ONU Antonio
Gutteres pour exiger la levée des sanctions
américaines.
Le sous-ministre de la Santé iranien Alizera
Raisi a dit le 20 mars que des 31
provinces de l'Iran, les provinces de Tehran,
d'Isfahan et de Gilan ont signalé le taux le plus
élevé de cas d'infection et que dans 13
provinces il y avait eu une baisse du taux
d'infection.
En Asie du Sud :
Pakistan : 500 (484 personnes
infectées ; 13 rétablis ; 3
décès)
Inde : 249 (221 personnes
infectées ; 23 rétablis ; 5
décès)
Sri Lanka : 73 (70 personnes
infectées ; 3 rétablis)
Afghanistan : 24 (23 personnes
infectées ; 1 rétablis)
Bangladesh : 20 (16 personnes
infectées ; 3 rétablis ; 1
décès)
Le journal Pakistan Today a rapporté
le 20 mars que « Le gouvernement du Pakistan
a [...] décidé de fermer sa frontière avec l'Iran
pour deux semaines, et le gouvernement réexaminera
la situation après ces deux semaines. Pendant ce
temps, le dépistage de la COVID-19 sera renforcé.
Le ministère de l'Éducation a également décidé de
fermer toutes les écoles jusqu'au 14 avril.
« Le gouvernement n'a pas encore décidé de
déclarer l'urgence, car la déclaration de
l'urgence au Pakistan en raison de la menace
mortelle de COVID-19 aura pour conséquence de
créer davantage de panique parmi les masses. Cette
décision de ne pas imposer l'état d'urgence est
une bonne mesure nécessaire du gouvernement. Le
gouvernement a également décidé de mener une
campagne médiatique sur la question de la COVID-19
afin de sensibiliser les masses à la prévention de
cette maladie mortelle. L'assistant spécial du
premier ministre pour la santé a également déclaré
que le gouvernement demanderait au président de la
Cour suprême du Pakistan de fermer les tribunaux
civils et d'ajourner les affaires pendant au moins
trois semaines. »
En ce qui concerne le très faible nombre de cas
en Inde malgré sa population de 1,3 milliard
d'habitants, Ramanan Laxminarayan, directeur du
Center for Disease Dynamics de Washington et
professeur d'économie et de politique à
l'Université de Princeton, a déclaré dans une
récente interview avec The Wire, que
l'Inde pourrait être le prochain foyer de
coronavirus. The Wire écrit :
« En se basant sur les estimations des États-Unis
selon lesquelles 20 à 60 % de la
population pourrait être infectée, le Dr
Laxminarayan a déclaré que cela signifie que dans
le pire des cas, 60 % de la population
indienne pourrait être infectée, ce qui représente
quelque 700 ou 800 millions de
personnes. Toutefois, le Dr Laxminarayan a ajouté
que la grande majorité ne serait que légèrement
touchée. Un très faible pourcentage tomberait
gravement malade et un pourcentage encore plus
faible perdrait malheureusement la vie.
« [...] Le Dr Laxminarayan a déclaré qu'il avait
du mal à croire le chiffre officiel du ministère
de la Santé de l'Union qui, sur son site Web
à 12 heures mercredi [17 mars], a déclaré que
l'Inde comptait 130 personnes infectées par
le coronavirus en plus des 14 personnes qui
ont guéri et des trois personnes qui sont
décédées.
« Il dit que si le Royaume-Uni peut accepter
qu'il a sous-estimé le nombre de personnes
infectées par un facteur de 12, la situation
serait à tout le moins la même en Inde. Cela
signifie qu'il y a plus de 1 500 cas non
détectés. En fait, étant donné notre taille et la
densité de notre population, le Dr Laxminarayan
estime que l'Inde devrait compter au
moins 10 000 cas de coronavirus non
détectés.
« Le Dr Laxminarayan a également déclaré à The
Wire qu'il n'était pas d'accord avec la
position officielle de l'Indian Council of Medical
Research [ICMR] selon laquelle l'Inde est toujours
en phase 2 de l'épidémie [transmission
locale] et n'est pas entrée en phase 3
[transmission communautaire]. Le Dr Laxminarayan a
déclaré que l'Inde est probablement entrée en
phase 3 il y a deux ou trois semaines. Il a
déclaré qu'il disait cela sur la base de
l'expérience du reste du monde et des meilleures
projections de modélisation scientifique. Il a
également déclaré que si vous examinez les mesures
que le gouvernement a prises - la fermeture
d'écoles, de collèges, de théâtres et de cinémas -
cela suggère clairement que le gouvernement sait
que nous sommes à l'étape 3 même si, pour des
raisons sans doute valables, il ne veut pas
l'admettre publiquement.
« Le Dr Laxminarayan a déclaré à The Wire que
l'Inde doit accélérer ses tests de dépistage. Il a
dit que nous devrions tester 10 000
personnes par jour. Au lieu de cela, selon le
ICMR, en date du 17 mars à 17 heures,
l'Inde a testé seulement un total
de 11 500 personnes.
« Bien que le Dr Laxminarayan soit d'accord avec
la politique de l'ICMR de ne pas tester les
personnes asymptomatiques qui viennent de pays
touchés par le coronavirus ou qui ont été en
contact avec des personnes infectées par le
coronavirus, il a estimé qu'il était essentiel de
tester les personnes qui présentent des symptômes
tels que la toux, le rhume, la fièvre ou la
détresse respiratoire même si elles n'ont pas
d'antécédents de voyage ou n'ont pas été en
contact avec une personne infectée. Cette deuxième
catégorie doit être testée, sinon nous ne saurons
pas quel pourcentage de personnes présentant de
tels symptômes sont liées au coronavirus par
rapport aux personnes souffrant de rhumes, de toux
et de grippes saisonnières ordinaires.
« Interrogé par The Wire sur son
évaluation de la gestion de la crise du
coronavirus par le gouvernement indien, le Dr
Laxminarayan a déclaré que bien que celui-ci ait
agi rapidement pour contrôler les entrées dans le
pays et que des mesures raisonnables aient été
prises, comme la fermeture d'écoles, de collèges,
de théâtres et de cinémas, il a critiqué le niveau
de dépistage qu'il jugeait terriblement inadéquat
pour un pays qui compte 1,3 milliard
d'habitants.
Le Dr Laxminarayan a déclaré à The Wire que,
dans l'hypothèse où entre quatre et huit millions
de personnes pourraient avoir besoin d'un
traitement en unité de soins intensifs, l'Inde
doit importer d'urgence des équipements de soins
intensifs, des ventilateurs et une gamme
importante de médicaments. Il a déclaré que cela
était en tête des conseils qu'il a donnés au
gouvernement. »
En Asie du Sud-Est :
Malaisie : 1 030 (940
personnes infectées ; 87
rétablis ; 3 décès)
Singapour : 385 (254 personnes
infectées ; 131 rétablis)
Indonésie : 369 (320 personnes
infectées ; 17 rétablis ; 32
décès)
Thaïlande : 322 (279 personnes
infectées ; 42 rétablis ; 1
décès)
Philippines : 230 (204 personnes
infectées ; 8 rétablis ; 18
décès)
Le Jakarta Post du 19 mars a
rapporté que « L'Organisation mondiale de la santé
a appelé le 16 mars les pays de la région de
l'Asie du Sud-Est à prendre de toute urgence les
mesures énergiques pour lutter contre la COVID-19,
alors que le nombre de cas continue d'augmenter
dans le monde. Le virus, qui a été détecté pour la
première fois en Chine, s'est rapidement répandu
dans 152 pays et territoires, infectant près
de 175 000 personnes et en
tuant 7 019.
« La situation évolue rapidement. Nous devons
immédiatement intensifier tous les efforts pour
éviter que le virus n'infecte davantage de
personnes », a déclaré Poonam Khetrapal
Singh, directrice du Bureau régional de l'OMS pour
l'Asie du Sud-Est (SEARO)
« Des mesures urgentes et énergiques sont
nécessaires. Nous devons agir maintenant », a
déclaré le représentant de l'OMS dans un
communiqué.
« Huit des onze pays regroupés dans le cadre de
l'OMS-SEARO ont confirmé des cas de la COVID-19,
et les chiffres augmentent rapidement », a
déclaré Khetrapal Singh. [...]
« La Malaisie est devenue le premier pays [de la
région] à annoncer un confinement de deux semaines
dans le pays, quelques jours après que les
Philippines aient décidé de fermer leur capitale,
Manille, et plus tard toute l'île de Luçon. Le
Laos a fermé ses frontières avec la Chine et le
Myanmar, tandis que les habitants de Brunei, de
Singapour et de Thaïlande ont reçu l'ordre de
limiter leurs déplacements ».
En Asie de l'Est :
Chine : 80 967 (6 569
personnes infectées ; 71 150
rétablis ; 3 248 décès)
Corée du Sud : 8 652
(6 325 personnes
infectées ; 2 233
rétablis ; 94 décès)
Japon : 963 (715 personnes
infectées ; 215 rétablis ; 33
décès)
Taïwan : 135 (105 personnes
infectées ; 28 rétablis ; 2
décès)
Le 19 mars, la Chine a signalé qu'il n'y
avait pas de nouveaux cas transmis localement ou
de cas suspects à Wuhan pour la première fois
depuis le début de l'épidémie, un résultat qui a
été répété le 20 mars. Dr Michael Ryan,
directeur exécutif du Programme de gestion des
urgences sanitaires de l'OMS, a déclaré le 20
mars lors d'une conférence de presse que les
résultats en Chine montrent que le coronavirus
peut être supprimé et ses chaînes de transmission
brisées grâce à un effort sociétal massif, avec
coordination, solidarité, engagement et chaînes
d'approvisionnement viables, ainsi que
l'engagement des communautés mises en action et
des travailleurs de la santé courageux. « C'est un
message d'espoir pour de nombreux autres pays du
monde qui ont actuellement un très faible nombre
de cas », a déclaré Ryan.
En Corée du Sud, l'une des principales mesures
prises contre la pandémie a été la généralisation
des tests de dépistage. Hankyoreh a
rapporté le 19 mars : « Au 17 mars,
la Corée du Sud avait testé plus
de 270 000 personnes pour le nouveau
coronavirus au cours des deux derniers mois. Ce
nombre est sensiblement supérieur
aux 138 000 tests de dépistage effectués
au 16 mars en Italie, qui a connu une forte
augmentation des diagnostics. Le nombre cumulé de
patients qui avaient été testés positifs le même
jour était de 8 320 pour la Corée du Sud
et de plus de 28 000 pour l'Italie. En
effet, alors que d'autres pays se sont efforcés de
restreindre les arrivées de l'étranger, les
responsables sud-coréens de la prévention des
maladies se sont davantage concentrés sur le
dépistage rapide des personnes présentant des
symptômes apparents et des populations à haut
risque d'infections en grappes. Kwon Gye-cheol, le
président de la Société coréenne de médecine de
laboratoire (KSLM), a expliqué : « Une fois
que le virus s'est propagé dans une certaine
mesure, il n'est pas facile d'arrêter les
infections simplement en bloquant les arrivées de
l'étranger. »
En Amérique du Nord :
États-Unis : 16 517
(16 167 personnes infectées ; 125
rétablis ; 225 décès)
Canada : 924 (901 personnes
infectées ; 11 rétablis ; 12
décès)
Mexique : 164 (159 personnes
infectées ; 4 rétablis ; 1
décès)
Les nouvelles mesures annoncées dans la région
cette semaine comprennent des accords conclus pour
bloquer les voyages non essentiels (par exemple,
pour le tourisme ou les loisirs) par le biais des
frontières entre le Mexique et les États-Unis et
le Canada et les États-Unis. Le secrétaire par
intérim de la sécurité intérieure des États-Unis,
Chad Wolf, a déclaré le 20 mars aux
journalistes à la Maison-Blanche : « Nous
voulons nous assurer que le fret continue, les
échanges commerciaux se poursuivent, les
travailleurs de la santé continuent de pouvoir
traverser cette frontière. Mais le tourisme,
certaines activités récréatives et d'autres choses
doivent cesser pendant cette crise. » Dans le
cadre des nouvelles mesures, les pays ont convenu
de refouler immédiatement toute personne tentant
de franchir « illégalement » les frontières. Le
nombre de demandes irrégulières d'asyle d'entrer
au Canada en provenance des États-Unis ont
augmenté en raison d'attaques contre les migrants
sans-papiers et d'autres depuis que
l'administration Trump est en place.
En Amérique centrale et dans les Caraïbes :
Panama : 137 (135 personnes
infectées ; 1 rétabli ; 1
décès)
Costa Rica : 89 (87 personnes
infectées ; 2 décès)
République dominicaine : 72 (70
personnes infectées ; 2 décès)
Cuba : 16 (15 personnes
infectées ; 1 mort)
Jamaïque : 16 (13 personnes
infectées ; 2 rétablis ; 1
décès)
En Amérique du Sud :
Brésil : 654 (645 personnes
infectées ; 2 rétablis ; 7
décès)
Chili : 434 (428 personnes
infectées ; 6 rétablis)
Équateur : 367 (359 personnes
infectées ; 3 rétablis ; 5
décès)
Pérou : 234 (229 personnes
infectées ; 4 décès)
Colombie : 145 (144 personnes
infectées ; 1 rétabli)
En Afrique :
Égypte : 256 (207 personnes
infectées ; 42 rétablis ; 7
décès)
Afrique du Sud : 202 personnes
infectées
Algérie : 90 (47 personnes
infectées ; 32 rétablis ; 11
décès)
Maroc : 74 (69 personnes
infectées ; 2 rétablis ; 3
décès)
Sénégal : 38 (36 personnes
infectées ; 2 rétablis)
Les pays africains n'ont été que relativement peu
touchés à ce stade de la pandémie. Cependant,
l'OMS et d'autres soulignent que la possibilité
que la situation dégénère rapidement est réelle. «
Nous avons vu comment la propagation du virus
accélère réellement après un certain [...] point
de bascule. Le meilleur conseil pour l'Afrique est
donc de se préparer au pire et de se préparer
aujourd'hui », a déclaré le 17 mars le
Dr Tedros.
« Nous avons des barrières différentes et
importantes aux soins de santé en Afrique, ce qui
pourrait être un véritable défi, a déclaré la Dr
Ngozi Erondu, chercheuse principale au Chatham
House Center for Global Health Security. De
nombreux pays d'Afrique subsaharienne ne disposent
pas des services d'isolement ou d'un grand nombre
de travailleurs de la santé pour répondre à une
vague de patients de la COVID-19. »
Le Dr Bernard Olayo, fondateur du Centre pour la
santé publique et le développement basé au Kenya,
a déclaré que la plupart des pays africains ne
peuvent pas se permettre des respirateurs. Même si
des respirateurs étaient fournis par d'autres
pays, ce n'est pas suffisant en raison du manque
de personnes qualifiées pour les utiliser. « C'est
complexe, c'est très très complexe parce que les
patients qui se retrouvent sous ventilation
nécessitent des soins 24 heures sur 24
par des équipes plus importantes », a-t-il
déclaré.
De nombreux patients pourraient bien se contenter
de l'oxygène, a-t-il déclaré, mais près de la
moitié des établissements de santé des pays
africains ne disposent pas d'un approvisionnement
fiable en oxygène. Les concentrateurs d'oxygène
peuvent être utilisés, mais étant donné les
fréquentes coupures d'électricité dans de nombreux
pays, des générateurs d'oxygène et des cylindres
d'oxygène médical sous pression sont nécessaires
car ils peuvent fonctionner lorsque l'alimentation
est coupée.
La directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique,
la Dr Matshidiso Moeti, a déclaré que le manque
d'installations de soins intensifs et de
respirateurs est l'un des plus grands défis
auxquels le continent est confronté. « Nous avons
été en mesure d'identifier qu'une installation de
type hôpital de campagne qui peut être installée
et équipée de certains des éléments clés
nécessaires, tels que des respirateurs peut être
importée », a-t-elle déclaré. La formation a
commencé en République du Congo et au Sénégal, de
sorte que les travailleurs de la santé seront
prêts à le faire fonctionner et le financement de
la Banque mondiale est disponible, a-t-elle
déclaré.
Elsie Kanza, responsable de l'Afrique au Forum
économique mondial, a déclaré que de nombreux pays
déploient les enseignements tirés de l'épidémie
d'Ebola en 2014-2016 en Afrique de l'Ouest
qui a tué plus de 10 000 personnes. Les
Centres africains de contrôle et de prévention des
maladies ont été créés pour répondre à cette
épidémie de l'Ebola. Au 18 mars, 43 pays
africains pouvaient tester pour le coronavirus, a
indiqué l'organisation.
En Océanie :
Australie : 876 (823 personnes
infectées ; 7 décès)
Nouvelle-Zélande : 39 personnes
infectées
Guam : 14 personnes infectées
Polynésie française : 11
personnes infectées
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 16 - 21 mars 2020
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