Le mépris des impérialistes
américains pour la vie humaine
L'Iran est soumis à de nouvelles sanctions américaines
Le 17 mars, le secrétaire d'État des
États-Unis Mike Pompeo a annoncé de nouvelles
sanctions contre l'Iran en plein coeur de la
pandémie de la COVID-19. Les sanctions seraient en
réaction aux attaques par roquette du 12 mars
à Taji, en Irak, qui ont tué deux membres des
forces d'occupation des États-Unis, dont il tient
l'Iran responsable. Selon Pompeo, les sanctions
ciblent surtout les entités et les individus liés
à l'industrie pétrochimique de l'Iran qui « est
une source de revenu pour le régime dont celui-ci
pourrait se servir pour financer la terreur et
d'autres activités déstabilisantes ». Ces
mesures touchent cinq compagnies basées dans les
Émirats arabes unis, trois compagnies en Chine,
trois à Hong Kong et une en Afrique du Sud.
Le ministre iranien
des Affaires étrangères, Javad Zarif, a dit que
les nouvelles sanctions abaissent la politique
américaine de « pression optimale » exercée
sur l'Iran à « un niveau d'inhumanité sans
précédent ». Par gazouillis, il a dénoncé
l'administration Trump qui « jubile » de «
tuer des citoyens iraniens » à l'occasion du
Norouz, la Nouvelle année perse, célébrée
le 20 mars cette année. Il a aussi dénoncé la
politique américaine pour son « mépris total de la
vie humaine ».
« La pression accrue de Washington sur l'Iran est
un crime contre l'humanité [...] tout le monde
devrait s'entraider afin de surmonter cette
maladie », a dit le 20 mars un
représentant iranien tel que cité par Reuters. Les
sanctions américaines mettent en danger la vie non
seulement du peuple iranien mais aussi des peuples
du monde, car l'expérience montre que le
coronavirus ne respecte pas les frontières et la
pandémie ne peut être vaincue qui si tous les pays
et peuples s'unissent, partagent leurs ressources,
leurs expériences et travaillent collectivement
dans un esprit d'avantage réciproque et de
coopération.
Le secrétaire d'État Mike Pompeo a prétendu
le 20 mars que les sanctions américaines ne
ciblaient pas les médicaments ni l'assistance
humanitaire à l'Iran. Cependant, ce syllogisme ne
sert qu'à absoudre les impérialistes américains de
leurs actes criminels — les sanctions financières
des États-Unis ont empêché Téhéran d'acheter les
approvisionnements leur permettant de combattre la
pandémie et les sanctions imposées au transport
maritime ont empêché des livraisons humanitaires.
La Chine a appelé les États-Unis à offrir un
répit de sanctions à l'Iran. Le ministère des
Affaires étrangères de Pékin, dans un gazouillis
du 17 mars, affirme que les sanctions sont «
contraires à l'humanitarisme et entravent la
capacité de l'Iran à combattre l'épidémie »,
ainsi que les livraisons d'aide des Nations unies
et d'autres organisations. En contraste avec les
sanctions américaines, la Chine a envoyé une
équipe d'experts pour aider l'Iran à combattre la
COVID-19. Elle a également envoyé de l'aide
humanitaire, comme d'autres pays l'ont fait.
L'Iran est un des pays du monde où la COVID-19
fait le plus de ravages et le pays du Moyen-Orient
le plus touché. En date du 20 mars, il y a eu
en Iran 1 433 décès dus à la COVID-19
et 19 644 cas d'infection. Un
porte-parole de ministère de la Santé a dit
le 17 mars qu'en Iran une personne perd la
vie « à chaque minute » au virus et que de
nouvelles infections augmentent à un taux
de 50 par heure.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 16 - 21 mars 2020
Lien de l'article:
Le mépris des impérialistes
américains pour la vie humaine: L'Iran est soumis à de nouvelles sanctions américaines
Site Web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
|