Le Groupe de Lima n'est pas le bienvenu au Canada!
Manifestation à Montréal le 20 février 2020 contre
la rencontre ministérielle
du Groupe de Lima à Gatineau
Le 20 février, le Canada a accueilli la
réunion ministérielle du Groupe de Lima au Musée
de l'Histoire à Gatineau, au Québec.
Affaires mondiales Canada a dit que la réunion
avait comme but de « discuter de la crise
politique, économique et humanitaire continue au
Venezuela et d'exprimer la solidarité avec le
peuple vénézuélien ».
Cette réunion
quelques semaines après que le gouvernement
Trudeau se soit couvert de honte en
rencontrant le 27 janver l'imposteur Juan
Guaido, celui-là même qui s'est
autoproclamé président par intérim du Venezuela.
Cet imposteur est de plus en plus détesté au
Venezuela pour sa corruption et le peu de
confiance qu'il inspire, y compris par ceux qui,
il y a à peine un an, appuyaient sa fausse
présidence. C'est à un point tel qu'un de ses
rivaux a été élu pour le remplacer en tant que
président de l'Assemblée nationale. Pourtant, au
Canada, il a été accueilli par le premier ministre
dans son bureau sur la colline du Parlement où il
a été présenté comme le « président Guaido ».
Il
est honteux que le gouvernement canadien, sous
prétexte de restaurer la démocratie au
Venezuela, continue d'organiser et de promouvoir
le Groupe de Lima, de mener une politique
d'ingérence et de menaces agressives contre le
Venezuela et de promouvoir un changement de
régime au nom des intérêts américains contre la
volonté démocratiquement exprimée du peuple
vénézuélien. C'est le comble de l'hypocrisie que
de laisser entendre, comme le fait le
gouvernement canadien, que le maintien de
sanctions et d'autres formes d'ingérence
grossière pour paralyser l'économie
vénézuélienne vise à soutenir la démocratie «
par des moyens pacifiques » dans ce pays.
Les États-Unis ont
resserré les sanctions au moyen d'un embargo
intégral depuis que les tentatives illégales de
renverser le gouvernement vénézuélien
démocratiquement élu n'ont pas fonctionné. Le
groupe de pays dit de « Lima » joue un rôle
néfaste en tentant de justifier les menaces de
coup d'État et d'autres actes de violence des
États-Unis au Venezuela. Non seulement ces
actions du gouvernement canadien et du Groupe de
Lima sont-elles contraires à la Convention de
Vienne sur les relations diplomatiques, elles ont
aussi une grave violation de la Charte de l'ONU et
de la Charte de l'OÉA. La punition collective des
populations, en l'occurrence le peuple
vénézuélien, est un crime contre l'humanité
Les Canadiens appuient
les droits démocratiques de tous les peuples de
choisir leur propre destin et de vivre dans un
système de leur choix et les actions hostiles du
gouvernement canadien contre le peuple vénézuélien
sont inacceptables. Le gouvernement canadien ne
parle pas et n'agit pas au nom des Canadiens.
Les Mouvements sociaux ALBA Canada a organisé une
manifestation à Gatineau et des actions ont été
aussi organisées à Montréal, Vancouver, Toronto,
Waterloo et Hamilton pour dire que le Groupe de
Lima n'est pas le bienvenu au Canada et pour
exiger que le gouvernement canadien cesse toutes
sanctions contre le Venezuela et ait recours au
dialogue et à la véritable diplomatie plutôt que
l'ingérence économique et autres mesures de
coercition. Le lendemain, 21 février, un
rassemblement devant la Conférence du Conseil des
relations étrangères de Montréal où le ministre
des affaires étrangères du Canada,
François-Philippe Champagne, s'exprimait sur la
politique étrangère du Canada, a exigé que le
Canada se retire du groupe de Lima.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 10 - 22 février 2020
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Le Groupe de Lima n'est pas le bienvenu au Canada!
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