Déclaration des Gidimt'en aux médias

Freda Huson (troisième à partir de la gauche) et six autres personnes arrêtées au camp des Unist'ot'en, après leur libération, tard le 10 février 2020 (unist'ot'en camp)

Les camps des Wet'suwet'en sont réoccupés, la forte présence de la GRC se poursuit.

La réconciliation est morte. Les événements de la semaine dernière sur les territoires des Wet'suwet'en ont été une manifestation extrême de la violence coloniale, approuvée en violation du droit Wet'suwet'en, du droit canadien et du droit international.

La GRC a arrêté 28 défenseurs des terres et matriarches lors de l'exécution de l'injonction interlocutoire approuvée par la juge Church. Une personne, refusant de reconnaître la loi coloniale, est toujours en détention et comparaîtra en cour le 21 février 2020 à Prince George. Des accusations seront portées car la Coastal GasLink a demandé l'intervention de la Couronne. Les autres défenseurs de la terre doivent comparaître devant la Cour suprême à Prince George à la fin avril.

En réponse à une action policière discrétionnaire, déraisonnable et injustifiée, l'Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique (BCCLA) [ainsi que l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique - note du LML] a déposé une plainte et demandé une enquête d'intérêt public sur la conduite de la GRC. La GRC a illégalement arrêté des personnes qui campaient à l'extérieur de la zone d'injonction, ainsi que des personnes qui se cachaient des agents armés de fusils d'assaut hors des routes mentionnées dans l'injonction. Le mépris et l'irrespect flagrants manifestés par la GRC à l'égard des lois Wet'suwet'en, canadienne et internationale font maintenant l'objet d'une enquête.

Bien que les zones d'exclusion, certes illégales, aient été levées, la GRC est toujours très présente sur les terres des Wet'suwet'en. Nous prévoyons qu'elle va protéger et faciliter par des moyens lourds l'accès de Coastal GasLink aux territoires non cédés sans le consentement libre, préalable et éclairé des chefs héréditaires. L'avis d'expulsion remis à la Coastal GasLink le 4 janvier 2020 est toujours valable et continuera d'être appliqué avec tous les pouvoirs et la compétence de la loi Wet'suwet'en.

Nous encourageons tous les sympathisants à rester forts et solidaires de cette lutte.

(Traduit de l'anglais par LML)


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 9 - 15 février 2020

Lien de l'article:
Déclaration des Gidimt'en aux médias - 12 février 2020


    

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