La GRC expulse violemment les Wet'suwet'en


Au milieu de la nuit, la GRC a agressivement envahi le territoire ancestral et non cédé des Wet'suwet'en. Cette violence insensée a été déployée sous la supervision des gouvernements provincial et fédéral.

Le grand chef Stewart Phillip, président de l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique (UBCIC), a déclaré : « Nous sommes absolument hors de nous, affligés et angoissés de voir que le titre et les droits des Wet'suwet'en ont été brutalement bafoués et leur droit à l'autodétermination nié. Expulser les peuples autochtones de leur propre territoire est en violation flagrante et révoltante de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, que le gouvernement Horgan s'était engagé à respecter en adoptant la loi 41, et que le gouvernement Trudeau s'est aussi engagé à respecter par une législation à venir. Les droits autochtones sont des droits humains et ils ne peuvent pas être ignorés ou écartés pour aucune raison au monde, surtout pas pour des intérêts économiques. Nous appelons la GRC à se retirer immédiatement et nous appelons la Couronne à immédiatement assumer sa responsabilité de mettre fin à cette violence. »

« Nos prières vont au leadership et aux Wet'suwet'en, nous sommes avec vous et nous le serons toujours, a affirmé Kukpi7 Judy Wilson, secrétaire-trésorière de l'UBCIC. Nous rejetons catégoriquement et trouvons insultant que la Couronne et la GRC auraient fait tout leur possible pour éviter ce qui s'est produit. Il y a toujours des options pour la Couronne. Ce n'est pas une option que de faire traverser un pipeline sur le territoire des détenteurs de titres et de droits légitimes qui n'ont pas accordé leur consentement. Nous demandons au premier ministre Horgan : pourquoi n'avez-vous pas tout simplement rencontré les chefs ancestraux lorsque vous avez été invité à le faire, et empêché tout ceci de se produire ? Aucun horaire n'est trop chargé pour empêcher la tenue d'une réunion qui aurait pu jouer un rôle majeur dans la prévention de la violence dont nous sommes aujourd'hui témoins. »

Le chef Don Tom, le vice-président de l'UBCIC, a affirmé : « Le recours à la force armée pour expulser les peuples autochtones de leurs territoires non cédés et traditionnels contre leur volonté n'est pas de la réconciliation, c'est du colonialisme dans toute sa laideur et son hypocrisie. Nous sommes touchés et inspirés par l'engagement résolu et indéfectible du peuple wet'suwet'en à défendre ses territoires contre un projet d'extraction de ressources qui aura de sérieuses répercussions sur leurs terres et leurs cours d'eau et accélérera les changements climatiques. Je réitère les sages paroles de Na'Moks, le chef ancestral des Wet'suwet'en, qui a dit : « Nous demeurons paisibles et respectueux, puisque nous sommes du bon côté de l'histoire. »


Le convoi de la GRC et les véhicules de Coastal GasLink atteignent le point d'accès
des Gidimt'en le 7 février 2020.

La UBCIC encourage les organisations, défenseurs et membres du public à participer aux actions de solidarité qui sont prévues. Voir le calendrier.

(6 février 2020. Traduit de l'anglais par LML. Photos : Wet'suwet'en, S. Vinal, UBCIC)


Cet article est paru dans

Volume 50 Numéro 7 - 8 février 2020

Lien de l'article:
La GRC expulse violemment les Wet'suwet'en - Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique


    

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