Journée mondiale d'action contre
une guerre contre l'Iran
Luttons pour un gouvernement antiguerre et contre la politique d'apaisement du Canada envers l'impérialisme américain !
- Nick Lin -
Montréal, 25 janvier 2020
Partout dans le
monde le 25 janvier, les peuples sont descendus
dans la rue pour rejeter toute guerre contre
l'Iran et l'agression et les sanctions menées par
les États-Unis contre l'Iran et d'autres pays.
Les Canadiens ont affirmé leur conscience
antiguerre, condamné l'agression des États-Unis,
déclaré que le Canada doit être une zone de paix
et appelé à l'instauration d'un gouvernement
antiguerre qui retirera immédiatement le Canada de
l'OTAN et de NORAD. Les actions ont démontré qu'en
dépit de la frappe par drone des États-Unis contre
l'Irak le 3 janvier et la destruction
accidentelle par l'Iran du vol PS752 de l'Ukraine
International Airlines, les gens ne sont pas
désorientés et formulent les prises de position
qui sont requises afin de s'unir à la défense de
la paix internationale.
Malgré tous les efforts pour présenter les
événements en Iran comme une vieille querelle
entre l'Iran et les États-Unis, les peuples sont
bien conscients des objectifs hégémoniques des
États-Unis au Moyen-Orient et savent que l'Iran et
son peuple ont longtemps été pris à partie par le
États-Unis parce qu'ils refusent de se soumettre à
leur diktat. C'est également le cas de l'Irak,
occupé depuis plus de 15 ans par les États-Unis et
une coalition de forces de l'OTAN, dans laquelle
l'armée canadienne fait partie intégrante, et son
peuple refuse toujours de renoncer à son droit de
décider de ses affaires et son droit d'être
libre de tout diktat étranger.
Les positions
audacieuses des Canadiens contre la guerre et
l'agression impérialiste des États-Unis offrent un
contraste frappant avec la politique d'apaisement
servile pratiquée par le gouvernement Trudeau
envers l'administration Trump et l'impérialisme
américain. On le voit à la façon dont le Canada
est entièrement immergé dans l'ingérence de l'OTAN
dans la région et à son appui aux sanctions que
les États-Unis imposent à l'Iran.
Non seulement le Canada participe-t-il
directement à l'occupation militaire de l'Irak,
mais il pratique constamment la politique de
l'apaisement envers les crimes de guerre des
États-Unis en mettant de l'avant sa thèse que les
contributions du Canada à l'OTAN, en production
d'armements et en participation aux coalitions
dirigées par les États-Unis comme la coalition qui
occupe présentement l'Irak, font partie de sa «
contribution au maintien de la paix ». Cela
est mélangé avec le concept de « sécurité
collective » des États-Unis en vertu de
laquelle les États-Unis considèrent l'opposition à
leurs efforts de domination mondiale comme une
menace à leur propre sécurité. Tels sont les «
idéaux élevés » de l'« ordre international
fondé sur des règles » qui sont invoqués,
notamment par le Canada lorsqu'il s'ingère dans
les affaires intérieures du Venezuela et de la
Bolivie et appelle au changement de régime et à
des coups d'État ouverts.
Cette politique de l'apaisement se voit aussi au
refus du gouvernement canadien de reconnaître que
le blâme pour avoir transformé l'espace aérien de
l'Iran en zone de guerre, ce qui a mené à la
destruction du vol PS752 le 8 janvier, doit
être en grande partie porté par les États-Unis et
leur frappe par drone en Irak le 3 janvier
pour assassiner des dirigeants militaires iraniens
et irakiens. Affaires mondiales Canada
écrit : « Le premier ministre Trudeau s'est
entretenu directement avec le président de l'Iran,
Hassan Rouhani, et a clairement indiqué que le
Canada s'attend et demande que les autorités
iraniennes coopèrent pleinement à tous égards en
ce qui concerne l'accès, le rapatriement et
l'enquête. » Cependant, il ne va pas tenir
les États-Unis redevables d'avoir instigué le
conflit.
L'apaisement des États-Unis par le Canada ne
représente pas les Canadiens. C'est une insulte à
la mémoire de tous ceux qui ont été tués sur le
vol PS752, sans égard à la nationalité, et ne fait
que créer les conditions pour que de pareilles
tragédies se produisent à l'avenir. C'est
entièrement inacceptable.
Récemment, l'Association canadienne pour l'OTAN a
cherché à fomenter un esprit de méfiance et
d'hostilité envers la Chine, reprenant la position
des États-Unis et de l'OTAN selon laquelle la
Chine pose une menace dans le monde. Le Canada
pratique déjà l'apaisement envers les États-Unis
sur cette question également, comme le démontre sa
détention de la dirigeante de Huawei Meng Wangzhou
à la demande des États-Unis. Cela non plus ne doit
pas passer.
Pour les États-Unis, la frappe par drone en Irak
est une autre tentative désespérée d'unir leur
bureaucratie afin de surmonter une crise interne
qui s'approfondit. Un tel scénario s'est déjà
produit en avril 2017, avec une frappe au
missile en Syrie, suivie peu après par
l'utilisation de la bombe à effet de souffle
(MOAB) en Afghanistan. Le PCC(M-L) avait alors
condamné l'utilisation de la Syrie comme terrain
d'essai de guerres plus étendues. Il avait aussi
indiqué que « l'échec des États-Unis [à unir leur
bureaucratie] avec les frappes aériennes en Syrie
la semaine dernière les pousse à des actes de
vengeance de plus en plus barbares contre tous
ceux qui refusent de se soumettre à leur volonté.
Les attaques contre des cibles vulnérables qui
leur servent à menacer la Chine, la Russie, la
RPDC et les peuples qui luttent pour leur droit
d'exister méritent la condamnation de toutes les
personnes éprises de justice et de paix. » Il
est clair que ces tentatives d'unir la
bureaucratie américaine rongée par la crise ont
échoué lamentablement.
L'« ordre international fondé sur des
règles » qui est promu par le gouvernement
canadien est de la poudre aux yeux pour cacher le
mépris pour le droit international qui dit que les
conflits entre les pays doivent être résolus
pacifiquement par des moyens diplomatiques. Le
Canada doit retirer ses troupes de l'Irak. C'est
une condition fondamentale pour la paix dans la
région et c'est aussi la demande du parlement
irakien et des peuples de l'Irak et de l'Iran. Le
Canada doit rétablir ses relations diplomatiques
avec l'Iran qui ont été rompues par le
gouvernement Harper en 2012 et qui n'ont
jamais été rétablies malgré les promesses du
gouvernement Trudeau.
Comment faire du Canada un facteur de paix dans
le monde et développer la personnalité
démocratique moderne qui réclame que les questions
de guerre et de paix soient décidées par les
peuples est le problème posé et à résoudre
aujourd'hui.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 5 - 1er février 2020
Lien de l'article:
Journée mondiale d'action contre
Une guerre contre l'Iran: Luttons pour un gouvernement antiguerre et Contre la politique d'apaisement du Canada envers L'impérialisme américain ! - Nick Lin
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