Le Canada honore l'imposteur
vénézuélien
Le gouvernement Trudeau se couvre de honte
- Margaret Villamizar -
Piquet à Ottawa contre la visite de Guaido le 27
janvier 2020
Le 26 janvier, à un jour de préavis, il a été
annoncé que l'imposteur qui s'est proclamé «
président par intérim » du Venezuela, Juan Guaido,
venait au Canada pour rencontrer le premier
ministre Trudeau et le ministre des Affaires
étrangères, François-Philippe Champagne.
La tournée européenne qui a précédé son voyage au
Canada n'a pas réussi à redorer le blason de
Guaido. Alors que le premier ministre britannique,
Boris Johnson, qui l'a reçu en grande pompe comme
un président à sa résidence officielle, le
président français, Emmanuel Macron le seul autre
chef d'État à l'avoir reçu – mais en tant
que « le député Guaido » - a été plus privée et
discrète. Le premier ministre d'Espagne ,Pedro
Sanchez, a refusé de le recevoir et a
envoyé son nouveau ministre des Affaires
étrangères le rencontrer en dehors des locaux
du gouvernement. D'autres, comme la
chancelière allemande, Angela Merkel, et les
premiers ministres des Pays-Bas, de l'Autriche et
de la Grèce, auraient eu de brèves discussions
avec lui en marge du Forum économique mondial de
Davos, en Suisse, où sa plus grande déception a
été de ne pas se faire photographier avec Donald
Trump qui était déjà parti avant son arrivée. Le
gouvernement Trudeau a fait de son mieux pour
sauver la face à Davos en parrainant une réunion
pour Guaido des ambassadeurs des pays du Groupe de
Lima au parlement européen.
Guaido rencontre des ambassadeurs des pays du
Groupe de Lima à l'ambassade
de la Colombie à Ottawa le 27 janvier 2020.
Mais à Ottawa, sa dernière escale officielle de
ce que ses gestionnaires appellent maintenant une
«tournée mondiale», avant de se rendre aux
États-Unis dans une autre tentative de paraître
aux côtés de son grand patron Trump, le
gouvernement Trudeau a reçu Guaido de la manière
qu'il le souhaitait. Cet imposteur est de plus en
plus méprisé chez lui en tant qu'individu corrompu
et indigne de confiance par ceux qui pourtant, il
y a un an, soutenaient sa «présidence». À tel
point que l'un de ses rivaux a été élu pour le
remplacer à la présidence de l'Assemblée
nationale. Pourtant, au Canada, il a été reçu par
le premier ministre dans son bureau de la Colline
du Parlement et a défilé en tant que «président
Guaido», le ministre Champagne abandonnant souvent
la partie «intérimaire» de ce faux titre. Trudeau
a déclaré qu'il avait salué la marionnette et
fauteur de coup d'État à la solde des États-Unis
lors de leur réunion pour «le leadership dont il a
fait preuve dans ses efforts pour ramener la
démocratie au Venezuela» et lui a offert «notre
soutien continu».
Après sa rencontre avec Trudeau et une conférence
de presse avec Champagne, et bien sûr les séances
de photos, Guaido ont été conduits au parlement où
il a été présenté comme un visiteur spécial assis
dans la tribune à une chambre pleine des députés,
car c'était le jour d'ouverture de la présente
séance. Ils ont consciencieusement donné à «Son
Excellence le président par intérim de la
République bolivarienne du Venezuela», - comme l'a
dit le Président - de vifs applaudissements et une
ovation debout.
Bien que l'on ne
sache pas s'il y avait des députés présents à la
Chambre qui ont refusé de participer à cette
activité déshonorante, aucun chef de parti ou
porte-parole n'a manifesté d'opposition à ce que
ce comploteur de coup d'État séditieux soit reçu
par le premier ministre du Canada et au Parlement
en tant que champion de la démocratie. Ce rôle a
été assumée par les Canadiens qui ont protesté
contre sa visite en leur nom lors d'une
manifestation militante sur la Colline du
Parlement, et à la députée du NPD pour la
circonscription manitobaine de la circonscription
de Churchill-Keewatinook Aski, Niki Ashton, qui a
tweeté en son propre nom : « C'est honteux de voir
@Justin Trudeau promouvoir une personnalité non
élue et chercher à légitimer un ordre du jour qui
divise beaucoup et qui est antidémocratique . »
Les autres députés et partis ont beaucoup à
répondre et doivent être tenus pour responsables
de leur complicité à la politique d'apaisement du
gouvernement Trudeau envers les États-Unis et de
leur soumission à ses visées criminelles contre la
République bolivarienne du Venezuela et le peuple
du Venezuela.
Le dernier acte de Guaido à Ottawa a été sa
rencontre avec la « diaspora vénézuélienne » lors
d'un rassemblement organisé pour lui à l'Espace
événementiel allsaints par la section
d'Ottawa du Conseil international du Canada (CIC).
Des représentants du gouvernement canadien étaient
également présents et ont pris la parole. Le
président du CIC, Ben Rowswell, ancien ambassadeur
du Canada au Venezuela, était le maître de
cérémonie. La fonction principale de Rowswell
pendant son mandat de 2014 à 2017 a été d'utiliser
l'ambassade du Canada à Caracas comme quartier
général de subversion pour une campagne agressive
de « promotion de la démocratie » de style
américain pour soutenir les groupes d'opposition
soutenus de l'étranger.
Cependant, tout ne s'est pas déroulé rondement
pour l'imposteur, dans ce qui a semblé une visite
triomphale à Ottawa. Les médias ont à peine
retransmis sa réponse au ministre Champagne, qui
avait déclaré que le Canada interviendrait (encore
une fois) auprès de Cuba pour qu'elle « devienne
partie prenante de la solution plutôt que du
problème » au Venezuela, déclaration que le
sous-secrétaire d'État américain aux affaires de
l'hémisphère occidental, Michael Kozak, a
vivement condamnée. Guaido avait déclaré aux
journalistes que : « En ce qui concerne Cuba, nous
irons de l'avant, nous voulons qu'ils fassent
partie de la solution ». Kozak lui a fait savoir
qu'il s'était écarté du scénario établit, et a
précisé que « Cuba n'est pas la solution aux
problèmes du peuple vénézuélien, c'est le problème
».
Cela a forcé l'« ambassadeur » de Guaido et
son bureau de presse à se mettre en mode de
contrôle des dégâts. Le faux ambassadeur du
Venezuela a déclaré que Guaido n'avait à aucun
moment parlé de négocier avec Cuba et qu'«au
contraire, il avait dénoncé l'ingérence
illégitime, abusive et honteuse de la dictature
cubaine, de sorte que sortir de la crise
signifiait mettre fin à son occupation [du
Venezuela]». Le « gouvernement » de Guaido a
publié à la hâte une déclaration énumérant toutes
les mesures hostiles qu'il prenait, comme
l'interdiction de l'expédition de pétrole
vénézuélien à Cuba et l'appel à d'autres pays pour
aider à la faire respecter, ainsi que la demande
faite aux « présidents d'Amérique latine et des
États-Unis »de prendre des sanctions contre Cuba.
Il a déclaré que le seul rôle possible pour Cuba
au Venezuela était de retirer ses fonctionnaires
du pays. Pour faire bonne mesure, la déclaration a
promis le soutien de Guaido au programme de
changement de régime américain au Nicaragua et à
Cuba, en prévision de son unique événement annoncé
publiquement aux États-Unis - un discours à Miami
le 1er février à un rassemblement de
contre-révolutionnaires qui réclament à grands
cris que les États-Unis apportent la « liberté » à
ces pays ainsi qu'au Venezuela.
Ses revirements pathétiques concernant Cuba pour
plaire à la fois au gouvernement libéral du Canada
et à sa marraine Freeland à Ottawa, et
à ses vrais maîtres de Washington alors qu'il
s'apprêtait à aller aux États-Unis pour le reste
de la semaine, ne sont pas passés inaperçus parmi
les Vénézuéliens. C'est le cas en particulier de
ceux qui s'identifient aux factions fragmentées de
l'opposition qui veulent que les États-Unis
interviennent plus directement. Plusieurs se sont
moqués de Guaido dans les médias sociaux pour
penser qu'il peut plaire à « dieu et au diable »
et s'en tirer à bon compte. C'est ainsi que s'est
terminée une autre étape de la « tournée mondiale
» de cet empereur sans habits qui, en plus de
souffrir les humiliations aux mains de ceux qu'il
espérait séduire afin d'améliorer son image, a été
reçu par des manifestations populaires qui
dénonçaient sa présence dans leur pays, sa sale
mission et l'appui qu'on cherche à lui donner au
nom des peuples.
À cet égard, les Canadiens qui ont manifesté sur
la Colline du Parlement le 27 janvier 2020 se sont
exprimés au nom de bien d'autres à travers le pays
lorsqu'ils ont déclaré que Guaido n'était pas le
bienvenu au Canada et ont exigé que la
souveraineté du Venezuela soit respectée.
Maintenant, c'est à ceux qui ont organisé et pris
part a cet exercice honteux de relations publiques
à Ottawa, ainsi qu'aux partis au Parlement et aux
députés qui sont restes silencieux et ne s'y sont
pas opposés, de rendre compte de leur comportement
déshonorant. C'est évidemment ce qui a enhardi le
faux «ambassadeur du Venezuela au Canada» à
déclarer à tort que Juan Guaido jouissait non
seulement du soutien du gouvernement canadien et
de l'ensemble du Parlement, mais du peuple
canadien!
Piquet à Ottawa contre la visite de Guaido le 27
janvier 2020
(Misión Verdad, CBC, Global
News, Globe and Mail. Photos: LML)
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 5 - 1er février 2020
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Le Canada honore l'imposteur
Vénézuélien: Le gouvernement Trudeau se couvre de honte - Margaret Villamizar
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