Appuyons le peuple Wet'suwet'en
qui défend ses droits ancestraux
Mettons fin à l'injustice coloniale! GRC hors du territoire Wet'suwet'en!
Des étudiants du secondaire et de l'université à
Vancouver débraient de leurs classes, le 27
janvier 2020, en solidarité avec les
défenseurs de la terre Wet'suwet'en.
La semaine dernière, dans
toute la Colombie-Britannique et parout ailleurs
au pays, les travailleurs et les jeunes ont
intensifié leurs actions pour exiger que les
gouvernements fédéral et de la
Colombie-Britannique reconnaissent le droit des
Wet'suwet'en au consentement libre, préalable et
éclairé concernant la construction du gazoduc
Coastal GasLink sur leur territoire.
Des centaines d'étudiants du secondaire et de
l'université ont quitté leurs classes à Vancouver
le 27 janvier, se sont rassemblés devant
l'hôtel de ville de Vancouver, puis se sont rendus
au bureau de circonscription du ministre de
l'Environnement et de la Stratégie en matière de
changement climatique, George Heyman. À Victoria,
le 21 janvier, les jeunes autochtones en
solidarité avec les Wet'suwet'en ont occupé le
bureau du ministère de l'Énergie, des Mines et des
Ressources pétrolières. Le ministre a refusé de
rencontrer les jeunes, qui ont été expulsés de
force du bureau par la police. Le 24 janvier,
le conseil municipal de Victoria a adopté une
résolution dans laquelle il « invite les
gouvernements de la Colombie-Britannique et du
Canada à suspendre les permis autorisant la
construction du gazoduc Coastal GasLink et à
entamer des consultations de bonne foi avec le
peuple Wet'suwet'en ». Il appelle « les
gouvernements de la Colombie-Britannique et du
Canada à mettre fin à toute tentative de
déplacement forcé des Wet'suwet'en de leurs
territoires traditionnels et à s'abstenir de tout
recours à la force coercitive contre les
Wet'suwet'en qui cherchent à empêcher la
construction du gazoduc Coastal GasLink par des
méthodes non violentes. » Dans les petites et
grandes communautés de la province, il y a eu des
projections de films et des discussions, des
piquetages et d'autres actions.
Des étudiants de Vancouver font du piquetage
devant le bureau de circonscription du ministre de
l'Environnement et de la Stratégie en matière de
changement climatique, George Heyman.
Le 3 février, le cabinet provincial se
réunira dans la vallée de Comox. Un groupe ad hoc,
appelé Brigade d'appui aux Unist'ot'en (USB),
organise un « accueil » sur le lieu du souper
auquel assisteront le premier ministre et les
ministres du gouvernement pour exiger que le
gouvernement de la Colombie-Britannique rencontre
les chefs héréditaires, assume sa responsabilité
de défendre le droit des Wet'suwet'en à un
consentement libre, préalable et éclairé, et
retire la GRC du territoire Wet'suwet'en.
En tête des revendications, il y a la fin de la
criminalisation des défenseurs de la terre
Wet'suwet'en, ce qui comprend la suppression du
point de contrôle de la GRC et la fin de
l'occupation par la GRC du territoire
Wet'suwet'en. La présence de la GRC et le
traitement arbitraire de journalistes, avocats,
observateurs juridiques, membres de la nation
Wet'suwet'en et autres personnes apportant de la
nourriture et des fournitures médicales et autres,
ainsi que la surveillance aérienne continue visent
à intimider et à maintenir la menace constante
d'intensification de la violence policière.
Le 30 janvier, une conférence de presse a eu
lieu à Vancouver pour annoncer le dépôt d'une
plainte auprès de la Commission civile d'examen et
de traitement des plaintes de la GRC, demandant au
président de la commission des plaintes de «
lancer une plainte et une enquête d'intérêt public
à l'initiative du président concernant les actions
abusives et illégales que la GRC a commises en
instaurant un point de contrôle et une zone
d'exclusion sur le chemin Morice West Forest
Service dans le territoire Wet'suwet'en. La
conférence de presse a été convoquée par
l'Association des libertés civiles de
Colombie-Britannique (BCCLA), les chefs
héréditaires Wet'suwet'en et l'Union des chefs
indiens de la Colombie-Britannique, soutenus par
la West Coast Environmental Law et Pivot Legal
Society. Le directeur de la BCCLA, Harsh Walia, a
été cité dans le Tyee, lors de la
conférence de presse : « Le point de contrôle
de la GRC, qui se trouve au kilomètre 27,
dépasse totalement la portée du pouvoir
d'exécution accordé à la GRC par
l'injonction », et « les agents de la GRC au
point de contrôle ont invoqué des politiques
incohérentes et changeantes à ceux qui ont été
refoulés, qui sont toutes arbitraires. »
Le grand chef Stewart Phillip à la conférence de
presse du 30 janvier 2020
À la conférence de presse, le grand chef Stewart
Phillip, président de l'Union des chefs indiens de
la Colombie-Britannique, a déclaré sans
ambages : « Je voudrais demander publiquement
au premier ministre John Horgan de descendre de
son cheval colonial et d'honorer les chefs
héréditaires Wet'suwet'en de sa présence
personnelle ». Il a ajouté : « Les chefs
héréditaires ont demandé une rencontre en personne
avec le premier ministre Horgan et il a
catégoriquement refusé. » Le 27 janvier,
le premier ministre Horgan a nommé Nathan Cullen,
ancien député néodémocrate dont la circonscription
comprenait le territoire Wet'suwet'en, à titre de
liaison du gouvernement. Cullen a tweeté : «
Aujourd'hui, il a été annoncé que je devais aider
à faciliter le dialogue et à servir de liaison
pour la controverse en cours entourant le projet
de gazoduc CGL à travers le territoire
Wet'suwet'en. »
Le 30 janvier, le Bureau des Wet'suwet'en a
publié un communiqué de presse disant, en partie
: « Les chefs héréditaires Wet'suwet'en ont
accepté d'entamer une discussion avec le
gouvernement de la Colombie-Britannique, pour
une période de sept jours, afin de désamorcer le
conflit en cours entourant le projet Coastal Gas
Link. »
« La table de discussion sera connue sous le
nom de 'Wiggus', le mot Wet'suwet'en qui
signifie respect. Dans la décision historique de
la Cour suprême de Delgamuukw Gisday'wa Wiggus,
il a été défini comme le 'respect de tous les
êtres vivants', à commencer par soi-même ».
Les rapports des médias indiquent que le premier
ministre ne participera pas à ces discussions et a
annoncé publiquement quel sera le résultat. Le Prince
George Citizen, rapportant une conférence de
presse tenue le 29 janvier par le premier
ministre dans cette ville, l'a cité en ce qui
concerne les discussions. « Je ne m'attends pas à
ce que les dirigeants disent demain qu'ils aiment
le gazoduc. Ce n'est pas mon attente. Mais il doit
y avoir une compréhension légitime que la majorité
de la population de la région en bénéficiera, et
c'est ce que le dialogue produira. »
Des jeunes font du piquetage devant les bureaux de
la GRC à Toronto, le 24 janvier 2020, et
affichent sur la porte un avis d'éviction de la
GRC du territoire Wet'suwet'en.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 5 - 1er février 2020
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