Incarcération
de masse des autochtones
Déclaration de la présidente de la Commission canadienne des droits de la personne
Marie-Claude Landry, présidente de la
Commission canadienne des droits de la personne,
a émis la déclaration suivante le 21
janvier sous le titre « Des mesures drastiques
et urgentes sont nécessaires afin de mettre fin
à cette disgrâce nationale ».
* * *
Marie-Claude Landry, présidente de la Commission
canadienne des droits de la personne, déclare ce
qui suit :
« La Commission est profondément préoccupée par
les récentes données dévoilées par le Bureau de
l'enquêteur correctionnel qui témoignent que la
proportion de personnes autochtones dans le
système fédéral carcéral a atteint un nombre
stupéfiant de 30 % de la population
totale des détenus.
« Il s'agit d'une disgrâce nationale. Tout comme
le Bureau de l'enquêteur correctionnel, nous
croyons fermement que des mesures drastiques et
urgentes sont nécessaires afin de mettre fin à
cette persistante et urgente question des droits
de la personne.
« Le gouvernement du Canada s'est engagé à mettre
en oeuvre les appels à l'action de la Commission
de vérité et de réconciliation ainsi que les
appels à la justice de la Commission d'enquête
nationale sur les femmes autochtones disparues et
assassinées. Tous deux appellent à une réforme
urgente du système de justice criminel afin de
remédier à la surreprésentation d'hommes et de
femmes autochtones dans la population carcérale
canadienne.
« Alors que le travail se poursuit en vue d'une
réconciliation véritable avec les peuples
autochtones afin qu'il soit remédié aux
conséquences persistantes de l'attitude
colonialiste dont ils ont fait l'objet, nous
demandons au gouvernement à prendre des mesures
immédiates afin de résoudre la surreprésentation
des personnes autochtones dans le système
carcéral.
« Dans un premier temps, nous demandons au
gouvernement fédéral de revoir les peines
minimales obligatoires, lesquelles n'ont aucun
effet dissuadant et ont des conséquences
dévastatrices et disproportionnelles sur la vie de
trop de personnes autochtones, de personnes de
race noire ou de personnes marginalisées au
Canada.
Le Canada peut faire mieux que ça. »
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 2 - 25 janvier 2020
Lien de l'article:
: Déclaration de la présidente de la Commission Canadienne des droits de la personne
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