Défendons les droits humains et
ancestraux des peuples autochtones du Canada
Mobilisons un large appui et l'opinion publique en faveur de la juste lutte des Wet'suwet'en!
Les chefs héréditaires wet'suwet'en se rassemblent
le 4 janvier 2020 pour expulser Coastal
GasLink de leurs terres ancestrales.
Appuyons les défenseurs de
la terre Wet'suwet'en !
Notre avenir est dans la
défense des droits de tous !
La classe ouvrière doit résolument appuyer les
peuples autochtones qui luttent pour leurs droits.
LML appelle tous les travailleurs et leurs
organisations à se mobiliser pour développer un
vaste appui et une opinion publique en faveur des
Wet'suwet'en du nord de la Colombie-Britannique,
qui défendent courageusement leur territoire
contre l'empiétement impérialiste et la violence
et la criminalisation organisées par l'État. Les
Wet'suwet'en déclarent qu'ils n'ont pas donné leur
consentement libre, préalable et éclairé pour
l'envahissement de leurs terres et la construction
d'un pipeline par le cartel supranational appelé
Coastal GasLink (CGL).
Au mépris du
système de gouvernance ancestral et du droit
coutumier de la nation wet'suwet'en, le anuc
'nu'at'en, CGL s'est engagé dans la
destruction des zones de chasse et de cueillette
des Wet'suwet'en, des sentiers historiques, des
sépultures sacrées et d'autres sites qui sont le
fondement de leur bien-être matériel, spirituel et
culturel. En réponse à ces agissements illégaux
sur leur territoire, les cinq clans wet'suwet'en
ont diffusé et fait respecter le 4 janvier un
ordre d'expulsion des travailleurs de CGL de leur
territoire.
Le gouvernement libéral du Canada et le
gouvernement de coalition NPD/Vert de la
Colombie-Britannique, qui représentent les
intérêts privés supranationaux de CGL et les
cartels mondiaux de l'énergie et des finances,
utilisent leur autorité politique, les tribunaux
et la GRC pour nier les droits des Wet'suwet'en et
leur juridiction légale sur leur territoire. La
Cour suprême de la Colombie-Britannique a produit
une injonction qui les criminalise et leur ordonne
de renoncer à leurs actions pour défendre leurs
droits. Des agents armés de la GRC ont été envoyés
sur le territoire wet'suwet'en pour faire
appliquer l'injonction coloniale illégale. La GRC
a mis en place un barrage dans la zone de
construction de CGL qui interdit aux Wet'suwet'en
et à leurs alliés d'entrer sur leur propre
territoire. Le Parlement fédéral, l'Assemblée
législative de la Colombie-Britannique, les
tribunaux et la GRC cherchent à criminaliser par
l'injustice coloniale et la force brutale la
défense des droits des Wet'suwet'en, de leur
territoire, du droit coutumier, du système de
gouvernance et du développement économique sous
leur contrôle et dans leur intérêt.
Les lois coloniales
et les systèmes de gouvernance établis par la Loi
des Indiens de 1876, jugée raciste et
opprimante par tous, ont été utilisés pour
criminaliser et mettre hors-la-loi les peuples
autochtones et nier leurs droits d'un océan à
l'autre. La classe ouvrière canadienne et
québécoise n'accepte pas la négation de ses
propres droits ou de ceux des peuples autochtones.
Elle rejette avec mépris les absurdités racistes
du premier ministre néodémocrate de la
Colombie-Britannique John Horgan qui, par sa
dévotion servile aux intérêts privés étroits d'un
cartel supranational des secteurs de l'énergie, de
la finance et de la construction, rejette avec
l'arrogance coloniale habituelle les droits, le
droit coutumier et les systèmes de gouvernance
traditionnels des peuples autochtones. En ce qui
concerne les Wet'suwet'en qui expulsent CGL de
leur territoire, Horgan a donné le feu vert à la
GRC pour utiliser encore une fois la violence
contre les autochtones, comme il l'a fait il y a
un an : « Ce projet va de l'avant et l'état de
droit doit prévaloir en Colombie-Britannique »,
a-t-il dit.
La classe ouvrière connaît très bien l'état de
droit des impérialistes qui nie le droit des
travailleurs de défendre leur réclamation à ce
qu'ils produisent, de négocier leurs conditions
d'emploi, de s'opposer à l'offensive antisociale
et de s'organiser pour donner à l'économie une
nouvelle direction prosociale. Ils n'acceptent pas
un état de droit qui criminalise les luttes du
peuple à la défense de ses droits. L'avenir de ce
pays et de tous les peuples qui y habitent est
dans la lutte à la défense des droits de
tous !
Les travailleurs et leurs organisations devraient
discuter de cette attaque contre les Wet'suwet'en,
qui est une attaque contre nous tous, et adopter
des résolutions défendant les droits des peuples
autochtones, envoyer des messages d'appui et
organiser des actions pour exiger des
gouvernements fédéral et de la
Colombie-Britannique, des tribunaux et de la GRC
qu'ils cessent leurs activités et reconnaissent à
la nation wet'suwet'en son droit à un consentement
libre, préalable et éclairé, selon son propre
jugement, pour toute activité sur son territoire.
Cet article est paru dans
Volume 50 Numéro 2 - 25 janvier 2020
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