La Chine est dans la mire de la conférence de guerre de Halifax

Le 22 novembre, le premier jour du 11e Forum de Halifax sur la sécurité internationale (FHSI), « une nouvelle initiative ayant cours à longueur d'année » a été annoncée par le président de FHSI, Peter Van Praagh, par voie de communiqué de presse.

L'annonce du FHSI avait été précédée deux jours avant par une déclaration du secrétaire d'État des États-Unis Mike Pompeo à Bruxelles, au lendemain d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN sur l'expansion des opérations de l'OTAN en Asie. Pompeo a dit : « Notre alliance doit tenir compte de la menace à long terme, actuelle et potentielle, posée par le Parti communiste de la Chine. » Les pays de l'OTAN ne peuvent ignorer les « différences fondamentales de croyances » entre eux et le parti au pouvoir à Beijing, a dit Pompeo.

Dans son communiqué de presse, Van Praagh déclare : « Ce n'est plus un secret pour personne que la Chine de Xi Jinping met tout en oeuvre pour faire du monde un endroit sûr pour l'autoritarisme. Il faut dès maintenant une stratégie globale sur la Chine pour les États-Unis, le Canada et leurs alliés - une stratégie qui fait du monde un endroit sûr pour la démocratie.

« Au cours des douze prochains mois, Halifax va consulter des experts et des leaders d'opinion pour avoir leur appréciation de ce que nous devons faire face à cette menace croissante à notre liberté. »

La stratégie du FHSI sur la Chine sera annoncée lors du Forum de Halifax sur la sécurité internationale de 2020, qui aura lieu seulement deux semaines après la tenue des élections présidentielles aux États-Unis. Ainsi, le FHSI, qui est basé aux États-Unis, s'est accordé le droit d'élaborer une stratégie pour le Canada et les « alliés ».
La rivalité avec la Chine et la sécurité est présentée comme un conflit militaire que le bloc de l'OTAN veut intensifier, au moyen entre autres de sanctions, qui sont une guerre sous d'autres formes, une situation tout à fait inacceptable. Tout conflit politique et idéologique doit être réglé de façon pacifique.
Le thème principal du FHSI cette année était la promotion des soi-disant droits humains et de la sécurité cybernétique pour mieux cacher la doctrine de la loi du plus fort de l'OTAN et l'effort de domination mondiale de l'empire américain. En ce sens, la Chine avait déjà été ciblée, comme en a témoigné la session du 24 novembre dont le thème était « Huawei or Our Way » (notre façon ou la façon d'Huawei). Cependant, il existe des contradictions au sein du bloc de l'OTAN. L'Allemagne, par exemple, n'accepte pas de se ranger du côté du « nous » et d'un embargo sur les technologies Huawei.

 Les participants au FHSI censés représenter l'Asie pacifique

Voici la liste des participants au FHSI venus d'Asie, dont la participation à la conférence de guerre était entièrement payée par les contribuables canadiens. En haut de la liste, il y a le Commandement indopacifique des États-Unis. Cette liste ne comprend pas les divers groupes de réflexion sur les questions asiatiques qui se retrouvent dans une catégorie américaine à part.

L'armée américaine

Philip Davidson, commandant, Commandement indopacifique des États-Unis

Richard Berry, assistant spécial, Commandement indopacifique des États-Unis.

Le Commandement indopacifique des États-Unis est basé en Hawaï. C'est un commandement de combat unifié des forces armées des États-Unis responsable de la région comprenant l'Inde, l'Asie et le Pacifique. Ce commandement a été fondé à une époque où les États-Unis avaient une marine d'« un seul océan » - la conquête d'Hawaï et les Philippines et l'agression continue contre la Chine, dont la révolte des Boxeurs - et il est le commandement unifié le plus ancien et le plus important. Portant anciennement le nom de Commandement pacifique des États-Unis (USPACOM), et rebaptisé le 30 mai 2018, il mène des opérations militaires dans une région qui comprend plus de 100 millions de milles carrés (260 000 000 km2), ou, en gros, 52 % de la surface de la terre, couvrant une surface qui part des eaux de la côte ouest des États-Unis et du Canada et allant jusqu'à la côte ouest de l'Inde, ainsi que de l'Arctique à l'Antarctique.

Le commandant se rapporte au président des États-Unis par le biais du secrétaire à la Défense et est appuyé par le volet services et les commandements unifiés subordonnés, y compris par l'Armée du Pacifique des États-Unis, US Forces Japon, US Forces Corée, le Commandement des opérations spéciales Corée et le Commandement des opérations spéciales Pacifique.

Japon

Yukinari Hirose, président de l'Institut national de la Défense du Japon

Hideo Suzuki, professeur, relations internationales, Académie de défense nationale du Japon, directeur et chercheur distingué du Forum japonais sur les relations internationales

Masashi Nishihara, président, Institut de recherche sur la paix et la sécurité, Japon

Yoichi Kato, chargé de recherche principal, Initiative de l'Asie pacifique, Japon

Hideshi Tokuchi, professeur invité, Institut national des hautes études politiques, Japon

Tsuneo Watanabe, chercheur principal, Département de la paix et de la sécurité internationales, Fondation pour la paix Sasakawa

Noboru Yamaguchi, consultant, Fondation pour la paix Sasakawa

Corée

Byung Kee Kim, membre de l'Assemblée nationale, le Daehanminguk Gukhoe, République de Corée

Seung-Joo Baek, membre de l'Assemblée nationale, le Daehanminguk Gukhoe, République de Corée

Jaeho Hwang, directeur, Centre de la coopération pour la sécurité mondiale, professeur, division des Études internationales, Université de Hankuk des Études étrangères, République de Corée

Chine

Szu-chien Hsu, directeur du conseil d'administration, Institut de la recherche sur la défense nationale et la sécurité, Taiwan

Yeh-chung Lu, professeur adjoint, Département de la diplomatie, Université nationale de Cheng-chi, vice-président, Fondation de Taiwan pour la démocratie

J. Michael Cole, chercheur principal, Institut sur la politique de la Chine, Université de Nottingham, Taiwan

Hong Kong

Emily Lau, ancienne présidente, Parti démocratique, présidente, Comité des affaires étrangères, Parti démocratique

King-wa Fu, professeur adjoint, Centre d'études journalistiques et médiatiques, Université de Hong Kong

Figo Chan, assistant responsable, Front des droits humains civils, Hong Kong, directeur des ventes d'ESTEC Corp. Inc. depuis août 2011

Himalaya

Dolkun Isa, président, World Uyghur Congress, Chine

Lobsang Sangay, président, Administration tibétaine centrale, Tibet

Indonésie

Teuku Faizasyah, conseiller du ministre indonésien des Affaires étrangères pour les affaires politiques, juridiques et de sécurité, ministre des Affaires étrangères

Singapore

Keng Yong Ong, président exécutif adjoint, l'École S. Rajaratnam d'études internationales, Université technologique de Nanyang

Philippines

Richard Javad Heydarian, chercheur associé, Université nationale de Chengchi, éditorialiste du Philippine Daily

Inde

Ram Madhav, secrétaire général national, Parti Bharatiya Janata, directeur, Fondation de l'Inde

Nirmal Verma, chef des chercheurs internationaux distingués des opérations navales, Collège de la guerre navale des États-Unis

Ruhee Neog, directeur, Institut des études sur la paix et les conflits

Chaitanya Giri, chercheur, Études sur l'espace et les océans, Conseil indien sur les relations mondiales, Gateway House

Rita Manchanda, consultante en recherche, Forum d'Asie du Sud sur les droits humains

Dhruva Jaishankar, directeur, US Initiative, Fondation de recherche et d'observation

Pakistan

Husain Haqqani, directeur et chercheur principal, Asie du Sud et centrale, Institut Hudson

Farahnaz Ispahani, ancienne membre du parlement, Assemblée Qaumi

Australie

Joseph Hockey, ambassadeur de l'Australie aux États-Unis

Michelle McGuinness, directrice générale du contre-terrorisme et de la contre-prolifération, Organisation du renseignement de la défense

Rachel Durbin, directrice, ingénierie Future Force Lifecycle, division de la capacité marine, Marine royale australienne, chercheure FHSI de Paix pour les femmes

Nouvelle-Zélande

Colonel Rose King, cheff d'état-major, quartier général des forces conjointes de la Nouvelle-Zélande, Force de défense de la Nouvelle-Zélande, chercheure FHSI-OTAN Paix avec les femmes

Lisa Ferris, directrice, Services juridiques de défense, Armée de la Nouvelle-Zélande, chercheure, Paix avec les femmes, FHSI-OTAN


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 33 - 30 novembre 2019

Lien de l'article:
La Chine est dans la mire de la conférence De guerre de Halifax - Tony Seed


    

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