Une résistance massive aux attaques du gouvernement provincial contre les droits de tous


Rassemblement des étudiants devant le Parlement albertain, le 18 novembre 2019, contre les coupures dans les investissements en éducation

Les travailleurs de l'Alberta et leurs alliés ont participé en grand nombre au cours de la semaine du 18 au 23 novembre à des rassemblements et des manifestations organisés presque tous les jours. Le lundi 18 novembre, environ 300 étudiants de l'Université de l'Alberta et environ 200 étudiants de l'Université MacEwan se sont rendus devant la législature et ont uni leurs forces pour protester contre les coupures brutales du gouvernement du PCU dans l'enseignement postsecondaire. De nombreux étudiants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Je ne me tais pas parce que ». Les coupures, qui affecteront sérieusement les conditions d'apprentissage des étudiants et les conditions de travail des chargés de cours, comprennent la réduction du financement de base déjà insuffisant, des augmentations annuelles de 7 % des frais de scolarité, des augmentations du taux des prêts étudiants et les menaces d'un modèle de financement « basé selon le rendement » qui sera sans doute basé sur la manière dont les universités répondent aux besoins des monopoles.

Le mercredi 20 novembre, le Syndicat des infirmières unies de l'Alberta, qui représente 30 000 infirmières et infirmiers, a organisé une manifestation d'environ 1 000 infirmières qui se sont rassemblées devant la législature pour affirmer leurs droits collectifs et le droit de tous aux soins de santé. Les deux enjeux spécifiques qui ont été soulevés sont le droit à la négociation collective sans ingérence du gouvernement et le droit des travailleurs du secteur public de contrôler leurs propres régimes de retraite, qui seront bientôt administrés par le gouvernement du PCU plutôt que par les travailleurs eux-mêmes. En février 1988, les infirmières de l'Alberta ont mené une grève héroïque de 19 jours et ont défié les ordonnances de cesser et de renoncer à leur grève, les accusations criminelles, les congédiements et les menaces de saisie de leurs avoirs par le gouvernement, et ont finalement obtenu une convention collective améliorée.

Manifestation des infirmières au Parlement albertain le 20 novembre 2019

Le jeudi 21 novembre, environ 1000 personnes se sont rassemblées à l'Université de Calgary pour protester contre les réductions de financement imposées par le gouvernement du PCU et la fin du gel des frais de scolarité décrété par le gouvernement précédent. Le piquet organisé par le Syndicat des employés provinciaux de l'Alberta (AUPE) a eu lieu à midi sur la grande aire principale du campus. Le rassemblement a suivi l'annonce de lundi de la suppression de 250 emplois à l'Université de Calgary, une décision prise à la suite de la réduction des subventions accordées par la province au programme d'entretien des infrastructures de l'université. Les coupes budgétaires s'élèvent à plus de 54 millions de dollars. Guy Smith, président de l'AUPE, a dit : « Lorsque vous essayez de reconstruire une économie, la meilleure façon de le faire est de disposer d'une main-d'oeuvre instruite et bien qualifiée. Si vous empêchez les Albertains de s'instruire, cela nuira encore plus à l'économie. »


Rassemblement à l'Université de Calgary le 21 novembre 2019

Le vendredi 22 novembre, le SCFP-Alberta, qui représente 36 000 travailleurs albertains, a rassemblé une centaine de membres du personnel non enseignant et leurs alliés devant l'immeuble du Conseil scolaire public d'Edmonton (EPSB) situé au centre-ville d'Edmonton pour protester contre les coupes du PCU dans l'enseignement primaire et secondaire. Après avoir promis de maintenir le financement actuel, le gouvernement du PCU a annoncé dans son budget 2019 qu'il réduira le financement d'environ 275 millions $, sans financement additionnel pour répondre à la croissance de l'inscription.

« Nous allons faire face à des classes plus grandes, les enfants recevront moins de soutient », a déclaré Rory Gill, président du Syndicat canadien de la fonction publique de l'Alberta. « Cela aura un impact dévastateur sur les enfants d'Edmonton. »

Un fait marquant des quatre rassemblements a été qu'à chacun d'entre eux de nombreuses personnes se sont avancées pour parler en leur propre nom. Par exemple, lors du rassemblement au EPSB, des travailleurs de soutien, des parents, des étudiants, des aides-enseignants, des enseignants et des dirigeants syndicaux ont pris la parole. À tous les rassemblements, on a souligné que les décisions du PCU en matière d'éducation et de soins de santé étaient prises arbitrairement sans aucune consultation sérieuse auprès des travailleurs. Cela montre une fois de plus que le véritable problème auquel sont aux prises les Canadiens est la nécessité du renouveau démocratique afin que les résidents puissent devenir des décideurs sur toutes les questions qui touchent leur vie et s'assurer un avenir pour eux et pour la prochaine génération. C'est un problème qui se pose aujourd'hui et non demain.

(Photos : LML, AUPE, CUPE, UNA)


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 33 - 30 novembre 2019

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