À titre
d'information
Qui a dit quoi en opposition à la loi antisociale
« La loi 124 est une attaque directe
contre les droits de négociation collective de chaque travailleur de la
province ... La Fédération du travail de l'Ontario s'est engagée à la
combattre à chaque étape et nous examinons toutes nos options – tant
politiques que juridiques -- y compris une contestation judiciaire sur
la base de la Charte. Maintenant que le projet de loi a été adopté, je
ne peux pas imaginer un scénario qui ne donne pas lieu à une
contestation sur la base de la Charte ... Les accords que les syndicats
négocient au nom de leurs membres doivent être négociés à la table des
négociations, pas à la législature. » - Chris Buckley, président,
Fédération du travail de l'Ontario, 7 novembre 2019
« Il s'agit d'une loi [124] rétrograde qui empêchera
pendant des années la majorité des 280 000 membres du SCFP
[Syndicat canadien de la fonction publique] de l'Ontario, ainsi que des
dizaines de milliers de travailleurs de première ligne qui travaillent
dur et qui appartiennent à d'autres syndicats, d'exercer leur droit
constitutionnellement protégé de négocier librement. C'est absolument
honteux ... Il n'y a pas de services sans les personnes qui font ce
travail et ce sont ces personnes qui sont touchées par cette loi
rétrograde. Toute cette spéculation sur un changement de cap des
conservateurs de Ford ne fait que jeter de la poudre aux yeux. La loi
124 prouve que leur ordre du jour consistant à réduire les services
publics et à blâmer les travailleurs de première ligne pour le déficit
n'a pas changé. » - Fred Hahn, président, SCFP-Ontario, 7 novembre
2019
« Cette législation est clairement motivée par une
idéologie et non par une politique publique judicieuse. La loi 124
dépouille le corps enseignant ontarien de droits démocratiques
fondamentaux. Tout cet exercice a été justifié sur la base d'une crise
fabriquée de toutes pièces et d'un ensemble grotesque de consultations
publiques. La coûteuse consultation a été menée par un conseiller
juridique externe et non par des fonctionnaires ou des élus. Il
s'agissait clairement d'un simulacre pour justifier une législation qui
avait presque certainement été rédigée bien avant le début des
consultations. Il est irresponsable de la part du gouvernement
d'introduire cette mesure perturbatrice dans le secteur public sans la
moindre preuve de ses prétendus impacts économiques ou autres. L'Union
des associations des professeurs des universités de l'Ontario (OCUFA)
est également profondément préoccupée par les pouvoirs considérables
conférés au président du Conseil du Trésor dans le projet de loi.
Donner aux ministres le pouvoir, à sa « seule discrétion », de
prendre des décisions concernant les conventions collectives et les
sentences arbitrales est au mieux contraire aux principes
démocratiques. » - OCUFA, le 19 juin 2019
La « Loi de 2019 visant à préserver la
viabilité du secteur public pour les générations futures »
foule aux pieds les droits de négociation collective et cible les
travailleurs du secteur public avec des mesures d'austérité injustes
pour les trois prochaines années. La législation garantit que les
indemnités versées aux éducateurs et aux autres travailleurs du secteur
public continueront de prendre du retard par rapport au taux
d'inflation. L'adoption de la loi survient juste un jour après que le
ministre des Finances s'est vanté auprès des Ontariens que l'économie
est florissante et que le gouvernement avait plus d'un milliard de
dollars d'avance sur ses objectifs de réduction du déficit.
« Les syndicats, qui sont tous présentement en
négociation avec le gouvernement pour leurs nouvelles conventions
collectives, envisagent une contestation judiciaire de la nouvelle loi,
qui viole vraisemblablement les droits de leurs membres en vertu de la
Charte. Les syndicats se sont engagés dans les négociations de bonne
foi et font tout en leur pouvoir pour faire avancer le processus.
L'adoption de ce projet de loi vient d'assombrir la perspective d'une
négociation de bonne foi. » - Déclaration conjointe de la
Fédération des enseignantes et enseignants du secondaire de l'Ontario,
de la Fédération des enseignantes et enseignants de l'élémentaire de
l'Ontario, de l'Association des enseignants catholiques anglophones de
l'Ontario et de l'Association des enseignantes et enseignants
franco-ontariens, 7 novembre 2019
« La loi 124 viole les droits
constitutionnels des travailleurs ontariens et verra les familles
accuser encore plus de retard dans leurs efforts pour faire face au
coût de la vie. [...] Le [Syndicat des Métallos], qui représente des
milliers de travailleurs du secteur public, en particulier dans le
secteur universitaire, estime que la loi de Ford sera annulée par les
tribunaux ... Les tribunaux ont à plusieurs reprises déclaré que ce
type de législation violait les droits des travailleurs garantis par la
Charte d'être capables de négocier librement et collectivement avec
leurs employeurs ... Plus récemment, le gouvernement libéral précédent
en Ontario avait imposé une loi similaire qui attaquait ces droits
fondamentaux et les tribunaux l'avaient déclarée catégoriquement
inconstitutionnelle. » - Marty Warren, directeur pour l'Ontario,
Syndicat des Métallos, 8 novembre 2019
« En tant que dirigeants élus de l'un des plus
importants syndicats du secteur public en Ontario, nous jurons de
lutter vigoureusement devant les tribunaux et l'opinion publique contre
les mesures législatives draconiennes et sexistes du gouvernement Ford
visant à réduire les salaires. Dans les deux cas, nous allons gagner.
En ciblant injustement les travailleurs du secteur public - dont la
majorité sont des femmes - la loi124 est une attaque contre les femmes.
À une époque où le gouvernement devrait s'employer activement à réduire
l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes, le gouvernement
Ford l'augmente activement. La loi 124 constitue également une
violation manifeste du droit constitutionnel des travailleurs du
secteur public à la négociation collective libre et équitable. Comment
la négociation peut-elle être libre alors qu'elle est soumise à un
plafond ? » - Warren Thomas et Eddy Almeida, respectivement
président et vice-président, Syndicat des employés de la fonction
publique de l'Ontario, 8 novembre 2019
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 32 - 23 novembre 2019
Lien de l'article:
: Qui a dit quoi en opposition à la loi antisociale
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