L'Alliance militaire agressive et les Nations unies discutent du « renforcement de la coopération pratique »
L'OTAN a récemment vanté sa coopération avec les
Nations unies. C'est apparemment une contradiction dans les termes,
étant donné que l'ONU a été fondée après la Seconde Guerre mondiale sur
la base de la défense de la paix internationale en défendant la
souveraineté et l'égalité de toutes les nations et en établissant les
mécanismes qui permettent de résoudre les différends par des moyens
diplomatiques. L'OTAN, pour sa part, a été fondée dans le but exprès de
saper l'ONU et d'imposer aux relations internationales une idéologie de
la guerre froide pour faire avancer les objectifs de l'impérialisme
anglo-américain.
Le 7 novembre, le Comité militaire
de l'OTAN a invité le lieutenant-général Carlos Humberto Loitey,
conseiller militaire de l'ONU, à un exposé sur ses activités. Le
maréchal et chef de l'air, Sir Stuart Peach, président du Comité
militaire de l'OTAN, a dit : « Depuis 2008, notre coopération
s'est considérablement développée. En 2018, nous avons signé une
nouvelle déclaration commune visant à renforcer notre coopération.
Aujourd'hui, nous travaillons en étroite collaboration en Afghanistan
et en Irak et les opérations de l'OTAN sont menées sous le mandat du
Conseil de sécurité des Nations unies. L'OTAN a également annoncé son
soutien aux opérations de maintien de la paix de l'ONU. L'OTAN et l'ONU
peuvent encore travailler ensemble. »
Le conseiller militaire des Nations unies a fait
référence aux opérations de maintien de la paix de l'ONU en termes
d'implication des pays de l'OTAN, affirmant que les membres de l'OTAN
affectent plus de 5 000 militaires aux opérations de maintien
de la paix des Nations unies. Il a également expliqué que l'OTAN avait
aussi fourni un soutien aux opérations commanditées par l'ONU,
notamment une assistance logistique aux opérations de maintien de la
paix approuvées par l'ONU au Darfour, au Soudan et en Somalie ;
soutien aux opérations de secours en cas de catastrophe menées par
l'ONU au Pakistan ; et fourniture d'une escorte aux navires
marchands chargés de fournitures humanitaires du Programme alimentaire
mondial au large des côtes somaliennes.
Selon l'OTAN, « la coopération pratique entre l'OTAN et
l'ONU s'étend au-delà des opérations, et comprend notamment la
coopération dans la lutte contre l'utilisation abusive de technologies
par des terroristes, la lutte contre les engins explosifs improvisés,
la sécurité des frontières et l'assistance aux alliés de l'OTAN pour
l'identification et la poursuite des combattants terroristes étrangers.
et le renforcement des capacités pour faire face aux menaces posées par
les attaques terroristes par des armes chimiques, biologiques,
radiologiques ou nucléaires. »
Le Maréchal en Chef de l'Air Peach a
conclu la réunion du 7 novembre en déclarant : « Cette visite
de haut niveau est une occasion de réaffirmer l'engagement de nos
organisations et de discuter des domaines dans lesquels nous pourrions
renforcer notre coopération pratique tout en restant complémentaires et
en évitant les dédoublements. Nous pourrions tous les deux gagner à
travailler ensemble à l'évaluation et à la gestion des crises, au
partage des informations, à la formation et à l'éducation, à la lutte
contre la corruption dans le secteur de la défense, à la promotion du
rôle des femmes dans la paix et la sécurité, à la protection des
civils, y compris les enfants, dans les conflits armés, à la lutte
contre la violence sexuelle et sexiste, et le contrôle et la
non-prolifération des armes. »
Le rapport de l'OTAN sur la réunion du 7 novembre
mentionne également les résolutions du Conseil de sécurité des Nations
unies qui donnent « le mandat pour les opérations de l'OTAN dans
l'ouest des Balkans, en Afghanistan et en Libye. Elles ont également
fourni le cadre à la mission de formation de l'OTAN en Irak. ».
Plutôt que de démontrer un domaine de coopération, ces activités
montrent bien comment le Conseil de sécurité des Nations unies a été
coopté à prendre des positions bellicistes afin de fournir un vernis
juridique aux guerres d'agression injustes dans tous ces pays.
Dans l'ensemble, cette situation montre le danger
croissant que représente l'OTAN, non seulement pour ses agressions
ouvertes mais aussi par ses tentatives de donner un visage humanitaire
à ses préparatifs de guerre et de se présenter comme une organisation
légitime apte à intervenir dans les affaires sociales, politiques et
économiques. Cela ne doit pas passer.
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 32 - 23 novembre 2019
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