Discussion sur les développements politiques dans les Amériques et les Caraïbes
Une réunion réussie a eu lieu le samedi 9 novembre
à la Maison des Amis à Ottawa, organisée par les Mouvements sociaux
ALBA-Ottawa. Un représentant d'ALBA, dans ses mots de bienvenue, a
souligné que la situation en Amérique latine évolue à une vitesse telle
que certaines situations changent quotidiennement. De façon générale,
la réunion a permis aux participants de saluer les luttes des peuples
pour un nouveau départ à tous les niveaux, que ce soit à Cuba, en
Bolivie, au Venezuela, au Honduras, au Chili, en Haïti ou au Brésil.
Parmi les orateurs, il y avait Giuvel Orozco Ortega,
conseiller adjoint et chef de mission de l'ambassade de Cuba ;
Luis Acuna, chargé d'affaires de l'ambassade du Venezuela, le
professeur Marcelo Saavedra et Gustavo Saavedra, originaires de la
Bolivie, qui ont informé les participants de la situation dans ces
pays. Giuvel a expliqué comment les nouvelles mesures adoptées par
l'administration Trump pour intensifier le blocus créent une situation
difficile pour le peuple cubain et comment celui-ci tente de trouver
des solutions dans une situation où 85 % de son commerce est
touché. Luis a pour sa part parlé entre autres de l'étrange situation
dans laquelle se trouve le gouvernement canadien sur la question des
normes diplomatiques. En effet, celui-ci vient de reconnaître
officiellement les lettres de créance d'un ambassadeur vénézuélien au
Canada nommé par le président autoproclamé Juan Guaido. Entretemps, le
gouvernement canadien rend la vie difficile au personnel de l'ambassade
du Venezuela à Ottawa, notamment en gelant les transferts financiers du
Venezuela qui sont nécessaires au bon fonctionnement quotidien de
l'ambassade. Les deux orateurs qui ont parlé de la Bolivie ont expliqué
comment, suite à la victoire électorale d'Evo Morales le 20
octobre, des forces de l'extrême-droite ont déchaîné une violence
raciste ouverte contre le peuple comme partie intégrante d'une
tentative de coup d'État. (Le jour suivant cette réunion, le 10
novembre, le coup contre Morales s'est concrétisé.)
Les participants à la réunion ont soulevé que le
gouvernement canadien doit rendre des comptes pour son ingérence dans
les affaires du Venezuela et de la Bolivie. Plusieurs se demandent
pourquoi il se range du côté de ceux qui imposent une situation de
violence et d'instabilité aux peuples et aux gouvernements dûment élus.
Ils ont exprimé leur enthousiasme devant la libération
de Lula au Brésil le 8 novembre et souligné que le Brésil s'est
maintenant joint aux États-Unis et à Israël, les trois seuls pays ayant
voté contre la résolution de l'ONU dénonçant le blocus des États-Unis
contre Cuba.
Maricarmen Guevara, une organisatrice d'ALBA, a présenté
des diapositives de la Conférence internationale contre l'impérialisme
et le néolibéralisme qui a eu lieu récemment à La Havane, à Cuba.
Plusieurs événements ont été annoncés pour souligner
l'intensification de l'appui aux luttes des peuples et à la lutte
anti-impérialiste dont la classe ouvrière canadienne, mexicaine et
américaine fait partie. Entre autres : l'importance de participer
à un piquetage le 13 novembre contre le faux ambassadeur du
Venezuela sur le campus de l'Université d'Ottawa suite à un appel lancé
par ALBA; le piquetage mensuel du 17 novembre devant l'ambassade
des États-Unis en appui à Cuba et sa lutte contre le blocus inhumain
imposé par les États-Unis; une invitation à signer une lettre en appui
au peuple bolivien et en opposition à la violence déchaînée contre lui
et à la voie choisie par le peuple bolivien, lettre devant être livrée
à l'ambassade de la Bolivie.
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 30 - 16 novembre 2019
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