Expressions de la solidarité
anti-impérialiste
Des actions militantes en appui au peuple bolivien
Un rassemblement à Toronto en solidarité avec
Evo Morales et le peuple bolivien
Plus de 80 personnes ont participé à un
rassemblement d'urgence le 12 novembre au parc Matt Cohen à
Toronto pour exprimer leur appui au président Evo Morales de la Bolivie
et au peuple bolivien, et pour condamner le coup d'État ainsi que ses
instigateurs dont le Canada, les États-Unis et l'Organisation des États
américains (OÉA), qui ont renversé Evo du pouvoir le 10 novembre.
L'action a été organisée par le Réseau d'appui latino-américain et
caribéen et un grand nombre d'organisations et d'activistes y ont
participé.
L'un après l'autre, les orateurs ont dénoncé le coup
d'État et condamné la violence et la terreur organisées par l'armée et
la police contre les membres de la famille du président Morales et les
membres et partisans du Mouvement pour le socialisme (MAS). Les
orateurs ont exigé que le gouvernement canadien et les partis
politiques au parlement expriment la volonté du peuple canadien,
condamnent le coup et mettent fin à l'ingérence du Canada dans les
affaires de nations souveraines.
Ce qui a été mis en lumière dans ces interventions est
l'ingérence contre-révolutionnaire en Amérique latine par les
États-Unis, le Canada et d'autres pays dans le but d'y mettre en place
des gouvernements antisociaux, tels que celui au Brésil, qui autorisent
le pillage des ressources et l'appauvrissement des peuples du continent
par les plus grosses entreprises minières et autres multinationales au
monde. Il a été souligné que le président Morales, le premier dirigeant
autochtone de la Bolivie, avait adopté plusieurs réformes qui ont
permis au peuple, en particulier les peuples autochtones, de sortir de
la pauvreté. Il a construit des nouveaux projets domiciliaires, des
écoles, des hôpitaux et une infrastructure qui ont amélioré le niveau
de vie du peuple. Aussi, sur le plan international, le président
Morales parlait haut et fort pour la paix et la justice.
Une déclaration émise le 10 novembre par le MAS a
été lue au rassemblement, condamnant le coup et disant, entre
autres : « Aujourd'hui nous nous engageons sur une longue route de
résistance à la défense des réalisations historiques du premier
gouvernement autochtone du pays qui a pris fin aujourd'hui avec la
démission forcée de notre président Evo Morales en raison d'un coup
d'État policier et civil. Que l'histoire soit témoin de notre
engagement envers la défense de notre programme de nationalisation et
d'industrialisation, de nos industries publiques, nos politiques
sociales et nos symboles nationaux. »
Le rassemblement s'est terminé par une courte marche au
bureau de Toronto de la ministre des Affaires étrangères Chrystia
Freeland pour exiger que le Canada cesse son ingérence criminelle en
Bolivie, au Venezuela et dans d'autres pays de l'Amérique latine et
partout dans le monde.
Militante manifestation à Ottawa en appui au peuple
bolivien
Le 12 novembre, des activistes d'Ottawa et de
Gatineau se sont mobilisés d'urgence pour manifester devant le bureau
du premier ministre en appui au peuple bolivien et leur président Evo
Morales. Bien qu'il ait été réélu démocratiquement le 20 octobre,
le président Morales a été forcé de démissionner le 10 novembre
par un coup d'État violent instigué de l'étranger. Le Canada, sous le
gouvernement Trudeau, est au premier rang des pays qui y veulent un
changement de régime, y compris dicter à la Bolivie que les résultats
du 20 octobre sont illégitimes et qu'il doit y avoir une deuxième
ronde d'élections.
Piquetage à Montréal : Justice pour les
peuples chilien et bolivien
Le 12 novembre, des Montréalais se sont
rassemblés en appui au peuple chilien qui lutte contre la répression
violente du gouvernement Pinera, et pour dénoncer le coup d'État en
Bolivie et la violence et la division déchaînées par les forces
réactionnaires de ce pays. Ils ont réclamé que le gouvernement canadien
s'oppose à la violation des droits au Chili et au coup en Bolivie.
Déclaration du Syndicat canadien de la fonction publique
sur la Bolivie, 13 novembre 2019
Le SCFP se joint à la communauté internationale pour
exprimer son inquiétude au sujet de la situation en Bolivie, qui a mené
à un coup d'État.
Le SCFP demande au gouvernement du Canada de reconnaître
et de respecter la souveraineté du peuple bolivien et son droit de
déterminer seul son propre avenir politique, sans ingérence étrangère
ou militaire. De plus, nous demandons aux libéraux de Justin Trudeau de
cesser de s'inspirer de certains pays dirigés par des gouvernements
d'extrême droite pour déterminer leur politique étrangère.
Nous offrons notre solidarité et notre soutien au peuple
bolivien qui sera le plus touché par l'instabilité sociale et
économique générée par cette attaque contre ses droits démocratiques.
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 30 - 16 novembre 2019
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Expressions de la solidarité
anti-impérialiste: Des actions militantes en appui au peuple bolivien
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