Déclaration de l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique
![](http://cpcml.ca/images2019/Environment/File/180320-BurnabyStopKinderMorgan-CoastProtectors.jpg)
Le 20 mars 2018, le grand chef Stewart Phillip,
président de l'Union
des chefs indiens de la Colombie-Britannique (le deuxième
à partir de
la droite), a manifesté devant l'installation de Trans Mountain
sur le
mont Burnaby.
En dépit de l'approbation du projet
controversé par le cabinet fédéral [le 18
juin], les dirigeants autochtones de toute la Colombie-Britannique
demeurent fermement opposés à l'agrandissement du
pipeline Trans Mountain (TMX) et ont promis qu'il ne serait jamais
construit. Le gouvernement fédéral a été
obligé de reprendre les
consultations avec les Premières Nations après qu'une
cour d'appel fédérale ait annulé par un jugement
unanime une approbation de 2016 « tombant bien en-dessous de
la barre » pour ce qui est des consultations
sérieuses fixées par la Cour suprême du Canada.
Un rapport publié l'année dernière
par les plus grands climatologues du monde contenait un avertissement
criant : il ne reste plus que douze ans pour endiguer les effets
du réchauffement planétaire et maintenir l'augmentation
maximale de la température à 1,5 degré
Celsius dans le monde.
Nous avons une douzaine d'années pour apporter des
changements dramatiques, urgents et sans précédent
à nos économies et à nos interactions avec le
monde naturel. Plus tôt cette semaine, le gouvernement du Canada
a adopté une motion déclarant une urgence climatique et
affirmant que le changement climatique est une crise urgente qui
affecte la santé et la sécurité des Canadiens
ainsi que
l'économie canadienne.
L'annonce d'aujourd'hui témoigne d'une approche
irresponsable et insouciante de la lutte contre les changements
climatiques et de la reconnaissance des droits humains des peuples
autochtones.
![](http://cpcml.ca/images2019/WorkersEconomy/Energy/File/180830-VancouverJudyWilsonSpeaksonCourtDecisiononKM-UBCIC-01cr.jpg)
Kukpi7 Judy Wilson, le 30
août 2018, à la suite de la décision du
tribunal infirmant la première approbation du pipeline Trans
Mountain
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« Cette décision est décevante, mais
pas une surprise. Les Tsleil-Waututh ont de nouveau engagé des
consultations de bonne foi, mais il était clair que le
gouvernement fédéral avait déjà pris sa
décision en tant que propriétaire du projet, de dire la
chef Leah George-Wilson de la nation Tsleil-Waututh. Malheureusement,
cela me semble trop
familier. Le Canada a répété bon nombre des
mêmes erreurs de la dernière fois. Nous examinerons
attentivement la décision avec notre équipe et nous
examinerons nos options juridiques pour garantir la protection de nos
droits. »
« Les détenteurs du titre et des droits de
nos nations autochtones n'ont pas donné leur consentement, a
déclaré Kukpi7 Judy Wilson, cheffe de la bande indienne
Neskonlith et secrétaire-trésorière de l'Union des
chefs indiens de la Colombie-Britannique (UCICB). Les approbations des
gouvernements de bandes indiennes, sous la contrainte
financière, ne répondent pas aux normes d'une relation de
nation à nation. Jusqu'à ce que notre droit à un
consentement libre, préalable et éclairé soit
reconnu et mis en oeuvre, comme stipulé dans la Déclaration
des
Nations
unies
sur
les
droits
des
peuples
autochtones, nous
continuerons de nous opposer à ces projets et de défendre
nos
terres. »
« Nos terres brûlent et sont
inondées. Nos poissons meurent et notre peuple souffre. Ce n'est
pas le moment de poursuivre imprudemment des projets
dévastateurs pour l'environnement pendant que nos territoires
souffrent, a déclaré le grand chef Stewart Phillip,
président de l'UCICB. Nous allons activement et continuellement
résister à la
recherche de gains à court terme, afin de garantir la
qualité de vie et le bien-être de nos enfants et de nos
petits-enfants. Nous sommes extrêmement déçus de
l'annonce d'aujourd'hui, mais nous sommes également prêts.
Nous n'acceptons pas la décision préméditée
du Canada et nous sommes prêts à continuer de nous opposer
à ce projet par tous
les moyens possibles. »
Khelsilem, porte-parole de la nation Squamish, a
déclaré : « La nation Squamish a
rencontré des représentants du gouvernement
fédéral alors qu'elle menait les consultations de phase
III ordonnées par le tribunal avec les Premières Nations.
Nous avons assisté à une tentative superficielle de
consultation qui n'a pas permis de répondre à
nos préoccupations. L'incapacité de s'engager de
manière significative avec les détenteurs de droits
signifie que le gouvernement n'est pas sérieux dans la
construction de ce pipeline ou dans le respect des droits des peuples
autochtones. »
Cet article est paru dans
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Volume 49 Numéro 24 - 22 juin 2019
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