Nous demandons au Canada d'agir immédiatement
- Union des chefs indiens de la
Colombie-Britannique -
Marche commémorative des femmes à Vancouver le 14
février 2019
La violence contre les femmes, les filles et les
personnes bispirituelles autochtones continue de dévaster les
familles et les communautés de l'île de la Tortue.
Aujourd'hui, avec la publication du rapport final de l'Enquête
nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et
assassinées, la Coalition pour les femmes, filles et personnes
bispirituelles autochtones disparues ou assassinées (MMIWG2S) de
la Colombie-Britannique appelle les gouvernements fédéral
et provincial à prendre des mesures immédiates pour
mettre en oeuvre les recommandations de ce rapport.
« Nous avons toujours su qu'il s'agissait d'un
génocide ; d'un féminicide autochtone. La violence
à
laquelle nous sommes confrontés se produit dans tous les aspects
de notre vie - à tous les niveaux, dans toutes les institutions,
dans toutes les interactions. Le Canada doit répondre
immédiatement à tous les appels à la justice du
rapport de l'Enquête nationale et mettre fin au génocide
contre les femmes et filles autochtones », a
déclaré Sophie
Merasty, soeur de Rose Merasty et membre du Centre des femmes du
centre-est de Vancouver.
Kukpi7 Judy Wilson,
secrétaire-trésorière de l'Union des chefs indiens
de la Colombie-Britannique, a dit : « Nous avons
attendu trop longtemps que des mesures soient prises dans ce dossier et
le présent rapport couvre en grande partie ce que nous savons
déjà. Nous avons besoin de logements, de transports et de
services
sûrs et accessibles pour les femmes, les filles et les personnes
autochtones bispirituelles. Nous devons nous attaquer au
'génocide
canadien' - c'est la pire forme de discrimination qui
existe depuis des centaines d'années et se poursuit aujourd'hui
avec le sexisme flagrant et le racisme qui sévissent dans ce
pays. Nous avons besoin d'un système de
protection de l'enfance qui vise à réunir les familles et
non pas à les séparer pour préserver
l'héritage laissé par les pensionnats. Nous avons besoin
de ce changement aujourd'hui, nous ne pouvons plus
attendre. »
Le grand chef Stewart Philip, président de
l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, a
déclaré : « Les libéraux
fédéraux se lancent dans une expansion
controversée du pipeline, dont les camps d'hommes mettront
davantage en danger les femmes, les filles et les personnes
bispirituelles autochtones. Et pourtant, ils
disent être un gouvernement féministe. Avec la publication
de ce rapport, nous savons que nous devons voir un budget et un plan
d'action spécifiques pour la mise en oeuvre de ces
recommandations avant les élections fédérales de
cet automne. »
Janice Abbott, PDG d'Atira Women's Resource
Society, a déclaré : « Nous soutenons le
langage fort et nécessaire utilisé dans le rapport et
appelons tous les Canadiens à mettre de côté leurs
stéréotypes et leurs craintes et à souscrire aux
recommandations en faveur d'un Canada plus généreux, plus
fort et plus inclusif, qui a à
coeur non seulement les femmes disparues et leurs familles et leurs
proches, mais également toutes les femmes des Premières
Nations, métisses et inuites de partout - celles qui luttent
pour leur survie en ce moment dans un climat de profond racisme et
misogynie anti-autochtones, dont les enfants qui continuent
d'être
enlevés par l'État et qui
continuent d'être exposées à la violence, aux abus
et à l'exploitation. Ceci n'est pas notre passé. C'est
notre présent. Le changement est déjà trop tard.
Il n'y a pas de temps à perdre. »
Laurel McBride, de Rape Relief and Women's
Shelter de Vancouver, a dit : « Nous sommes heureuses de
voir l'appel lancé à l'État de prendre toutes les
mesures nécessaires pour prévenir et responsabiliser les
responsables de la violence à l'égard des femmes
autochtones, bispirituelles, gaies et transgenres ; la mise en
place d'un revenu de subsistance annuel garanti et de programmes et de
services visant à promouvoir la sécurité des
personnes travaillant dans l'industrie du sexe. Nous appelons tous les
niveaux de gouvernement à prendre au sérieux les
conclusions de Réclamer notre pouvoir et notre place et
à faire de ces appels à la justice une priorité
immédiate. »
Le chef régional de l'Assemblée des
Premières Nations de la Colombie-Britannique, Terry Teegee,
a
dit :
«
Les
recommandations
énoncées
dans
le
présent
rapport
doivent
être
rapidement
et
intégralement
appliquées
afin
de
mettre
rapidement
un
terme
au
génocide
de
notre peuple. Bien que nombre de
problèmes sociaux soient
connus depuis des décennies, nous avons continué de faire
face à de l'apathie et parfois à une hostilité
totale, alors que nous travaillions à la collaboration et au
progrès au sein des systèmes de justice et de services
sociaux canadiens. Cela doit cesser maintenant. »
Jenny Kwan, députée de
Vancouver-Est, a dit : « Le gouvernement
fédéral doit s'engager à mettre en oeuvre toutes
les recommandations avec des ressources spécifiques et un
échéancier qui est redevable devant le public. Tout ce
qui serait moins que cela serait un manque de respect pour tous celles
et ceux qui ont partagé leur
histoire et plaidé pour la justice. »
Des représentants du chef et du conseil de la
bande indienne de Neskonlith ont dit d'une seule voix que «
des milliers de survivantes et de familles des femmes et des filles
autochtones disparues et assassinées de toutes les nations ont
partagé leur histoire et c'est maintenant le temps
d'agir ! »
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 22 - 8 juin 2019
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Nous demandons au Canada d'agir immédiatement - Union des chefs indiens de la
Colombie-Britannique
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