L'un des projets concrets pris en main par le mouvement de solidarité au Canada pour vaincre le blocus est la participation à la Caravane de la paix, une tournée annuelle organisée par l'organisation américaine Fondation interreligieuse pour l'organisation communautaire (FIOC)/Pasteurs pour la paix. À tous les ans depuis trente ans, la caravane passe par le Canada, les États-Unis et le Mexique pour informer les gens sur Cuba et recueillir d'importantes denrées humanitaires à destination de Cuba, au mépris du blocus. Cette année, lors des événements de l'étape canadienne de la Caravane de la paix, on a accueilli le révérend Luis Barrios de Pasteurs pour la paix. Le premier événement a eu lieu le 9 mai à Montréal au Patro Le Prévost, parrainé par la Caravane d'amitié Québec-Cuba. Le 10 mai, la Caravane de la paix s'est arrêtée à Ottawa à l'église presbytérienne de St-Giles. L'événement a été parrainé par Connexions Ottawa-Cuba, les mouvements sociaux d'ALBA d'Ottawa, le Frente Bolivariano Hugo Chavez, l'Association d'amitié Outaouais-Cuba et le Comité des affaires de paix et sociales des Quakers. Connexions Ottawa-Cuba se distingue par sa participation à ces caravanes depuis leur tout début il y a trente ans, et encore cette année l'organisation envoie un participant. Il y a eu ensuite des événements le 11 mai, à Kingston à l'église unifiée de la rue Sydenham et le 12 mai, à Toronto, à l'église anglicane de San Lorenzo. Lors de ces événements, le révérend Barrios a réaffirmé l'engagement du mouvement de solidarité envers la lutte contre le blocus en dépit des énormes obstacles imposés par l'administration américaine. Il a expliqué comment la mise en oeuvre par l'administration Trump du Titre III de la Loi Helms-Burton n'est pas seulement une attaque contre le peuple cubain, mais également contre la souveraineté de plusieurs autres pays, y compris le Canada, ainsi qu'une attaque contre les intérêts commerciaux de compagnies partout dans le monde, y compris au Canada. Il a aussi expliqué comment ces mesures font partie de l'ordre du jour américain plus large visant à recoloniser l'Amérique latine et les Caraïbes. Par exemple, le conseiller de la Sécurité nationale des États-Unis, John Bolton, a parlé ouvertement de l'intention des États-Unis de prendre le contrôle des vastes réserves pétrolières du Venezuela. L'ambassadrice cubaine Josefina Vidal a aussi pris la parole à l'événement d'Ottawa. Elle a exprimé sa gratitude envers Pasteurs pour la paix pour leur appui et leur solidarité avec le peuple cubain depuis toutes ces années, et souligné que les Cubains n'oublieraient jamais les images transmises à l'échelle mondiale montrant les Pasteurs pour la paix, dirigés par Lucius Walker, confrontant les autorités lourdement armées à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Aussi, au nom du peuple cubain, la diplomate cubaine a remercié le mouvement de solidarité canadien pour son appui continu à Cuba. John Waller, le coordonnateur du programme de Pasteurs pour la paix, a expliqué au LML que « l'hostilité du gouvernement américain envers Cuba a toujours engendré une myriade de problèmes logistiques à notre projet. Ces problèmes ont pris des proportions extrêmes lorsque l'administration Bush a harcelé nos caravanistas et les a menacés de harcèlement judiciaire et d'amendes. Ces actions particulières ont cessé avec Obama et n'ont pas encore été reprises par Trump, mais nous devons nous préparer au cas où elles le seraient cette année. » Waller a aussi expliqué que « la caravane américaine commencera sous peu. Elle débute le 8 juin avec des événements publics dans 40 villes. Nous amenons 37 personnes à Cuba sans l'autorisation du gouvernement américain, dont plusieurs voyagent à Cuba pour la première fois. La plupart sont des jeunes de moins de trente ans. Les caravanistas sont principalement des citoyens américains, en particulier de Seattle, de New York, de Minneapolis et Fresno, mais nous avons aussi une représentation internationale du Canada, du Mexique et de l'Allemagne. « Les événements canadiens au début de mai ont été accueillis très chaleureusement par les personnes qui y ont participé. Nous anticipons que les résidents des États-Unis qui participent à nos événements de caravane seront indignés par les agissements de Trump, puisque dans les dernières années de la présidence Obama des pas limités mais significatifs avaient été franchis dans la normalisation des relations entre les États-Unis et Cuba. La Caravane de la paix se rendra ensuite au Mexique où un des programmes sera une session d'orientation pour les participants à Mexico les 22 et 23 juin, avant qu'ils ne se rendent à Cuba. La caravane prend fin le 5 juillet, et les participants retourneront chez eux via la ville de Mexico. (Photos : LML, OCC, ambassade de
Cuba)
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