La visite de Trump en Grande-Bretagne
Une opposition massive s'organise
Opposition massive à la visite de Trump en
Grande-Bretagne le 2 juillet 2018
L'organisation Ensemble contre Trump mobilise pour
qu'il y ait les plus grandes manifestations possibles contre la visite
d'État officielle de Donald Trump en Grande-Bretagne du 3
au 5 juin. Ensemble contre Trump a appelé à une
manifestation nationale le 4 juin à partir de 11
heures à Trafalgar Square. La
musique et le rassemblement au square commenceront vers midi et les
manifestants marcheront vers l'endroit où se trouvera Trump,
puisque son itinéraire n'a pas encore été
annoncé. Le plan sera donc flexible et il y aura d'autres
manifestations dès l'arrivée de Trump et au cours de sa
visite de trois
jours.
Trump doit aussi se rendre en France le 6 juin pour le 75e
anniversaire du débarquement de Normandie. Une visite en Irlande
n'a pas encore été confirmée. Ce qui a
été confirmé, par contre, est qu'il n'a pas
été invité à parler à la Chambre des
communes en raison de l'opposition de plusieurs députés
et de membres de la Chambre des
Lords.
Selon Workers' Weekly et d'autres quotidiens,
l'opposition à la visite de Trump serait plus importante qu'en
juillet 2018, lorsque le président américain avait
évité de se rendre à Londres. « L'opposition
est dirigée non seulement contre le comportement belliciste et
antihumain associé à la présidence de Trump, mais
aussi contre le
gouvernement britannique et la reine en tant que chef d'État,
qui l'ont invité. C'est pourquoi le peuple déclare :
'Pas en notre nom !' »
« Debout contre Trump » est le slogan
de base du mouvement antiguerre. Selon Workers' Weekly :
« Il est souligné que ce sont les forces populaires, le
pouvoir humain, qui doivent tenir en échec les
impérialistes américains et leurs cohortes. En plus, le
peuple a son propre ordre du jour, et c'est de défendre tout ce
qui
favorise la paix et s'oppose à l'agression. C'est de lutter pour
un gouvernement antiguerre ayant une personnalité
démocratique imprégnée du facteur humain et de
veiller à ce que cessent les agressions et que soient
engendrées des relations de paix entre les peuples. »[1]
« Alors que la présidence Trump intensifie
ses actes d'agression contre l'Iran, ses tentatives de changement de
régime au Venezuela et ses sanctions illégales contre des
régimes progressistes, il devient de plus en plus urgent de
prendre position et de bâtir le mouvement contre les crimes
contre la paix. Workers' Weekly souligne :
« La position des peuples du monde pour la paix l'emportera alors
qu'ils se battent pour s'investir du pouvoir. C'est une des
priorités à l'ordre du jour du peuple. »
Une autre revendication importante du mouvement
populaire dans ce contexte est de retirer toutes les bases
États-Unis/OTAN de la Grande-Bretagne. Selon Workers' Weekly :
«
Les
peuples
de
la
Grande-Bretagne désapprouvent de ces
bases d'agression, de domination impérialiste et de 'puissance
coercitive' dans leur pays. Ces
bases vont à l'encontre de tout le travail pour la paix et pour
mettre fin à la doctrine anglo-américaine du chaos, qu'il
soit 'contrôlé' ou non. Aussi, pour ce qui est de la
course à la 'puissance coercitive' à la fois en
Grande-Bretagne et aux États-Unis, le secrétaire des
Affaires étrangères Jeremy Hunt a affirmé que son
intensification est l'un des
trois piliers de la vision du gouvernement pour l'avenir de la
Grande-Bretagne. Tout comme Trump, il a fait valoir l'importance d'une
augmentation des dépenses militaires et s'est engagé
à faire comme le président des États-Unis tout en
chantant les louanges de la puissance militaire de 'notre grand
allié' les États-Unis et sa 'dominance
incontestée'. C'est une déclaration qui en soit ne peut
demeurer incontestée. En définitive, lorsque le
gouvernement britannique accueillera en décembre la
réunion du 70e anniversaire de l'OTAN, l'opposition
à cette institution belliciste, dont la raison d'être ne
peut être justifiée, sera manifeste. Il y a certainement
opposition à l'OTAN, entre
autres, à cause de ses tentatives d'imposer la 'puissance
coercitive' des États-Unis en Europe et
mondialement. »
À Londres le 2 juillet 2018 durant la
visite de Trump en Grande-Bretagne
« Tout comme aux États-Unis, où les
forces populaires prennent position contre la direction que prend le
pays, les gens en Grande-Bretagne disent non aux crimes contre
l'humanité et affirment qu'il ne peut y avoir de 'relation
spéciale' avec les États-Unis de Trump 'en leur nom'. Ils
affirment plutôt que la lutte pour leurs droits et les droits de
tous doit l'emporter sur les efforts des élites dirigeantes de
la Grande-Bretagne et des États-Unis pour fouler aux pieds ces
droits.
« C'est crucial puisque les tentatives de
blâmer des sections du peuple pour ce dont sont responsables ceux
qui mettent en oeuvre l'ordre du jour néolibéral et
engendrent le chaos doivent être rejetées. C'est
précisément cet ordre du jour et ceux qui sont
responsables de sa mise en oeuvre qui engendrent une telle anarchie et
une telle violence. En
ce sens, et dans le contexte de défendre les droits de tous, le
peuple affirme : 'pas en notre nom' et rejette les attaques contre
les travailleurs immigrants, les réfugiés et les
chercheurs d'asile. Clairement, c'est le maraudage mondial des
élites dirigeantes qui représentent les oligopoles et
leur exploitation des peuples et des ressources
matérielles à l'échelle mondiale, ainsi que le
'changement de régime' et leurs activités destructrices
contre ce qu'ils ne peuvent contrôler, qui engendrent et ont
engendré la crise des personnes déplacées, de la
traite des personnes et de l'armée internationale de
réserve de main-d'oeuvre à bon marché.
« Comme partie intégrante de l'opposition
de la visite d'État de Trump, les mouvements antiguerre et
populaires s'opposent aux guerres injustes et à l'intervention
et l'ingérence qui portent le nom de destruction nationale et
qui touchent directement les gens qui cherchent une vie meilleure, qui
demandent asile ou qui fuient les conflits.
Ultimement, la revendication doit être que ces mêmes gens,
en tant que partie intégrante de la classe ouvrière
internationale, soient investis du pouvoir pour contrôler leurs
propres vies et trouver la stabilité. Le mouvement est
très conscient des prises de position de la classe
ouvrière aux États-Unis mêmes qui n'accepte pas les
attaques tout azimut
contre les droits de tous. »
Développons le
mouvement contre la guerre
et pour un gouvernement antiguerre !
Mettons tout en oeuvre pour bâtir
l'opposition à la visite d'État de Trump !
Note
1. Workers' Weekly, le 18
mai 2019
(Photos: Workers'
Weekly)
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 20 - 25 mai 2019
Lien de l'article:
La visite de Trump en Grande-Bretagne: Une opposition massive s'organise
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