Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique et les Wet'suwet'en envoient un message à l'ONU

Des représentants des peuples autochtones du monde entier se sont réunis au siège des Nations unies à New York pour la 18e session de l'Instance permanente des Nations unies sur les questions autochtones du 22 avril au 3 mai pour débattre de questions relatives à la reconnaissance de leurs droits humains internationalement reconnus, en particulier en ce qui a trait à la langue, aux connaissances traditionnelles et à l'autodétermination.

Des représentants de l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique (UBCIC) et des chefs héréditaires des Wet'suwet'en se sont rendus aux Nations unies pour faire comprendre aux gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique qu'il ne pouvait y avoir de développement de projets de ressources naturelles, de lois ou de politiques qui affectent les peuples autochtones sans leur consentement libre, préalable et éclairé.

Kukpi7 Judy Wilson, secrétaire trésorière de l'UBCIC, intervient à l'ONU

Kukpi7 Judy Wilson, secrétaire-trésorière de l'UBCIC, a déclaré : « Il est essentiel que les États, lorsqu'ils mettent en oeuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, le fassent de manière significative et dans son ensemble, et non de manière sélective en fonction de considérations politiques. Le projet d'extension du pipeline Trans Mountain, le barrage du site C et la catastrophe de la mine Mount Polley sont des exemples de la façon dont le Canada continue de violer les droits des peuples autochtones, malgré les avertissements provenant de l'arène internationale. Il est clair que le Canada suit une politique de distorsion des faits et ne prétend dialoguer avec les Premières Nations que pour cimenter sa présence dans des projets d'entreprise lucratifs. » Sur le thème des connaissances traditionnelles, Kukpi7 Wilson a attiré l'attention sur les langues autochtones et a déclaré : « Il est urgent que les États soutiennent la revitalisation de nos langues et de nos systèmes de connaissances avec la même énergie qu'ils ont mise à détruire, et cela la disponibilité d'un financement permanent, soutenu et durable. »

Na'Moks, chef héréditaire des Wet'suwet'en, a invité Victoria Tauli-Corpuz, rapporteure spéciale des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, à se rendre dans les territoires des Wet'suwet'en, et a déclaré de la tribune : « Nous, peuples autochtones, avons le droit de protéger et de défendre nos foyers et nos territoires. Nous avons le droit de donner notre consentement libre, préalable et éclairé à toute activité industrielle touchant nos terres et territoires, par l'intermédiaire de nos propres institutions représentatives. Nous sommes le gouvernement sur nos terres. Nous ne devons pas être menacés ou criminalisés pour l'exercice de ces droits acquis. »

(UBCIC, 1er mai 2019. Traduit de l'anglais par LML)


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 20 - 25 mai 2019

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