Portons attention à la
solidarité
anti-impérialiste qui se développe
Déclaration du XVIIIe Conseil politique de l'ALBA-TCP
Les ministres des Relations extérieures et les
chefs de délégation des pays membres de l'Alliance
bolivarienne des peuples de Notre Amérique - Traité sur
le commerce des peuples (ALBA-TCP)[1],
réunis
à
La
Havane
à
l'occasion de leur XVIIIe
Conseil politique ;
Inspirés par les idéaux
d'indépendance de Simon Bolivar et de José Marti, par
l'héritage des dirigeants de la révolution cubaine Fidel
Castro Ruz et de la révolution bolivarienne du Venezuela, Hugo
Chavez Frias, dont la pensée et l'oeuvre confirment la pleine
validité de la lutte pour l'émancipation des peuples, de
la nécessité de préserver la
paix, de la coexistence civilisée et de l'unité dans la
diversité de la région ;
1. Nous exprimons nos inquiétudes face à
l'escalade de l'agression contre Notre Amérique, aux actions
contre la paix et à la sécurité régionale,
en particulier face aux menaces de recours à la force contre la
République bolivarienne du Venezuela, qui constituent des
dangers pour la paix régionale en opposition préceptes de
la Proclamation de
l'Amérique latine et des Caraïbes en tant que zone de paix
signée par les chefs d'État et/ou de gouvernement lors du
deuxième sommet de la CELAC tenu à La Havane les 28
et 29 janvier 2014.
2. Nous soulignons la résistance du gouvernement
et du peuple vénézuéliens contre les
ingérences extérieures et les mesures coercitives
unilatérales contre leur pays.
3. Nous renouvelons notre soutien au président
constitutionnel Nicolas Maduro Moros, à la révolution
bolivarienne et chaviste et à l'union civile et militaire de son
peuple.
4. Nous rejetons la violation de l'inviolabilité
des locaux des missions diplomatiques, en violation totale de la
Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
5. Nous appelons à soutenir l'initiative du
Mécanisme de Montevideo regroupant le Mexique, l'Uruguay, la
Bolivie et la CARICOM, qui vise à préserver la paix au
Venezuela sur la base des principes de non-ingérence dans les
affaires intérieures, d'égalité souveraine des
États et de règlement pacifique des différends.
6. Nous exigeons le strict respect des buts et principes
de la Charte des Nations unies et du droit international, du
règlement pacifique des différends, de l'interdiction du
recours à la force et de la menace de recours à la force,
du respect de l'autodétermination, de la souveraineté, de
l'intégrité et de la non-ingérence dans les
affaires intérieures
des États.
7. Nous insistons sur le fait que l'application de
mesures coercitives unilatérales, rejetées par de
nombreuses résolutions de l'Assemblée
générale des Nations unies, est contraire aux buts et aux
principes consacrés dans la Charte de cette organisation et dans
le droit international, constitue une violation de la liberté du
commerce et de navigation,
menace la paix et la sécurité internationales et limite
l'exercice des droits humains des peuples des États contre
lesquels elles sont appliquées.
8. Nous ratifions notre soutien au processus de dialogue
et de négociation du gouvernement de réconciliation et
d'unité nationale du Nicaragua dans sa décision de
continuer à défendre sa souveraineté, la paix, les
progrès sociaux et économiques notables, ainsi que la
sécurité et l'unité nationale atteintes.
9. Nous rejetons le comportement interventionniste du
gouvernement des États-Unis, qui utilise à nouveau
l'Organisation des États américains et son
secrétaire général dans sa politique
interventionniste contre la souveraineté,
l'autodétermination et l'ordre constitutionnel de la
République bolivarienne du Venezuela, de la République du
Nicaragua et de la République de Cuba.
10. Nous renions la doctrine Monroe, le vieux reflet des
ambitions hégémoniques et impérialistes des
États-Unis sur les terres et les peuples des Amériques,
qui est ravivée aujourd'hui et qui constitue la menace la plus
grave et la plus urgente à la paix dans
l'hémisphère.
11. Nous réitérons les demandes de la
communauté internationale de lever, sans condition, le blocus
économique, commercial et financier imposé à Cuba
par les États-Unis, qui constitue une violation massive,
flagrante et systématique des droits humains du peuple cubain et
dont la nature extraterritoriale affecte tous les États.
12. Nous rejetons la récente décision du
gouvernement des États-Unis d'activer le titre III de la Loi
Helms-Burton, une loi qui renforce la nature extraterritoriale du
blocus contre Cuba et porte atteinte aux relations économiques
et commerciales internationales de Cuba et aux relations commerciales
de la communauté internationale avec
Cuba.
13. Nous nous félicitons de l'approbation de la
nouvelle Constitution de la République de Cuba, qui exprime son
engagement révolutionnaire, sa solidarité et sa
conviction intégrationniste.
14. Nous réaffirmons la nécessité
de renforcer la Communauté des États d'Amérique
latine et des Caraïbes (CELAC) en tant que mécanisme de
coordination politique régionale fondé sur le strict
respect et la défense des principes du droit international, y
compris le règlement pacifique des différends,
l'interdiction de l'usage et de la menace de
l'usage de la force, le respect de l'autodétermination, de la
souveraineté, de l'intégrité territoriale et de la
non-ingérence dans les affaires intérieures des
États.
15. Nous appuyons la présidence
intérimaire de l'État plurinational de Bolivie de la
Communauté des États d'Amérique latine et des
Caraïbes (CELAC).
16. Nous réaffirmons notre soutien résolu
au peuple et au gouvernement boliviens dans leur droit historique et
juste de devenir un port de mer souverain.
17. Nous rejetons fermement les mesures prises à
l'encontre de nos pays frères des Caraïbes, les
considérant comme des juridictions non coopératives, tout
en demandant instamment une révision des critères de
détermination de « pays à revenu
intermédiaire » qui rend difficile l'accès aux
prêts et à la coopération internationale.
18. Nous réaffirmons notre soutien constant aux
pays des Caraïbes dans leurs demandes d'indemnisation et de
justice réparatrice pour le génocide de la population
autochtone et les horreurs de la traite des esclaves et de l'esclavage.
19. Nous rejetons l'utilisation sélective et
politiquement motivée de la question des droits humains dans le
but de créer des conditions de déstabilisation des
gouvernements légitimes, de justifier une ingérence dans
les affaires intérieures et d'imposer des politiques de
changement de régime.
20. Nous nous félicitons de la tenue du XXVe
Forum de Sao Paulo du 25 au 28 juillet 2019, car il
contribuera au dialogue constant entre les forces politiques
progressistes et les mouvements sociaux de la région.
21. Nous nous félicitons également de la
réunion ministérielle du Bureau de la coordination du
Mouvement des pays non alignés qui se tiendra en
République bolivarienne du Venezuela du 20 au 21
juillet 2019 sous le thème « Promotion et
consolidation de la paix par respect du droit
international ».
22. Nous renouvelons notre engagement en faveur de la
coordination, de la coopération et de l'intégration
politiques ainsi que de la défense de l'unité face aux
ingérences et à la domination politiques et
économiques.
La Havane, le 21
mai 2019
Note
1. Dix pays sont membres de
l'ALBA-TCP : Antigua-et-Barbuda, la Bolivie, Cuba, la Dominique,
la Grenade, le Nicaragua, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie,
Saint-Vincent-et-les Grenadines et le Venezuela. Le Salvador et le
Suriname, tous deux observateurs, ont participé à la
réunion en
tant qu'invités. Haïti a le statut d'invité
permanent de l'Alliance.
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 20 - 25 mai 2019
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