À la défense des droits des
immigrants et des
réfugiés aux États-Unis
Les étudiants et les travailleurs s'opposent à l'escalade des attaques de l'administration Trump
- Voice of Revolution -
Les étudiants de l'Université Johns
Hopkins à Baltimore, au Maryland, ont organisé un sit-in
d'un mois pour demander à l'université de mettre fin
à tous ses contrats avec le Service de l'immigration et de
l'application des règles douanières des États-Unis
(ICE) et d'utiliser les fonds à la place pour créer un
fonds de défense des immigrants.
Ils ont également établi un lien entre la
répression faite par ICE dans leurs communautés et le
projet de l'université de mettre sur pied une force de police
armée privée. Leurs slogans l'ont bien fait
ressortir, Pas de justice, pas de paix, pas de police
armée !
Pas de justice, Pas de paix, Pas d'ICE dans nos rues ! Les
communautés du
Wisconsin, de l'Arizona et d'ailleurs prennent également
position contre les centres de détention et pour le respect des
droits des familles de migrants. En outre, les agents assignés
aux demandeurs d'asile, des fonctionnaires distincts d'ICE et du
Service de la douane et de la protection des frontières des
États-Unis (CBP) et qui ne sont pas une force
armée, protestent contre les nouveaux protocoles qui obligent
les personnes qui ont des réclamations et des craintes
légitimes à retourner au Mexique. De nombreuses actions
du Premier Mai ont également défendu les droits des
immigrants et des réfugiés, y compris le droit à
un permis de conduire et à d'autres exigences de base de la vie
quotidienne. Tous se battent pour les droits et pour un état de
droit qui fonctionne réellement dans l'intérêt du
peuple.
Face à cette résistance croissante, le
Bureau du président prend des mesures supplémentaires
pour attaquer les droits et éliminer l'état de droit.
Dans une autre note présidentielle, Trump agit pour
empêcher les demandeurs d'asile d'obtenir un permis de travail.
Étant donné que le traitement des demandes d'asile prend
généralement au moins six
mois et parfois des années, compte tenu des retards actuels
à traiter les demandes, il s'agit d'un effort pour affamer les
personnes même si elles n'ont commis aucun crime et ont le droit
d'asile. Il exige également que des frais soient maintenant
imposés pour simplement faire une demande, ce qui revient
à transformer un droit en un privilège pour
ceux qui disposent de fonds suffisants.
En outre, Trump exige que tous les cas soient
jugés dans un délai de 180 jours. C'est encore une
autre attaque contre les juges à l'immigration dont les nombres
sont déjà contingentés. Les juges se sont
prononcés contre ces mesures, déclarant que cela les
prive de leur pouvoir discrétionnaire et de leur pouvoir en tant
que juges de juger
une affaire. Imposer des procès plus rapides compromet
également la capacité des migrants qui cherchent à
faire appel aux services d'avocats et préparer leurs dossiers.
Ces deux demandes, ainsi que les Protocoles sur la protection des
migrants (MPP), émis en janvier, sapent l'autorité des
juges et des agents assignés aux demandeurs d'asile qui ont
été formés sur la législation touchant les
réfugiés et la font respecter.
Le mémorandum présidentiel enjoint au
procureur général, William P. Barr, et au
secrétaire par intérim de la Sécurité
intérieure, Kevin McAleenan, de proposer, dans un délai
de 90 jours, un règlement qui permettrait de faire
respecter ces exigences. Le mémorandum indique que l'objectif
est « de renforcer les procédures de demandes
d'asile afin de protéger notre système contre les abus
généralisés de notre processus de demande
d'asile ». Il n'y a aucune preuve qu'un tel abus existe. Il
est vrai qu'un grand nombre de familles sont contraintes de quitter
leur patrie, car leurs pays sont plongés dans l'anarchie et la
violence provoquées par l'ingérence de toute sorte des
États-Unis, notamment au Honduras et au Salvador, d'où la
plupart des migrants arrivent présentement. Ainsi, plus
de 103 000 migrants ont franchi la frontière
séparant les États-Unis et le Mexique le mois dernier,
soit le niveau le plus élevé depuis plus de dix ans.
Environ 60 % étaient des parents issus
d'Amérique
centrale voyageant avec des enfants qui, à leur arrivée
sur le sol américain, où qu'ils traversent, ont droit
à l'asile.
Bien que rien ne prouve que les migrants abusent du
système, ce que confirment les juges et les agents
assignés aux demandeurs d'asile, il existe de nombreuses preuves
que les réfugiés sont illégalement
criminalisés et terrorisés par le gouvernement - les
familles étant séparées, les mères et les
enfants détenus pendant de longues périodes, les
mineurs gardés dans des cages et privés de tout soin
médical au point que des enfants meurent pendant qu'ils sont
pris en charge par le CBP et l'ICE et que des personnes ayant de justes
réclamations sont renvoyées au Mexique.
Trump et le gouvernement n'ont manifestement aucune
solution aux problèmes créés par l'État
américain, tant au pays qu'à l'étranger. Ils
refusent de défendre les droits et éliminent
systématiquement l'état de droit. Qu'il s'agisse
d'immigrants et de réfugiés, d'assassinats et de
brutalité commis par les forces policières, ou de
problèmes de
guerre et de paix, tels que les projets d'invasion militaire du
Venezuela, c'est le recours aux pouvoirs de police qui se produit, et
le mémorandum présidentiel en est un exemple. On en a une
preuve de plus avec l'envoi par Trump de centaines de soldats à
la frontière avec le Mexique et le prolongement de leur
déploiement pour une période
indéterminée. De toute évidence, il existe un lien
entre la guerre impérialiste, potentiellement contre le Mexique
et le Venezuela, et la répression d'ICE et de la police
armée dans le pays. Un gouvernement sans solution qui refuse de
moderniser ses institutions ne peut compter que sur le recours à
la force.
Comme l'indique la résistance croissante, la
défense des droits de tous est cruciale à ce moment-ci.
Un but commun à ces luttes, à la fois contre les guerres
et l'ingérence américaines et pour les droits, est un
gouvernement antiguerre. Un gouvernement antiguerre défend les
droits de tous au pays et à l'étranger, rapatrie toutes
les troupes
américaines et s'oppose à la guerre, à
l'ingérence et au génocide meurtrier commis par la police
et l'armée. Un gouvernement antiguerre reconnaît que la
démocratie actuelle exige que les peuples eux-mêmes soient
habilités à décider de ces questions vitales et
à faire en sorte que des relations positives soient
développées, qui servent les intérêts des
peuples ici et à l'étranger.
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 18 - 11 mai 2019
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immigrants et des
réfugiés aux États-Unis: Les étudiants et les travailleurs s'opposent à l'escalade des attaques de l'administration Trump - Voice of Revolution
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