Le peuple vénézuélien, coude-à-coude avec le gouvernement bolivarien et les Forces armées, fait échec à la tentative de coup d'État de l'opposition


Rassemblement à Caracas le 1er mai 2019

Le 1er mai, il a été signalé que des centaines de milliers de travailleurs vénézuéliens et de sympathisants de la révolution bolivarienne ont envahi les rues de villes du pays, ce qui aurait été l'une des plus grandes mobilisations du pays depuis des années. Le 1er mai a pris un sens nouveau cette année, un jour à peine après que les forces populaires eurent joué un rôle décisif dans la mise en échec de la dernière tentative des forces de l'opposition soutenues par l'étranger de renverser le gouvernement constitutionnel du pays, sortant par dizaines de milliers pour aller entourer le palais présidentiel et le siège du gouvernement bolivarien dès l'annonce d'une tentative de coup d'État avec la participation de militaires.

Aux premières heures du 30 avril, le chef de l'opposition et soi-disant « président », Juan Guaidó, a envoyé un message appelant ses partisans dans les rues en donnant l'impression qu'une partie importante de l'armée vénézuélienne avait changé de camp et pris le contrôle d'une base militaire à Caracas. Mais la vérité était autre chose. À l'exception d'un très petit nombre d'officiers qui ont rompu les rangs, les forces armées bolivariennes ont fermement défendu la constitution et sont restées fidèles à leur commandant en chef, le président Nicolás Maduro. De plus, la poignée d'officiers supérieurs impliqués dans l'organisation de la mutinerie ont menti à leurs subordonnés pour les inciter à prendre part à leur mission de trahison, affirmant que l'objectif était différent et légitime. Quand il est devenu clair pour ceux qui étaient manipulés de quoi ils feraient partie, la grande majorité ne voulait rien avoir à faire avec cela et a rebroussé chemin. Dans une vidéo, un membre de la Garde nationale témoigne de ce qui s'était passé et de qui l'avait incité.

La réponse des travailleurs à la trahison qui s'est déroulée le 30 avril a été rapide et décisive. Ils se sont levés pour répudier les forces du coup d'État et leurs commanditaires étrangers en entourant le palais de Miraflores, déterminés à défendre le droit de tous les Vénézuéliens de vivre en paix, en tant que peuple souverain et indépendant, libres d'élire des gouvernements de leur choix et de tracer leur propre voie sans s'incliner devant les menaces et l'ingérence impérialistes.


Les travailleurs entourent le Palais Miraflores en réponde à la tentative
de coup d'État le 30 avril 2019

La seule libération qui ait finalement eu lieu dans le cadre de l'opération « Liberté » a été celle de Leopoldo López, mentor de Juan Guaidó et chef du « Parti de la volonté populaire » auquel ils appartiennent, qui s'est échappé de la surveillance à domicile prétendument avec l'aide de renégats du service national de renseignement.

Quelques heures après avoir été appelée à la rue, une foule nombreuse de partisans de l'opposition réunis dans un quartier prospère de Caracas s'était dispersée. Ils se sont vu barrer la voie au Miraflores par les partisans du gouvernement et les forces de sécurité.

En début d'après-midi, une poignée de renégats des forces armées, quelques politiciens de l'opposition et quelques centaines de vandales commandés par López et Guaidó, n'ayant pris le contrôle de rien, se sont retrouvés seuls et ont été coupés du passage d'une autoroute. Certains ont tiré des coups de feu et d'autres ont lancé des cailloux et des cocktails Molotov sur la base militaire voisine avant de se sauver. Le condamné évadé, López, s'est d'abord rendu à l'ambassade du Chili, puis à la résidence de l'ambassadeur de l'Espagne, où lui et sa famille sont restés en tant qu'« invités ». Vingt-cinq membres de l'armée se sont réfugiés à l'ambassade du Brésil.

En dépit de la débâcle qu'il a présidée le 30 avril, Guaidó a appelé ses partisans à se rassembler à nouveau dans les rues le 1er mai, puis tous les jours suivants, pour poursuivre la « phase finale » de l'« Opération Liberté » avec une grève générale éventuelle. Alors qu'une contre-manifestation de l'opposition à la marche massive de la Journée des travailleurs dirigée par le président Maduro avait eu lieu le 1er mai, les observateurs ont rapporté qu'elle était loin d'être la « plus grande marche de l'histoire du Venezuela », comme l'avait demandé Guaidó.

En dépit de la rhétorique de Guaidó et de ceux qui lui donnent les ordres à propos d'une « transition pacifique », l'appel à la continuation des actions de rue a plutôt signalé que les oligarques nationaux et étrangers à l'origine de la cruelle guerre hybride menée contre le peuple vénézuélien ont l'intention de lancer une nouvelle vague de violences de rue déstabilisantes, comme avec les « guarimbas » meurtrières de 2014 et 2017. L'objectif sera de faire des victimes afin que Nicolas Maduro puisse être blâmé pour « la répression brutale d'activistes pacifiques de la démocratie » - en dépit des faits - pour justifier les nouveaux mouvements agressifs que les États-Unis et leurs collaborateurs décident de prendre.

Les États-Unis réagissent à la tentative de coup d'État infructueuse


Les forces armées bolivariennes réitèrent leur loyauté envers le président Maduro le 2 mai 2019.

L'administration Trump s'est avérée intimement impliquée dans la tentative de coup d'État de plusieurs manières. Lorsque ses efforts n'ont pas donné les résultats escomptés, le ministre de la Défense vénézuélien et d'autres hauts responsables ayant rejeté les tentatives américaines de les racheter comme s'ils étaient des mercenaires sans honneur, la Maison-Blanche a intensifié sa guerre psychologique. Les menteurs en série John Bolton et Elliot Abrams ont commencé à raconter des histoires concernant un « accord » qu'ils auraient obtenu pour que Maduro démissionne jusqu'à ce que la Russie intervienne et lui dise de ne pas le faire.

Pour sa part, le président Trump a choisi de blâmer Cuba pour l'incapacité des États-Unis et des forces qu'ils commandent à faire des progrès pour renverser le gouvernement de Nicolás Maduro. Il a menacé Cuba d'un « embargo total et complet » et de « sanctions au plus haut niveau » si elle ne met pas fin à ce qu'il appelle l'« ingérence militaire » de Cuba au Venezuela, ignorant ce que Cuba a maintes fois déclaré ne pas avoir de troupes Venezuela et qu'aucun Cubain ne participe à des opérations militaires ou de sécurité dans le pays, ce que les agences de renseignement américaines savent très bien.

La réaction du Groupe de Lima

L'illégitimité et le gangstérisme du Groupe de Lima et de ses membres, y compris le Canada, ont aussi été mis en évidence. Après avoir organisé une téléconférence précipitée le 30 avril, dix de ses membres, dont l'envoyé de Guaidó, le prétendu représentant du Venezuela, ont émis une déclaration exprimant leur « plein appui aux actions entreprises au cours des derniers jours par le peuple vénézuélien, sous le leadership du président par intérim, Juan Guaidó, pour rétablir l'état de droit au Venezuela, et ce de manière pacifique et fidèle à l'ordre constitutionnel ». Aussi ont-ils souligné que la tentative de Guaidó et de Leopold Lopez de diriger l'insurrection armée pour renverser le gouvernement constitutionnel du pays et possiblement instiguer une guerre civile n'avait rien d'un coup d'État !

Dans une deuxième déclaration, émise lors d'une réunion d'urgence convoquée le 3 mai à Lima, suivant la même logique perverse, le groupe prétend que le coup raté avait été tenté pour « restaurer l'état de droit de façon pacifique » au Venezuela. Aussi tente-t-il, sans preuves à l'appui, d'associer le « régime » de Nicolás Maduro et même les membres de sa famille et ceux qui l'appuient à des activités criminelles, l'accusant par exemple de constituer une « menace » parce qu'il aurait offert asile à « des groupes terroristes opérant sur le territoire colombien ». Aussi tente-t-on de toute évidence de peindre le Venezuela en État hors-la-loi et de convaincre le Conseil de sécurité de l'ONU d'autoriser une intervention contre lui, en soulevant, sans aucune preuve à l'appui, que le Venezuela tenterait de « déstabiliser les institutions colombiennes », « menacer la vie et la sécurité du président Ivan Duque » et « miner la sécurité régionale ». Le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza, avait déjà prévenu que Duque tenterait d'utiliser de tels mises-en-scènes contre le Venezuela dans le but de justifier une intervention militaire contre lui.

Un nouvel élément s'est immiscé dans la déclaration du 3 mai du Groupe de Lima, à l'effet que les membres du groupe « s'entendent pour prendre les mesures nécessaires afin que Cuba participe à la recherche d'une solution à la crise au Venezuela ». Le même jour, le premier ministre Justin Trudeau a publié une nouvelle sur son site web qu'au nom du Groupe de Lima il avait discuté de la « crise continue au Venezuela » avec le président Miguel Diaz-Canel de Cuba, et « souligné son intérêt pour le « maintien des élections libres et équitables au Venezuela, et le respect de sa constitution ». Au sujet de leur discussion sur la question du Venezuela, le président Diaz-Canel a dit : « J'insiste sur la nécessité de dialogue avec le président Maduro fondé sur le respect de la souveraineté du Venezuela et du droit international, sans menaces ni ingérence étrangère. »

La réaction de CARCOM

La Communauté des Caraïbes (CARICOM) a aussi émis une déclaration le 3 mai dans laquelle on peut lire : « La solution à la crise au Venezuela viendra d'une démarche interne pacifique, loin des menaces et du recours à la force ». CARICOM « va continuer de surveiller la situation de près et demeure convaincue que les principes de non-ingérence et de non-intervention dans les affaires d'États, de respect pour la souveraineté et le cadre constitutionnel et de respect de l'état de droit, des droits humains et de la démocratie doivent être maintenus. »

(Photos : AVN, Prensa Presidencial, R. Canon)


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 17 - 4 mai 2019

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