Défense du principe de la souveraineté de tous les pays

Cuba et ses amis affirment audacieusement son droit d'être


Alors que le gouvernement américain intensifie sa tentative irrationnelle d'isoler et d'étouffer Cuba, le peuple révolutionnaire cubain et ses amis du monde entier se sont rassemblés à l'occasion du Premier Mai pour affirmer que, quoi qu'il advienne, Cuba n'est pas seule et les États-Unis n'atteindront jamais leur objectif réactionnaire. Cette prise de position du peuple cubain et le soutien fraternel des peuples du monde sont plus importants que jamais à l'heure où les impérialistes américains lancent une nouvelle campagne d'hostilité contre Cuba et le Venezuela.

Le point culminant du Premier Mai a été la convergence emblématique d'un million de personnes et la marche vers la place de la Révolution à La Havane, ainsi que les défilés du Premier Mai le long des avenues et des places centrales du pays. Les marches ont réaffirmé le soutien des travailleurs au caractère socialiste de la Révolution, aux accords conclus au 21e Congrès de la Centrale des travailleurs cubains (CTC) et à la nouvelle constitution proclamée le 10 avril devant l'Assemblée nationale du pouvoir populaire. Le 500e anniversaire de la capitale, La Havane, est également célébré cette année.

Partout au pays, les contingents de soins de santé ont organisé des marches en reconnaissance des résultats obtenus en 2018, notamment un taux de mortalité infantile de 4,0 pour 1 000 naissances, la revitalisation du programme de médecin de famille avec un retour aux concepts fondamentaux et une espérance de vie de près de 80 ans. Parmi ces contingents se trouvent les quelque 8 000 collaborateurs qui ont participé au programme brésilien Mas Médicos jusqu'à ce qu'ils soient obligés de rentrer chez eux après avoir été attaqués par le président Jair Bolsonaro. Des professeurs et des étudiants des facultés de médecine, notamment de l'École latino-américaine de médecine, qui forme tant de jeunes d'autres pays, se trouvaient dans ces contingents.

Santiago Badía González, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la santé, a expliqué à Granma International que le Premier Mai était une fête des travailleurs et que des contingents du secteur de la santé et d'autres travailleurs « vont défiler pour défendre nos réalisations, comme une réaffirmation du socialisme , et un soutien aux leaders historiques de la Révolution et au président Miguel Díaz-Canel ».

Le 21e Congrès de la Centrale des travailleurs cubains


Session du 21e Congrès de la Centrale des travailleurs cubains, 23 avril 2019

Des représentants de plus de 16 pays et une trentaine d'organisations liées à la CTC ont participé aux activités qui ont précédé le Premier Mai et le 21e Congrès du mouvement syndical cubain à La Havane du 20 au 24 avril. En plus d'écouter les discussions sur les problèmes et préoccupations liés au travail, ils ont eu un horaire complet de visites aux installations de production où ils ont peu interagir directement avec les travailleurs.

Le président cubain Miguel Díaz-Canel assiste à la session du Congrès de la Centrale des travailleurs cubains, le 22 avril 2019.

« Notre objectif principal est d'amener les gens à voir comment nous développons le pays et les circonstances dans lesquelles nous le faisons. Nous espérons qu'ils transmettent ce qu'ils ont appris, car les informations sur Cuba sont rares et ce qui est publié va à l'encontre de la Révolution », a dit le secrétaire général de la CTC, Ulises Guilarte de Nacimiento, à la presse.

Il a ajouté que l'objectif principal est de montrer comment les travailleurs exercent leurs droits syndicaux et que les visiteurs parcourent librement les rues, écoutant les opinions des Cubains. « Nous voulons qu'ils voient les torts causés par le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis, principalement les pénuries que vit population et le manque de ressources. »

Guilarte, également membre du Bureau politique du Parti communiste cubain, a noté que chaque année, des groupes de solidarité du monde entier organisaient des actions de soutien à Cuba, demandant à leurs gouvernements de voter pour la levée du blocus à l'Assemblée générale des Nations unies, devant l'impact subi par le peuple cubain en termes de fournitures, de moyens de production, de matières premières et de pièces détachées.

Il a souligné que le président interventionniste Donald Trump a récemment fait monter le ton avec de nouvelles sanctions imposées aux gouvernements cherchant à construire des sociétés anticapitalistes, et a évoqué les sanctions annoncées par le vice-président américain Mike Pence à 34 navires appartenant à la société pétrolière d'État du Venezuela ou exploités par PDVSA qui transporte le pétrole à Cuba, ainsi que deux autres sociétés.

Guilarte a déclaré que le Congrès de la CCT avait réussi à générer des idées pour améliorer l'efficacité, base indispensable du progrès économique à Cuba. Il a cité la déclaration officielle publiée par les délégués en solidarité avec la révolution bolivarienne au Venezuela, avec tous les peuples du monde luttant pour des causes justes, pour la paix, l'indépendance, la souveraineté et contre les politiques néolibérales et discriminatoires imposées par les États-Unis.

Rencontre mondiale de solidarité

Le 2 mai, au Palais des Congrès de Cuba, plus de 1 000 militants d'Amérique latine, d'Europe, d'Afrique, d'Asie et des États-Unis ont assisté à la Réunion mondiale de solidarité avec Cuba.

Ulises Guilarte, secrétaire général de la CTC, a déclaré dans ses remarques d'ouverture que venir à Cuba à cette époque est une preuve de courage et d'engagement politique, soulignant que certains avaient « violé » les lois extraterritoriales du blocus américain pour venir. Il a parlé des actions interventionnistes du gouvernement américain et de l'intensification du blocus économique, commercial et financier contre Cuba avec l'application du Titre III de la Loi Helms-Burton. Il a souligné l'importance de maintenir et de défendre « nos projets sociaux et de ne pas nous plier aux ordres de l'empire ».

Au cours de la réunion, qui cette année était dirigée contre la guerre et pour la paix dans le monde, Guilarte a réaffirmé la solidarité de Cuba avec le Venezuela, tout en réclamant la libération de l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

L'ambassadeur du Venezuela à Cuba, Adan Chavez, a affirmé que, malgré l'intervention du gouvernement américain dans son pays, les Vénézuéliens ont résisté et continueront de résister.

Fernando Gonzalez, président de l'Institut cubain d'amitié avec les peuples (ICAP), a souligné l'importance du travail des militants qui organisent la solidarité internationale avec Cuba et a souligné que Cuba compte sur ces amis dans les circonstances actuelles. Il a également invité les personnes présentes à prendre part à la Rencontre de solidarité anti-impérialiste hémisphérique, pour la démocratie et contre le néolibéralisme, qui se tiendra à La Havane en novembre, qui fera appel à tous les mouvements de solidarité, aux syndicalistes, aux jeunes, aux étudiants et à tous ceux qui s'opposent à la réaction et à la rétrogression dans leur région.

Les délégations internationales ont partagé leurs revendications en matière de justice sociale et se sont prononcées contre l'agression dirigée par les États-Unis contre le Venezuela et les campagnes médiatiques visant à saper le gouvernement sandiniste du Nicaragua. Ils ont également exprimé leur solidarité avec les syndicats argentins dans leur lutte contre le néolibéralisme et ont appelé à la libération de l'ancien président brésilien Luiz Inácio Lula Da Silva.

(Photos : Cuba Debate, Prensa Latina)


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 17 - 4 mai 2019

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