Des militants américains à Washington défendent vigoureusement la souveraineté du Venezuela et l'état de droit

Depuis deux semaines, un groupe de militants contre la guerre, pour la paix et la justice aux États-Unis du Embassy Protection Collective, créé à l'initiative du groupe de femmes contre la guerre CODE PINK et Popular Resistance, vivent et travaillent 24/24 dans l'ambassade du Venezuela à Georgetown avec l'autorisation du gouvernement du Venezuela. La vigile a commencé le 13 avril, lorsque des forces de l'opposition aidées par les autorités américaines se sont introduites dans le consulat du Venezuela à New York et en ont pris le contrôle, puis ont fait la même chose aux deux bâtiments de l'attaché militaire du Venezuela à Washington. L'objectif du collectif est d'empêcher les forces du coup d'État et les autorités américaines de faire de même avec l'ambassade. Le bâtiment de l'ambassade appartient au gouvernement vénézuélien. Il s'agit d'un complexe international protégé, considéré comme territoire souverain du Venezuela en vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Sur cette base, les militants ont clairement indiqué que toute entrée avec effraction et toute arrestation à l'intérieur de l'ambassade est illégale puisqu'ils sont dans ces locaux en tant que locataires et invités du propriétaire. Ils ont également déclaré qu'ils étaient prêts à rester pour protéger l'ambassade jusqu'à ce qu'un accord mutuellement satisfaisant ait été conclu entre les gouvernements américain et vénézuélien. Le gouvernement vénézuélien leur a exprimé sa reconnaissance pour ce geste.

En plus de peindre des murales et de fabriquer de grandes bannières pour orner les murs de l'ambassade, le collectif a organisé des rassemblements, des conférences de presse et des événements éducatifs avec des conférenciers invités pour éduquer le public sur les questions liées au Venezuela et d'autres préoccupations pressantes. Le 25 avril, une membre de CODE PINK s'est levée sur sa chaise dans la salle où se tenait une réunion du Conseil atlantique avec pour thème « Le Venezuela après Maduro » avec une pancarte disant « Pas de coup d'État au Venezuela ! » Elle a dénoncé Elliot Abrams alors qu'il s'adressait au Conseil jusqu'à ce qu'elle soit expulsée de la salle. « Vous ne devriez pas avoir la responsabilité de l'avenir du Venezuela. Comment osez-vous orchestrer un coup d'État au Venezuela ? Comment osez-vous imposer au Venezuela des sanctions économiques qui nuisent au peuple du Venezuela ? Comment osez-vous renverser le gouvernement d'un autre peuple au nom du peuple américain ? Guaido n'a été élu par personne ! Maduro a été élu par six millions de personnes. L'ONU reconnaît Maduro comme président élu du Venezuela ! »

Les activistes qui gardaient l’ambassade ont appelé spécialement tous ceux qui le pouvaient à venir à Washington le week-end des 27 et 28 avril. Ils écrivent: « Nous faisons l’histoire, chacun de nous peut faire la différence. Si vous êtes à la retraite, si vous avez des vacances, si vous pouvez prendre le week-end, si vous avez des disponibilités, donnez-vous comme priorité absolue de venir à Washington ce samedi et dimanche et de rejoindre le collectif de protection de l'ambassade dans cette lutte historique pour défendre la souveraineté et l'indépendance du peuple du Venezuela. »





Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 16 - 27 avril 2019

Lien de l'article:
Des militants américains à Washington défendent vigoureusement la souveraineté du Venezuela et l'état de droit


    

Site Web:  www.pccml.ca   Courriel:  redaction@cpcml.ca