Opposition aux tentatives d'imposer un représentant vénézuélien illégitime à l'Organisation des États américains
Lors de la réunion du 23 avril du Conseil
permanent de l'Organisation des États américains
(OÉA), le point principal à l'ordre du jour était
une présentation par Gustavo Tarré — la figure de proue
de l'opposition nommée par les États-Unis via leur
fantoche Juan Guaido et devant « représenter le
Venezuela » à l'OÉA — et la proposition
«
Projets pour la
reconstruction démocratique du Venezuela ».
Tarré a été imposé en tant que «
représentant spécial de l'Assemblée nationale du
Venezuela » à l'OÉA par le biais d'un
processus illégal lors d'une réunion du 9 avril du
Conseil, malgré le fait bien connu que le 27 avril le
Venezuela allait quitter l'OÉA de sa propre
volonté.[1] La
réunion ne fut qu'une autre provocation par le secrétaire
général trameur de complots Luis Almagro et l'ambassadeur
américain à l'OÉA qui siège en ce moment,
comme par hasard, à la présidence tournante du Conseil
permanent.
En dépit du consentement du Canada et d'autres
dans le Groupe de Lima qui ont indiqué qu'ils vont approuver et
même diriger toutes les activités illégales pour
faire progresser l'objectif de changement de régime au
Venezuela, c'est non sans difficulté que les États-Unis
et leurs collaborateurs ont à nouveau tenté de
créer des problèmes pour le
Venezuela avant que celui-ci ne quitte l'OÉA une fois pour
toutes. La réunion avait à peine été
convoquée que, l'un après l'autre, les
représentants de 13 pays membres ont pris la parole pour
dire qu'ils s'objectaient au fait que Gustavo Tarré ait obtenu
un siège bien qu'il ne représente pas le gouvernement
constitutionnel du pays et sa « nomination » comme «
ambassadeur permanent » du Venezuela est une violation directe
des normes internationales, y compris de la Charte et des règles
de procédure de l'OÉA.
Faisant fi des pressions et du chantage que les
États-Unis et leur « Groupe de Lima » ont sans doute
exercés contre les petites îles des Caraïbes en
particulier, les représentants de ces pays et d'autres ont
déclaré qu'ils considéraient la résolution
du 9 avril nulle et non avenue et sans effet juridique. Ils se
sont tous réservé le droit de ne pas accepter les mesures
et les
décisions prises par le Conseil permanent ou aucun de ses
comités aussi longtemps que le Conseil restera en place. Les
pays qui ont exprimé leur objection à ce qui se passait
étaient presque tous les pays qui avaient voté contre ou
s'étaient abstenus lors du vote sur la résolution
litigieuse sur le siège de l'envoyé de Guaido.
Le représentant de l'Uruguay a dit qu'il relevait
de chaque pays de décider quels gouvernements d'autres pays il
reconnaîtrait, que l'OÉA n'avait pas de droit de le faire
et il a prévenu que si l'OÉA appuyait la
résolution elle enfreindrait le droit international. Le Surinam
a dit qu'il s'opposait à l'application sélective des
règles procédurales et
qu'il s'agissait de précédents nocifs contraires au
multilatéralisme, au droit international et aux relations
internationales. La Bolivie a dit que la résolution allait
à l'encontre de la bonne foi des pays membres et des principes
fondamentaux de l'OÉA et des chartes de l'ONU.
La « présentation » de
Tarré n'était rien de moins qu'une tentative arrogante de
discréditer tout ce qui avait été dit au sujet de
l'illégalité du processus par lequel il est devenu
représentant du Venezuela, de diviser tous ceux qui
s'étaient opposés à sa désignation en tant
que représentant et de susciter la division entre tous ces pays
et le
gouvernement de Nicolas Maduro, que Tarré a calomnié tout
au long de sa dite représentation. Ce dernier a fini par dire
que la reconstruction du Venezuela dépendrait de la
coopération internationale et que l'OÉA serait la
meilleure instance pour coordonner le tout.
Au moins quatre pays qui ont dénoncé le
représentant illégitime auraient quitté la salle
avant que celui-ci ne prenne la parole. Ainsi s'est
déroulée la première intervention malencontreuse
de
Tarré grâce à tous ceux qui se sont levés
à la défense de l'état de droit.
Le 27 avril, il y aura une marche à Caracas
pour célébrer le départ du Venezuela de
l'OÉA où on criera haut et fort : « Bon
débarras ! ».
Note
1. Voir « Vendre ou
sauver l'âme de l'OÉA », LML, 13
avril 2019
(MPPRE Noticias)
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 16 - 27 avril 2019
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