Une proclamation pour tous les temps
- Yudy Castro Morales -
Fidel s'adresse aux miliciens à La Havane à la veille de
l'invasion de la baie des Cochons. Dans ce discours il proclame le
caractère socialiste de la Révolution cubaine, le 16
avril 1961.
Les blessures des récents bombardements
n'étaient pas refermées que planait la menace (et plus
tard la
certitude) d'une autre attaque, le commandant en chef Fidel Castro Ruz
a proclamé, il y a 58 ans, le caractère socialiste de la
Révolution.
Cet acte de principes déterminant a
été suivi par la défaite du débarquement de
la baie des Cochons, ou, ce qui revient au même, une victoire
socialiste qui a réaffirmé le cours irréversible
de notre pays. Depuis ce temps, Cuba a continué d'écrire
cette histoire, sans interruption, certes, mais non sans reculs et non
sans erreurs, consciente que
cette proclamation n'était pas qu'une feuille de route, mais bel
et bien un défi quotidien pour la défense de la
cohérence.
Et cette cohérence devait donner un nouveau texte
constitutionnel, lequel a été promulgué il y a
quelques jours à peine, et dont le regard est
tourné vers l'avenir et qui consacre même
l'irrévocabilité du socialisme « en tant
qu'alternative viable », comme l'a fait valoir le
général de l'armée et premier secrétaire du
Comité central du Parti, Raul
Castro Cruz, dans son discours du 10 avril.
Si la définition (de la Révolution) en
tant que socialiste, il y a 59 ans, semblait une entreprise
chimérique, aujourd'hui le contexte international n'est pas
moins complexe puisque, comme l'a souligné le
général de l'armée dans sa mise en garde, «
l'actuel gouvernement des États-Unis et son ambition
hégémonique envers la région
représentent la menace la plus urgente des cinq dernières
années contre la paix, la sécurité et le
bien-être de l'Amérique latine et des
Caraïbes ».
Néanmoins, et je reviens à ses paroles,
nous défendons le socialisme « parce que nous croyons
à la justice sociale, à un développement
équilibré et viable, et à une distribution
équitable de la richesse et des garantis pour les services de
qualité pour toute la population. Nous pratiquons la
solidarité et nous rejetons l'égocentrisme. Nous
partageons
non seulement ce que nous avons de trop, mais même ce dont nous
manquons.
« Nous répudions toute forme de
discrimination sociale et luttons contre le crime organisé, le
narcotrafic, le trafic d'êtres humains et toutes formes
d'esclavage... Nous avons foi en la démocratie populaire... nous
cherchons à promouvoir la prospérité du pays, et
parce que nous croyons qu'un monde meilleur est possible. »
Cette conviction, qui est essentiellement un
résumé concis de notre projet social, a été
réitérée le mardi 16 avril, lorsque nous
avons commémoré à nouveau l'anniversaire de la
Proclamation du commandant en chef dans le centre-ville, à
l'intersection des 23e et 12e rues, à Vedado,
dans notre capitale, le 16
avril 1961.
À cette cérémonie ont
participé les membres du comité central — Luis Antonio
Torres Iribar, premier secrétaire du Parti à La Havane,
et Reynaldo Garcia Zapata, président de l'Assemblée
provinciale du Pouvoir populaire dans la capitale. Étaient
également présents le colonel de réserve Victor
Dreke, président de l'Association des combattants de
la Révolution cubaine à La Havane, et des
représentants du Parti, du gouvernement et des organisations de
masse.
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 15 - 20 avril 2019
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