58e anniversaire de la défaite de l'invasion américaine
de la baie des Cochons à Cuba

La patrie cubaine est la patrie où les Cubains ont gagné le droit de contrôler leur propre destinée et de construire leur propre avenir!


Le peuple cubain célèbre le 58e anniversaire de la première grande défaite de l'impérialisme américain en Amérique latine à Playa Giron. La cérémonie rendant hommage aux héros et aux martyrs responsables de la victoire contre les mercenaires a lieu devant le musée de Ciénaga de Zapata, qui recèle des trésors historiques de cette bataille.

Le 19 avril, le peuple cubain célèbre la victoire de Playa Giron, sa victoire sur l'invasion de mercenaires menés et financés par les États-Unis qui ont été envoyés pour attaquer Cuba à la baie des Cochons. Dans les jours qui ont précédé l'invasion la baie de Cochons soutenue par les États-Unis en 1961, les aéroports de Santiago de Cuba, de San Antonio de los Baños et de La Havane ont été bombardés.

Lors du rassemblement devant le cimetière de La Havane après les funérailles des victimes des bombardements, le dirigeant de la Révolution cubaine, Fidel Castro, a pris la parole devant une foule armée, prête à affronter ce qui semblait imminent : une invasion. « Cette Révolution, nous ne la défendons pas avec des mercenaires », a-t-il déclaré en parlant des pilotes embauchés avec de l'argent américain qui avaient mené les bombardements, « Nous la défendons avec les hommes et les femmes du peuple. »

« Qui a les armes ? » a demandé Fidel Castro à la foule rassemblée à l'intersection désormais célèbre des 23e et 12e rues. « Quelles sont les mains qui brandissent ces armes ? Sont-ce des mains d'exploiteurs ? » Les gens ont brandi leurs armes au-dessus de leurs têtes et ont crié « NON ! » « Quelles sont les mains qui brandissent ces armes ? Ce ne sont pas des mains d'ouvriers ? Et qu'est-ce qui forme la majorité du peuple ? Une Révolution où les humbles ont les armes est-elle démocratique ? Camarades ouvriers et paysans, ceci est la Révolution socialiste et démocratique des humbles, avec les humbles et pour les humbles. »


Fidel inspecte les armes durant la bataille contre l'invasion à la baie des Cochons.

L'invasion a complètement échoué et toute la force mercenaire a été capturée ou tuée.

Près de 60 ans plus tard, Cuba a triomphé malgré toutes les attaques terroristes des États-Unis. Des dizaines de bombardements de champs de canne à sucre, de villes et même les hôtels ; l'attentat à la bombe d'un avion de ligne cubain qui a tué toutes les personnes à bord. Des centaines de tentatives d'assassinat contre les dirigeants cubains - 638 contre Fidel Castro ; les attaques militaires, la guerre économique et biologique menée contre la population cubaine - toutes ces tentatives de détruire la Révolution cubaine ont échoué. Le blocus financier et commercial implacable de Cuba est un acte de guerre qui, à ce jour, reste impuni.[1]

Malgré d'énormes difficultés, malgré l'agression ouverte des impérialistes américains, qui sont à peine à 165 kilomètres, et les immenses problèmes sociaux qu'elle a provoqués, la souveraineté et l'indépendance de Cuba restent intactes. Contrairement à la situation qui prévaut dans les forteresses de l'impérialisme, la Révolution cubaine continue de fournir des soins de santé, l'éducation et le logement comme des droits et non des privilèges. Les aliments de base continuent d'être subventionnés par l'État et le peuple cubain est fier de la patrie qu'il a lui-même établie et défendue.

Dans son discours prononcé le 1er mai 1961, après la victoire de Playa Giron, le légendaire chef de la révolution cubaine Fidel Castro a dit que le type de patrie dont parlent les impérialistes est celui des parasites qui vivent du travail de la majorité, de ceux qui exploitent le plus grand nombre. La nouvelle patrie cubaine, a-t-il dit, est une patrie où les Cubains ont gagné le droit de contrôler leur destinée et le droit de construire leur avenir qui sera nécessairement meilleur que dans le passé.

Parlant du gouvernement américain qui avait organisé le débarquement de la baie des Cochons, Fidel Castro a terminé son discours du 1er mai, il y a 58 ans, par le défi qui a caractérisé Cuba jusqu'à ce jour. « Si M. Kennedy n'aime pas le socialisme, eh bien, nous n'aimons pas l'impérialisme ! », a dit Fidel, déclarant l'engagement qui guide Cuba à ce jour.

À cette occasion, à la veille du 1er mai, lorsque la classe ouvrière et le peuple cubains exprimeront leur détermination à défendre leur patrie pour laquelle ils se battent, pour qu'elle soit véritablement du peuple, par le peuple et pour le peuple, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) adresse ses salutations révolutionnaires aux travailleurs et au peuple cubains et à leurs dirigeants. Quelles que soient les opinions politiques véhiculées sur la Révolution cubaine, le droit d'un peuple de déterminer sa propre destinée et le fait que ce droit continue d'être exercé par une petite île face à la nation la plus puissante de la terre commande le respect et l'admiration. Contre toutes les difficultés, Cuba a maintenu son indépendance et son mode de vie, montrant au monde entier que cela peut être fait parce que cela doit être fait. C'est une question de principe si l'on veut que le peuple soit vraiment libre avec une démocratie de son choix. Cela doit être fait si l'on veut préserver la paix dans les Amériques et si l'on veut mettre fin à la misère, à l'analphabétisme et aux maladies. Cuba a montré au monde que c'est possible. Elle a montré au monde, et continue de montrer au monde entier, la véritable signification de l'internationalisme et de l'aide humanitaire, qui sont conçus pour répondre aux besoins du peuple, et non pour servir les intérêts de l'impérialisme. C'est la voie qui va transformer le monde d'une manière qui favorise les peuples, et non une infime minorité.


La milice cubaine salue la victoire de la baie des Cochons le 19 avril 1961.

Note

1. Le 19 octobre 1960, le département d'État de Dwight D. Eisenhower a imposé le premier blocus commercial à Cuba dans le but d'écraser les forces rebelles qui avaient renversé la dictature de Batista à Cuba. Le président John F. Kennedy a étendu le blocus aux exportations américaines vers Cuba et a imposé un blocus total le 7 février 1962.


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 15 - 20 avril 2019

Lien de l'article:
58e anniversaire de la défaite de l'invasion américaine : Assurons-nous que le gouvernement du Canada ne concilie pas avec la tentative des États-Unis d'étouffer Cuba!


    

Site Web:  www.pccml.ca   Courriel:  redaction@cpcml.ca