Un chef héréditaire déclare que la « réconciliation ne se trouve pas au bout d'un fusil »
![](http://cpcml.ca/images2019/IndigenousPeoples/190116-Smithers-WetsuwetenPressConf-SolidadritywithAllLandDefenders-01cr.jpg)
Le chef Na'moks parle à Smithers, le 16
janvier 2019.
Récemment, le chef Na'moks des Tsayu (du
clan des
castors) du peuple Wet'suwet'en a fait remarquer que, dans le
contexte
de la lutte en cours pour l'autodétermination des
Wet'suwet'en,
le Canada a manqué à ses obligations, qu'il a
énoncées en mai 2016 aux Nations unies,
relatives
à la mise en oeuvre de la Déclaration des Nations
unies sur les droits des peuples autochtones. À propos de
l'engagement solennel pris par le premier ministre, au
début du
mandat du gouvernement libéral, de nouer de nouvelles
relations
avec les peuples autochtones, il a dit ceci : « Je ne
cessais de penser au premier ministre et à sa
déclaration
qu'il n'y avait pas de relation plus importante
que celle avec les peuples autochtones. Et puis, voici tous ces
fusils
qui nous entourent. La réconciliation ne se trouve pas
au bout d'un fusil. »
![](http://cpcml.ca/images2019/IndigenousPeoples/190304-Smithers-ChiefNamokswMapofPipelineCr.jpg)
Le chef Na'moks indique où le
gazoduc
traversera le territoire des Wet'suwet'en.
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Soulignant que le gouvernement
fédéral n'a
rien fait pour empêcher la GRC d'attaquer les
défenseurs
de la terre le 7 janvier, le chef Na'moks a conclu que le
refus du
gouvernement fédéral d'agir était un exemple
de
non-respect de l'état de droit et plutôt de respect
« de l'état de droit des
entreprises ».
Affirmant la souveraineté autochtone, le
chef
Na'moks a souligné que le système de conseil de
bande
créé par l'État canadien était
utilisé pour justifier les actions de Coastal GasLink
(CGL).
« Aux niveaux fédéral et provincial, ils ne
traiteront qu'avec leur propre invention, les bandes, parce que
c'est
[le gouvernement] qui les a créées. Ils ne
savent pas comment traiter avec nous, et pourtant nous sommes ici
depuis des milliers d'années. Notre autorité et
notre
compétence sur la terre seront toujours
là. »
Le chef Na'moks a souligné que la
résistance du peuple Wet'suwet'en est une lutte pour les
intérêts de la terre et de tous les peuples. La
lutte pour
les droits des peuples autochtones inclut le droit de refuser un
développement imposé de l'extérieur qui
profite
à des intérêts privés. « Vous
devez
équilibrer les coûts et les avantages ... Vous ne
pouvez pas simplement venir ici avec la mentalité de la
ruée vers l'or puis vous enfuir. Vous organisez votre
propre
échec. »
Un autre point important qu'a fait le chef Na'moks
est
que ce sont les peuples autochtones qui vont lutter et
défendre
la Déclaration des Nations unies sur les droits des
peuples
autochtones. Il a dit que si les gouvernements devaient
interpréter la Déclaration, ils le feraient sur une
base
intéressée.
Le chef Na'moks est aux côtés du clan
Likhts'amisyu, qui construit davantage de barricades pour
empêcher de nouvelles incursions de CGL sur le territoire
des
Wet'suwet'en. Le chef se rendra à l'ONU à la fin
avril
pour participer à l'Instance permanente des Nations unies
sur
les peuples autochtones. Il prévoit faire rapport à
ce
rassemblement
international sur les violations des droits des peuples
autochtones par
l'État canadien, y compris l'attaque par la GRC et
l'arrestation
des défenseurs de la terre Wet'suwet'en et le refus
persistant
du gouvernement d'obtenir le consentement libre, préalable
et
éclairé pour le projet de gazoduc sur le territoire
des
Wet'suwet'en.
Cet article est paru dans
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Volume 49 Numéro 15 - 20 avril 2019
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Un chef héréditaire déclare que la « réconciliation ne se trouve pas au bout d'un fusil »
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