Les conséquences des méthodes de production pour l'environnement
- K.C. Adams -
Le refus de tenir compte de l'impact
des méthodes de production sur l'environnement naturel est
le
propre d'un système économique et d'une
élite
dirigeante qui met l'accent essentiellement sur son
intérêt étroit, en concurrence les uns avec
les
autres pour la domination, au lieu de coopérer pour le
bien
commun du peuple, de
l'économie socialisée, de l'environnement social et
naturel et de la société.
Le mobile des
oligarques au
pouvoir, qui est de maximiser le profit privé au profit de
leurs
empires, en concurrence avec les autres et en contradiction avec
les
travailleurs qu'ils exploitent, rejette tout empiètement
sur le
profit privé. Le système économique
impérialiste que contrôle l'oligarchie
financière
fonctionne en l'absence de
responsabilité sociale. Il ne peut fonctionner et ne
fonctionne
pas sans que quelques privilégiés volent les
ressources
naturelles et exproprient la valeur que produisent les
travailleurs,
quelles que soient les conséquences sociales telles que
les
crises économiques et naturelles et la guerre.
Al Gore, le vice-président des
États-Unis
sous Bill Clinton, est devenu un promoteur de l'économie
verte
et, grâce à ses liens sociaux et politiques et aux
subventions des gouvernements pour payer les riches et
destinées
aux entreprises vertes dont il est propriétaire, il est
devenu
un milliardaire. Les oligarques exigent que toute mesure visant
à
atténuer le réchauffement de la planète
conduise
à des profits privés pour quelques
privilégiés et n'entraîne aucune perte de
contrôle. Les motivations basées sur l'obtention de
richesse et de privilèges individuels ne peuvent exister
que
dans les conditions d'une concurrence extrême.
L'élite
dirigeante se divise en camps belligérants et en
oligopoles
en fonction de leurs intérêts privés, qu'ils
politisent en contrôlant l'appareil d'État, les
médias et les partis électoraux cartellisés.
De même, ces partis politiques cartellisés se
divisent selon les oligarques qu'ils servent et leurs
intérêts privés.
Les oligarques se
disputent
sur la façon de rejeter le fardeau des problèmes
sur le
dos des
travailleurs, de manière à favoriser leurs propres
intérêts privés étroits. Les partis
cartellisés veulent contrôler les cordons de la
bourse et le pouvoir d'État et les mettre à la
disposition des intérêts privés envers
lesquels ils
se sont engagés en échange d'être
élus. Lorsqu'un problème tel que le
réchauffement
de la planète devient trop important pour être
ignoré, ils se livrent à toutes sortes de
manoeuvres
politiques pour influencer les citoyens et les forcer à
s'aligner derrière les intérêts privés
qu'ils représentent. Les prétentions et les
objectifs
politiques changent avec le vent, car le but est de servir les
intérêts privés, et non de servir le peuple
et la
société sur la base du principe de la
responsabilité sociale.
Par exemple, l'ancien premier ministre
conservateur
Stephen Harper a instauré un système de
plafonnement et
d'échange des dérivés du carbone afin que
certains
oligarques puissent en tirer profit. L'ancien gouvernement
libéral de l'Ontario a fait de même en
coopération
avec les bourses d'échanges du carbone du Québec et
de la
Californie.
Mais à présent, le premier ministre conservateur de
l'Ontario, Doug Ford, un admirateur déclaré de
Harper et
du chef conservateur actuel Andrew Scheer, dénonce le
système de plafonnement et d'échange et les taxes
sur le
carbone, qui portent atteinte à son contrôle de
l'économie ontarienne.
Le mantra impérialiste est de revendiquer
une
ligne de démarcation que les représentants de
l'oligarchie financière au gouvernement et dans
l'opposition ne
peuvent franchir. C'est très bien de parler du
réchauffement de la planète tant que les gestes
posés ne se concrétisent pas et ne nuisent pas
à
la réalisation du profit privé maximum comme
mobile de la production. Aucun politicien impérialiste
officiel
ne va même parler du besoin d'une intervention dans le
processus
de production
et de distribution de l'économie pour remédier
directement au problème des changements climatiques, et
proposer
qu'une partie de la valeur ajoutée produite par les
travailleurs
serve à l'humanisation de l'environnement
plutôt qu'à l'enrichissement des riches. Cela
voudrait
dire prendre en charge des entreprises privées qui se
livrent
à des pratiques dommageables pour l'environnement et
priver ceux
qui en ont le contrôle du pouvoir de faire du tort à
l'environnement. Cela voudrait dire voir comment le
problème se
pose en soi, objectivement, et non selon des
critères subjectifs, à savoir si telles ou telles
mesures
nuiront aux profits de quelques privilégiés qui
les exproprient la classe ouvrière.
La taxe de vente sur le carbone de Trudeau est
liée à l'ensemble de la problématique de la
fiscalité et de l'utilisation des revenus fiscaux pour
perpétuer le privilège de classe et le
contrôle de
l'oligarchie financière. La taxe ajoute un fardeau
supplémentaire aux travailleurs. Les politiciens ouvriers
exigent l'élimination de toutes les formes
d'impôts individuels et affirment que les véritables
problèmes sociaux et économiques nécessitent
des
solutions concrètes et non des manoeuvres politiques
cyniques.
Ils déclarent que les problèmes de
l'économie,
tels que sa contribution au réchauffement de la
planète,
doivent être résolus par des changements
apportés
à l'économie et aux conditions
sociales, en faisant valoir la responsabilité sociale et
la
conscience sociale qui sont nécessaires pour priver
l'oligarchie
financière de son pouvoir et de son contrôle.
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 15 - 20 avril 2019
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