Action au Musée national de la patrouille frontalière
- Tornillo: l'occupation -
La manifestation au Musée de la patrouille
frontalière à El Paso a
été le résultat d'une collaboration entre
résidents locaux et
activistes de tout le pays. Ayant reconnu le caractère
interrelié de
nos luttes, nous sommes intervenus afin d'honorer et
commémorer
les
expériences de familles migrantes ainsi que toutes ces
vies qui
ont été
perdues.
Depuis sa création en 1924, la patrouille
frontalière des États-Unis a
étendu ce système colonial qui inflige la violence
et la
mort le long
de la frontière entre les États-Unis et le
Mexique.
Nous croyons que la
patrouille frontalière et le Service de contrôle de
l'immigration et des douanes des États-Unis (ICE) doivent
être tenus responsables de leur violation des droits
humains.
Nous croyons que tous les migrants doivent être
traités
avec respect et dignité. Nous affirmons que la seule crise
qui
existe à la frontière est celle vécue
par les populations migrantes et sans papiers vulnérables
face
à la politique étrangère et d'immigration
des
États-Unis et par les peuples autochtones qui ont
été terrorisés et harcelés par la
patrouille douanière et frontalière sur leurs
terres
ancestrales. Nous ne faisons qu'un avec toutes les familles
autochtones
migrantes qui exercent leur droit
ancestral à la migration dans les Amériques.
Nous avons choisi d'agir parce que le musée
et
des endroits semblables ne montrent qu'une facette de ce qui se
passe
à la frontière. Le musée ne parle pas de la
réalité problématique de la patrouille
frontalière et à son histoire de traitement
oppressif des
peuples autochtones de ce pays, des demandeurs d'asile et des
migrants.
Notre présence
dans cet espace visait à faire entendre les voix absentes
de cet
endroit commémoratif et de faire connaître les
violations
des droits humains dont ont été victimes
Jakelin Caal Maquin, Felipe Gomez Alonzo, Claudia Patricia Gomez
Gonzalez, et les plus de cent personnes qui sont mortes à
cause
de la violence de la patrouille frontalière.
Elles sont mortes à cause des actions de la patrouille
frontalière. Elles méritent d'être
commémorées au sein même de l'espace de la
patrouille frontalière.
Nous vivons une crise de conscience dans ce pays.
Une
voie vers la réconciliation n'est possible que si les
institutions responsables de raconter l'histoire de ce pays le
font de
façon responsable et disent toute la vérité.
Nous
devons, comme nous l'avons fait historiquement, combattre pour
l'intégrité des vies noires et brunes. Il est
irresponsable
de la part d'une institution quelle qu'elle soit de
prétendre
être apolitique tout en faisant disparaître
l'histoire
entière d'un peuple et en ayant recours à un
vocabulaire
à résonance politique chargée comme «
étranger illégal » dans ses
expositions.
Nous reconnaissons qu'une injustice commise
quelque part
est une injustice commise partout. Par conséquent, nous
allons
continuer de résister à la violence
sanctionnée
par l'État qui considère la vie et la
mémoire des
forces de l'ordre supérieures à la vie et la
mémoire de ceux qui sont morts en raison de
systèmes
d'oppression, que ce soit aux
frontières américaines, en Palestine, ou dans les
rues de
Ferguson, le territoire d'El Paso, d'Albuquerque/Tiwa, ou de
Tucson.
Personne n'est libre sans que nous ne soyons tous
libres.
Les participants de la protestation au
musée font face à des accusations criminelles
Seize activistes font face à des
accusations
criminelles à la suite d'une protestation en
février 2019
au Musée national de la patrouille frontalière
à
El Paso, au Texas. Les activistes sont membres d'une coalition de
diverses luttes qui a traversé la frontière des
États-Unis pour aller à El Paso y faire
connaître
la détention inhumaine des enfants
du centre de détention tristement célèbre de
Tornillo.
Les seize activistes pourraient être
accusés de méfait et des mandats d'arrestation ont
été lancés contre eux. La police d'El Paso a
grandement exagéré les accusations liées
à
cette manifestation pacifique pour tenter vraisemblablement
d'intimider
les individus et d'empêcher les autres de se tenir debout
et de
dénoncer les attaques aux droits
commis présentement à la frontière sud. Ces
seize
activistes pourraient faire de la prison pour avoir
organisé une
manifestation pacifique. Entretemps, les vrais criminels, ceux
qui
séparent les familles et mettent les enfants dans des
cages,
n'ont pas été traduits devant la justice.
Défendons ces activistes qui exposent la
violence
de l'administration Trump. Faites un don selon vos moyens ici.
(https://www.facebook.com/creativebrownresistance.
Traduction:
LML)
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 15 - 20 avril 2019
Lien de l'article:
Action au Musée national de la patrouille frontalière - Tornillo: l'occupation
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