La grande démagogie des partis des pouvoirs en place
Une marche pour le climat à Vancouver le 9
septembre 2018 dénonce la
démagogie du gouvernement Trudeau sur l'environnement
alors
qu'il
achète un pipeline.
Alors que les peuples du monde entier se
mobilisent pour
humaniser l'environnement naturel et social le 22 avril,
Jour de
la Terre, la démagogie des partis politiques qui forment
un
système de partis de cartel n'est nulle part plus
évidente que sur les questions de l'économie et de
l'environnement. La démagogie des libéraux
concernant
leur prétendu souci pour l'environnement au cours des
quatre
dernières années est stupéfiante. Ils
essaient de
convaincre les gens qu'ils sont des protecteurs de
l'environnement avec
leur taxe sur le carbone alors qu'ils ont acheté un
pipeline de
bitume, ce que beaucoup décrivent comme un danger pour
l'environnement. Ils attaquent les protecteurs de
l'eau et des terres autochtones sur leurs terres souveraines du
nord de
la Colombie-Britannique pour permettre aux sociétés
pétrolières mondiales d'extraire le gaz naturel par
fracturation dans l'est de la Colombie-Britannique, de
l'expédier vers la côte, de le transformer en gaz
naturel
liquéfié en utilisant une quantité
monstrueuse
d'énergie et de le
transporter en Asie. Selon le chroniqueur Andrew Coyne du National
Post, « l'opposition à la tarification du
carbone est
désormais l'insigne identitaire des
conservateurs ».
De cette manière, dans le contexte de
l'élection fédérale 2019,
l'élite
dirigeante et ses médias cherchent à
présenter le
problème comme étant un choix d'être pour ou
contre une taxe sur le carbone. L'objectif est de faire en sorte
que
les Canadiens continuent d'être envoyés dans des
voies
sans issue et de tourner en rond pour qu'ils
ne soient pas en mesure de déterminer eux-mêmes ce
dont
ils ont besoin. Le gouvernement libéral de Justin Trudeau
affirme que sa taxe sur le carbone vise à lutter contre
les
changements climatiques, tandis que les conservateurs soutiennent
qu'il
ne faut pas intervenir alors que les néodémocrates
sont
divisés sur la question, hantés par la recherche
d'un prétendu équilibre entre les emplois et la
responsabilité envers l'environnement.
Si les gouvernements
étaient sérieux sur les changements climatiques,
ils
n'insisteraient pas tant pour construire des pipelines pour
extraire et expédier le bitume brut aux États-Unis
via
Vancouver ou un pipeline pour extraire du gaz naturel du nord-est
de la
Colombie-Britannique par la fracturation, méthode
décriée par tout le monde, et le
transporter jusqu'à la côte. La GRC, un service de
police
fédéral, n'appliquerait pas d'injonction violant
les
droits ancestraux des Wet'suwet'en. Faire respecter le «
droit » des entrepreneurs privés
d'empiéter
sur les terres des Wet'suwet'en afin de construire un pipeline
pour
extraire et expédier le gaz naturel à Kitimat, sur
la
côte ouest, n'a
rien à voir avec la protection de l'environnement ni avec
le
développement d'une économie saine. La
prétention
que ces projets sont basés sur des évaluations
environnementales sérieuses s'est avérée
sans
fondement encore et encore.
Le 1er avril, la loi fédérale
appelée Loi sur la tarification de la pollution
causée par les gaz à effet de serre est
entrée
en vigueur. La Loi impose une taxe sur l'essence, les autres
combustibles fossiles et les « polluants
industriels ». On dit qu'elle ne s'applique qu'aux
provinces
qui, comme l'Ontario, ne possèdent pas de
régime de tarification du carbone conforme aux normes
nationales. Le gouvernement de l'Ontario fait appel de cette loi
devant
la Cour d'appel de l'Ontario et demande qu'elle soit
abrogée par
ce qu'elle est contraire à la Constitution dans la mesure
où elle empiète sur une compétence
provinciale. Il
dit que le gouvernement fédéral se donne de
nouveaux pouvoirs lui permettant de réglementer la
conduite
automobile et le lieu de résidence des personnes.
L'avocate
fédérale Sharlene Telles-Langdon a fait valoir que
le
pouvoir fédéral en question vise simplement
à
établir une norme nationale, car les provinces ne peuvent
le
faire elles-mêmes. « La capacité du Canada en
tant
que nation à
relever le défi auquel elle est confrontée est
insuffisante », dit-elle. La taxe sur le carbone est
«
une charge réglementaire » et non une taxe,
a-t-elle
dit devant le tribunal, car son objectif principal est de
modifier le
comportement plutôt que de générer des
revenus. Si
le tribunal rejette cette explication, a-t-elle dit, la charge
peut
alors
être qualifiée de taxe adoptée en
toute légitimité.
L'Alberta, la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick
contestent eux aussi la taxe sur le carbone.
Le chroniqueur du National Post Andrew
Coyne
écrit : « Les gouvernements conservateurs
à
venir qui ne songeraient pas un instant à briser la
mainmise
bureaucratique des syndicats sur les écoles publiques, par
exemple, n'auront pas de scrupules à abolir les taxes sur
le
carbone. Ce qui aurait pu être un choix entre la
réglementation et le prix du carbone est plutôt
devenu un
choix entre la réglementation et le prix, à gauche,
et
uniquement la réglementation à droite : entre
inutilement coûteux et maximalement coûteux. Les
conservateurs auraient pu et auraient dû plaider en faveur
d'une
taxe sur le carbone, et pas seulement pour la
réglementation,
mais
pour d'autres taxes, puis utiliser les revenus
générés par la taxe sur le carbone pour
réduire les taux d'imposition des particuliers et des
sociétés. Mais cette chance leur a également
échappé, alors ajoutez l'impôt sur le revenu
plus
élevé au coût de l'obsession conservatrice
concernant la taxe sur le carbone. »
On tente ainsi
d'aligner
les Canadiens d'un côté ou de l'autre sur la taxe
sur le
carbone. En fait, la question de l'environnement met en
évidence
qui contrôle l'économie et qui prend les
décisions
importantes, et comment les gens doivent inverser la tendance en
s'efforçant de s'investir du pouvoir par le renouveau
démocratique. Cela commence
par représenter ce qu'ils ont eux-mêmes à
dire et
parler en leur propre nom pour faire valoir leurs propres
réclamations à la société, sans se
faire
les porte-paroles des réclamations des autres.
Les Canadiens, en particulier les jeunes, sont
très préoccupés par l'environnement. Ils ont
besoin de forums politiques où ils peuvent organiser
eux-mêmes la discussion. Sinon ils seront privés de
leur
voix et de leur représentation politique. En d'autres
termes, au
lieu de donner un but à la société pour
avancer
vers l'avenir sur une base solide,
ils restent susceptibles de devenir des girouettes pour tous les
partis
politiques qui forment le système des partis de cartel au
service des riches. Le travail politique doit avoir comme
objectif
d'avoir un impact pratique à garantir l'avenir de la
planète et de l'humanité. La classe dirigeante
s'intéresse à elle-même et à payer les
riches et elle refuse de
s'attaquer aux problèmes.
(Sources: CBC, CP,
nationalpost.com et Globe and Mail)
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 15 - 20 avril 2019
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