Déclarations
Le gouvernement révolutionnaire de Cuba
Aujourd'hui, le 17 avril 2019, marque
l'anniversaire du
début de l'agression militaire de Playa Giron
en 1961. La
réponse décisive du peuple cubain dans la
défense
de la Révolution et du socialisme a abouti, en à
peine 72 heures, à la première défaite
militaire de l'impérialisme en Amérique.
Curieusement, c'est la date choisie par le
gouvernement
étasunien actuel pour annoncer l'adoption de nouvelles
mesures
d'agression contre Cuba et renforcer l'application de la Doctrine
Monroe.
Le Gouvernement révolutionnaire
rejette
avec la plus grande fermeté la décision d'autoriser
dorénavant l'introduction d'actions devant les tribunaux
étasuniens contre des entités cubaines et
étrangères ne relevant pas de la juridiction des
États-Unis, ainsi que la décision de renforcer les
obstacles pour l'entrée aux États-Unis des
dirigeants et
leur
famille des entreprises qui investissent légitimement
à
Cuba dans des propriétés qui ont été
nationalisées.
Ce sont des mesures prévues dans le cadre
de la
Loi Helms-Burton, qui ont été rejetées il y
a
longtemps par la communauté internationale,
condamnées
par la nation cubaine depuis leur adoption et leur application
en 1996, et dont le but principal est d'imposer la tutelle
coloniale à notre pays.
Cuba condamne également la décision
de
limiter à nouveau les sommes d'argent envoyées par
les
résidents cubains aux États-Unis à leur
famille et
à leurs proches, de restreindre davantage les voyages des
citoyens étasuniens à Cuba et d'appliquer des
sanctions
financières supplémentaires.
Elle rejette fermement les
références au
fait que des attaques contre des diplomates étasuniens
aient eu
lieu à Cuba.
Les États-Unis prétendent justifier
leurs
actions, comme ils en ont l'habitude, par le mensonge et le
chantage.
Le général d'armée Raul
Castro a
déclaré le 10 avril : « On
blâme
Cuba de tous les maux, en utilisant le mensonge dans le pire
style de
la propagande hitlérienne. »
Pour masquer et justifier l'échec
évident
du sinistre complot de coup d'État visant à nommer
depuis
Washington un « président » usurpateur
pour le
Venezuela, le gouvernement des États-Unis a recours
à la
calomnie.
Il accuse Cuba d'être responsable de la
solidité et de la fermeté dont ont fait preuve le
gouvernement bolivarien et chaviste, le peuple de ce pays et
l'union
civique et militaire qui défendent la souveraineté
de
leur nation. Il ment sans vergogne en prétendant que Cuba
maintient des milliers de soldats et de personnel de
sécurité au Venezuela, et
influence et détermine les événements dans
ce pays
frère.
Il a le cynisme d'accuser Cuba de la situation
économique et sociale à laquelle le Venezuela fait
face
après des années de brutales sanctions
économiques, conçues et appliquées par les
États-Unis et plusieurs de ses alliés,
précisément pour l'asphyxier économiquement
et
provoquer des souffrances parmi la population.
Washington va jusqu'à faire pression sur
les
gouvernements de pays tiers pour qu'ils tentent de persuader Cuba
de
retirer ce soi-disant et invraisemblable soutien militaire et de
sécurité, voire de cesser d'apporter soutien et
solidarité au Venezuela.
Le gouvernement actuel des États-Unis est
reconnu, dans son propre pays et à l'échelle
internationale, pour sa tendance sans scrupules à utiliser
le
mensonge comme un moyen de politique intérieure et
extérieure. Il s'agit d'une habitude qui correspond
à de
vieilles pratiques de l'impérialisme.
Nous avons encore à l'esprit les images du
président George W. Bush, avec l'appui de l'actuel
conseiller
à la Sécurité nationale, John Bolton,
mentant de
façon éhontée sur les prétendues
armes de
destruction massive en Irak, un mensonge qui servit de
prétexte
à l'invasion de ce pays du Moyen-Orient.
L'histoire conserve également le souvenir
de
l'explosion du cuirassé Maine à La Havane et
l'incident
auto-infligé dans le Golfe du Tonkin, des épisodes
qui
servirent de prétexte pour déclencher des guerres
de
pillage à Cuba et au Vietnam.
Nous ne saurions oublier que les États-Unis
ont
utilisé des faux insignes cubains, peints sur les avions
qui
effectuèrent les bombardements durant le prélude de
l'agression de Playa Giron, pour dissimuler qu'en
réalité
ils étaient étasuniens.
Il doit être clair que les calomnies des
États-Unis reposent sur un mensonge total et
délibéré. Leurs services de renseignement
disposent de preuves plus que suffisantes, sûrement plus
que tout
autre État, pour savoir que Cuba ne dispose pas de troupes
et ne
participe pas non plus à des opérations militaires
ou de
sécurité au Venezuela, même si
deux pays indépendants ont le droit souverain de
déterminer comment coopérer dans le secteur de la
défense, ce qui n'appartient pas aux États-Unis de
remettre en question.
L'accusateur maintient plus de 250 000
soldats
dans 800 bases militaires à l'étranger, dont
une
partie dans notre hémisphère.
Son gouvernement sait aussi que, comme Cuba l'a
déclaré publiquement et à maintes reprises,
les
quelque 20 000 coopérants cubains, dont plus
de 60 % sont des femmes, accomplissent dans ce pays
d'Amérique latine les mêmes tâches que
réalisent à l'heure actuelle environ 11 000
autres
professionnels de notre
pays dans 83 pays : contribuer à prêter
des
services sociaux de base, essentiellement des services de
santé,
ce qui est reconnu par la communauté internationale.
Il doit également être absolument
clair que
la ferme solidarité avec la République bolivarienne
soeur
du Venezuela est un droit de Cuba en tant qu'État
souverain, et
c'est également un devoir qui s'inscrit dans la tradition
et les
principes inaliénables de la politique extérieure
de la
Révolution cubaine.
Nulle menace de représailles contre Cuba,
aucun
ultimatum ni chantage de la part du gouvernement étasunien
actuel ne détournera la conduite internationaliste de la
nation
cubaine, en dépit des dommages humains et
économiques
dévastateurs que le blocus génocidaire cause
à
notre peuple.
Il convient de rappeler que la menace et
l'ultimatum
mafieux ont déjà été utilisés
dans
le passé lorsque les efforts internationalistes de Cuba
soutenaient les mouvements de libération en Afrique, alors
que
les États-Unis soutenaient le régime honteux de
l'apartheid. L'intention était que Cuba renonce à
ses
engagements de solidarité envers les
peuples africains en échange de promesses de pardon, comme
si la
Révolution devait être pardonnée par
l'impérialisme.
À l'époque, Cuba rejeta le chantage,
comme
elle le fait aujourd'hui, avec le plus grand mépris.
Le général d'armée Raul
Castro a
rappelé le 10 avril dernier : «
Depuis 60
ans, face aux agressions et aux menaces, nous les Cubains, avons
fait
preuve de notre volonté de fer pour résister et
vaincre
les événements les plus difficiles. Malgré
son
immense puissance, l'impérialisme n'a pas pu briser la
dignité d'un peuple uni,
fier de son histoire et de la liberté conquise au prix de
tant
de sacrifices. »
Le gouvernement de Cuba appelle tous les membres
de la
communauté internationale et les citoyens des
États-Unis
à mettre un frein à l'escalade irrationnelle et la
politique d'hostilité et d'agression du gouvernement de
Donald
Trump.
Les États membres des Nations unies
exigent,
à juste titre, année après année,
à
la quasi-unanimité, la fin de cette guerre
économique.
Les peuples et les gouvernements de notre région doivent,
dans
l'intérêt de tous, faire prévaloir les
principes de
la Proclamation de l'Amérique latine et des Caraïbes
comme
Zone de paix.
Le président du Conseil d'État et du
Conseil des ministres Miguel Diaz-Canel Bermudez, a
déclaré le 13 avril : « Cuba a
toujours
confiance dans ses forces et aussi dans les forces et dans la
dignité d'autres nations souveraines et
indépendantes et
elle continue à croire aussi dans le peuple
étasunien,
dans la Patrie de Lincoln qui a
honte de ceux qui agissent en marge de la loi universelle au nom
de
toute la nation étasunienne. »
Une fois de plus, Cuba condamne le mensonge et les
menaces et réaffirme que sa souveraineté, son
indépendance et son attachement à la cause des
peuples
d'Amérique latine et des Caraïbes ne sont pas
négociables.
Deux jours avant la commémoration
du 58e
anniversaire de la victoire de Playa Giron, un site historique
dans la
géographie nationale, où les forces mercenaires
pilotées par l'impérialisme ont mordu la
poussière
de la défaite, la Révolution cubaine
réaffirme sa
ferme détermination de faire face et de vaincre l'escalade
agressive des
États-Unis.
La Havane, le 17 avril 2019
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 15 - 20 avril 2019
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Déclarations: Le gouvernement révolutionnaire de Cuba
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