Des différends au sein de l'Alliance de l'OTAN dirigée par les États-Unis

En dépit de la démonstration d'appui pour l'OTAN de la part de son exécutif lors du sommet du 70e anniversaire qui s'est tenu à Washington, DC, les 3 et 4 avril, Trump a clairement déclaré que la possibilité du retrait des États-Unis demeure. Ces conflits qui existent aux États-Unis au sein de et entre l'exécutif, le Congrès et les membres de l'OTAN reflètent les conflits sérieux qui existent au sein des cercles dirigeants des États-Unis sur la question de comment contrôler l'Europe et dominer l'Asie et comment dans ce contexte garder en échec la Russie et la Chine.

Les conflits et les contradictions dans les rangs de l'OTAN et au sein des États-Unis continuent de s'exprimer et étaient présents au Sommet du 70e anniversaire malgré les déclarations d'unité et de force.

Le 3 avril, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a été invité à s'adresser à une session commune du Congrès par Nancy Pelosi, leader démocrate de la Chambre des représentants, et Mitch McConnell, leader républicain du Sénat. C'est un honneur qui est habituellement réservé à des chefs d'État triés sur le volet. L'invitation était dans le cadre des efforts de la majorité au Congrès, républicains comme démocrates, pour contrer les menaces répétées de Trump de se retirer de l'OTAN. L'invitation a elle-même suivi plusieurs autres actions du Congrès, dont le passage d'un projet de loi à la Chambre en janvier, par un vote de 357 à 22, pour appuyer l'OTAN et bloquer tout financement du retrait (28 républicains et 26 démocrates n'ont pas voté). Ce projet de loi a maintenant été envoyé au Sénat.

Trump continue de faire des menaces

Une fois qu'il a été révélé que le Congrès avait invité Stoltenberg à prendre la parole, Trump l'a invité à la Maison-Blanche le 2 avril. Alors qu'ils ont tous deux utilisé l'occasion pour dire que les membres de l'OTAN ont répondu aux demandes américaines aux pays membres d'accroître leur financement de guerre, Trump a dit qu'il faudra faire encore plus, lors d'une conférence de presse commune juste avant leur rencontre. « Sept des 28 pays sont maintenant à jour alors que les autres essaient de combler leur retard et ils vont le combler. Certains d'entre eux vont y réussir facilement parce qu'ils n'ont rien payé jusqu'à maintenant et ils sont très riches. Nous visons en ce moment 2 % du niveau du PIB. À un moment donné, je crois que nous devrons viser un pourcentage plus élevé. » Cela lui donne un prétexte continu pour se retirer de l'OTAN. Lorsqu'un journaliste lui a demandé directement si les États-Unis allaient se retirer, il n'a pas dit non, mais a répété la même chose. « Les pays paient, et je suis bien content qu'ils paient », a dit Trump.

L'idée que les États-Unis pourraient se retirer de l'OTAN est renforcée par le fait qu'il existe des forces au sein des forces armées et de l'administration Trump pour qui les États-Unis pourraient mieux réaliser leur objectif de domination mondiale sans l'engagement qui lie l'OTAN à la défense de l'Europe. Les vastes bases que possèdent les États-Unis en Europe, y compris en Allemagne où ils ont stationné 32 000 soldats, montrent qu'ils possèdent des capacités militaires plus grandes que celles de tous les autres pays de l'OTAN réunis en ce qui concerne les armes nucléaires, les bombardiers, les navires de combat, les drones et les Forces spéciales (qui comprennent maintenant 80 000 soldats). Autrement dit, les États-Unis ne s'appuient pas sur les capacités militaires de l'OTAN. Sans l'OTAN, les États-Unis seraient libres d'agir de manière unilatérale, car ils n'auraient pas à tenir compte de ce que pensent des membres européens comme l'Allemagne et la France.


Bases militaires américaines en Europe

Cela comprend la contrainte imposée par l'article 5 du traité de défendre n'importe quel membre s'il est attaqué. On a demandé à Trump ce qu'il pense d'avoir à défendre des pays plus petits qui font maintenant partie de l'OTAN comme le Montenegro, ce qui pourrait déclencher une troisième guerre mondiale. En plus, un retrait des États-Unis de l'OTAN permettrait à l'administration Trump de conclure toutes les alliances de son choix, comme une alliance avec la Russie afin de contrer la Chine tout en continuant de contrôler l'Europe. Il pourrait aussi conclure des accords bilatéraux plus solides avec des pays comme la Pologne et ceux parmi les pays d'Europe de l'Est qui ont intégré leurs forces à celles des États-Unis.

Les relations avec la Russie sont aussi une question contestée. Lors de la conférence de presse, Trump a dit que « je pense que nous allons bien nous entendre avec la Russie. Je le pense vraiment ». En même temps, le Pentagone a déclaré que la Russie et la Chine constituaient désormais la plus grande menace pour les États-Unis. Comment gardler le contrôle alors que la collusion et la rivalité demeurent une source de conflit, comme l'a indiqué Trump.

Les membres de l'OTAN, qui en majorité sont européens, disent régulièrement que la Russie est la menace principale, mais que la question de l'approvisionnement en énergie requiert qu'ils aient des relations avec elle. Stoltenberg a dit ceci devant le Congrès : « Nous ne voulons pas d'une nouvelle course aux armements. Mais il ne faut pas être naïf. » Il a dit que l'OTAN « n'a pas l'intention de déployer des missiles nucléaires à lanceur terrestre en Europe » mais va toujours prendre « les mesures nécessaires pour assurer une dissuasion crédible et efficace». « Nous devons maintenir une défense crédible et une défense pour tous les pays de l'OTAN » a-t-il ajouté, ce qui bien sûr s'appuie principalement sur les États-Unis. En ce qui concerne la Russie, cependant, l'affirmation que des armes nucléaires basées à terre ne seront pas déployées sonne creux. Les États-Unis avaient promis auparavant que l'OTAN ne s'étendrait pas plus à l'est pour encercler la Russie, ce qu'elle a pourtant fait. Et les États-Unis peuvent déployer des armes nucléaires sur leurs bases, que les pays membres de l'OTAN soient d'accord ou non.

Le fait que ceux qui veulent un retrait de l'OTAN dominent présentement au sein de l'administration est illustré par la démission du secrétaire à la Défense le général James Mattis. Lui qui est un supporter de longue date de Trump et qui demeure respecté par les militaires a écrit dans sa lettre de démission : « J'ai toujours eu cette croyance fondamentale que notre force comme nation est liée inextricablement à la force de notre système unique et global d'alliances et de partenariats. S'il est vrai que les États-Unis demeurent la nation indispensable du monde libre, nous ne pouvons pas protéger nos intérêts et jouer ce rôle de manière effective sans maintenir des alliances fortes et sans montrer du respect à nos alliés. »

Ce que ces gens au pouvoir gardent en commun malgré leurs différences, c'est l'opinion que les États-Unis sont « indispensables » et doivent dominer. Le conflit interne est sur la question de comment maintenir cette domination. Le refus de Trump d'exclure le retrait de l'OTAN et la démission de Mattis indiquent que le retrait de l'OTAN demeure une considération sérieuse.

Les actions du Congrès américain

Une partie du débat sur le retrait des États-Unis de l'OTAN se mène sur la question si le président peut agir sans l'autorisation du Congrès. La Constitution des États-Unis requiert que le Sénat approuve les traités à une majorité des deux tiers, mais elle ne mentionne pas directement la question d'un retrait. D'autres présidents ont retiré les États-Unis de traités, comme Carter qui a retiré les États-Unis du Traité de défense mutuel avec Taiwan lorsque les États-Unis ont reconnu la République populaire de Chine. Bush a retiré les États-Unis du traité sur les missiles antimissiles balistiques avec la Russie. Le cas Carter, le cas Goldwater c. Carter, s'est rendu en Cour suprême qui a émis un jugement en faveur de Carter. Bush a retiré les États-Unis du traité avec la Russie.

La majorité actuelle au Congrès appuie l'OTAN. Le projet de loi récent à la Chambre est un effort pour empêcher Trump de se retirer de l'OTAN. On y lit que l'OTAN « a servi de pilier de la paix et de la stabilité internationales, d'élément crucial à la sécurité des États-Unis et de dissuasion contre les adversaires et les menaces externes ». Qualifiant l'OTAN d'« une des alliances les plus réussies de l'histoire », et de « fondation de la politique étrangère des États-Unis », le projet de loi déclare aussi que les États-Unis « sont engagés solennellement envers le principe de l'Organisation du Traité Atlantique Nord de défense collective tel qu'inscrit à l'article 5 ». Tout ceci vise directement les menaces de Trump. Le projet de loi mentionne aussi que le jugement dans le cas Goldwater c. Carter ne constitue pas « un précédent juridique contrôlant » et que le Congrès est d'avis que « le président ne retirera pas les États-Unis de l'OTAN ». On y lit en conclusion : « Aucune autorisation n'est donnée d'approprier, d'engager ou de dépenser des fonds afin de retirer les États-Unis du Traité de l'Atlantique Nord. » Le projet de loi est présentement au Sénat et on s'attend à ce qu'il soit adopté, possiblement avec un appui assez fort pour éviter un veto de Trump. En 2017, la Chambre et le Sénat qui étaient alors contrôlés par les républicains avaient adopté des résolutions pour réaffirmer l'engagement des États-Unis envers l'article 5 du traité.

L'invitation faite à Stoltenberg à s'adresser au Congrès a été une autre action du Congrès pour contrer Trump et rassurer les alliés européens que les États-Unis vont demeurer dans l'OTAN et défendre l'Europe. Stoltenberg a été applaudi quand il a dit que l'OTAN a été fondée pour contrer l'agression soviétique et qu'elle demeure un instrument pour contrer une « Russie agressive et imprévisible ». Il a dit que la Russie a « essayé d'interférer dans la démocratie elle-même ». La présidente de la Chambre Nancy Pelosi qui, elle aussi, répand l'opinion d'une ingérence de la Russie dans les élections américaines, a émis le tweet suivant après le discours de Stoltenberg : « Cela fait 70 ans que les relations des États-Unis avec nos alliés de l'OTAN forment la fondation de nos efforts pour faire du monde un endroit plus sécuritaire et plus pacifique. Alors que nous marquons cet anniversaire historique, nous affirmons l'engagement inébranlable des États-Unis envers l'OTAN et la réalisation d'une paix permanente. »

L'amiral de la marine américaine James G. Stavridis, ancien commandant suprême de l'OTAN, a commenté : « Compte tenu du scepticisme évident et fréquemment exprimé par le président à l'égard de l'alliance, il est clair que le Congrès - sur une base bipartite - veut mettre tout son poids du pouvoir législatif derrière l'OTAN ». « Nous ne trouverons jamais un meilleur bassin d'alliés dans le monde que les Européens, et ce discours souligne l'importance du pont transatlantique, qui s'effrite un peu depuis quelque temps », a-t-il ajouté.

Stavridis est également l'un des nombreux militaires à la retraite de l'armée, des services de renseignement, des départements d'État et de la Défense qui ont publiquement condamné « l'urgence nationale » de Trump à la frontière mexicaine, qui pave la voie à faire appel à l'armée à l'intérieur des États-Unis et contre le Mexique. Ces actions révèlent que les conflits au sujet de l'OTAN et sur la meilleure façon de garantir le contrôle américain à l'étranger sont liés à la guerre civile à l'intérieur du pays, qui menace de devenir ouvertement violente.

La guerre impérialiste à l'étranger et la guerre civile dans le pays sont intégralement liées. Le dysfonctionnement actuel du Congrès, les luttes budgétaires qui se terminent par des fermetures du gouvernement, des élections qui ne résolvent aucune de ces batailles, contribuent tous à l'intensification des conflits entre les factions au pouvoir qui n'ont pas de solution aux problèmes dans le pays ou à l'étranger. Le Congrès, avec ses actions en faveur de l'OTAN, tente en partie de réaffirmer son autorité. Mais il est peu probable qu'il puisse bloquer l'exécutif de continuer de s'emparer du pouvoir. L'état de droit à l'étranger et au pays n'est plus reconnu par le bureau du président, ce qui a commencé bien avant Trump et qu'il est en train de consolider sous forme d'un gouvernement de pouvoirs de police. Ce sont les actions du président qui détermineront si les États-Unis se retireront ou non de l'OTAN, mais un tel retrait pourrait bien déclencher la guerre civile que les dirigeants tentent d'éviter.

L'OTAN comme racket de protection des États-Unis

Durant sa campagne présidentielle et jusqu'en 2017, Donald Trump a qualifié à plusieurs reprises l'OTAN d'« obsolète » et a critiqué le manque de dépenses militaires des pays membres, à l'exception des États-Unis. Lors du Sommet des dirigeants de l'OTAN tenu en juillet à Bruxelles, en juillet 2008, il a vivement critiqué les autres pays qui ne consacrent pas au moins 2 % de leur PIB aux dépenses militaires, tweetant que les États-Unis supportent le fardeau des dépenses militaires au sein de l'OTAN et que les autres pays devraient consacrer 4 % de leur PIB à la défense, à l'instar des États-Unis. Il a également accusé l'Allemagne d'être retenue captive par la Russie, qualifiant d'« inacceptable » l'investissement allemand dans un gazoduc de 11 milliards de dollars en mer Baltique destiné à importer du gaz russe. En janvier de cette année, le New York Times a rapporté que « plusieurs fois au cours de 2018, M. Trump a déclaré en privé qu'il souhaitait se retirer de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord. [...] À l'époque du sommet tumultueux de l'OTAN, lors de la réunion de l'été dernier, [l'actuel et l'ancien responsable de son administration] a dit que M. Trump avait déclaré à ses hauts responsables de la sécurité nationale qu'il ne voyait pas l'intérêt de l'alliance militaire, qu'il présentait comme une ponction sur les États-Unis. »

Au cours des derniers mois, l'administration Trump est allée encore plus loin. Elle envisage d'imposer des exigences financières accrues aux pays qui hébergent des troupes et des bases américaines, tels que le Japon, la Corée du sud, l'Allemagne et d'autres, sur la base de ce que l'on appelle « le coût plus 50 » - que les pays hôtes devraient payer pour les frais d'hébergement des troupes et des bases américaines, plus un 50 % supplémentaire.

« Tous les pays riches que nous protégeons doivent prendre bonne note que nous ne pouvons pas laisser les autres rire de nous », a déclaré Trump dans un discours prononcé devant le Pentagone le 17 janvier.[1] Il existe des divergences d'opinion au sein des cercles dirigeants américains au sujet de ce plan, certains considèrent qu'il sera inacceptable pour les partenaires américains, en particulier ceux dont la population résiste depuis longtemps à la présence américaine. « Dans certains cas, les pays qui accueillent des forces américaines pourraient être appelés à payer cinq à six fois le montant qu'ils paient présentement selon la formule 'coût plus 50' », a rapporté le 8 mars le Time Magazine. L'équipe du président voit dans cette démarche un moyen d'inciter les partenaires de l'OTAN à accélérer l'augmentation des dépenses de défense - un problème que Trump a imposé aux alliés depuis qu'il occupe ses fonctions », a ajouté Time Magazine. Récemment cette demande aurait presque fait dérailler les négociations sur le statut des 28 000 soldats américains en Corée du sud. Les rapports indiquent que les États-Unis pourraient « offrir un rabais » aux pays qui alignent de près leurs politiques avec celles des États-Unis.[2]

Entre-temps, les États-Unis ont conclu de nombreux accords militaires bilatéraux, notamment des accords de statut des forces à l'étranger (SOFA) qui permettent à leurs troupes d'opérer en toute impunité dans ces pays et permettent également de faire pression pour que les dépenses militaires augmentent. Un rapport du 16 janvier 2015 du Conseil consultatif de la sécurité internationale sur les accords de statut des forces à l'étranger du gouvernement des États-Unis donne un aperçu des SOFA à cette époque. Le résumé du rapport indique que « les États-Unis ont conclu des accords SOFA avec plus de 100 pays dont environ la moitié dans le cadre des SOFA de l'OTAN ou du Partenariat pour la paix, qui s'appliquent respectivement à tous les alliés de l'OTAN et à la plupart des partenaires du Partenariat pour la paix.[3] En outre, il existe des accords mondiaux avec d'autres pays. Il existe cependant encore des pays avec lesquels les États-Unis entretiennent d'importantes relations militaires, mais pas de SOFA. Le gouvernement des États-Unis devrait avoir pour priorité de combler ces lacunes. »

Demande américaine en matière de normalisation des armements

Le lien entre le développement de l'OTAN et la croissance de l'économie de guerre aux États-Unis et dans le monde, notamment en ce qui concerne le commerce mondial des armes, est l'une des questions où il existe une rivalité et une concurrence entre les impérialistes américains et les autres grandes puissances. Outre un certain niveau de dépenses militaires, l'adhésion à l'OTAN exige également l'uniformisation des armes. Cela nécessite dans la pratique la consolidation du développement des armes aux États-Unis. Seules certaines armes approuvées seraient autorisées dans le cadre de la normalisation et elles ont toujours été fabriquées aux États-Unis. L'avion canadien Avro Arrow a été l'une des victimes de cette exigence vers la fin des années 1990.

En Europe, les grandes puissances ont résisté en ce qui concerne les avions de combat, ce qui a entraîné une concurrence féroce avec les États-Unis, laquelle s'est ensuite étendue aux avions commerciaux avec le développement d'Airbus (anciennement EADS). Désormais, Boeing, après avoir détruit l'avion de transport régional C-séries de Bombardier, est lui-même en difficulté alors qu'Airbus est en plein essor.

Avec les monopoles vient la stagnation, et la loi du développement inégal des forces productives prend le dessus. Aujourd'hui, de nombreux pays ont dépassé les États-Unis en matière de technologie de missiles et d'avions de combat.

La dernière génération d'avions de combat russes serait supérieure au chasseur furtif américain F-35. L'Inde a annoncé récemment avoir détruit l'un de ses propres satellites spatiaux avec un missile lancé du sol. Le Japon a également dépassé les États-Unis dans le domaine de la technologie des missiles, tandis que la Chine gagne également rapidement dans le domaine de la technologie des missiles et de l'utilisation de l'intelligence artificielle, entre autres choses.

Notes

1. « Trump Seeks Huge Premium From Allies Hosting U.S. Troops », Nick Wadhams and Jennifer Jacobs, Bloomberg, le 8 mars 2019.

2. TheHill.com rapporte que « les pays qui hébergent des installations militaires permanentes des États-Unis paient généralement une partie des frais d'hébergement et d'équipement des troupes. Le paiement varie d'un pays à l'autre et de la manière dont il est donné. Certains alliés, comme le Japon et la Corée du sud, versent des contributions en espèces alors que d'autres notamment l'Allemagne où les États-Unis comptent plus de 30 000 troupes paient la note en assumant les frais pour les terrains, l'infrastructure et la construction des installations militaires, ainsi qu'en les exemptant des taxes et des droits de douane ».

3. L'OTAN dit que son Partenariat pour la paix « est un programme de coopération bilatérale pratique entre différents pays partenaires euro-atlantiques et l'OTAN. Il permet aux partenaires d'établir des rapports individuels avec l'OTAN, en choisissant leurs propres priorités de coopération. [...] Dans le cadre du programme PPP, des activités sont offertes qui concernent pratiquement tous les domaines d'activité de l'OTAN. [...] Actuellement, le programme du Partenariat pour la paix est mis en place dans 21 pays ».

L'OTAN a également conclu des accords individuels avec un certain nombre de pays qui ne font pas partie de ses cadres régionaux, qu'elle qualifie de « partenaires mondiaux ». Ces pays incluent actuellement l'Afghanistan, l'Australie, la Colombie, l'Iraq, le Japon, la République de Corée, la Mongolie, la Nouvelle-Zélande et le Pakistan.


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 13 - 6 avril 2019

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