Venezuela

Des preuves de complots terroristes des États-Unis


Rassemblement de la Mobilisation pour la paix à Caracas le 24 mars 2019

Les dernières preuves de complots terroristes dirigés par les États-Unis au Venezuela ont été révélées lorsqu'il a été découvert que des mercenaires étrangers déguisés en du personnel militaire vénézuélien étaient financés par des avoirs saisis au Venezuela dans le cadre de la guerre économique américaine. TeleSUR rapporte que le gouvernement de Nicolas Maduro a publié des conversations téléphoniques et d'autres preuves entre des dirigeants de l'opposition planifiant des actes violents contre le pays.

Plus tôt dans la semaine, Roberto Marrero, le prétendu chef de cabinet du président autoproclamé Juan Guaido, appuyé par le Canada, a été arrêté avec le garde du corps de Guaido. Le ministre des Relations intérieures et le juge Nestor Reverol ont déclaré que cette arrestation avait révélé de nouveaux éléments de preuve concernant la campagne de terreur orchestrée par les États-Unis et l'opposition vénézuélienne. Mision Verdad fait état d'une conférence de presse tenue par le ministre de la Communication et de l'Information, Jorge Rodríguez, durant laquelle il a expliqué comment l'arrestation de Marrero avait conduit à la découverte de plans terroristes généralisés. Les nouvelles preuves suggèrent un complot financé par des actifs saisis par les États-Unis appartenant au Venezuela et transférés sur des comptes bancaires via la Colombie.

Rapportant la conférence de presse de Rodríguez, Mision Verdad explique comment huit à dix équipes d'assassins ont été amenées au Venezuela à partir du Nicaragua, du Honduras, du Guatemala et du Salvador et formées en Colombie pour commettre des actes terroristes au Venezuela. Ils ont planifié des assassinats sélectifs de personnalités de l'État vénézuélien et des attaques contre les services publics du pays. La moitié de ces groupes étaient entrés dans le pays, tandis que d'autres étaient bloqués par la fermeture des frontières suite à la fausse tentative d'acheminement de l'aide humanitaire.

Les objectifs du complot terroriste ont été montrés dans un diaporama de Jorge Rodríguez. Mission Verdad rapporte que les diapositives décrivaient comment l'opération Libertad (ou opération Liberté) planifiait :

- des assassinats sélectifs de responsables gouvernementaux

- de nouveaux sabotages du métro de Caracas, du téléphérique et des services électriques

- des opérations faussement positives ou sous faux pavillon de personnes déguisées en déserteur militaire

- une grève générale, une attaque contre le palais présidentiel de Miraflores et des actions terroristes telles que l'assassinat du président Maduro

Les équipes de mercenaires prévoyaient commettre leurs actes terroristes déguisés en déserteur des Forces armées nationales bolivariennes pour les présenter comme des « soldats déserteurs ». Ils ont cherché à montrer un conflit inexistant entre l'armée vénézuélienne et le gouvernement légitimement élu.

Mision Verdad a également rapporté que parmi les documents saisis à Marrero, il y avait des téléphones cellulaires permettant aux enquêteurs d'avoir accès à des conversations, montrant que 500 000 et 700 000 dollars étaient dépensés par jour pour payer ces assassins et pour inciter les membres de l'armée à se joindre à eux. L'argent a été déposé par des ONG créées en janvier et février dans des comptes de Banesco et de Bank of America par le gouvernement colombien de Iván Duque, à la demande de Juan Guaido. Les communications indiquent que les fonds proviennent d'argent saisi par les États-Unis auprès d'entreprises vénézuéliennes. L'argent volé au Venezuela qui serait utilisé pour financer cette opération s'élèverait à 1 milliard de dollars.

Pour ajouter à l'hypocrisie des États-Unis, le département du Trésor a imposé des sanctions à la Banque de développement économique et social du Venezuela lorsque « l'aide humanitaire » de Guaido a été saisie pour suspicion de terrorisme.

Mision Verdad a déclaré que Guaido lui-même et le dirigeant de la droite, Leopoldo Lopez, assigné à résidence pour violences antérieures, étaient impliqués.

« Sur le téléphone de Marrero, des conversations ont également été trouvées dans un groupe appelé 'l'état-major', composé de membres du parti populaire Voluntad. Parmi eux, Leopoldo Lopez est identifié comme le dirigeant responsable Freddy Guevara, chargé de conseiller sur les points de discussion avec Guaido ; Marrero, les députés Freddy Superlano et Sergio Vergara, et Juan Guaido même. »

Dans ces conversations, Guaido décrit « l'opération Liberté », qui correspond à ces plans. Freddy Guevara décrit le déroulement de l'opération qui va « d'une stratégie de siège à une stratégie d'assaut » avec des assassinats sélectifs et des attaques contre les services publics. Tout cela concorde avec les propos de Guaido lors d'un rassemblement organisé le 22 mars à El Tigre, dans l'État d'Anzoategui, au cours duquel il a déclaré : « Nous, les Vénézuéliens ne mendions pas pour nos droits, alors nous allons bientôt aller ensemble à Miraflores pour sauver la présidence au nom de tous les Vénézuéliens » et il a dit à ses partisans « nous devons nous organiser, car le dictateur ne partira pas en douceur ».


Caracas, 23 mars 2019

Dans un discours prononcé lors du rassemblement de mobilisation pour la paix devant le palais de Miraflores le 23 mars, le président Maduro a expliqué à quel point le pays est confronté « à la plus forte agression impérialiste à laquelle la République ait jamais survécu en 200 ans ». Maduro a déclaré que le peuple continuait à être « la plus grande garantie de paix, de démocratie et de souveraineté de la Patrie » contre les attaques perpétrées par la droite vénézuélienne et les États-Unis. En ce qui a trait aux projets de la cellule terroriste décrits dans l'article ci-dessous, il a assuré le peuple : « Nous allons les capturer et les traduire en justice. »

Les opposants à l'intervention américaine au Venezuela organiseront une manifestation de masse devant la Maison-Blanche le 30 mars dans le but de lancer une semaine d'action contre l'OTAN et la guerre contre le Venezuela.

(Sources : TeleSur et Mision Verdad)


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 12 - 30 mars 2019

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Venezuela: Des preuves de complots terroristes des États-Unis


    

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