En appui à Cuba
révolutionnaire
La CBC est
utilisée pour justifier les objectifs bellicistes des
États-Unis auprès des Canadiens
- Margaret Villamizar -
Dans un article mensonger publié le 3
mars 2019 intitulé « Le Canada en
désaccord
avec Cuba, un allié, sur le destin de Maduro »,
Evan
Dyer, de la CBC, semble vouloir pousser les Canadiens à
accepter
une nouvelle série d'activités illégitimes
du
gouvernement Trudeau - en composant cette fois-ci avec les
impérialistes
américains qui pointent leurs armes sur Cuba et sur le
Venezuela.
À la suite de l'échec des
États-Unis et
de leur agent Juan Guaido à provoquer une scission dans
les
forces armées bolivariennes du Venezuela en utilisant leur
arnaque de « l'aide » et suite à leur
échec
à trouver un prétexte convaincant pour une
invasion, ils
ont maintenant commencé à se tourner vers Cuba,
parce que c'est Cuba qui maintiendrait Nicolas Maduro au pouvoir
et
qu'il faudrait faire quelque chose à ce sujet.
Evan Dyer commence son article en écrivant
que
les tensions s'aggravent entre le Canada et Cuba, une information
qui
lui a été communiquée par un directeur
d'Affaires
mondiales Canada pour les Amériques et la ministre
Chrystia
Freeland. La raison de
cette
tension, dit-il, est que le Canada s'inquiète que Nicolas
Maduro
« s'appuie de plus
en
plus sur les Cubains pour le garder au
pouvoir alors que les Vénézuéliens se
retournent
contre lui ». Il voudrait nous faire croire que les
Vénézuéliens organisés qui se sont
mobilisés par dizaines de milliers lors de rassemblements
partout dans
le
pays pour exiger que cessent les menaces et l'agression
américaines et en appui à leur gouvernement et
à
la révolution bolivarienne ne comptent
pour rien.
La soi-disant «
analyse » de
Dyer
n'est en réalité qu'un recueil d'allégations
calomnieuses et de faussetés répandues par des
sources
contre-révolutionnaires, lesquelles
seraient selon lui des «
activistes
de la démocratie et des droits de l'homme »,
ainsi
que quelques déserteurs de l'armée. Une des sources
qu'il
cite qui, nous dit-on, est un invité fréquent du
comité parlementaire sur le Venezuela et aurait
été consulté par le gouvernement canadien
avant la
rencontre du Groupe de Lima le mois dernier à Bogota, est
un
agent au
Canada d'un « observatoire des droits de
l'homme »
douteux financé par les États-Unis et l'Union
européenne dont la seule mission semble être de
militer
pour le changement de régime et une intervention
internationale
au Venezuela.[1]
Parlant d'un gouvenrment enfoncé jusqu'aux oreilles dans
l'ingérence dans les affaires du Venezuela, la
personne en
question a dit
qu'elle
trouvait irritant que le Canada n'en ait pas plus à dire
sur
l'ingérence de Cuba au Venezuela !
Chrystia Freeland a informé Dyer que
« la
question du rôle de Cuba » au Venezuela a
été
discutée lors de la dernière réunion du
Groupe de
Lima. Ce n'est guère une surprise puisque cette
réunion a
essentiellement servi de plateforme au vice-président des
États-Unis,
Mike Pence, pour imposer les positions de l'administration Trump
et
pour reprocher
à
d'autres l'échec de la tentative de coup d'État.
Freeland
a fait savoir qu'elle n'était pas non plus contre
l'utilisation
de Cuba comme bouc émissaire. Elle a dit que le Canada
demandait
à Cuba de « permettre » au peuple
vénézuélien de faire respecter sa
constitution et
d'avoir une «
transition pacifique vers la démocratie ».
La tentative de la CBC de désinformer les
Canadiens ne se limite pas à rapporter ce que le camp du
changement de régime avait à dire. Des sous-titres
comme
« Deux dictatures en une », « Les Cubains
en
contrôle », « Assiégé par
les
Cubains » sont là dans ce but, tout comme un
mème odieux de style nazi qui circulerait
sur les médias sociaux avec comme titre «
Déclaration de guerre contre les Cubains »,
«
Identifiez-les ! », appelant tous ceux qui
reçoivent le message de « rendre la vie impossible
à tous les Cubains qui occupent notre bien-aimé
Venezuela » en révélant leur lieu de
travail
et en les qualifiant d'« envahisseurs » qui
doivent être traités comme tels.
L'internationalisme profondément
humanitaire de
Cuba, le fondement des missions médicales et autres
missions
sociales cubaines qui oeuvrent dans 83 pays, est bien connu.
Le
ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno
Rodriguez,
ainsi que l'ambassadrice de Cuba au Canada, Josefina Vidal, ont
récemment évoqué des mensonges sur
le « contrôle » du Venezuela par des
Cubains.
Les deux ont confirmé que l'aide fournie par Cuba est
fournie
au Venezuela par un peu plus de 20 000 civils,
dont 94 %
travaillent dans le secteur de la santé et les autres
principalement dans le secteur de l'éducation.
Alors que manigancent Dyer et la CBC en
répétant simplement les mensonges de Trump
rapportés par leurs sources sur les relations entre Cuba
et le
Venezuela ? Pourquoi ne font-ils pas enquête sur les
relations entre le Canada et les États-Unis, où ils
pourraient trouver des faits concrets et non des
allégations
sans fondement sur la
situation d'un pays contrôlé par une puissance
étrangère et dépendant d'elle ? Au lieu
de
cela, il semble que plus les activités illégitimes
et les
violations de l'état de droit au pays et à
l'étranger des libéraux d'aujourd'hui sont
démasquées, comme l'ont été celles
des
conservateurs avant eux, plus ils ont besoin de trouver des
scribouillards
pour les faire passer pour légitimes et corrects.
Mais les Canadiens connaissent bien Cuba et
respectent
ce que Cuba fait et représente pour le monde. Ils
connaissent
bien les objectifs de l'impérialisme américain et
son
mode d'opération. Un article sensationnaliste ne les
convaincra
pas d'accepter que les nombreuses années de bonnes
relations
entre
le Canada et Cuba soient trahies par des
gouvernements dirigés par ceux qui ne voient leur avenir
que
dans la conciliation avec les impérialistes
américains et
leur projet de domination du monde.
Note
1. Alessandra (Alessa) Polga
est
directrice de la section canadienne du Centre d'études
latino-américaines (CASLA) pour les droits
de l'homme en Amérique latine.
Le CASLA est basé à Prague, en
République tchèque. Il est l'une des 16
organisations membres de l'Association pour l'aide à la
démocratie et les droits de l'homme (DEMAS),
également
basée à Prague. DEMAS et ses membres
reçoivent un
financement
du
National Endowment for Democracy (NED) des
États-Unis, ainsi que de l'Union européenne, de la
Commission européenne, de donateurs privés et
d'autres
subventions et fonds gouvernementaux. Sa mission serait de
créer
des liens et de soutenir le travail d'« ONG »
aux vues
similaires dans différents pays, mettant à profit
«
l'expérience et le savoir-faire tchécoslovaques
dans la
transition à la démocratie ». Le CASLA serait
le
bras de
DEMAS
en Amérique latine. En plus du
Venezuela, il
est actif au Nicaragua et en Bolivie, selon une entrevue
accordée à Radio Cabildeo en Bolivie par l'un de
ses
directeurs.
La directrice générale de
l'Observatoire
des
droits de l'homme du CASLA est une
Vénézuélienne
qui réside en République tchèque et qui
travaillait auparavant pour l'organisation
vénézuélienne Foro Penal. À ce titre,
elle
a
collaboré étroitement avec le secrétaire
général de l'Organisation des États
américains (OÉA), Luis Almagro, et l'ancien
député canadien Irwin Cotler; elle a
témoigné à des audiences au siège de
l'OÉA à Washington et a préparé des
rapports visant à obtenir l'inculpation de Nicolas Maduro
devant
la Cour pénale internationale pour crimes contre
l'humanité.
Le profil Linkedin d'Alessa Polga indique qu'elle
est
également administratrice de la Fondation d'Engagement
canadien-vénézuelien, dirigée par Orlando
Viera-Blanco, récemment nommé par Juan Guaido comme
son
représentant au Canada. Son profil indique
également
qu'en 2013, elle était la coordonnatrice des
bénévoles de Voluntad
Popular Canada. Voluntad Popular (Volonté populaire) est
le
parti politique lié aux États-Unis auquel
appartiennent
Juan Guido et son mentor Leopoldo López, qui a mené
des
actions de rue violentes pour « sortir » le
président Nicolas Maduro en 2014 et en 2017.
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 9 - 9 mars 2019
Lien de l'article:
En appui à Cuba
révolutionnaire: La CBC est
utilisée pour justifier les objectifs bellicistes des
États-Unis auprès des Canadiens - Margaret Villamizar
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