Tentatives de sabotage des efforts de paix

La République de Corée (RdC) et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ont ensemble oeuvré avec diligence à la paix et à la réunification dans la péninsule coréenne. C'est pourquoi la RPDC s'est efforcée d'obtenir des relations normalisées avec les États-Unis, avec le soutien de la République de Corée.

Toutefois, divers politiciens américains membres du Congrès s'emploient à faire en sorte que les États-Unis maintiennent une politique hostile à l'égard de la RPDC afin de justifier le maintien d'une présence militaire importante dans la péninsule, afin de maintenir la Corée divisée et en état de guerre permanent.

Le 22 janvier, le congressiste Tom Malinowski a présenté la Loi sur le soutien aux alliances des États-Unis et de la République de Corée, qui visait à permettre aux États-Unis de « maintenir des alliances et de renforcer la présence militaire en Asie afin de dissuader les conflits et de préserver la paix et la sécurité » et de réaffirmer le « Traité de défense mutuelle entre les États-Unis et la République de Corée ».[1]

Ce projet de loi stipule : « Aucun des fonds mis à la disposition du département de la Défense pour l'exercice fiscal 2019 ne peut être utilisé pour réduire le nombre total de membres des forces armées des États-Unis en service actif déployés en République de Corée au-dessous de 22 000, à moins que le secrétaire à la Défense et président du Comité des chefs d'état-major ne certifient d'abord conjointement aux comités du Congrès concernés que la République de Corée serait tout à fait capable de se défendre et de dissuader un conflit dans la péninsule coréenne qui menacerait les intérêts des États-Unis suite à une telle réduction. »

Le 29 janvier, un groupe de 13 membres républicains et démocrates du Congrès a envoyé une lettre au secrétaire à la Défense par intérim, Patrick M. Shanahan, appelant à la reprise des exercices militaires américains. Ils écrivent : « Depuis le sommet de Singapour de juin 2018, les États-Unis ont suspendu Ulchi Freedom Guardian, Vigilant Ace et d'autres exercices plus modestes avec les forces armées de la RdC. Votre bureau a qualifié cette suspension de 'geste de bonne foi pour permettre la diplomatie'. Mais avec l'évaluation de l'Agence internationale de l'énergie atomique selon laquelle le programme nucléaire nord-coréen se poursuit et se développe davantage, nous estimons qu'il serait approprié de reprendre les exercices en coordination avec la République de Corée. »

Ils ajoutent : « En fin de compte, le moment et la portée des exercices bilatéraux devraient être dictés par des intérêts de sécurité nationale et non par les caprices du régime de Pyongyang. Nous ne considérons pas les exercices militaires comme contraires aux efforts diplomatiques en cours. En démontrant l'engagement des États-Unis envers un traité allié lié par traité et en favorisant la préparation, les exercices militaires menés avec les forces armées de la République de Corée sont un complément aux efforts conjoints pour faire pression sur la Corée du nord pour qu'elle réduise ou élimine son programme nucléaire. »

Ainsi, ce projet de loi garantirait que l'armée américaine reste sur la péninsule coréenne indéfiniment afin de protéger les « intérêts » américains et parce que la RdC est un « allié du traité ». En ce qui concerne les exercices militaires conjoints menés sous le prétexte de « défense légitime », il est notoire qu'ils visent un changement de régime en RPDC et qu'ils ont exacerbé les tensions dans la région. En outre, l'objectif des impérialistes américains à partir de 1945, lorsque la Corée a été divisée par la force, était de la maintenir comme base de « présence militaire avancée en Asie » au nom des « intérêts américains ».

Si ce projet de loi, promu à la veille du sommet RPDC-États-Unis de février, était adopté, il ferait en sorte que peu importe les améliorations obtenues dans les relations RPDC-États-Unis, la RdC reste dans la poche de l'impérialisme américain. C'est le contraire de ce que demande le peuple coréen et de ce que les temps exigent et il faut s'y opposer.

Note

1. Le traité de défense mutuelle entre la RdC et les États-Unis a été signé le 1er octobre 1953, juste après que les États-Unis aient été forcés de reconnaître leur défaite dans la guerre de Corée et de signer l'accord d'armistice (KAA) le 27 juillet 1953. Ce traité de défense mutuelle États-Unis-RdC a été imposé à la RdC et était une violation directe de l'accord d'armistice qui interdit aux États-Unis d'introduire de nouveaux matériels ou troupes militaires en Corée, de se livrer à tout acte hostile envers la RPDC, et exigeait qu'un traité de paix soit signé pour remplacer l'accord d'armistice dès que possible. Le Traité de défense mutuelle entre les États-Unis et la République de Corée a coûté très cher au peuple coréen au cours des dernières décennies, non seulement en termes financiers, mais aussi dans ses aspirations à la paix et à la réunification. C'est la raison principale derrière leur demande « troupes américaines hors de Corée » et pour que les États-Unis signent un traité de paix avec la RPDC.

(Source : www.zoominkorea.org)


Cet article est paru dans

Volume 49 Numéro 7 - 25 février 2019

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