Discours de l'ambassadeur
du Venezuela au Conseil
permanent de l'Organisation des États
américains
Monsieur le président,
Un tas de mensonges, de faussetés, de
manipulations et de calomnies a été construit, tout
un
monde parallèle à la réalité, une
fantaisie
alternative qui sert à semer la confusion parmi des
millions de
personnes sur ce qui se passe au Venezuela.
Aujourd'hui, je viens ici pour toucher à
la
réalité et dire au monde ce qu'est notre
vérité.
D'abord, j'aimerais tirer au clair cette question
de
quel gouvernement l'Organisation des États
américains
(OEA) reconnaît. Voilà la
première farce, l'escroquerie, la fraude, la supercherie,
la
magouille, la manipulation. Ils tentent de jouer des tours. Et
comme
tout fonctionne rondement pour eux, ils continuent leur
stratagème.
Monsieur le président,
La seule façon dont je peux quitter ce
siège, en tant que représentant de l'État
vénézuélien, représentant du
gouvernement
du président constitutionnel Nicolas Maduro Moros et
membre
à part entière de cette organisation avec les
droits qui
s'y rattachent depuis plus de 70 ans, sans violer le droit
international, sans violence, sans tricherie, sans
fraude, sans manipulation et sans arbitraire, c'est que vous, M.
le
président, receviez en main propre la résolution
approuvée par l'Assemblée générale
extraordinaire de l'OÉA par laquelle les 24 pays membres
voteraient pour la suspension des droits de l'État
vénézuélien dans cette organisation.
Monsieur le président,
Sans cette résolution de
l'Assemblée
générale, tout acte est nul et non avenu, et il
s'ensuivrait la destruction de cette organisation. Ce que nous
venons
d'entendre de la bouche du secrétaire
général est
faux, il ment, il a recours à l'escroquerie, et il le fait
devant tout le monde. C'est pourquoi les pays membres de la
CARICOM
s'en sont plaints
à lui.
Une résolution du Conseil permanent ayant
reçu 18 votes ne peut ignorer un pays membre. C'est faux,
il ne
s'agit que de propagande. La seule sanction que peut subir un
pays, en
vertu des statuts de l'organisation, est la suspension suite
à
une Assemblée générale de ministres des
Affaires
étrangères, laquelle n'a pas eu lieu. Tout le reste
est
faux. Tous ces mensonges se dissipent du moment que je prends mon
siège. Tout le reste s'effondre, le mensonge
s'émiette,
et il en va de même pour toute cette fraude. Arrêtez
de
mentir, tentez d'obtenir les 24 votes requis à
l'Assemblée et seulement à ce moment-là je
quitterai cette salle légitimement.
Ils menacent sans cesse de nous retirer nos
visas. Ce
serait vraiment une honte de le faire. Les États-Unis
laissent
leur hostilité personnelle ou bilatérale envers le
Venezuela influencer notre fonctionnement d'ensemble. Nous avons
déjà rompu nos relations avec les États-Unis
d'un
point de vue bilatéral.
Nous devons défaire tout cela et faire la
lumière sur le tissu des mensonges qui aveugle la
majorité des peuples et l'opinion publique
internationale.
Chaque État est libre de reconnaître
qui
il veut, mais ce qui est certain, c'est que pour nous chasser
d'ici il
faut se conformer à la charte. Assez de cette fraude !
Je vais maintenant aborder d'autres sujets.
Monsieur le président,
Une vague d'autoproclamations déferle sur
l'hémisphère. Au Venezuela, un membre du
Congrès,
debout dans un square, proclame qu'il est président.
À
Miami, des touristes se rassemblent dans un restaurant et se
proclament
la Cour suprême de Justice du Venezuela. Ici même,
dans
cette salle, le secrétaire général se
proclame le
dirigeant de
l'OÉA et se met à mépriser des pays et
à
donner des ordres sans avoir l'autorité de le faire. Il
commence
à recevoir des ordres au nom de ces pays. Il n'est pas le
dirigeant de l'OÉA. Il parle comme s'il était le
président de ces États, mais ce n'est pas ainsi que
les
choses fonctionnent. De grâce, essayez de comprendre quelle
est
la fonction de ce
monsieur ici ! Lorsqu'il lance un appel à la guerre, il
transgresse tout ce qu'il représente ici.
Au sein même de l'OÉA, un
employé
d'institutions de propagande de Washington se proclame
ambassadeur du
Venezuela sans que personne ne puisse comprendre comment il peut
tenir
ce poste. S'il n'est pas assis ici, c'est qu'il s'est
proclamé
lui-même ambassadeur !
Comme si la confusion n'était pas à
son
comble, un sénateur des États-Unis se proclame le
chef de
nos Forces armées bolivariennes nationales et menace nos
officiers au Venezuela. Un conseiller à la Maison-Blanche
se
proclame le propriétaire de notre pétrole et
dérobe plus de 30 milliards de dollars en l'espace d'une
semaine tandis que
nous nous demandions quel article de la constitution était
applicable dans cette situation, et, pour faire une histoire
courte, M.
Trump, le dirigeant le plus haut placé de tous les
individus
autoproclamés tels que mentionnés, s'est à
son
tour proclamé le propriétaire et le lord des
ressources
naturelles, des territoires et des colons de la colonie qu'il
appelle le Venezuela.
Nous sommes donc aux prises avec une
véritable
épidémie d'autoproclamations.
Monsieur le président,
Que se passe-t-il ? Comment expliquer un tel
cauchemar
? Examinons la situation point par point.
Le gouvernement autoproclamé du Venezuela
a
approuvé la dépossession par le gouvernement des
États-Unis de la propriété de notre peuple
de
l'ordre de 10 millions de dollars. Il a accepté tel quel
la
nomination par un sénateur de la Floride d'un
employé
d'une compagnie de pétrole américaine comme
ambassadeur
dans ce pays. Il a aussi
dit qu'il était prêt à autoriser les troupes
étasuniennes à envahir le Venezuela, et même
un
membre du Congrès américain lui a rappelé
que
toute intervention militaire des États-Unis devait
être
autorisée par le Congrès américain. Afin de
ne pas
m'éterniser, disons que l'autoproclamé a
défendu
des mesures d'asphyxie économique contre notre
peuple pour qu'elles occasionnent assez de souffrances pour que
l'armée décide de l'appuyer au pouvoir.
À la cérémonie d'assermentation du
président constitutionnel Nicolas
Maduro Moros le 10 janvier 2019
Monsieur le président,
Le coup d'État est une victoire à
Washington, où tout le monde célèbre le
pillage de
notre nation, mais pas au Venezuela, où le leader a besoin
de la
protection des ambassades de gouvernements étrangers
même
pour dormir. Il est un échec.
Au pays, un jour le fantoche de Washington exige
de la
Force armée nationale bolivarienne qu'elle lui
obéisse,
et le jour suivant il l'accuse de corruption et de meurtres et
encore
un
autre jour il lui offre l'amnistie et le pardon et, finalement,
il
tente de les soudoyer. Enfin, lorsque rien ne fonctionne, il se
met
à la menacer d'assassinat au moyen
des forces armées des États-Unis. Ce n'est pas
là
le comportement d'un président
vénézuélien,
mais bien celui d'un agent au service d'une puissance
étrangère.
De toute évidence, le fantoche
obéit aux
ordres de l'étranger, spécifiquement de Washington.
Au
Venezuela, le coup d'État a été un
échec et
la Force armée nationale bolivarienne, de concert avec le
peuple, est une garantie de paix et de liberté pour la
nation.
D'ici, nous vous faisons parvenir un message de fierté.
Nous
sommes fiers de notre
Force armée parce qu'elle a résisté à
une
vague, à une guerre psychologique, aux pots-de-vin et aux
menaces. Aujourd'hui, ils ont eu recours à de nouvelles
sanctions, comme si, pour un général
vénézuélien, un visa diplomatique
représentait le bonheur suprême.
Je suis fier de mes diplomates ici à
l'OÉA qui ont fait face à une guerre menée
contre
eux pour les forcer à changer de camp. On leur a offert de
l'argent, des visas. Ils ont été menacés,
mais ils
ont résisté. Je suis fier de mes diplomates aux
États-Unis qui ont été menacés et
soudoyés, mais ils sont retournés dans leur patrie
comme
il se doit,
conscients de leur devoir en tant qu'hommes et femmes qui
admirent et
respectent leur pays. Nous sommes des patriotes, nous ne sommes
pas des
traîtres !
L'échec du coup est tel qu'ils ont
déjà abandonné la constitution comme
justification
de leurs actions. Maintenant ils invoquent juridiquement un
statut
transitionnel qui leur permet de rester au pouvoir
indéfiniment.
Ils l'ont déjà approuvé. Maintenant ils
n'ont pas
besoin d'élections ni ont-ils besoin de reconnaître
les
autres pouvoirs publics. Il
s'agit d'une dictature pure et dure qui laisse tous ceux qui ont
appuyé cette atrocité sans mots puisqu'ils se sont
déjà battus pour une république de droit.
L'objectif de cette réunion-ci où il est
soulevé
que des élections sont impossibles au Venezuela et qu'il
faut
laisser le fantoche en place pour plusieurs années, parce
que le
système y serait
tellement terrible qu'il faudra d'abord mettre fin au chavisme et
éliminer tous ces gens partout, y compris les gouverneurs
—
selon un super expert — avant de déclencher une
élection.
Selon eux, toutes les élections ont été des
désastres, à l'exception de celle qui les a
portés
à l'Assemblée nationale. Celle-là a
été merveilleuse. Ils ne se rendent
même pas compte de l'ampleur de la comédie, que ce
qu'ils
font c'est de justifier la dictature au Venezuela. Ils ont
manqué d'arguments parce que le coup a été
un
échec, le coup au Venezuela n'existe pas !
Le coup d'État au Venezuela est un
échec
parce que ses dirigeants ne paient pas un salaire à qui
que ce
soit, ils ne contrôlent pas une seule autopatrouille, ils
n'émettent aucune carte d'identité, ni
n'ouvrent-ils des
écoles, ni ne produisent-ils un seul baril de
pétrole. Il
s'agit d'une fantaisie pathétique et surréelle, une
fiction qui sert au pillage
de leurs maîtres aux États-Unis.
En réalité, ce qui se passe au
Venezuela
n'est pas un coup d'État, c'est un projet visant à
convertir le Venezuela en une colonie gouvernée par des
travailleurs locaux salariés, semblable à ce qui se
fait
au Puerto Rico. Ces autoproclamés font en fait partie d'un
bureau de représentants des États-Unis au Venezuela
et
non d'un gouvernement
national. C'est le modèle colonial américain auquel
ils
ont toujours recours. Contrairement aux Européens, ils
n'expédient pas des gouverneurs de la métropole,
mais se
servent d'employés locaux comme administrateurs. C'est une
tentative de reconquérir l'Amérique latine comme
cour
arrière de l'empire gouvernée par l'ultime
autoproclamé,
Donald Trump.
Le véritable objectif de tout ce processus
d'agression est le vol, le pillage et le saccage. Le plus grand
vol de
l'histoire du Venezuela s'est produit la semaine dernière.
Le
gouvernement Trump a dérobé du peuple
vénézuélien au moins 30 milliards de dollars
en
raffineries pétrolières, en comptes de banque de la
Banque centrale du Venezuela et
de PDVSA, en transactions en émissions d'obligations. Je
n'en
dis pas davantage, faute de temps.
Monsieur le président,
Monsieur Bolton, un conseiller à la
Maison-Blanche, dit qu'il est déjà en train de
distribuer
des concessions pétrolières au Venezuela à
des
entreprises des États-Unis. Lorsque nos raffineries ont
été volées, la première personne qui
s'est
assise avec les dirigeants des entreprises n'était pas un
Vénézuélien : c'était M. Bolton, le
même homme qui
aujourd'hui menace l'Inde et les autres pays qui achètent
du
pétrole du Venezuela. M. Bolton s'est proclamé
lui-même administrateur colonial du pétrole
vénézuélien.
C'est une expression de la doctrine Trump, qui a
dit
qu'il enverrait ses troupes dans d'autres pays seulement si 50 %
du
butin pouvait être volé. Je n'exagère pas ;
des
millions de personnes ont pu lire cela sur les réseaux
sociaux.
C'est la doctrine de la guerre pour le pétrole, de la
cupidité, de la haine et de l'ambition.
D'autres pays européens se joignent
à la
doctrine Trump. La Banque d'Angleterre a volé au peuple
vénézuélien plus de 1,2 milliard de dollars
en
or, uniquement parce qu'elle est capable de le faire. Elle n'a
même pas besoin de s'expliquer.
Avec le retour au pillage et au saccage du
colonialisme, la confiance de tous les pays du monde
accordée
aux dépôts bancaires dans les banques
étasuniennes
et britanniques est détruite. Les États-Unis et le
Royaume-Uni voleraient les épargnes des peuples s'ils en
avaient
l'occasion. Leur pratique d'affaires est de piller et d'attaquer
ceux
qui
croient en leurs promesses de neutralité et
d'impartialité. Le droit international et tout contrat
perdent
leur sens quand les pièges et la cupidité sont la
base
morale des empires. C'est cela la doctrine Trump : le gagnant
rafle
tout le butin. À tout le moins 50 %.
Monsieur le président,
Et de ce plus grand pillage des peuples depuis
des
siècles, marqués par un vol gigantesque
accompagné
de la reddition la plus abjecte, nous passons à
l'infâme
crise humanitaire.
La machine de propagande masque les motifs de
l'agression et l'étendue du vol est cachée
maintenant
derrière les motifs humanitaires des voleurs qui,
convertis
aujourd'hui en Mère Teresa de Calcutta, se sentent si
préoccupés par la souffrance du peuple
vénézuélien. Nous devons remercier les
pillards
qui nous offrent les miettes du butin
qu'ils ont pris.
En détruisant les ressources
économiques
du pays, ils commettent une violation massive des droits humains
de
notre peuple, créant le chaos et le maximum de souffrance
collective. Ils utilisent notre peuple comme otage afin de
détruire la paix sociale et de s'en prendre à la
force de
la nation. C'est une guerre d'attrition.
Les agresseurs imposent un discours de sauveurs
humanitaires. Ils veulent maintenant renverser un gouvernement
parce
qu'ils veulent sauver les affamés et les malades
qu'eux-mêmes ont produits.
S'ils se soucient réellement de ceux qui
sont
dans le besoin, ils pourraient commencer par retourner ce qu'ils
ont
volé, mais tel n'est pas l'objectif. Sur les 30 milliards
de
dollars qui ont été volés, 30 millions sont
censés être utilisés pour réduire les
retombées du crime ; c'est un acte immoral et barbare et
c'est
ce qu'ils appellent une « aide
humanitaire ».
Il s'agit d'une gigantesque opération de
propagande. La solution la plus simple est d'éliminer les
mesures d'extorsion étrangère contre notre peuple,
mais
comme l'objectif est d'imposer un gouvernement colonial, la
soi-disant
aide doit être fournie par des forces militaires
étrangères. Dans la même veine, des messieurs
de
Miami qui se
proclament un tribunal et qui ont déjà
autorisé
une invasion militaire contre leur propre pays par les
États-Unis le reconnaissent. Ils l'ont dit hier dans ce
même édifice.
M. le président, l'aide humanitaire
véritable ne peut qu'être neutre,
indépendante,
universelle, non politique et livrée à la demande
de
l'État qui la reçoit. Elle ne peut jamais servir un
objectif d'extorsion et d'agression et encore moins servir de
justification à la guerre. Les organisations humanitaires
sérieuses comme la Croix-Rouge
internationale et les Nations unies ont clairement
décelé
le piège et ont refusé de participer à cette
opération de propagande parce qu'elle s'attaque à
l'essence de ce que représente l'humanitarisme dans le
monde :
la confiance, la bonne volonté et la paix.
Si on veut une preuve supplémentaire et
définitive de la perversité et de
l'immoralité de
ce projet agressif, on n'a qu'à constater le fait que la
personne responsable de l'opération étasunienne
n'est
nulle
autre que celle qui a organisé, en 1986, l'envoi
clandestin
d'armes pour la guerre civile au Nicaragua dans des avions
camouflés en transporteurs
d'aide humanitaire, qui a envoyé des armes pour tuer les
Nicaraguayens comme si c'était de l'aide humanitaire.
Il n'y a pas de plus grand cynisme que ce message
qu'ils envoient au monde. Ce sont les mêmes acteurs, les
mêmes trucs, la même simulation d'un
intérêt
pour ceux qui souffrent.
Ce sont les mêmes messages pervers par
lesquels
un jour on se dit préoccupé par les enfants du
Venezuela
et, le lendemain, qu'on est prêt à nous envahir pour
nous apporter de l'aide. Ils vont nous tuer pour nous sauver. Ils
vont
nous bombarder pour nous nourrir. C'est un humanitarisme colonial
qui
nous offre de l'aide, mais en fin de
compte vend une guerre de conquête.
Hier, le président Trump a
déclaré
un état
d'urgence sécuritaire et humanitaire à sa
frontière sud. Est-ce que cela veut dire qu'il va envoyer
de la
nourriture et des médicaments aux migrants qui
s'approchent de
la frontière ? Non, il va construire un mur à leur
intention.
Il est impossible de croire que ceux qui mettent
les
enfants dans des cages aux États-Unis et construisent des
murs
humiliants sont sincères quand il est question des enfants
vénézuéliens. Si vous voulez aider le
Venezuela,
ne nous faites pas de menaces de guerre. Redonnez-nous
plutôt ce
que vous avez volé à notre peuple.
Monsieur le président,
J'en arrive à
la
conclusion. Que va-t-il se passer maintenant ?
Le coup d'État qui a échoué
a fait
tomber le déguisement de l'invasion coloniale. Celui qui
s'est
autoproclamé ne possède aucune fibre nationale
à
laquelle le
pays peut adhérer. Ils sont
désespérés
maintenant et utilisent des menaces plus fortes, plus arrogantes
et
plus assourdissantes. Embourbés dans le marais d'un plan
délirant, ils peuvent
seulement le sauver par des actions encore plus dangereuses et
plus
répugnantes.
La première est la politique de
cruauté
calculée. Ils vont traiter le Venezuela comme un
gigantesque
cobaye de privation économique, attendre que le pays
explose de
l'intérieur et chercher à apparaître comme
des
sauveurs. Ils croient que dans quelques semaines la souffrance
nationale sera devenue intenable et que la population va se
rendre,
à
l'image des villes assiégées de
l'antiquité.
La deuxième est encore pire. Alors que la
capacité morale, économique et militaire de
résistance de la nation se détériore et que
des
opérations clandestines sont préparées afin
de
justifier une action militaire extérieure, nous savons
qu'il
existe en ce moment des mouvements militaires secrets et nous les
avons
dénoncés. Je veux lancer un
avertissement sur deux questions. Ou bien l'ambassadeur des
États-Unis Carlos Trujillo a utilisé des pouvoirs
surnaturels de prédiction il y a plusieurs mois de cela
quand il
a annoncé que les forces militaires colombiennes allaient
attaquer le président Maduro, utilisant l'ELN comme
prétexte, comme il l'a entendu de la bouche de
l'ambassadeur
colombien ici même hier, avec ses pouvoirs merveilleux, ou
bien
il s'agit d'un plan dont il était au courant depuis
plusieurs
mois. Dites-moi lequel vous préférez :
l'explication
surnaturelle et mystique, ou le plan secret, clandestin, cruel et
misérable.
Ce sont les cavaliers de l'Apocalypse : la faim,
la
guerre et la mort
pour réaliser la conquête.
Tout cela au nom d'un humanitarisme qui masque leur cruelle
ambition.
Seuls des esprits tordus, des âmes
empoisonnées par la haine et la cupidité peuvent
concevoir des plans aussi vils et aussi bas. Ils sont l'oeuvre
d'organisations criminelles et non de gouvernements responsables.
Ils
mènent la région à l'abysse pendant que les
machines de propagande hypnotisent l'opinion publique
internationale.
Il existe un dernier scénario : l'opinion
publique étasunienne peut réagir et rejeter le fait
que
Trump, en son nom, ait recours à ses forces armées
dans
des guerres coloniales contre les pays de ce continent, qui s'est
déjà déclaré une zone de
paix.
Il est aussi possible qu'un mouvement pour la paix
émerge qui
empêche les trafiquants de la
mort, dont le secrétaire général qui exhorte
constamment à la guerre, de tromper l'humanité en
son nom
avec son appétit pour le pétrole et la
domination.
Les pays de la région et du monde peuvent
décider de défendre les principes de la Charte de
l'ONU
et de l'OÉA elle-même et rejeter l'aventure
militaire des
supporters de la doctrine de Trump, la doctrine du 50 %.
Notre peuple lui aussi comprend le danger
existentiel
auquel il fait face et renforce sa conscience patriotique et les
femmes
et les hommes, les civils et les militaires, de toutes les
régions et de toutes les origines sociales, s'organisent
en un
puissant mouvement national pour le salut de la patrie et pour la
paix.
Ce geste affaiblit les forces de
destruction et prive d'espace ceux qui ont lancé cette
dangereuse aventure.
Nous sommes engagés dans le processus
d'une
deuxième libération de notre patrie et nous
n'allons pas
échouer dans l'accomplissement de notre devoir.
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 6 - 23 février
2019
Lien de l'article:
Discours de l'ambassadeur
du Venezuela au Conseil
permanent de l'Organisation des États
américains
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