Une entente de principe
est conclue pour
assurer la sécurité des membres des
Wet'suwet'en sur leur territoire
Le 9 janvier, une entente de principe a
été conclue entre les chefs
héréditaires
des Wet'suwet'en et la GRC afin d'assurer la
sécurité des
membres des Wet'suwet'en sur leur territoire non
cédé.
L'entreprise Coastal GasLink, qui veut construire un gazoduc sur
leur
territoire, a été invitée par les chefs
à
venir s'asseoir et prendre part à la
discussion pour faire en sorte que la compagnie soit sur la
même
longueur d'onde.
L'entente a été conclue deux jours
après la descente effectuée par la GRC pour
appliquer une
injonction de la cour ordonnant de démanteler le point de
contrôle des Gidimt'en et de donner accès à
la
compagnie. Parlant au nom des chefs héréditaires,
le chef
Na'moks a dit de manière non équivoque qu'ils vont
continuer à lutter contre le projet
et que l'accord ne constitue « en rien une consultation ou
un
accommodement. Nous sommes ici pour protéger notre terre,
notre
peuple et notre culture ».
Selon l'entente, le peuple Wet'suwet'en n'est
plus
visé par un blocus de la GRC. Coastal GasLink obtient
l'accès au territoire par le point de contrôle des
Unist'ot'en pour faire de l'arpentage.
Aucune autre accusation n'est portée
contre les
membres des Wet'suwet'en et ceux qui ont fait l'objet
d'accusations
pour s'être opposés à la descente de la GRC
retournent chez eux. La date de leur parution n'est pas encore
fixée. Ils ont l'entier appui des chefs
héréditaires, a dit le chef Na'moks. « Ils
sont nos
membres », a-t-il dit. « C'est en
notre nom qu'ils ont agi. Nous allons nous tenir à leurs
côtés. »
Chaque clan Wet'suwet'en est composé d'un
certain nombre de maisons qui sont dirigées par les chefs
héréditaires. Les chefs de ces maisons ont
appuyé
de manière unanime la décision d'empêcher
Coastal
GasLink d'entrer sur leur territoire, citant l'article dix de la
Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples
autochtones. Cet
article dit que les peuples autochtones ne peuvent pas être
« enlevés de force » de leurs territoires.
Le grand chef Stewart Phillip, le
président de
l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, a averti
que
l'affaire est loin d'être réglée. Il a dit
qu'il
n'est ni « approprié ni sérieux » de la
part
des
compagnies et des gouvernements de faire affaire avec les
conseils de
bande élus puis de dire qu'ils ont accompli leur travail
de
consultation.
Le président de Coastal GasLink, Rick
Gateman, a
remercié les chefs héréditaires de leur
hospitalité et de l'invitation à discuter de
comment
aller de l'avant. « Je peux dire que nos discussions ont
été très respectueuses et très
productives
», a-t-il déclaré aux journalistes. La
compagnie
veut
construire un gazoduc de 675 kilomètres pour
transporter du gaz naturel de Dawson Creek à Kitimat.
L'Office
national de l'énergie va commencer bientôt des
audiences
qui vont se poursuivre au moins jusqu'en mars pour
déterminer si
le gazoduc tombe sous la compétence
fédérale. Si
c'est le cas, l'Office va devoir tenir des audiences
environnementales.
Malgré cela, le 15 janvier, le clan
Gitdumt'en des Wet'suwet'en rapportait que la GRC « est en
train
d'établir un
détachement de police en territoire Gitdumt'en sans le
consentement de notre peuple » en
violation de l'accord du 9 janvier avec les chefs
héréditaires Wet'suwet'en. Les Gitdumt'en
font remarquer que l'accord « dicte que toutes les zones
d'exclusion policières vont être
levées immédiatement et que nos membres vont avoir
un
libre accès à nos territoires ».
Dans la vidéo ci-dessous, des membres Wet'suwet'en
remettent en
cause la présence de la
GRC. La vidéo comprend aussi une entrevue avec
l'Aînée Rita David du clan
Gitdumt'en.
Les
actions
de
solidarité
se
poursuivent.
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Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 1 - 19 janvier 2019
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est conclue pour
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Wet'suwet'en sur leur territoire
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