Les marxistes-léninistes se
préparent pour la nouvelle année
En 2019, que tous
s'engagent dans la politique
de la responsabilité sociale et parlent en
leur propre nom
- Déclaration du Parti
communiste
du Canada (marxiste-léniniste),
1er janvier 2019 -
En 2019,
le PCC(M-L) lance l'appel à tous à s'engager dans
la
politique de la responsabilité sociale et à parler
en
leur propre nom. En ce qui nous concerne, sur la base du principe
que
la responsabilité commence chez soi, le Parti va prendre
des
mesures pour renforcer le travail de production du Marxiste-Léniniste,
de Forum ouvrier
et de diverses autres publications et accordera une attention
particulière à certains aspects cruciaux de son
travail.
Cela comprend en premier lieu le travail pour le renouveau
politique
qui se concentrera sur la définition de la
personnalité
démocratique moderne et la politique de la
responsabilité
sociale, pour s'assurer que le peuple puisse s'exprimer
en son propre nom et ne soit pas réduit au silence ou
criminalisé par les mesures mises en place pour
marginaliser et
rejeter ses préoccupations. Le Parti s'associe
également
à tous les efforts qui contribuent à humaniser
l'environnement social et naturel et à l'affirmation des
droits
ancestraux des peuples autochtones pour mettre un terme à
leur
dépossession et à toutes les injustices à
leur
endroit. Nous notons en particulier les luttes qui sont
menées
à l'échelle nationale, dans chaque province et au
Québec, contre l'escalade de l'offensive antisociale. Nous
constatons que les luttes que mène le peuple pour
réclamer à la société ce qui lui
appartient
de droit, des réclamations qui doivent être
faites, déjouent les tentatives de le blâmer pour
ses
problèmes et pour les préjugés raciaux et
anti-environnement.
Le PCC(M-L) continuera de s'opposer aux
diversions,
comme l'affirmation que c'est la faute des travailleurs si des
gouvernements réactionnaires sont élus qui
prétendent avoir le mandat de payer les riches et attaquer
les
droits. Ces diversions servent à cacher ce que les
élites
dirigeantes préparent et les crimes qu'elles commettent au
pays
et à
l'étranger. C'est de la désinformation pour priver
les
gens de leur propre conception du monde. On peut la combattre
avec des
programmes qui favorisent les intérêts de la classe
ouvrière et du peuple et qui contribuent à
résoudre la crise en leur faveur.
En 2019, le travail en appui aux causes des
peuples du monde et pour faire du Canada une zone de paix
continuera
d'avoir priorité.
Deux mille dix-neuf est aussi une année
électorale. Le PCC(M-L) a décidé de
participer
à l'élection fédérale de 2019 en
présentant au moins autant de candidats qu'à
l'élection de 2015. Il convie les Canadiens à
faire
émerger une personnalité démocratique
moderne et
à défier la démocratie totalitaire mise en
place
au nom de la
sécurité nationale et de la défense de nos
institutions démocratiques. Les lois déjà
adoptées ou devant le Parlement violent notre droit
collectif
à la conscience. Ces lois créent un dangereux
précédent. La conscience que le collectif est
«
autorisé » à avoir est
décidée
par des lois, tant celles qui renforcent les pouvoirs de police
de la
sécurité
nationale que les lois électorales qui introduisent le
concept
de citoyens canadiens comme « agents ou
mandataires »
potentiels de puissances étrangères.
Le droit collectif à la conscience
Le droit collectif à la conscience est un
droit
fondamental sans lequel tous les autres droits ne signifient
rien. Le
propre d'un État démocratique moderne est qu'il
consacre
le droit de conscience du collectif dans sa loi fondamentale afin
que
chaque citoyen et résident puisse s'en prévaloir
sans
crainte de sanctions ou de représailles. Au nom de
la lutte aux fausses nouvelles et à l'influence
étrangère dans le processus politique et
électoral, le corps politique est ciblé par une
désinformation qui sape l'effort pour s'organiser pour
changer
la direction de l'économie et humaniser l'environnement
naturel
et social. En cette année électorale, nous devons
affirmer avec force le droit de parler
librement et d'exprimer des opinions, de participer à des
actes
de solidarité et de soutenir tous ceux et celles qui
exercent
leur droit de faire des réclamations à la
société, qui affirment ainsi leur droit
d'être et
en même temps leur devoir envers la société.
Les partis qui forment un cartel pour maintenir
le
peuple sans pouvoir, les médias, les firmes de sondage,
les
groupes d'experts et le gouvernement lui-même se sont
lancés dans une offensive idéologique impitoyable
qui
viole le droit de conscience. Ils essaient d'intimider le peuple,
de le
forcer à voter d'une manière précise, dans
un but
précis : maintenir le statu quo, enraciner
l'offensive
antisociale et payer les riches avec impunité. En
même
temps, à cause de l'intégration du Canada à
l'économie, à la machine de guerre et à
l'appareil
de sécurité intérieure des
États-Unis, ils
sont pris dans les engrenages de la guerre civile qui
sévit aux
États-Unis.
Ce qu'il faut en ce
moment,
c'est changer la direction de l'économie, humaniser
l'environnement social et naturel en défendant les droits
de
tous et défendre la souveraineté en faisant du
Canada une
zone de paix dans le monde. Au lieu de cela, les élites
dirigeantes mettent tout au service des intérêts
privés des oligopoles, en particulier ceux
liés à la machine de guerre américaine, mais
aussi
ceux qui opèrent dans les domaines cruciaux de la
santé,
de l'éducation et du trafic humain de main-d'oeuvre bon
marché. Elles s'efforcent de désinformer la
résistance du peuple en créant autant d'acrimonie
que
possible pour diviser le peuple sur une base sectaire. Les
conditions
sont créées pour
que les gens ne puissent pas penser et succombent plutôt
à
l'impuissance, au désespoir et à l'humiliation. En
niant
le droit de conscience de cette façon, un climat est
créé pour désorienter tout le monde et faire
croire qu'il n'y a pas d'alternative.
En plus de tonnes d'argent, provenant en grande
partie
des coffres de l'État, les machines électorales ont
à leur disposition les outils d'une offensive
idéologique
cynique et brutale mis en place par la classe dominante. Les
notions de
« vote stratégique », du « vote
pour le
moindre mal », de « partis qui ont des chances
de
gagner » et d'opposition «
gauche-droite »
et d'autres arguments du genre servent à contraindre
l'électeur à voter pour l'un des partis du cartel.
Ces
derniers ont désespérément besoin de
prétendre avoir un « mandat » de
l'électorat, c'est-à-dire le consentement des
gouvernés.
Loin de donner un « mandat », la
campagne qui a déjà commencé et les
changements
intéressés qui ont été
apportés
à la loi électorale contribuent à renforcer
la
perception que l'élite dominante est cynique et ne
s'intéresse qu'à elle-même. Le salissage, la
propagation de rumeurs et les fausses affirmations sont une
attaque
directe contre
le droit de conscience du peuple. L'objectif est d'influencer le
vote
avec des campagnes qui ne sont rien de plus qu'un exercice de
duperie
et une activité de gangsters.
Ce qu'on appelle « faire
campagne » se
résume à créer des illusions et à
détourner l'attention du besoin de mettre fin à
l'offensive antisociale. Il s'agit de mobiliser les travailleurs
et les
collectifs du peuple comme masse votante pour porter les
soi-disant
grands partis au pouvoir et maintenir les travailleurs à
l'écart. Cela ne fait rien pour
rétablir la confiance dans le système
électoral ou
dans la démocratie dite représentative, ce
système
dans lequel le vote des citoyens ne compte pas puisque ces
derniers ne
décident d'aucun aspect du processus. De la
sélection des
candidats à l'établissement de l'ordre du jour,
tout est
fait pour prétendre que ce qui est offert
représente ce
que les
électeurs veulent. Or, ce n'est pas le peuple qui donne un
mandat à des gouvernements qui font ce que leur demandent
les
oligarques financiers internationaux, les impérialistes
américains et leur alliance militaire agressive qu'est
l'OTAN.
Ces gouvernements poursuivent une politique d'apaisement envers
les
fauteurs de guerre et prétendent agir en
notre nom, au nom de la paix, de la liberté, de la
sécurité nationale, de l'État de droit et
des
droits humains. Tout le tapage ne vise qu'à empêcher
les
gens de décider comment occuper l'espace du changement qui
s'ouvre au Canada et dans le monde en ce moment. C'est la raison
pour
laquelle tout est fait pour éviter la discussion sur les
problèmes
cruciaux de l'économie, de l'environnement social et de
l'environnement naturel, sur les réclamations que chacun
est en
droit de faire à la société et sur les
problèmes liés à la guerre et à la
paix.
Le fait que le peuple constitue un corps
politique au
sein duquel tous sont égaux est oublié depuis
longtemps.
Au lieu de cela, une pression est exercée sur la
conscience de
chacun pour qu'il accepte qu'une catégorie de personnes,
les
électeurs, ait le devoir de voter, même si elles
savent
que leur vote ne compte pas. Le désenchantement à
l'égard du processus électoral actuel est sans
précédent et la crise de confiance dans le
gouvernement
continue de s'approfondir, continue de remettre en question la
légitimité du gouvernement. Au lieu de renouveler
la
démocratie, les gouvernements adoptent des lois qui
violent le
droit de conscience. Des crimes contre la personne ici et
à
l'étranger
deviennent « légaux » et cela crée
une
situation de plus en plus dangereuse. Seul l'effort des peuples
du
monde pour s'investir du pouvoir de décider de leurs
affaires
peut redresser la situation.
Il y a une alternative
En dernière analyse, en 2019 les
Canadiens
ont le choix. Ils peuvent abandonner, ce qui n'est pas une
option, ou
ils peuvent s'engager résolument dans la politique de la
responsabilité sociale et parler en leur propre nom. Cela
permettra l'émergence de la personnalité
démocratique moderne contre cette démocratie
totalitaire
des riches et
des puissants. L'affirmation du droit de conscience est une prise
de
position pour le renouveau démocratique.
Le PCC(M-L) appelle les Canadiens à
s'assurer
que leur vote compte en 2019 en fixant leurs propres
objectifs et
en intervenant dans les événements de
manière
organisée. Cela se fait en délibérant sur
les
problèmes qui se posent, en tirant les conclusions qui
s'imposent et en prenant des positions qui favorisent leurs
intérêts plutôt que
les intérêts de ceux qui usurpent le pouvoir par la
force.
Cela se fait en bâtissant l'unité politique du
peuple sur
la base d'une vision de société qui sert le peuple.
Loin
d'accepter l'état de choses imposé, le PCC(M-L)
appelle
la
classe ouvrière et le peuple à s'unir dans l'action
en
s'exprimant en leur propre nom et en se représentant
eux-mêmes.
Une des façons de le faire dans
l'élection de 2019 est de refuser de voter pour les
soi-disant partis majeurs qui n'ont pas d'autre objectif que de
poursuivre l'offensive antisociale. Ils peuvent voter pour des
candidats indépendants ou pour des candidats des petits
partis
et s'engager sur un terrain qui contribuera objectivement
à
l'affirmation du droit du peuple de décider de ses
affaires et
à la création d'une personnalité
démocratique moderne. En 2019, mettons tout en oeuvre
pour
nous assurer que chaque vote compte !
Le PCC(M-L) est d'avis que des progrès
réels ont été accomplis en 2018 lors
des
élections en Ontario et au Québec et lors du
référendum sur le mode de scrutin en
Colombie-Britannique
dans le sens de permettre aux travailleurs de s'exprimer
eux-mêmes sur les questions qui les concernent.
En 2019,
tout doit être mis en oeuvre
pour intensifier cet effort. Il est crucial d'aborder les
questions
politiques brûlantes de comment mettre fin à
l'offensive
antisociale, comment humaniser l'environnement social et naturel
et
comment faire du Canada une zone de paix et cela requiert
l'affirmation
des droits de tous dans toutes les conditions et circonstances.
En
s'attaquant aux
dangers auxquels sont confrontés le corps politique et les
peuples du monde et en dressant des plans en fonction de ce qui
favorise leurs intérêts et non ceux des
impérialistes qui cherchent à dominer le monde,
nous
contribuerons à faire naître la personnalité
démocratique moderne tant désirée
aujourd'hui.
En 2019, que tous s'engagent dans la
politique de
la responsabilité sociale et parlent en leur propre
nom!
Les marxistes-léninistes se
préparent
pour la nouvelle année
Lors de la réunion du Nouvel An
organisée
par le Centre ouvrier du PCC(M-L) à Toronto, le 29
décembre 2018, la dirigeante nationale Anna Di
Carlo a parlé du travail du Parti pour le renouveau
en
2019 dans le contexte où des élections
fédérales sont preévues pour octobre. Le
secrétaire
du Centre ouvrier Pierre Chénier a présenté
une
évaluation de la force
du mouvement ouvrier et des tâches que le Centre ouvrier
entreprendra dans la nouvelle année.
Le 5 janvier 2019, le Parti
marxiste-léniniste du
Québec (PMLQ) a organisé une fête à
son
bureau de Montréal. En inaugurant la nouvelle
année, le
PMLQ a souligné les positions importantes prises par les
travailleurs québécois en 2018 et s'est
engagé
à continuer à rendre son journal en ligne, Chantier politique,
accessible
à tous ceux et celles qui parlent en leur nom de leurs
préoccupations et en lien avec les préoccupations
de la
société et du corps politique.
Des rencontres semblables ont eu lieu à l'échelle
du pays
pour discuter de la significations des événements
qui se
produisent et des plans du Parti pour développer la
politique
indépendante de la classe ouvrière. L’appel
du PCC(M-L)
est de tout mettre en œuvre pour mobiliser la classe
ouvrière et
le peuple afin de résoudre la crise en leur faveur et
mettre fin
à la politique de payer les riches que poursuivent les
gouvernements à tous les niveaux. Le Parti continuera
à
prendre des positions audacieuses pour défendre les droits
de
tous et humaniser l'environnement naturel et social. Il
intensifiera
l'opposition au rôle perturbateur et belliciste que le
Canada
joue sur la scène internationale et le travail qui
contribue
à faire du Canada une zone de paix.
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 1 - 19 janvier 2019
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