Numéro 25 - 22 juin 2017
Le projet de loi C-59 renforce les
pouvoirs de police secrète
à la veille de Canada 150
Opposons-nous au projet de loi
d'État policier du gouvernement Trudeau!
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) -
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Manifestation contre le projet de loi C-51 à Ottawa le 14 mars
2015, une des plus de 70 actions qui se sont tenues cette
journée-là à l'échelle du pays
Non aux opérations
policières illicites et à leur légalisation !
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) dénonce la direction antisociale et
dangereuse dans laquelle le gouvernement Trudeau engage le
régime de sécurité nationale. Le gouvernement
libéral a déposé le projet de loi C-59, Loi
concernant des questions de sécurité nationale,
à la Chambre des communes
le 20 juin. Celui-ci élargit considérablement les
pouvoirs de police secrète et propose d'enchâsser dans
l'État de droit ces pouvoirs et ceux contenus dans les
modifications antérieures des lois sur la sécurité
et de les rendre constitutionnels.
La direction libérale tourne en ridicule non
seulement la conception d'un État de droit mais aussi celle des
droits civils et de la société civile. Le fait de «
constitutionnaliser » avec tant de fanfare les pouvoirs de
police à la veille du 150e anniversaire du Canada montre
à quel point la constitution du Canada est devenue
anachronique. Cela montre aussi le besoin de renouveau
démocratique et d'une constitution moderne qui garantit les
droits de tous. Le PCC(M-L) lance l'appel à tous de s'engager
dans le travail pour le renouveau démocratique et une
constitution moderne qui assume aujourd'hui une grande importance.
Les mesures proposées par le gouvernement
Trudeau sont une insulte pour les centaines de milliers de personnes
qui se sont battues pour demander l'abrogation de la Loi
antiterroriste de 2015,
la
Loi
C-51
du gouvernement Harper.
Tout comme la Loi C-51, le projet de loi C-59 du gouvernement Trudeau
est une loi omnibus
qui modifie ou promulgue plusieurs autres lois touchant aux pouvoirs
des agences de sécurité. Loin de répondre à
la demande clairement exprimée d'abroger C-51, le nouveau projet
de loi d'État policier des libéraux répond aux
demandes des agences secrètes au sein du système
impérialiste d'États qui veulent maintenir et
accroître leurs pouvoirs.
La prétention que les modifications aux lois actuelles
proposées dans le projet de loi C-59 « appuie la
conformité de ces pouvoirs envers la Charte [des droits et
libertés] » montre tout simplement que cette Charte
est subordonnée aux pouvoirs de police et à leurs «
limites raisonnables » telles que décidées par
l'État, pas par le
peuple.
Le projet de loi C-59 ne doit pas passer !
Le projet de loi C-59 ancre plus solidement encore les
pouvoirs inacceptables contenus dans la loi antiterroriste et ne doit
pas passer ! Le PCC(M-L) affirme clairement qu'il ne s'agit pas de
modifier ce nouveau projet de loi mais de les retirer
complètement, lui et la loi antiterroriste du gouvernement
Harper.
Bien que les libéraux soient passés
maîtres dans l'art de jouer sur les mots, le projet de loi C-59
n'abroge aucun des pouvoirs de police secrète contenus dans la
Loi C-51 du gouvernement Harper.[1]
Il poursuit les efforts exigés par le système
impérialiste d'États pour « moderniser »
les lois
adoptées sur la sécurité nationale du Canada
depuis les attentats du 9 septembre 2001. Le but de cette
« modernisation » est d'enchâsser et de
légaliser les pouvoirs déjà utilisés
illégalement par les agences d'État contre le peuple et
de simplifier leur utilisation. Toutes les récentes lois «
antiterroristes » au Canada sont allées
dans ce sens, comme le révèle le Comité permanent
de la Chambre des communes sur la sécurité publique et
nationale dans son rapport du 27 mai dernier : « Cela
faisait un certain temps déjà que le SCRS participait
à des activités de perturbation sur le territoire
canadien, bien que la Loi sur le Service canadien du renseignement
de sécurité (Loi sur le SCRS) ne l'autorisait
pas. »[2]
Cela comprend maintenant la légalisation et la
constitutionnalisation de l'espionnage et du sabotage militaires
auxquels se livre déjà le Centre de la
sécurité des télécommunications (CST). Les
activités du CSE, qui comprennent les cyberattaques et
l'ingérence dans des pays étrangers, sont maintenant
codifiées au nom de la protection de la
sécurité nationale et des institutions
démocratiques du Canada.
Avec le projet de loi C-59, l'État
anglo-canadien s'est semble-t-il remis de la honte que lui ont value
les révélations de la Commission McDonald
de 1977-1981 sur les méfaits de la GRC. Le projet de loi
légalise explicitement toutes les activités illicites
citées par la Commission qui a proposé d'imposer des
limites au rôle de la GRC
comme police politique et la création du Service canadien du
renseignement de sécurité (SCRS). Si la Loi
antiterroriste de 2015 du
gouvernement
Harper
a
laissé
plus ou moins ambigüe et sujette à la discrétion des
juges la définition des activités de «
perturbation » auxquelles peuvent se livrer les agents du
SCRS, le projet de
loi C-59 du gouvernement Trudeau autorise explicitement l'utilisation
de tous les outils de l'arsenal de sales tours de la GRC. Non sans
ironie, le gouvernement libéral prétend que
l'autorisation des sales tours n'a pas pour effet d'autoriser
l'assujettissement de personnes à des lésions
corporelles, la torture, l'agression sexuelle ou
l'enlèvement ni l'entrave à la justice.[3] Tout le monde sait que ce genre
d'interdiction n'a pas empêché le SCRS ou la GRC de se
livrer à ces activités sans autorisation légale.
Au lieu de répondre aux graves
préoccupations exprimées concernant les pouvoirs de
police contenus dans la Loi C-51, le nouveau projet de loi
déclare ces pouvoirs « constitutionnels ». Le
gouvernement se contente de banalités : aucun de ces
pouvoirs, dit-il, « ne portera atteinte à un droit ou
à une liberté garantis par la
Charte ». Comme pour le projet de Loi C-51, ces pouvoirs de
police sont censés être soumis à une forme
d'autorisation judiciaire, mais les délibérations
à ce sujet se font in camera et se basent sur les
éléments de preuve recueillis par les agences
policières elles-mêmes. Si le projet de Loi C-51 exigeait
une autorisation judiciaire pour
enfreindre la Charte, le SCRS doit maintenant se présenter
devant un juge, en séance privée, s'il veut se livrer
à une activité qui « porte atteinte à un
droit ou à une liberté garantis par la
Charte » pour que le juge déclare qu'il ne s'agit pas
d'une atteinte à la Charte.
Le projet de loi C-59
renforce les pouvoirs permettant au SCRS et aux autres agences de se
livrer à des activités criminelles et à la
subversion contre ceux qui luttent pour le changement. Il cible les
Canadiens qui s'organisent pour établir des arrangements
constitutionnels modernes qui enchâssent le droit du
Québec et des nations autochtones à
l'autodétermination et surtout le droit de citoyen que le peuple
soit investi du pouvoir décisionnel.
Les opérations clandestines et les sales tours
du SCRS ciblent explicitement non seulement « l'espionnage, le
sabotage, les activités influencées de
l'étranger » et le « terrorisme »
mais aussi « les activités visant le régime de
gouvernement constitutionnellement établi au
Canada », qu'il définit comme de la «
subversion ». Le projet de loi C-59 confirme que « les
activités liées à la défense d'une cause,
à la protestation, à la manifestation d'un
désaccord et à l'expression artistique »
peuvent faire l'objet de la collecte et de l'échange de
renseignements entre les agences de l'État si elles sont
menées « conjointement avec des activités qui
compromettent la sécurité du Canada », avec
comme référence la définition pratiquement
illimitée de ces activités déjà contenue
dans la Loi C-51.
Le Centre de la sécurité des
télécommunications
Le projet de loi C-59 des libéraux est un projet
de loi des plus agressifs et bellicistes qui donne un vernis juridique
et une autorisation officielle au Centre de la sécurité
des télécommunications (CST) et à la surveillance
et aux cyberattaques auxquelles il se livre contre les peuples et pays
à l'étranger.
La CST a été établi en secret
en 1946 et son existence est demeurée cachée
jusqu'en 1974. Il n'a été reconnu officiellement
qu'au moment où il s'est vu conférer un mandat
officiel limité dans la Loi antiterroriste de 2001.
Le
CST
possède
un
quartier
général
de 110 000 mètres carrés à Ottawa qui a
été
complété en 2015 et a coûté plus
de 1,1 milliard $. Il a 2000 employés et un
budget annuel de plus de 600 millions $.
Bien qu'il lui soit
interdit officiellement de mener des activités contre les
Canadiens, c'est un fait connu que le CST l'a fait à plusieurs
reprises mais il n'a jamais eu à rendre des comptes. Plusieurs
de ces activités vont maintenant devenir «
légales », notamment la collecte et l'utilisation
« d'information accessible au public » sur les Canadiens.
Cela comprend « des
agrégations [d'information sur des individus] utilisant des
technologies modernes et mises en vente par la suite par des courtiers
en données ».
De plus, l'assurance que le CST n'espionne pas les
Canadiens tient de la plus haute duplicité et cela depuis le
début. Par le biais de sa participation aux Cinq Yeux ou
à l'arrangement de surveillance ECHELON avec les
États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie et la
Nouvelle-Zélande, tout pays peut espionner les citoyens des
autres Cinq Yeux et
fournir de l'information à tous les membres et continuer de nier
« devant la loi » que chaque pays espionne ses propres
citoyens.
Un peu comme l'a fait la Loi C-51 en étendant
officiellement les pouvoirs de collecte de renseignements du SCRS pour
des fins de « perturbation », le projet de loi C-59
change le mandat du CST, de collecte de données à
l'organisation de « cyberopérations ». Le CST
serait autorisé à mener à la fois des «
cyberopérations
défensives » et des « cyberopérations
actives » [4]. Le
terme « actives » est un euphémisme à
peine voilé pour désigner des opérations «
offensives » et « agressives ».
L'objectif et le mandat anti-peuple du projet de loi
C-59
Le PCC(M-L) appelle les Canadiens à examiner
sérieusement ce projet de loi pour déterminer si ces
mesures d'État policier ont pour but de protéger le
gouvernement du Canada contre de soi-disant éléments
étrangers aux visées sinistres ou de protéger les
puissants intérêts privés et perturber les luttes
de résistance des peuples et leur
opposition à la négation de leurs droits, en particulier
le droit de conscience et de s'organiser pour donner une nouvelle
direction prosociale au pays.
La réponse se trouve
dans ce que le projet de loi prescrit. Le nouveau projet de loi C-59
donne au CST le mandat de « défendre » les
organisations et les réseaux privés, ce qui comprend
«
partager de façon plus étendue l'information »
avec les « détenteurs de l'infrastructure
essentielle ». Le rôle offensif du CST va servir
à « soutenir les objectifs stratégiques plus larges
du gouvernement » et peut comprendre « des actions
visant à perturber des menaces étrangères, y
compris des activités pour protéger nos
institutions démocratiques, contrer l'extrémisme violent
et la planification d'actes terroristes, ou contrer la cyberagression
provenant d'États étrangers ».
Tout ceci est exprimé sans la moindre garantie
pour les droits des citoyens. Les gens sont censés se sentir
soulagés que les libéraux établissent de nouvelles
agences de l'État pour « examiner » les actions
de leurs consoeurs, les agences de renseignement de l'État. Bien
sûr, comme les libéraux ne manquent jamais de le dire, la
Charte ne
sera pas enfreinte, à tout le moins pas avant que certaines
« limites raisonnables » décidées par
l'État n'aient été dépassées. Dans
ce scénario, les Canadiens seront une proie pour tout ce que
l'État jugera bon de faire.
La fraude libérale consiste à «
légaliser et rendre constitutionnels » de
façon détaillée tous les pouvoirs de police de
l'État et la façon dont ils vont être
exercés. Cela veut dire que, selon les libéraux, le SCRS,
le CST et les autres agences vont dorénavant agir au sein de
l'État de droit et sous contrôle civil tel que le projet
de loi C-59 le
décrit. Un exemple de ce non-sens nous est offert par le CST. Le
CST est une agence militaire qui est redevable au ministère de
la Défense nationale mais les libéraux prétendent
qu'il rend des comptes « au commissaire à la protection de
la vie privée du Canada, au vérificateur
général, au commissaire à l'information, à
la Commission canadienne
des droits de la personne et au commissaire aux langues
officielles ». Selon le gouvernement, le CST et
présumément ses quartiers généraux
militaires et ses généraux, qui par définition, en
vertu de la constitution et des arrangements étatiques actuels,
agissent à l'extérieur de l'État de droit, vont
eux aussi « rendre des comptes » à la
nouvelle position administrative créée par le
gouvernement soit celle du commissaire au renseignement.
Les Canadiens n'exercent aucun contrôle sur ces
agences quelles qu'elles soient, et certainement pas sur le SCRS, le
CST ou les forces armées. Par définition, leurs pouvoirs
de police de ces dernières sont au-dessus de l'État de
droit et leur «
contrôle civil » est subordonné aux pouvoirs de
police. Le SCRS, le CST et les forces armées, notamment la
FOI 2, ont été impliqués dans de nombreux
scandales ces dernières années, sans parler des
méfaits de la GRC qui ont été documentés
par la Commission McDonald. Ces agences sont prises en flagrant
délit de gestes répréhensibles et commis en dehors
de la loi, et elles-mêmes ou le gouvernement émettent une
déclaration à l'effet qu'elles ne
le feront plus et reprennent leurs activités comme si de rien
n'était. Cela comprend des incidents qui montrent à quel
point il est mensonger de dire que le CST ne collecte pas des
renseignements sur les Canadiens, ou que le SCRS ne s'infiltre pas dans
des institutions légales et n'essaie pas de les subvertir. C'est
un fait connu que le SCRS a fait
tout cela, contre le Syndicat des travailleurs et travailleuses des
postes par exemple depuis les années 1970 en infiltrant les
endroits de travail.[5]
Le gouvernement libéral a inventé un conte
à l'effet que sa « modernisation » anti-peuple
des agences d'espionnage du Canada accroît la «
transparence » et la « reddition de
comptes ». Afin de duper les naïfs, il masque son
objectif d'étendre les pouvoirs de police à
l'extérieur et en opposition à tout État de droit,
en mettant
de l'avant deux demandes différentes et opposées, comme
si elles étaient sur le même plan et qu'on pouvait les
équilibrer, la demande des agences de l'État pour des
pouvoirs plus étendus, et la demande des Canadiens pour
défendre les droits.
Les libéraux écrivent : « Les
commissaires du CST ont, à tour de rôle, demandé au
gouvernement en place de clarifier les ambiguïtés dans la
loi qui régit le CST et de rendre les activités de
l'organisme plus transparentes. De plus, les Canadiens ont
exprimé leur désir de voir les organismes de la
sécurité et du renseignement faire l'objet
d'une plus grande transparence et d'obligations accrues en
matière de reddition de comptes. »
De la même manière, l'établissement
de nouvelles agences de l'État en vertu des pouvoirs de
prérogative du premier ministre -- un commissaire au
renseignement pour autoriser différentes mesures, un «
Office de surveillance des activités en matière de
sécurité nationale et de renseignement »
chargé de l'objectif tant recherché de mettre
fin à l'information « en silo » entre les
agences, et un « Centre d'expertise en partage de
l'information » -- est présenté comme la prise
de mesures qui renforce la reddition de comptes alors qu'il
représente la concentration plus poussée des pouvoirs de
police au détriment de la paix, de la liberté et de la
démocratie.
Les Canadiens se sont opposés de façon
non équivoque aux pouvoirs conférés par la Loi
C-51 de même qu'à ceux contenus dans les lois «
antiterroristes » antérieures, lesquelles n'ont
jamais défini sérieusement le terrorisme ou ce qui fait
de quelqu'un un terroriste. Poussant plus loin ce qu'on trouve dans la
Loi C-51, le gouvernement libéral,
avec son projet de loi C-59, peut dépeindre comme terroriste
quiconque s'oppose « au système constitutionnel de
gouvernement établi au Canada » ou une menace
potentielle qui sera déclarée en vertu des «
objectifs
stratégiques plus larges du gouvernement ». Ceux qui
vont être ciblés vont être sujets aux mesures de
police contenues
dans les mandats des agences de sécurité nationale. Parmi
ces cibles il y aura les mouvements politiques du peuple contre la
guerre et les violations des droits, les gens qui s'opposent aux
institutions illégitimes du système impérialiste
d'États comme l'OTAN, le G7, etc. qui servent
l'intérêt national selon le gouvernement, et les
institutions
indépendantes de la classe ouvrière organisée pour
défendre ses droits aux endroits de travail et pour diriger la
lutte pour le nouveau.
Dénonçons la Loi C-51 et le projet de loi
C-59 dans tout le pays
120e piquet hebdomadaire contre la Loi C-51 à Vancouver le 20
juin 2017, le jour où le projet de loi C-59 a été
présenté. Le piquet était en hommage au camarade
Charles Boylan, le coordonnateur du Groupe de travail pour
arrêter la Loi C-51, qui est décédé le 17
juin 2017.
Le PCC(M-L) appelle les travailleurs, les jeunes et
tous les Canadiens à se prononcer contre la Loi C-51 et le
projet de loi C-59 dans tout le pays. Les Canadiens connaissent les
exemples d'agences de l'État qui ces dernières
années ont elles-mêmes organisé de faux complots
terroristes et attaqué les plus vulnérables.[6] Le projet de loi C-59 enchâsse
encore davantage ces activités antisociales, anti-peuple et
antinationales inacceptables et cherche à les faire accepter
comme la nouvelle norme.
En dépit des
éloges faits au projet de loi C-59 et des appels qui sont
lancés pour
des changements favorables au projet par la base sociale des
libéraux,
surtout dans les médias monopolisés, les
universités et parmi les groupes de réflexion, il demeure
que le projet de loi C-59 est encore plus dangereux que la Loi C-51 du
gouvernement Harper. Comme ce fut
le cas des lois « antiterroristes »
précédentes, les changements qui sont apportés au
régime de sécurité du Canada ne visent pas
à contrer des menaces provenant de l'étranger aux
soi-disant institutions démocratiques mais sont des mesures
dictées par les agences d'espionnage des puissances
étrangères les plus bellicistes qui visent à
servir leur
édification d'empire et à réprimer les mouvements
du peuple pour la paix, la démocratie et la liberté.
Ces mesures ne répondent pas aux besoins des
Canadiens dont la sécurité réside dans leur lutte
pour les droits de tous et non dans un État policier. L'adoption
du projet de loi C-59 ne va que rendre encore moins sécuritaire
la vie des gens en raison de l'augmentation qui s'en suivra des sales
tours, des opérations occultes, de la diffamation et
de la désinformation organisées par l'État, qui
seront déclarées acceptables en pratique et
légales.
Les Canadiens ont dit Non ! à la Loi C-51 et à ses
pouvoirs de police secrete et ont ainsi contribué à
l'opposition massive au parti conservateur au pouvoir de Stephen
Harper. Les Canadiens ont maintenant le mandat de dire Non ! au
projet de
loi C-59 des libéraux de Justin Trudeau. Déclarons par
milliers que Non c'est Non !
Notre sécurité est dans
notre lutte pour les droits de tous !
Pour une
constitution moderne et un renouveau démocratique qui
garantissent nos
droits !
Prenons tous position contre le projet
de loi C-59 d'État policier du
gouvernement Trudeau ! Non au projet de loi C-59 ! Non c'est
Non !
Action du 18 avril 2015 contre la Loi C-51 à Vancouver
Notes
1. La seule exception est le rétablissement du
seuil pour l'autorisation juridique d'un engagement (de ne pas troubler
la paix) imposé à un individu à ce qu'il
était avant la Loi
C-51. « Il faudrait que l'engagement soit 'nécessaire pour
empêcher' une activité terroriste plutôt que
'auraient vraisemblablement pour
effet d'empêcher' l'activité. »
2. Rapport 9 -- Protéger les Canadiens et
leurs droits : une nouvelle feuille de route pour la
sécurité nationale du Canada
Les documents fournis par l'ancien entrepreneur du
renseignement américain Edward Snowden au site web de nouvelles
américain The Intercept en 2015
montre
qu'en
ce
qui
concerne le CST, « l'agence de surveillance électronique
du Canada a développé secrètement un arsenal
d'armes cybernétiques capable de voler des données et de
détruire l'infrastructure d'adversaires... » Lire
à ce sujet « Documents Reveal Canada's Secret Hacking
Tactics », Ryan Gallagher, The Intercept, 23 mai 2015.
3. Les pouvoirs de police explicites au-dessus de
l'État de droit qui sont donnés au SCRS
comprennent :
« (1. 1) Pour l'application du paragraphe
(1), les mesures sont les suivantes :
« a) modifier, enlever, remplacer,
détruire, interrompre ou détériorer des
communications ou des moyens de communication ;
« b) modifier, enlever, remplacer,
détruire, détériorer ou fournir tout ou partie
d'un objet, notamment des registres, des documents, des biens, des
composants et du matériel, ou en entraver la livraison ou
l'utilisation ;
« c) fabriquer ou diffuser de l'information, des
registres ou des documents ;
« d) effectuer ou tenter d'effectuer, directement
ou indirectement, des opérations financières qui font
intervenir ou qui paraissent faire intervenir des espèces ou des
effets ;
« e) interrompre ou détourner, directement
ou indirectement, des opérations financières qui font
intervenir des espèces ou des effets ;
« f) entraver les déplacements de toute
personne ;
« g) se faire passer pour une autre personne,
à l'exception d'un policier, dans le but de prendre l'une des
mesures prévues aux alinéas a) à f). »
4. Cela comprend des mesures «
défensives » pour « aider à
protéger l'information électronique et les
infrastructures d'information des institutions fédérales,
l'information électronique et les infrastructures d'information
désignées, par le ministre, comme étant
importantes pour le gouvernement
fédéral ».
Cela comprend également des mesures «
actives » pour « réduire, interrompre,
influencer ou contrecarrer les capacités, les intentions ou les
activités d'une personne physique étrangère ou
d'un État, organisme ou groupe terroriste étranger qui
sont liées aux affaires internationales, à la
défense ou à la sécurité, ou afin
d'intervenir dans le
déroulement de telles intentions ou
activités ».
5. Lire «
Le
STTP
préoccupé
par
le
projet de loi C-51 »,
Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes, le 25
mars 2015
6. En guise d'exemple, lire « Action en
justice au sujet d'une opération d'infiltration conjointe
GRC/SCRS », Le Renouveau, 8 février 2016.
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
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Courriel: redaction@cpcml.ca
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