Numéro
141 - 4 décembre 2016
Adieu
cher camarade
Puissantes manifestations de respect,
de gratitude et d'amour social
Les Cubains rendent leur dernier hommage à
Fidel
Suite à la mort du leader du peuple
cubain, Fidel Castro Ruz, le 25 novembre à 22
h 29, le Conseil d'État de la République de Cuba a
déclaré un deuil national de neuf jours, de 6 heures
le 26 novembre à minuit le 4 décembre.
La dépouille de Fidel a été
incinérée tôt le 26 novembre et le peuple
cubain a aussitôt commencé à défiler devant
le Monument de José Marti à la Place de la
Révolution, à La Havane, pour rendre ses derniers
hommages au Comandante Fidel, et aussi pour prendre
l'engagement solennel
de continuer l'édification du socialisme en signant le serment
d'allégeance au « Concept de la révolution
» défini par Fidel le Premier Mai 2000 :
« Révolution, cela
veut dire avoir le sens du moment historique ; cela veut dire
changer tout ce qui doit être changé ; cela veut dire
la pleine égalité et liberté ; cela veut
dire être traité soi-même et
traiter autrui comme un être humain ; cela veut dire nous
libérer par nous-mêmes et par nos propres efforts ;
cela veut dire défier de puissantes forces dominantes dans
l'arène sociale et nationale et au-dehors ; cela veut dire
défendre des valeurs auxquelles on croit au prix de n'importe
quel sacrifice ; cela veut dire modestie,
désintéressement, altruisme, solidarité et
héroïsme ; cela veut dire lutter avec audace,
intelligence et réalisme ; cela veut dire ne jamais mentir,
ne jamais violer les principes moraux ; cela veut dire la
conviction
profonde qu'il n'existe pas de
force au monde capable d'écraser la force de la
vérité et des idées. Révolution, cela veut
dire unité, cela veut dire indépendance, cela veut dire
lutter pour nos rêves de justice en faveur de Cuba et en faveur
du monde, qui est la base de notre patriotisme, de notre socialisme et
de notre
internationalisme. »
Des lieux commémoratifs ont été
établis
dans plusieurs municipalités du pays où les citoyens
pouvaient venir rendre hommage à Fidel et prendre l'engagement
de poursuivre son oeuvre. La cérémonie s'est poursuivie
le lendemain,
suivie d'un grand hommage de masse à la Place de la
Révolution à La Havane dans la soirée du 29
novembre.
Tous les honneurs au commandant éternel
Ce lundi 28 novembre à 8
heures précises, au Salon Granma du ministère des Forces
armées révolutionnaires (FAR), les plus hauts dirigeants
de la Révolution ont tenu une garde d'honneur au commandant en
chef de la Révolution cubaine Fidel Castro Ruz. Dans cet
espace intime où se dresse aujourd'hui l'image d'un Fidel
immense, ont reposé les cendres de Fidel avant leur transfert au
cimetière de Santa Ifigenia de Santiago de Cuba, refaisant le
trajet l'historique de la Caravane de la victoire de 1959.
Au signal de « Garde à
vous ! » du général d'armée
Raúl
Castro Ruz, les dirigeants ont observé une minute de silence en
hommage au leader historique de la Révolution cubaine.
Raúl a été le premier à
s'avancer
d'un pas ferme pour déposer une fleur blanche devant l'urne
funéraire. Il a ensuite signé le
livre renfermant le serment de rester fidèle au Concept
de
Révolution énoncé par le commandant
en chef
le 1er
mai 2000.
Par la suite, les honneurs ont été rendus
par les commandants de la Révolution Ramiro Valdés
Menendez et Guillermo Garcia Frias. Ce fut ensuite le tour des membres
du Bureau politique du Comité central du Parti. Ils ont
réaffirmé par leur geste leur engagement
révolutionnaire à maintenir vivantes les idées de
leur commandant en chef.
Grande cérémonie de masse à
La
Havane
Le 29 novembre à 19 heures a
eu lieu un grand rassemblement de masse à la Place de la
Révolution José Marti à La Havane pour rendre
hommage à la mémoire de Fidel Castro. La Place de la
Révolution et l'avenue y menant étaient une mer humaine,
expression du rapport étroit entre Fidel et le peuple cubain
basé sur l'amour social.
De nombreux chefs d'État et des
délégations de haut niveau y étaient, provenant
d'Afrique, d'Asie, des Amériques et d'Europe. Le Canada
était représenté par le gouverneur
général David Johnston. Les participants
écoutaient attentivement et répondaient aux interventions
des 17 représentants des peuples du monde qui ont
parlé avec éloquence de la signification de la vie et de
l'oeuvre de Fidel, soulignant les profonds liens d'amitié
cultivés
avec les peuples du monde au fil des années sous la direction
internationaliste de Fidel. Puis, au nom du Conseil d'État et du
Conseil des ministres, du Parti communiste et de la famille Castro, le
général d'armée et président Raúl
Castro Cruz a conclu le rassemblement avec une allocution
intitulée « Ici
nous te disons : Hasta la
victoria siempre ! »
Retour triomphal
Le lendemain matin, le 30 novembre, au
ministère des Forces armées révolutionnaires
à La Havane, le général d'armée Raúl
Castro Ruz a présidé la cérémonie de
départ des cendres du commandant en chef invaincu de la
Révolution cubaine en route pour Santiago de Cuba.
Massés sur les trottoirs, les résidents
de La Havane, Mayabeque, Matanzas, Cienfuegos et Villa Clara ont
revécu avec respect, loyauté et
fidélité le trajet victorieux de Fidel vers Santiago de
Cuba. C'était une répétition de la marche
triomphale du leader de la
Révolution il y a 58 ans, et comme en 1958, le peuple
l'entoure d'affection et lui fait le serment de rester fidèle
à son Concept de Révolution. Les Cubains se sont
massés le long du parcours
pour accueillir la caravane et faire leurs adieux à leur leader.
La Havane
Mayabeque
Matanzas
Villa Clara
Cienfuegos
Santa Clara
Sancti Spiritus
Ciego de Avila
Camaguey
Las Tunas
Holguin
Bayamo
Santiago de Cuba
La caravane est arrivée à Santiago de
Cuba, le berceau de la Révolution cubaine, le quatrième
jour, le 3 décembre, passant devant plusieurs sites
historiques.
Grande cérémonie d'adieu à
Santiago de Cuba
Les habitants de Santiago de Cuba et des
provinces avoisinantes ont rempli la
Place de la Révolution Antonio Maceo. Plus de 300 000
personnes sont venues faire leur dernier adieu à Fidel. La
grande cérémonie a débuté à 19
heures le samedi 3 décembre avec l'hymne national.
Puis différents représentants du peuple
cubain sont intervenus, suivis du président Raúl qui a
prononcé l'allocution finale.
Le premier a été Ulises Guilarte de
Nacimiento, secrétaire général de la
Fédération des travailleurs cubains (CTC), qui a
exprimé la grande douleur des travailleurs cubains en apprenant
la nouvelle du décès du leader de la Révolution.
« Fidel a
défendu les idées révolutionnaires et les
principes de justice sociale inconditionnellement », a-t-il
dit.
Il a dit que la Révolution a atteint les
objectifs fixés dans le fameux plaidoyer « L'histoire
m'acquittera » et qu'avec le triomphe de la
révolution le 1er janvier 1959, la classe
ouvrière est devenue un protagoniste dans la construction du
nouveau projet social.
« Fidel a toujours encouragé la consultation avec le
mouvement ouvrier concernant les tâches les plus importantes de
la Révolution », a-t-il dit.
Il a conclu en disant que grâce à Fidel,
Cuba est un pays honorable, indépendant,
anti-impérialiste et solidaire et qu'il vivra dans le coeur de
tous les travailleurs cubains.
Ulises Guilarte de Nacimiento; Rafael Ramón Santiesteban Pozo;
le major général José Antonio Carrillo Gómez
Rafael Ramón Santiesteban Pozo, président
de l'Association des petits agriculteurs (ANAP), a noté que
Fidel a marqué l'histoire de l'Amérique latine et du
monde. Il a ajouté que le commandant en chef a lié le
geste à la parole comme personne d'autre, et que ces principes
sont
défendus sans faille.
Il a souligné que dès le départ,
la Révolution cubaine a affirmé l'héritage de
Marti en travaillant pour les pauvres de la terre. Il a rappelé
que les campesinos cubains ont appuyé les forces de
l'insurrection avant le triomphe de 1959. Santiesteban a aussi
rappelé
les transformations avancées par Fidel pour contribuer au
développement de l'agriculture sur l'île.
Il a conclu en disant que l'oeuvre de Fidel sera
toujours un phare et un guide pour les campesinos cubains.
« Il sera toujours au coeur des efforts et des sacrifices de
chaque campesino », a-t-il ajouté en
réaffirmant l'engagement de tous les campesinos à
poursuivre la
construction d'une nation souveraine, indépendante, socialiste
et prospère.
Le major général José Antonio
Carrillo
Gómez, président de l'Association des combattants de la
Révolution cubaine, a dit que la nouvelle du décès
de Fidel a ému tout le monde. C'était la réaction
de la perte physique de l'homme qui a tout fait pour son pays, qui a
toujours
été d'un courage exemplaire et qui savait comment
interpréter les idées de Bolivar et de Marti et les
traduire pour la Révolution.
L'Association des combattants de la Révolution
cubaine ressent la perte du commandant en chef, invaincu dans toutes
les batailles du peuple cubain, a déclaré Carrillo
Gómez. Il a certifié qu'ils n'abandonneront jamais cet
héritage et que les enseignements de Fidel font partie de chaque
Cubain
quand nous disons « Je suis Fidel ».
« Nous avons devant nous le défi
d'être dignes de tous ceux qui sont tombés pour la
Patrie », a-t-il affirmé, ajoutant que
« la meilleure façon de rendre hommage à Fidel
est de maintenir l'unité à tout prix ».
Carlos Rafael Miranda; Teresa Amarelle; Miguel Barnet
Carlos Rafael Miranda, membre du Comité central
du parti et coordonnateur national du Comité de défense
de la révolution (CDR), a dit que Fidel est Cuba, parce que
Fidel est le peuple qui continue de l'aimer. Il a ajouté que
Fidel est présent dans le travail des bâtisseurs, des
médecins, des intellectuels et des enseignants et qu'il est
présent « dans l'esprit de la solidarité qu'il
nous a inculqué ».
La secrétaire nationale de la
Fédération des femmes cubaines, Teresa Amarelle, a
déclaré qu'« avec la conquête d'une
réelle émancipation, pour la première fois les
femmes cubaines ont été les protagonistes de leur propre
destinée ».
Elle a souligné : « Nous, femmes
cubaines, sommes la Révolution. Ici, dans la Santiago
héroïque, nous sommes pionnières, les campesinas
, les travailleuses, artistes, combattantes, ménagères et
retraitées. » Elle a conclu en disant :
« Raúl, tu peux compter sur les femmes cubaines.
Toujours en avant vers la victoire ! »
Miguel Barnet, président de l'Union nationale
des écrivains et des artistes de Cuba, a déclaré
qu'il
s'agit du moment le plus triste de sa vie en tant qu'écrivain et
révolutionnaire. Il a souligné que Fidel était un
combattant sans relâche pour la paix. Son oeuvre a fait de lui
une
représentation des XXe et XXIe siècles à laquelle
aucun de ses contemporains ne peut se comparer.
Fidel a été l'architecte de
l'unité durant la lutte révolutionnaire. Personne ne l'a
surpassé, même ses ennemis les plus puissants n'ont pu le
défaire, a-t-il dit. « Fidel a appliqué de
façon harmonieuse la pensée de Bolivar, de Marti et de
Marx, ce qui a fait la
singularité de la Révolution cubaine dans le
monde. » Sa capacité à mobiliser a
été sans précédent dans l'histoire cubaine.
Avec ses paroles historiques pour les intellectuels, il a défini
une politique culturelle cubaine aux caractéristiques
d'ouverture.
« Cuba sans Fidel ne serait pas le Cuba qu'il est
aujourd'hui », a conclu Miguel Barnet.
La présidente de la Fédération
universitaire étudiante, Jennifer Bello, a déclaré
que les étudiants cubains allaient continuer à
défendre la Révolution. Elle a souligné :
« C'est à nous de prendre soin de Cuba et de la
défendre.
Chaque classe d'université sera notre Moncada. » Elle
a ajouté : « Nous serons les disciples
fidèles de Marti et de Maceo. Les étudiants cubains
aujourd'hui déclarent que Cuba est et sera une Baraguá
éternelle ! »
Jennifer Bello; Sucelys Morfa
Sucelys Morfa, secrétaire de la Ligue des jeunes
communistes, a dit : « La solidarité et
l'internationalisme nous font grandir en tant qu'êtres
humains. » Elle a ajouté que Fidel était un
combattant inlassable pour la force de la vérité et des
idées. Elle a
conclu en réaffirmant que sa génération aspire
à être comme Fidel. Merci, cher comandante , merci
cher Raúl, de nous laisser ce pays libre et digne. Vos enfants
et les jeunes ont juré allégeance et pris un engagement.
Cette jeunesse est le fruit de votre lutte.
Puis le président Raúl Castro a
livré le message central en hommage au chef de la
Révolution
cubaine, son frère Fidel.
Allocution finale du président
Raúl Castro
Raúl a commencé par souligner les
manifestations d'affection du peuple cubain tout au long du trajet de
la procession funéraire de La Havane à Santiago de Cuba.
Il a noté que demain
les cendres de Fidel seront
inhumées dans le cadre d'une simple cérémonie au
cimetière Santa Ifigenia, près du héros national
José Marti et de ses compagnons d'armes de la bataille de
Moncada, dans la Sierra Maestra, la lutte clandestine et les luttes
internationalistes. Quelques pas plus loin se trouvent la tombe de
Carlos Manuel de Céspedes et celle de la légendaire
Mariana Grajales. Il y a également le mausolée contenant
les restes de l'inoubliable Frank País, assassiné par des
voyous de la tyrannie alors qu'il n'avait que 22 ans.
Il a souligné que depuis la nouvelle du
décès du leader historique de la Révolution
cubaine tard dans la soirée du 25 novembre, les Cubains,
saisis de douleur et de tristesse, démontrent leur
intégrité, leurs convictions patriotiques et leur
discipline par de grandes
activités de masse en hommage à Fidel et pour
réaffirmer leur engagement à poursuivre sa conception de
la révolution telle qu'énoncée le 1er
mai 2000.
« Au nom de notre peuple, du Parti, de
l'État et du gouvernement et de ma famille, je
réitère ma profonde gratitude pour les innombrables
manifestations d'affection à l'endroit de Fidel, de ses
idées et de son oeuvre, qui continuent d'arriver de tous les
coins du monde », a dit
Raúl.
Le président cubain a rappelé des moments
clés de la vie de Fidel, ses efforts internationalistes, son
dévouement pour les peuples du monde et son amitié avec
de nombreux dirigeants du monde.
Raúl a dit que Fidel nous a montré que
nous pouvions atteindre les côtes de Cuba sur le yacht Granma
, que nous pouvions résister à l'ennemi, à la faim
et au froid ; que nous pouvions organiser une armée
révolutionnaire dans la Sierra Maestra ; que de
nouveaux fronts de la guérilla pouvaient être
formés dans l'Est du pays ; qu'il était possible de
vaincre avec 300 carabines l'offensive de plus de 10 000
soldats ; qu'on pouvait répéter l'exploit de Maceo
et de Gomez avec les détachements de Che et de Camilo dans
l'ouest de l'île ; qu'il était possible de vaincre la
tyrannie de Batista avec l'appui de tout le peuple.
Fidel nous a enseigné que nous pouvions vaincre
en moins de 72 heures l'invasion de la baie des Cochons et
continuer la campagne contre l'analphabétisme ; que le
caractère socialiste de la Révolution pouvait être
proclamé à 150 km de l'empire ; que les
principes
de notre souveraineté pouvaient être défendus
fermement ; que nous n'avions pas à craindre les
États-Unis durant la crise des missiles ; que la
solidarité pouvait être démontrée envers les
nations soeurs dans la lutte contre l'oppression coloniale, l'agression
étrangère et le racisme ; qu'il était
possible de vaincre les racistes en Afrique du Sud, de sauvegarder
l'intégrité territoriale de l'Angola et de
conquérir l'indépendance de la Namibie.
Fidel a démontré que Cuba pouvait devenir
une puissance médicale et réduire les taux de
mortalité infantile pour atteindre les mêmes niveaux que
le monde industrialisé. Que nous pouvions transformer Cuba en un
grand centre de recherche scientifique et de progrès dans les
domaines
modernes et décisifs comme le génie
génétique et la biotechnologie. Que nous pouvions
résister, survivre et progresser sans renoncer aux principes et
aux réalisations du socialisme dans le monde unipolaire et
transnational sorti de l'effondrement du camp socialiste d'Europe et de
l'URSS.
L'enseignement permanent de Fidel est que oui, nous le
pouvons ; que l'humain peut surmonter les conditions les plus
difficiles s'il a la volonté de ne pas céder, s'il
évalue chaque situation et ne renonce pas à ses principes
nobles et justes.
Il a montré que c'était possible, que
nous pouvions et pouvons surmonter tout obstacle et toute menace dans
notre ferme engagement à bâtir le socialisme à
Cuba, à défendre l'indépendance et la
souveraineté du pays.
« Hasta la victoria
siempre ! », a lancé Raúl en
conclusion, ce à quoi les milliers de personnes
rassemblées sur la Place de la Révolution ont
répondu : « Fidel est Raúl ».
Des vigiles toute la nuit
La population de Santiago et des provinces adjacentes,
dont beaucoup d'étudiants et d'enseignants, ont tenu une vigile
sur la Place de la Révolution qui a duré toute la nuit,
comme l'avaient fait les étudiants de La Havane et d'autres
villes.
Inhumation au Cimetière de Santa
Ifigênia
Tôt le matin du 4 décembre,
le peuple a accompagné les restes du camarade Fidel au
cimetière de Santa Ifigenia, où a eu lieu une
cérémonie privée pour inhumer les cendres de Fidel
près du monument de José Marti et de l'endroit où
reposent les
compagnons d'armes de Fidel durant la bataille de la Sierra Maestra,
qui
a mené au triomphe de la Révolution le 1er
janvier 1959. Quelques pas plus loin se trouvent la tombe de
Carlos Manuel de Céspedes et celle de la légendaire
Mariana Grajales. Il y a également le mausolée contenant
les restes de l'inoubliable Frank País, assassiné par des
voyous de la tyrannie alors qu'il n'avait que 22 ans.
Discours au grand rassemblement de La
Havane
Ici nous te disons : hasta la victoria siempre !
- Raúl Castro Ruz -
Allocution du général d'armée
Raúl Castro Ruz, premier secrétaire du Comité
central du Parti communiste cubain et président du Conseil
d'État et du Conseil des ministres, à la
cérémonie de masse en hommage posthume au Commandant en
chef de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, sur la Place de
la Révolution, le 29
novembre 2016, « Année 58 de la
Révolution »
* * *
Chers chefs d'État et de gouvernement,
Messieurs les chefs de délégation,
Illustres personnalités,
Chers amis,
Cher peuple de Cuba,
(applaudissements) :
Même s'il me reviendra
de prononcer le discours
final le 3 décembre prochain, lorsque nous nous
réunirons sur la Place de la Révolution Antonio Maceo,
à Santiago de Cuba, je tiens à exprimer, en cet instant,
au nom de notre peuple, de notre Parti et de notre gouvernement, ainsi
qu'en celui de ma famille, ma sincère gratitude pour
votre présence à cette cérémonie (applaudissements)
, pour les paroles émouvantes prononcées depuis cette
tribune, et aussi pour les extraordinaires et innombrables
témoignages de solidarité, d'affection et de respect que
nous avons reçus du monde entier en cette heure de douleur et
d'engagement.
Fidel a consacré toute sa vie à la
solidarité et a pris la tête d'une Révolution
socialiste « des humbles, par les humbles et pour les
humbles », devenue un symbole de la lutte anticolonialiste,
anti-apartheid et anti-impérialiste, pour l'émancipation
et la dignité des peuples.
Ses paroles vibrantes résonnent encore
aujourd'hui sur cette Place, comme lors de la Concentration paysanne
du 26 juillet 1959 de soutien à la Réforme
agraire, qui fut pour nous comme franchir le Rubicon et entraîna
la condamnation à mort de la Révolution. Ici, Fidel
réaffirma que « la Réforme agraire sera
appliquée pour de
bon ». Et nous l'avons faite. Aujourd'hui, 57 ans plus
tard, nous rendons hommage à celui qui l'a conçue et l'a
dirigée.
Ici même, nous avons voté avec lui
la 1ère et la 2e Déclarations de La
Havane, en 1960 et 1962, respectivement (applaudissements)
. Face aux agressions appuyées par l'Organisation des
États américains (OÉA), Fidel a proclamé
que « derrière la Patrie, derrière le drapeau
libre, derrière la Révolution
rédemptrice... il y a un peuple digne », prêt
à défendre son indépendance et « le destin
commun de l'Amérique latine libérée ».
J'étais avec Fidel dans le bâtiment
aujourd'hui occupé par le MINFAR, le ministère des Forces
armées révolutionnaires, lorsque nous avons entendu
l'explosion du navire français La Coubre , qui apportait
les premières et les seules armes que nous étions
parvenus à acheter en Europe. Nous nous sommes
précipités vers le quai -- car
nous savions que cette explosion ne pouvait provenir que du bateau qui
déchargeait ces armes --, pour secourir les victimes, lorsque,
quelques minutes après notre arrivée, une deuxième
explosion a suivi, tel un piège mortel. Les deux firent 101
morts et de nombreux blessés.
Ici, avec lui, Cuba fut déclarée
Territoire sans analphabétisme, en décembre 1961 (applaudissements),
au
terme
de
la
Campagne d'alphabétisation,
réalisée grâce aux efforts de 250 000
instituteurs et étudiants et qui ne fut pas interrompue, alors
que cette même année les vétérans de
l'Armée rebelle et les Milices
nationales révolutionnaires naissantes combattaient les
mercenaires à Playa Giron et dans les zones montagneuses, contre
les bandes armées infiltrées depuis l'étranger
qui, entre autres nombreux méfaits, assassinèrent dix
jeunes alphabétiseurs. Nous avons vaincu à Giron, et nous
avons aussi mené à bien l'alphabétisation dans
tout le pays (applaudissements), pour pouvoir affirmer, comme
le souligna Fidel, que « la jeunesse tient l'avenir entre ses
mains » (applaudissements).
C'est avec une profonde émotion qu'ici
même nous avons écouté le Commandant en chef sur
cette Place, à la cérémonie solennelle
d'octobre 1967 organisée en hommage à l'inoubliable
Commandant Che Guevara, et nous y sommes revenus, 30 ans plus
tard, durant l'étape la plus dure de la Période
spéciale, pour prendre
l'engagement devant ses restes à suivre son exemple immortel.
Bouleversés et indignés, nous avons
assisté aux obsèques des 73 personnes
assassinées par le terrorisme d'État dans l'explosion de
l'avion de Cubana de Aviacion à la Barbade, parmi lesquelles
figuraient les jeunes qui avaient remporté toutes les
médailles d'or au 4e Tournoi d'Amérique centrale et
de la Caraïbe d'escrime. À cette
occasion, nous avons répété avec lui que «
Quand un peuple énergique et viril pleure, l'injustice
tremble ! » (Applaudissements).
Cette place a été le témoin
d'importantes marches du Premier Mai de la capitale : en 1996
contre le blocus et la Loi Helms-Burton, qui persistent encore
aujourd'hui ; de l'imposant défilé de 1999 et
la Tribune ouverte de la jeunesse, des étudiants et des
travailleurs de 2000, où Fidel énonça son
concept
de Révolution, concept que des millions de Cubains font leur
ces jours-ci avec leur signature, dans un acte de volonté
sacré (applaudissements).
C'est aussi ici que nous nous sommes rassemblés
pour soutenir les accords de nos Congrès du Parti communiste de
Cuba.
Et c'est dans ce même esprit que le peuple est
venu ces jours-ci, avec une forte participation de jeunes, rendre un
hommage ému et jurer fidélité aux
idées et à l'oeuvre du Commandant en chef de la
Révolution cubaine (applaudissements).
Cher Fidel,
Au pied du Monument de José Marti,
héros national et auteur intellectuel de l'attaque de la Caserne
Moncada, où nous nous sommes réunis durant plus d'un
demi-siècle, à des moments de profonde douleur, ou pour
honorer nos martyrs, proclamer nos idéaux, honorer nos symboles
et consulter le peuple au sujet de décisions
transcendantes ; précisément ici, où nous
avons commémoré nos victoires, nous te disons, aux
côtés de notre peuple dévoué, combatif et
héroïque : Hasta la victoria siempre. (Exclamations
et
applaudissements)
(La foule scande des vivas à Fidel et
Raúl)
Fidel Castro Ruz, le commandant invincible
- Interventions de représentants
étrangers, La Havane, 29 novembre 2016 -
La signification
extraordinaire pour Cuba et pour le
monde de la vie et de l'oeuvre du Commandant en chef Fidel Castro a
été soulignée par de nombreux chefs d'État
et hommes politiques étrangers invités au meeting
géant organisé le 29 novembre en hommage au leader
historique de la Révolution cubaine sur la Place de la
Révolution José Marti de La Havane.
Construire un monde de justice et de paix :
Nous
continuerons de lutter pour ces idées
Le président équatorien
Rafael Correa
Delgado a déclaré : « Peuples de
Notre
Amérique et du monde : Fidel est mort. Il est mort
invaincu. Seule la marche inexorable du temps a pu l'arrêter. Il
est mort le même jour où, il y a 60 ans,
accompagné de 82 patriotes, il partit du Mexique pour faire
l'Histoire. Il est mort en faisant honneur à son prénom.
Fidel, digne de foi. La foi que son peuple et
toute l'Amérique latine, notre Grande Patrie, ont placé
en lui n'a jamais
été déçue et encore moins
trahie », a-t-il signalé en prenant la parole lors de
l'hommage rendu ce mardi au leader historique de la Révolution
cubaine à La Havane.
Après avoir insisté sur l'importance de
l'unité des peuples de Notre Amérique, Correa a
affirmé qu'avec Fidel, « avec Camilo Cienfuegos, avec
le Che et avec Hugo Chavez nous avons appris à croire en l'Homme
nouveau latino-américain, capable de livrer, avec organisation
et conscience, la lutte permanente des idées libératrices
pour construire un monde de justice et de paix ».
« Nous continuerons de lutter pour ces idées. Nous en
faisons le serment ! Hasta la victoria
siempre ! », a conclu le
président.
Cuba a changé l'histoire de l'Afrique
Le président de la République
d'Afrique
du Sud, Jacob Zuma, a signalé que le décès
du
camarade Fidel « est une perte douloureuse pour le peuple
sud-africain. Il a été à nos côtés en
nous apportant sa solidarité et il a soutenu notre lutte, y
compris la campagne internationale visant à isoler le
régime de l'apartheid. Nous savions que nous avions en Cuba un
ami et un allié des opprimés », a-t-il dit.
« La relation spéciale, profonde et
impérissable entre Cuba et l'Afrique du Sud a été
cimentée par le sang des héroïques soldats cubains
qui ont consenti le sacrifice suprême de leur vie pour leur
conviction dans l'anti-impérialisme, la liberté et la
justice.
« Pendant trente ans, Cuba a
déployé près d'un demi-million de soldats et
officiers en Afrique pour soutenir les luttes pour
l'indépendance
nationale ou contre l'agression étrangère.
« En Afrique, Cuba ne cherchait ni or, ni
diamants, ni pétrole. Les Cubains ne voulaient que la
liberté, ils voulaient aussi que l'Afrique ne soit plus
traitée comme un terrain de jeu par les nations puissantes alors
que les peuples souffraient ».
Cuba pleure la perte d'un grand leader, la perte
d'un
enseignant et d'un père
Roosevelt Skerrit, Premier ministre de la
Dominique,
qui occupe la présidence tournante de la Communauté des
États de la Caraïbe (CARICOM), a qualifié
Fidel de
véritable ami. « Il a tendu la main aux pays
récemment indépendants d'Amérique latine et de la
Caraïbe, qu'il a aidés dans des sphères où
Cuba avait une certaine force, notamment dans la formation de
médecins et d'autres professionnels de la santé et
l'octroi de bourses pour l'étude d'autres disciplines.
« La CARICOM vous sera éternellement
reconnaissante, à vous et au peuple cubain, pour les grands
sacrifices que vous avez consentis au milieu des gigantesques
adversités, car vous avez assuré pendant des
décennies la formation de nos professionnels sur les plans
bilatéral et
multilatéral.
« Aujourd'hui, Cuba pleure la perte d'un
grand leader, la perte d'un enseignant et d'un père. Nous
partageons cette douleur et ce vide avec vous, car nous avons nous
aussi perdu un ami loyal et précieux. Son souvenir reste vivant
à tout jamais dans notre mission au service de notre peuple de
construire un monde où règnent la justice,
l'impartialité et la paix », a-t-il conclu.
Fidel et ses idées vivent dans les coeurs
de
millions d'êtres humains
Salvador Sanchez Ceren, président du
Salvador, a
affirmé quant à lui que Fidel a nourri une affection et
un respect spécial pour le peuple salvadorien.
« Comme des millions de jeunes salvadoriens, j'ai
découvert Fidel à travers Radio Rebelde.
« L'écouter nous a
permis d'éveiller notre conscience politique et la
décision de changer la triste réalité de notre
peuple, victime d'une cruelle dictature militaire. Je me souviens de
notre sentiment solidaire et de soutien à la lutte dans la
Sierra Maestra, et ensuite de la Révolution triomphante, une
oeuvre humaine qui
suscita l'admiration pour sa résistance et sa dignité
face à l'agression étasunienne », a signalé
le
président salvadorien.
Plus loin, il a affirmé que l'hommage
« du peuple cubain, du monde entier, cette affection immense
nous prouve que Fidel et ses idées sont toujours très
vivants dans les coeurs de millions d'être humains qui, comme
nous, suivent son exemple de combattant inlassable en faveur de
l'humanité ».
Nous faisons nos adieux à un symbole
international de la lutte et de la résistance
Pour sa part, le Premier ministre grec Alexis Tsipras
a
assuré qu'ici, sur la Place de la Révolution,
« comme il convient à ce grand révolutionnaire
du XXe siècle, nous faisons nos adieux au Commandant Fidel.
Nous faisons nos adieux à un symbole international de la lutte
et de
la résistance, à celui dont l'exemple a inspiré
les luttes des peuples du monde entier pour l'indépendance, la
liberté, la justice et la dignité ».
« Nous faisons nos adieux au Fidel des
pauvres, des humbles, des opprimés et de ceux qui n'abdiquent
jamais, votre Fidel, notre Fidel, au Fidel qui appartient à tous
les coins de la planète, au Fidel qui appartient à
l'Histoire.
« C'est un grand honneur pour moi de pouvoir
partager ce moment historique au nom du peuple grec, un peuple qui vit
dans un recoin de la planète, très loin de vous, mais
très proche des valeurs et des idéaux pour lesquels vous
avez lutté et pour lesquels vous luttez
toujours ».
Il vivra toujours dans nos coeurs et notre
mémoire
Quant à Abdelkader Bensalah, président du
Conseil de la nation d'Algérie, il a exprimé au
nom du
président Abdelaziz Bouteflika et au nom du gouvernement et du
peuple algériens : « ses plus sincères
condoléances au gouvernement et au peuple cubains pour la
perte d'un des plus grands hommes qu'ait enfanté cette terre de
bonté, l'Île de la liberté, Cuba ».
Dans une autre partie de son intervention, il a
affirmé : « Le leader Fidel Castro a vécu
comme un géant et il restera après son départ
comme une légende et un précieux héritage pour les
générations qui s'inspireront de sa pensée pour
jeter
des bases solides pour la construction d'un monde où
prévalent la justice, la dignité et la liberté.
Son combat les illuminera et sera une véritable forge de vertus
telles que le dévouement, le sacrifice,
l'honnêteté, la fidélité et son engagement
envers les autres et
l'adhésion aux principes quel qu'en soit le prix ».
Vous perdez un fils illustre, mais le peuple
chinois
perd aussi un compagnon
très cher et un ami sincère
Li Yuanchao, vice-président et
membre du Bureau
politique du Comité central du Parti communiste chinois,
a
rappelé que le camarade Fidel avait été
très attaché à l'amitié entre Cuba et la
Chine, « suivant de près et louant le
développement de
la Chine. Grâce à lui, Cuba a été le premier
pays d'Amérique latine à établir des relations
diplomatiques avec la République populaire de Chine.
Cinquante-six ans
se sont écoulés depuis et les relations sino-cubaines
affichent un dynamisme remarquable, avec des résultats
fructueux d'une coopération pratique dans plusieurs
sphères ».
Plus loin, il a signalé que
« l'amitié entre les deux peuples ne cesse de se
consolider, un rapprochement qui est le fruit de l'effort et de la
volonté du camarade Fidel. Le peuple chinois se souviendra
toujours de lui. Son départ est une énorme perte pour
Cuba et pour les peuples
latino-américains. « Cuba a perdu un fils illustre,
mais le peuple chinois perd aussi un compagnon très cher et un
ami sincère ».
Il a donné sa vie aux efforts pour la
défense des droits des opprimés
Majid Ansari, vice-président de la
République islamique d'Iran, a signalé lors de
'hommage
posthume rendu au chef de la Révolution cubaine que ce
rassemblement géant du peuple, de dirigeants et d'envoyés
spéciaux de dizaines de pays et d'organisations du monde entier
avait pour
but de rendre hommage à l'un des plus grands
révolutionnaires du monde actuel : le Commandant en chef
Fidel Castro Ruz. Un homme dont le nom est associé dans le monde
non seulement à celui d'un combattant et d'un
indépendantiste cubain, mais à celui d'un penseur
révolutionnaire et
d'un libérateur pour tous les peuples d'Amérique latine
et les opprimés du monde.
« Un homme qui a consacré sa vie aux
efforts pour défendre les droits des opprimés et la lutte
contre le colonialisme. Son nom, tout comme ceux des grands
libérateurs de l'Histoire, restera à jamais gravé
dans la mémoire de l'humanité ».
Ses idées et ses rêves sont chers
à
nombre de peuples,
c'est pourquoi sa cause triomphera
Faisant
référence à la
signification de la figure de Fidel, Viatcheslav
Volodine,
président
de
la
nouvelle
Douma
d'État de Russie, a
rappelé que le dirigeant cubain a consacré sa vie
à la lutte
pour la liberté et l'indépendance de son pays.
« Il a infiniment
aimé son pays et son peuple. C'est l'exemple d'un vrai patriote.
Ils n'ont pas pu briser sa volonté, pas plus que celle du peuple
cubain ». a-t-il indiqué.
Et d'ajouter que Fidel est devenu un symbole de la
lutte des Cubains, une lutte couronnée de succès.
« Nous sommes dans le devoir de nous rappeler que c'est
grâce à lui que Cuba a réussi à
préserver le bien le plus précieux de n'importe quel
État : son
indépendance. Aujourd'hui, ses idées et ses rêves
sont chers à nombre de peuples, c'est pourquoi sa cause
triomphera », a-t-il dit.
Fidel vivra éternellement dans la juste
cause de
la révolution et
de l'héroïque peuple cubain
Nguyen Thi Kim Ngan, présidente de
l'Assemblée nationale de la République socialiste du
Vietnam, a déclaré qu'avec le départ du
camarade
Fidel, le Parti, l'État et le peuple frère de Cuba ont
perdu leur leader historique et légendaire. « Les
mouvements
communistes et révolutionnaires internationaux ont perdu un
dirigeant ferme, audacieux et expérimenté. Le Parti
communiste, l'État et le peuple du Vietnam ont perdu un camarade
et un frère combattant très cher ».
Elle a souligné que les Vietnamiens n'oublieront
jamais la célèbre phrase prononcée par
Fidel : « Pour le Vietnam, nous sommes prêts
à verser notre propre sang ».
Elle a souligné que le nom, l'oeuvre grandiose
et la pensée révolutionnaire humaniste du camarade Fidel
Castro vivront à jamais dans l'oeuvre de la Révolution
cubaine, celle du Vietnam et dans le coeur des peuples progressistes et
épris de paix et de justice dans le monde.
Un grand leader, un révolutionnaire
exceptionnel, un militant ferme
En prenant la parole au nom
du Qatar, Hamad bin Khalifa al-Thani,
père de l'émir, a signalé :
« Nous assistons aujourd'hui aux obsèques d'un grand
leader, d'un révolutionnaire exceptionnel, d'un militant ferme,
d'un combattant obstiné, d'un symbole de la résistance,
dont
l'influence s'est étendue sur le monde entier et qui est
resté présent dans l'esprit de tous.
« Fidel Castro est un géant de la
lutte pour la libération nationale. Il a maintenu une foi
inébranlable dans le droit des peuples à
l'autodétermination, à une époque où la
majorité des peuples du monde vivaient sous le joug du
colonialisme. Il a lutté pour
les causes en lesquelles il croyait, il a inspiré des millions
d'êtres humains opprimés par le colonialisme en plusieurs
endroits de la planète. Il a occupé une place de choix
parmi les grands hommes des mouvements de libération du XXe
siècle ».
Et de conclure : « Son héritage,
sa lutte, sa fermeté face aux défis seront toujours une
source d'inspiration pour cette génération et les
générations futures ».
Pour les gens simples, son héritage sera
un
symbole d'espérance
pour une vie juste et heureuse
Viktor Sheiman, l'envoyé
spécial de la
République de Biélorussie, a souligné que
les gens
de son pays apprécient hautement l'énorme contribution
personnelle de Fidel Castro au développement de relations
d'amitié entre nos deux États.
Il a rappelé que « comme l'a
signalé Alexandre Loukachenko, président de la
République de Biélorussie, le nom lumineux de l'audacieux
commandant est écrit en lettres d'or dans l'histoire du
processus d'établissement d'une coopération
stratégique entre la
Biélorussie et Cuba ».
« Je suis persuadé que l'oeuvre
immortelle du Commandant Fidel poursuivra son cheminement victorieux.
Pour les gens simples, son héritage sera un symbole
d'espérance pour une vie juste et heureuse. Durant des
décennies, la Biélorussie a été un
fidèle ami et un
partenaire sûr de la République soeur de Cuba, et il
continuera d'en être ainsi », a-t-il dit.
« Fidel n'est pas parti. Fidel est
resté. L'image limpide de l'invincible Commandant, son
héritage historique, resteront à jamais parmi
nous », a-t-il conclu.
Fidel est placé au-dessus de sa propre
vie, il
est entré pour toujours
dans l'histoire de l'humanité
Evo Morales Aymara, le président de
l'État plurinational de Bolivie, s'est dit très
impressionné par l'unité et la force du peuple cubain.
« Il y a quelques heures, j'ai entendu la presse bourgeoise
pro-impérialiste dire : "À présent, Cuba
s'est retrouvée sans
leader". Et nous voyons ici, le monde entier peut voir ici le peuple
cubain plus uni, plus fort que jamais pour continuer de vaincre cette
domination impérialiste ».
« Fidel a été un vrai
père pour les exclus, pour les marginalisés, pour les
discriminés, pour les gens les plus pauvres du monde. Fidel nous
a appris que le seul chemin possible pour nos peuples, c'est
l'unité et l'intégration. Fidel est le vrai
bâtisseur de la paix avec justice
sociale.
« J'aimerais vous dire, chers soeurs et
chers frères, que Fidel n'est pas mort, parce que les peuples ne
meurent pas, et encore moins ceux qui luttent pour leur
libération. Fidel est toujours là », a-t-il
souligné.
Et d'ajouter plus loin : « Fidel est
placé au-dessus de sa propre vie. Il est entré dans
l'histoire de l'humanité ».
Les leçons de Fidel continueront de nous
servir
de guide dans notre lutte en faveur d'un nouvel ordre mondial
Hage Gottfried Geingob, président de
la
République de Namibie, après avoir souligné
l'admiration du peuple namibien pour Fidel et l'importance de
l'épopée internationaliste cubaine en Afrique, a
affirmé : « Fidel a envoyé des milliers
de troupes en Angola et
en Namibie pour libérer nos pays de l'oppression du
régime sud-africain. La bataille de Cuito Cuanavale a
marqué un jalon dans l'histoire de l'Afrique australe. Cette
bataille en particulier a aussi forcé la mise en pratique de la
Résolution du Conseil de sécurité des Nations
Unies, qui a conduit
à l'indépendance de la Namibie en 1990 ».
« Il nous reste encore beaucoup à
apprendre d'un homme qui a vécu et qui est mort selon ses
propres termes », a-t-il ajouté.
Le président namibien a également
souligné que les leçons de Fidel
« continueront de nous servir de guide dans notre lutte en
faveur d'un nouvel ordre mondial. Nous devons rester unis,
malgré le colonialisme, rester unis jusqu'à la victoire,
toujours ».
Fidel Castro fut le bâtisseur de la Cuba
révolutionnaire
Quant au président du Mexique, Enrique
Peña Nieto, il a évoqué « la
mémoire d'un homme qui a fait l'Histoire ». Et
d'ajouter qu' « un 25 novembre, mais
en 1956, 82 hommes courageux quittèrent les berges du
rio Tuxpan, sur la
côte de Veracruz, à bord du Granma. Ils s'étaient
donné pour mission de constituer un nouveau gouvernement qui
soit au service du peuple cubain et porté par des idéaux
de liberté, de justice et d'égalité. Depuis, la
République de Cuba et le peuple cubain ont
constitué un exemple de dignité et de
persévérance ».
« Il ne fait aucun doute que Fidel Castro
fut
le bâtisseur de la Cuba révolutionnaire, mais, qui plus
est, c'est l'une des figures les plus emblématiques de la
seconde moitié du XXe siècle.
« Cuba et le Mexique sont des amis et des
voisins. Nos pays sont unis par des liens profonds et
inaliénables. Les eaux de la Mer des Caraïbes ont uni notre
histoire durant des siècles : la langue et la culture que
nous partageons nous rappellent toujours que les coeurs des Cubains et
des Mexicains
battent à l'unisson dans la solidarité et
l'amitié », a conclu le président mexicain.
Fidel est aujourd'hui plus présent que
jamais
dans le coeur de son peuple
Daniel Ortega Saavedra, président de
la
République du Nicaragua, a évoqué le
soutien de la
Révolution cubaine au peuple nicaraguayen dans les moments
difficiles.
« Fidel est aujourd'hui plus présent
que jamais dans le coeur de ce peuple, et il est aussi plus
présent que jamais dans le coeur des peuples
latino-américains et caribéens, dans le coeur des peuples
d'Asie et d'Afrique, et dans le coeur d'une bonne partie du peuple des
États-Unis, d'une bonne
partie des peuples d'Europe que, en ces temps nouveaux, Fidel a su si
bien comprendre. C'est avec une sagesse admirable qu'il a su
interpréter les changements de ces nouveaux temps, ce qui n'est
pas facile, car il y avait une conception, présente dans nos
esprits, qui s'est répétée dans notre
Amérique
au Nicaragua, car après Cuba ce fut au tour du Nicaragua. Et
c'étaient aussi Fidel et Raúl, et ce peuple qui faisaient
leur
entrée victorieuse le 19 juillet 1979 à
Managua. Ce fut la dernière révolution triomphante
du XXe siècle ».
Il ne part pas. Il reste invaincu parmi nous,
acquitté, totalement acquitté par
la grande histoire de
la patrie
Lors de son intervention au
rassemblement géant,
le président Nicolas Maduro,
président de la
République bolivarienne du Venezuela, a mis en exergue
l'interrelation étroite entre la Révolution cubaine et la
Révolution bolivarienne. Faisant référence
à l'oeuvre
révolutionnaire de Fidel, il a affirmé :
« Il a largement accompli sa mission sur cette Terre, il est
allé au-delà de toutes les attentes. Rarement des vies
ont été si complètes et si lumineuses. Il part
invaincu, ou plutôt, comme vous dites, il ne part pas, il reste
invaincu
parmi nous, acquitté, totalement acquitté par la grande
Histoire de la Patrie ! ».
À un autre moment de son intervention,
visiblement ému, le président
vénézuélien a déclaré :
« Aujourd'hui c'est notre tour, c'est votre tour, à
vous, les femmes, les étudiants, les jeunes, les ouvriers, les
professionnels, les paysans, les militaires,
tous les patriotes... C'est à nous de hisser haut les drapeaux
de l'indépendance de la Grande patrie, de tenir fermement haut
levés les drapeaux de la dignité et de la liberté
des peuples ».
Canada
Des vigiles partout au Canada pour rendre hommage
à Fidel
Partout au pays, la nouvelle du décès du
dirigeant légendaire du peuple cubain et héros des
peuples
opprimés du monde a été reçue avec grande
tristesse et une profonde sympathie envers le peuple cubain. Des
événements ont immédiatement été
organisés partout au pays afin de rendre hommage à sa vie
et pour dire au peuple cubain : « Estamos contigo –
nous sommes avec vous. » Des vigiles et autres
activités ont eu lieu partout au Canada en parallèle avec
les activités qui se déroulaient à Cuba
et dans le monde en hommage à Fidel.
L'ambassade de Cuba à Ottawa et les consulats
cubains à Montréal et Toronto sont ouverts à tous
pour rendre hommage à Fidel et pour signer le livre des
condoléances. L'ambassade de la République de Cuba au
Canada a créé un livre de condoléances en ligne
à fidelcondolences.ca
où tous peuvent exprimer leur chagrin et leur solidarité.
En quelques jours seulement, plus de 500 personnes ont
signé le livre en ligne, dans plusieurs langues, et LML invite
tout le monde à le faire. Voici quelques photos des
activités qui ont eu lieu au Canada pour honorer la vie et
l'oeuvre révolutionnaires de Fidel et de l'information sur des
activités à venir.
Ottawa
27 novembre
2 décembre
Montréal
27 novembre
28 novembre
1er décembre
2 décembre
3 décembre
Toronto
27 novembre
Windsor
29 novembre
Vancouver
27 novembre
29 novembre
Autres
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