Numéro 141 - 4 décembre 2016

Adieu cher camarade

Puissantes manifestations de respect,
de gratitude et d'amour social

 

Les Cubains rendent leur dernier hommage à Fidel

Suite à la mort du leader du peuple cubain, Fidel Castro Ruz, le 25 novembre à 22 h 29, le Conseil d'État de la République de Cuba a déclaré un deuil national de neuf jours, de 6 heures le 26 novembre à minuit le 4 décembre.

La dépouille de Fidel a été incinérée tôt le 26 novembre et le peuple cubain a aussitôt commencé à défiler devant le Monument de José Marti à la Place de la Révolution, à La Havane, pour rendre ses derniers hommages au Comandante Fidel, et aussi pour prendre l'engagement solennel de continuer l'édification du socialisme en signant le serment d'allégeance au « Concept de la révolution » défini par Fidel le Premier Mai 2000 :

« Révolution, cela veut dire avoir le sens du moment historique ; cela veut dire changer tout ce qui doit être changé ; cela veut dire la pleine égalité et liberté ; cela veut dire être traité soi-même et traiter autrui comme un être humain ; cela veut dire nous libérer par nous-mêmes et par nos propres efforts ; cela veut dire défier de puissantes forces dominantes dans l'arène sociale et nationale et au-dehors ; cela veut dire défendre des valeurs auxquelles on croit au prix de n'importe quel sacrifice ; cela veut dire modestie, désintéressement, altruisme, solidarité et héroïsme ; cela veut dire lutter avec audace, intelligence et réalisme ; cela veut dire ne jamais mentir, ne jamais violer les principes moraux ; cela veut dire la conviction profonde qu'il n'existe pas de force au monde capable d'écraser la force de la vérité et des idées. Révolution, cela veut dire unité, cela veut dire indépendance, cela veut dire lutter pour nos rêves de justice en faveur de Cuba et en faveur du monde, qui est la base de notre patriotisme, de notre socialisme et de notre internationalisme. »

Des lieux commémoratifs ont été établis dans plusieurs municipalités du pays où les citoyens pouvaient venir rendre hommage à Fidel et prendre l'engagement de poursuivre son oeuvre. La cérémonie s'est poursuivie le lendemain, suivie d'un grand hommage de masse à la Place de la Révolution à La Havane dans la soirée du 29 novembre.












Tous les honneurs au commandant éternel

Ce lundi 28 novembre à 8 heures précises, au Salon Granma du ministère des Forces armées révolutionnaires (FAR), les plus hauts dirigeants de la Révolution ont tenu une garde d'honneur au commandant en chef de la Révolution cubaine Fidel Castro Ruz. Dans cet espace intime où se dresse aujourd'hui l'image d'un Fidel immense, ont reposé les cendres de Fidel avant leur transfert au cimetière de Santa Ifigenia de Santiago de Cuba, refaisant le trajet l'historique de la Caravane de la victoire de 1959.

Au signal de « Garde à vous ! » du général d'armée Raúl Castro Ruz, les dirigeants ont observé une minute de silence en hommage au leader historique de la Révolution cubaine.

Raúl a été le premier à s'avancer d'un pas ferme pour déposer une fleur blanche devant l'urne funéraire. Il a ensuite signé le livre renfermant le serment de rester fidèle au Concept de Révolution  énoncé par le commandant en chef le 1er mai 2000.

Par la suite, les honneurs ont été rendus par les commandants de la Révolution Ramiro Valdés Menendez et Guillermo Garcia Frias. Ce fut ensuite le tour des membres du Bureau politique du Comité central du Parti. Ils ont réaffirmé par leur geste leur engagement révolutionnaire à maintenir vivantes les idées de leur commandant en chef.

Grande cérémonie de masse à La Havane

Le 29 novembre à 19 heures a eu lieu un grand rassemblement de masse à la Place de la Révolution José Marti à La Havane pour rendre hommage à la mémoire de Fidel Castro. La Place de la Révolution et l'avenue y menant étaient une mer humaine, expression du rapport étroit entre Fidel et le peuple cubain basé sur l'amour social.


De nombreux chefs d'État et des délégations de haut niveau y étaient, provenant d'Afrique, d'Asie, des Amériques et d'Europe. Le Canada était représenté par le gouverneur général David Johnston. Les participants écoutaient attentivement et répondaient aux interventions des 17 représentants des peuples du monde qui ont parlé avec éloquence de la signification de la vie et de l'oeuvre de Fidel, soulignant les profonds liens d'amitié cultivés avec les peuples du monde au fil des années sous la direction internationaliste de Fidel. Puis, au nom du Conseil d'État et du Conseil des ministres, du Parti communiste et de la famille Castro, le général d'armée et président Raúl Castro Cruz a conclu le rassemblement avec une allocution intitulée « Ici nous te disons : Hasta la victoria siempre ! »










Retour triomphal

Le lendemain matin, le 30 novembre, au ministère des Forces armées révolutionnaires à La Havane, le général d'armée Raúl Castro Ruz a présidé la cérémonie de départ des cendres du commandant en chef invaincu de la Révolution cubaine en route pour Santiago de Cuba.



Massés sur les trottoirs, les résidents de La Havane, Mayabeque, Matanzas, Cienfuegos et Villa Clara ont revécu avec respect, loyauté et fidélité le trajet victorieux de Fidel vers Santiago de Cuba. C'était une répétition de la marche triomphale du leader de la Révolution il y a 58 ans, et comme en 1958, le peuple l'entoure d'affection et lui fait le serment de rester fidèle à son Concept de Révolution. Les Cubains se sont massés le long du parcours pour accueillir la caravane et faire leurs adieux à leur leader.

La Havane



Mayabeque

Matanzas


Villa Clara

Cienfuegos


Santa Clara



Sancti Spiritus


Ciego de Avila

Camaguey


Las Tunas


Holguin


Bayamo



Santiago de Cuba

La caravane est arrivée à Santiago de Cuba, le berceau de la Révolution cubaine, le quatrième jour, le 3 décembre, passant devant plusieurs sites historiques.

Grande cérémonie d'adieu à Santiago de Cuba

Les habitants de Santiago de Cuba et des provinces avoisinantes ont rempli la Place de la Révolution Antonio Maceo. Plus de 300 000 personnes sont venues faire leur dernier adieu à Fidel. La grande cérémonie a débuté à 19 heures le samedi 3 décembre avec l'hymne national.

Puis différents représentants du peuple cubain sont intervenus, suivis du président Raúl qui a prononcé l'allocution finale.

Le premier a été Ulises Guilarte de Nacimiento, secrétaire général de la Fédération des travailleurs cubains (CTC), qui a exprimé la grande douleur des travailleurs cubains en apprenant la nouvelle du décès du leader de la Révolution. « Fidel a défendu les idées révolutionnaires et les principes de justice sociale inconditionnellement », a-t-il dit.

Il a dit que la Révolution a atteint les objectifs fixés dans le fameux plaidoyer « L'histoire m'acquittera » et qu'avec le triomphe de la révolution le 1er janvier 1959, la classe ouvrière est devenue un protagoniste dans la construction du nouveau projet social. « Fidel a toujours encouragé la consultation avec le mouvement ouvrier concernant les tâches les plus importantes de la Révolution », a-t-il dit.

Il a conclu en disant que grâce à Fidel, Cuba est un pays honorable, indépendant, anti-impérialiste et solidaire et qu'il vivra dans le coeur de tous les travailleurs cubains.


Ulises Guilarte de Nacimiento; Rafael Ramón Santiesteban Pozo;
le major général José Antonio Carrillo Gómez

Rafael Ramón Santiesteban Pozo, président de l'Association des petits agriculteurs (ANAP), a noté que Fidel a marqué l'histoire de l'Amérique latine et du monde. Il a ajouté que le commandant en chef a lié le geste à la parole comme personne d'autre, et que ces principes sont défendus sans faille.

Il a souligné que dès le départ, la Révolution cubaine a affirmé l'héritage de Marti en travaillant pour les pauvres de la terre. Il a rappelé que les campesinos cubains ont appuyé les forces de l'insurrection avant le triomphe de 1959. Santiesteban a aussi rappelé les transformations avancées par Fidel pour contribuer au développement de l'agriculture sur l'île.

Il a conclu en disant que l'oeuvre de Fidel sera toujours un phare et un guide pour les campesinos cubains. « Il sera toujours au coeur des efforts et des sacrifices de chaque campesino », a-t-il ajouté en réaffirmant l'engagement de tous les campesinos à poursuivre la construction d'une nation souveraine, indépendante, socialiste et prospère.

Le major général José Antonio Carrillo Gómez, président de l'Association des combattants de la Révolution cubaine, a dit que la nouvelle du décès de Fidel a ému tout le monde. C'était la réaction de la perte physique de l'homme qui a tout fait pour son pays, qui a toujours été d'un courage exemplaire et qui savait comment interpréter les idées de Bolivar et de Marti et les traduire pour la Révolution.

L'Association des combattants de la Révolution cubaine ressent la perte du commandant en chef, invaincu dans toutes les batailles du peuple cubain, a déclaré Carrillo Gómez. Il a certifié qu'ils n'abandonneront jamais cet héritage et que les enseignements de Fidel font partie de chaque Cubain quand nous disons « Je suis Fidel ».

« Nous avons devant nous le défi d'être dignes de tous ceux qui sont tombés pour la Patrie », a-t-il affirmé, ajoutant que « la meilleure façon de rendre hommage à Fidel est de maintenir l'unité à tout prix ».


Carlos Rafael Miranda; Teresa Amarelle; Miguel Barnet

Carlos Rafael Miranda, membre du Comité central du parti et coordonnateur national du Comité de défense de la révolution (CDR), a dit que Fidel est Cuba, parce que Fidel est le peuple qui continue de l'aimer. Il a ajouté que Fidel est présent dans le travail des bâtisseurs, des médecins, des intellectuels et des enseignants et qu'il est présent « dans l'esprit de la solidarité qu'il nous a inculqué ».

La secrétaire nationale de la Fédération des femmes cubaines, Teresa Amarelle, a déclaré qu'« avec la conquête d'une réelle émancipation, pour la première fois les femmes cubaines ont été les protagonistes de leur propre destinée ».

Elle a souligné : « Nous, femmes cubaines, sommes la Révolution. Ici, dans la Santiago héroïque, nous sommes pionnières, les campesinas , les travailleuses, artistes, combattantes, ménagères et retraitées. » Elle a conclu en disant : « Raúl, tu peux compter sur les femmes cubaines. Toujours en avant vers la victoire ! »

Miguel Barnet, président de l'Union nationale des écrivains et des artistes de Cuba, a déclaré qu'il s'agit du moment le plus triste de sa vie en tant qu'écrivain et révolutionnaire. Il a souligné que Fidel était un combattant sans relâche pour la paix. Son oeuvre a fait de lui une représentation des XXe et XXIe siècles à laquelle aucun de ses contemporains ne peut se comparer.

Fidel a été l'architecte de l'unité durant la lutte révolutionnaire. Personne ne l'a surpassé, même ses ennemis les plus puissants n'ont pu le défaire, a-t-il dit. « Fidel a appliqué de façon harmonieuse la pensée de Bolivar, de Marti et de Marx, ce qui a fait la singularité de la Révolution cubaine dans le monde. » Sa capacité à mobiliser a été sans précédent dans l'histoire cubaine. Avec ses paroles historiques pour les intellectuels, il a défini une politique culturelle cubaine aux caractéristiques d'ouverture. « Cuba sans Fidel ne serait pas le Cuba qu'il est aujourd'hui », a conclu Miguel Barnet.

La présidente de la Fédération universitaire étudiante, Jennifer Bello, a déclaré que les étudiants cubains allaient continuer à défendre la Révolution. Elle a souligné : « C'est à nous de prendre soin de Cuba et de la défendre. Chaque classe d'université sera notre Moncada. » Elle a ajouté : « Nous serons les disciples fidèles de Marti et de Maceo. Les étudiants cubains aujourd'hui déclarent que Cuba est et sera une Baraguá éternelle ! »


Jennifer Bello; Sucelys Morfa

Sucelys Morfa, secrétaire de la Ligue des jeunes communistes, a dit : « La solidarité et l'internationalisme nous font grandir en tant qu'êtres humains. » Elle a ajouté que Fidel était un combattant inlassable pour la force de la vérité et des idées. Elle a conclu en réaffirmant que sa génération aspire à être comme Fidel. Merci, cher comandante , merci cher Raúl, de nous laisser ce pays libre et digne. Vos enfants et les jeunes ont juré allégeance et pris un engagement. Cette jeunesse est le fruit de votre lutte.

Puis le président Raúl Castro a livré le message central en hommage au chef de la Révolution cubaine, son frère Fidel.

Allocution finale du président Raúl Castro

Raúl a commencé par souligner les manifestations d'affection du peuple cubain tout au long du trajet de la procession funéraire de La Havane à Santiago de Cuba.

Il a noté que demain les cendres de Fidel seront inhumées dans le cadre d'une simple cérémonie au cimetière Santa Ifigenia, près du héros national José Marti et de ses compagnons d'armes de la bataille de Moncada, dans la Sierra Maestra, la lutte clandestine et les luttes internationalistes. Quelques pas plus loin se trouvent la tombe de Carlos Manuel de Céspedes et celle de la légendaire Mariana Grajales. Il y a également le mausolée contenant les restes de l'inoubliable Frank País, assassiné par des voyous de la tyrannie alors qu'il n'avait que 22 ans.

Il a souligné que depuis la nouvelle du décès du leader historique de la Révolution cubaine tard dans la soirée du 25 novembre, les Cubains, saisis de douleur et de tristesse, démontrent leur intégrité, leurs convictions patriotiques et leur discipline par de grandes activités de masse en hommage à Fidel et pour réaffirmer leur engagement à poursuivre sa conception de la révolution telle qu'énoncée le 1er mai 2000.

« Au nom de notre peuple, du Parti, de l'État et du gouvernement et de ma famille, je réitère ma profonde gratitude pour les innombrables manifestations d'affection à l'endroit de Fidel, de ses idées et de son oeuvre, qui continuent d'arriver de tous les coins du monde », a dit Raúl.

Le président cubain a rappelé des moments clés de la vie de Fidel, ses efforts internationalistes, son dévouement pour les peuples du monde et son amitié avec de nombreux dirigeants du monde.

Raúl a dit que Fidel nous a montré que nous pouvions atteindre les côtes de Cuba sur le yacht Granma , que nous pouvions résister à l'ennemi, à la faim et au froid ; que nous pouvions organiser une armée révolutionnaire dans la Sierra Maestra ; que de nouveaux fronts de la guérilla pouvaient être formés dans l'Est du pays ; qu'il était possible de vaincre avec 300 carabines l'offensive de plus de 10 000 soldats ; qu'on pouvait répéter l'exploit de Maceo et de Gomez avec les détachements de Che et de Camilo dans l'ouest de l'île ; qu'il était possible de vaincre la tyrannie de Batista avec l'appui de tout le peuple.

Fidel nous a enseigné que nous pouvions vaincre en moins de 72 heures l'invasion de la baie des Cochons et continuer la campagne contre l'analphabétisme ; que le caractère socialiste de la Révolution pouvait être proclamé à 150 km de l'empire ; que les principes de notre souveraineté pouvaient être défendus fermement ; que nous n'avions pas à craindre les États-Unis durant la crise des missiles ; que la solidarité pouvait être démontrée envers les nations soeurs dans la lutte contre l'oppression coloniale, l'agression étrangère et le racisme ; qu'il était possible de vaincre les racistes en Afrique du Sud, de sauvegarder l'intégrité territoriale de l'Angola et de conquérir l'indépendance de la Namibie.

Fidel a démontré que Cuba pouvait devenir une puissance médicale et réduire les taux de mortalité infantile pour atteindre les mêmes niveaux que le monde industrialisé. Que nous pouvions transformer Cuba en un grand centre de recherche scientifique et de progrès dans les domaines modernes et décisifs comme le génie génétique et la biotechnologie. Que nous pouvions résister, survivre et progresser sans renoncer aux principes et aux réalisations du socialisme dans le monde unipolaire et transnational sorti de l'effondrement du camp socialiste d'Europe et de l'URSS.

L'enseignement permanent de Fidel est que oui, nous le pouvons ; que l'humain peut surmonter les conditions les plus difficiles s'il a la volonté de ne pas céder, s'il évalue chaque situation et ne renonce pas à ses principes nobles et justes.

Il a montré que c'était possible, que nous pouvions et pouvons surmonter tout obstacle et toute menace dans notre ferme engagement à bâtir le socialisme à Cuba, à défendre l'indépendance et la souveraineté du pays.

« Hasta la victoria siempre ! », a lancé Raúl en conclusion, ce à quoi les milliers de personnes rassemblées sur la Place de la Révolution ont répondu : « Fidel est Raúl ».





Des vigiles toute la nuit

La population de Santiago et des provinces adjacentes, dont beaucoup d'étudiants et d'enseignants, ont tenu une vigile sur la Place de la Révolution qui a duré toute la nuit, comme l'avaient fait les étudiants de La Havane et d'autres villes.

Inhumation au Cimetière de Santa Ifigênia

Tôt le matin du 4 décembre, le peuple a accompagné les restes du camarade Fidel au cimetière de Santa Ifigenia, où a eu lieu une cérémonie privée pour inhumer les cendres de Fidel près du monument de José Marti et de l'endroit où reposent les compagnons d'armes de Fidel durant la bataille de la Sierra Maestra, qui a mené au triomphe de la Révolution le 1er janvier 1959. Quelques pas plus loin se trouvent la tombe de Carlos Manuel de Céspedes et celle de la légendaire Mariana Grajales. Il y a également le mausolée contenant les restes de l'inoubliable Frank País, assassiné par des voyous de la tyrannie alors qu'il n'avait que 22 ans.






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Discours au grand rassemblement de La Havane

Ici nous te disons : hasta la victoria siempre !

Allocution du général d'armée Raúl Castro Ruz, premier secrétaire du Comité central du Parti communiste cubain et président du Conseil d'État et du Conseil des ministres, à la cérémonie de masse en hommage posthume au Commandant en chef de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, sur la Place de la Révolution, le 29 novembre 2016, « Année 58 de la Révolution »

* * *

Chers chefs d'État et de gouvernement,

Messieurs les chefs de délégation,

Illustres personnalités,

Chers amis,

Cher peuple de Cuba,

(applaudissements)  :

Même s'il me reviendra de prononcer le discours final le 3 décembre prochain, lorsque nous nous réunirons sur la Place de la Révolution Antonio Maceo, à Santiago de Cuba, je tiens à exprimer, en cet instant, au nom de notre peuple, de notre Parti et de notre gouvernement, ainsi qu'en celui de ma famille, ma sincère gratitude pour votre présence à cette cérémonie (applaudissements) , pour les paroles émouvantes prononcées depuis cette tribune, et aussi pour les extraordinaires et innombrables témoignages de solidarité, d'affection et de respect que nous avons reçus du monde entier en cette heure de douleur et d'engagement.

Fidel a consacré toute sa vie à la solidarité et a pris la tête d'une Révolution socialiste « des humbles, par les humbles et pour les humbles », devenue un symbole de la lutte anticolonialiste, anti-apartheid et anti-impérialiste, pour l'émancipation et la dignité des peuples.

Ses paroles vibrantes résonnent encore aujourd'hui sur cette Place, comme lors de la Concentration paysanne du 26 juillet 1959 de soutien à la Réforme agraire, qui fut pour nous comme franchir le Rubicon et entraîna la condamnation à mort de la Révolution. Ici, Fidel réaffirma que « la Réforme agraire sera appliquée pour de bon ». Et nous l'avons faite. Aujourd'hui, 57 ans plus tard, nous rendons hommage à celui qui l'a conçue et l'a dirigée.

Ici même, nous avons voté avec lui la 1ère et la 2e Déclarations de La Havane, en 1960 et 1962, respectivement (applaudissements) . Face aux agressions appuyées par l'Organisation des États américains (OÉA), Fidel a proclamé que « derrière la Patrie, derrière le drapeau libre, derrière la Révolution rédemptrice... il y a un peuple digne », prêt à défendre son indépendance et « le destin commun de l'Amérique latine libérée ».

J'étais avec Fidel dans le bâtiment aujourd'hui occupé par le MINFAR, le ministère des Forces armées révolutionnaires, lorsque nous avons entendu l'explosion du navire français La Coubre , qui apportait les premières et les seules armes que nous étions parvenus à acheter en Europe. Nous nous sommes précipités vers le quai -- car nous savions que cette explosion ne pouvait provenir que du bateau qui déchargeait ces armes --, pour secourir les victimes, lorsque, quelques minutes après notre arrivée, une deuxième explosion a suivi, tel un piège mortel. Les deux firent 101 morts et de nombreux blessés.

Ici, avec lui, Cuba fut déclarée Territoire sans analphabétisme, en décembre 1961 (applaudissements), au terme de la Campagne d'alphabétisation, réalisée grâce aux efforts de 250 000 instituteurs et étudiants et qui ne fut pas interrompue, alors que cette même année les vétérans de l'Armée rebelle et les Milices nationales révolutionnaires naissantes combattaient les mercenaires à Playa Giron et dans les zones montagneuses, contre les bandes armées infiltrées depuis l'étranger qui, entre autres nombreux méfaits, assassinèrent dix jeunes alphabétiseurs. Nous avons vaincu à Giron, et nous avons aussi mené à bien l'alphabétisation dans tout le pays (applaudissements), pour pouvoir affirmer, comme le souligna Fidel, que « la jeunesse tient l'avenir entre ses mains » (applaudissements).

C'est avec une profonde émotion qu'ici même nous avons écouté le Commandant en chef sur cette Place, à la cérémonie solennelle d'octobre 1967 organisée en hommage à l'inoubliable Commandant Che Guevara, et nous y sommes revenus, 30 ans plus tard, durant l'étape la plus dure de la Période spéciale, pour prendre l'engagement devant ses restes à suivre son exemple immortel.

Bouleversés et indignés, nous avons assisté aux obsèques des 73 personnes assassinées par le terrorisme d'État dans l'explosion de l'avion de Cubana de Aviacion à la Barbade, parmi lesquelles figuraient les jeunes qui avaient remporté toutes les médailles d'or au 4e Tournoi d'Amérique centrale et de la Caraïbe d'escrime. À cette occasion, nous avons répété avec lui que « Quand un peuple énergique et viril pleure, l'injustice tremble ! » (Applaudissements).

Cette place a été le témoin d'importantes marches du Premier Mai de la capitale : en 1996 contre le blocus et la Loi Helms-Burton, qui persistent encore aujourd'hui ; de l'imposant défilé de 1999 et la Tribune ouverte de la jeunesse, des étudiants et des travailleurs de 2000, où Fidel énonça son concept de Révolution, concept que des millions de Cubains font leur ces jours-ci avec leur signature, dans un acte de volonté sacré (applaudissements).

C'est aussi ici que nous nous sommes rassemblés pour soutenir les accords de nos Congrès du Parti communiste de Cuba.

Et c'est dans ce même esprit que le peuple est venu ces jours-ci, avec une forte participation de jeunes, rendre un hommage ému et jurer fidélité aux idées et à l'oeuvre du Commandant en chef de la Révolution cubaine (applaudissements).

Cher Fidel,

Au pied du Monument de José Marti, héros national et auteur intellectuel de l'attaque de la Caserne Moncada, où nous nous sommes réunis durant plus d'un demi-siècle, à des moments de profonde douleur, ou pour honorer nos martyrs, proclamer nos idéaux, honorer nos symboles et consulter le peuple au sujet de décisions transcendantes ; précisément ici, où nous avons commémoré nos victoires, nous te disons, aux côtés de notre peuple dévoué, combatif et héroïque : Hasta la victoria siempre. (Exclamations et applaudissements)

(La foule scande des vivas à Fidel et Raúl)

(Granma)

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Fidel Castro Ruz, le commandant invincible

La signification extraordinaire pour Cuba et pour le monde de la vie et de l'oeuvre du Commandant en chef Fidel Castro a été soulignée par de nombreux chefs d'État et hommes politiques étrangers invités au meeting géant organisé le 29 novembre en hommage au leader historique de la Révolution cubaine sur la Place de la Révolution José Marti de La Havane.

Construire un monde de justice et de paix :
Nous continuerons de lutter pour ces idées

Le président équatorien Rafael Correa Delgado a déclaré : « Peuples de Notre Amérique et du monde : Fidel est mort. Il est mort invaincu. Seule la marche inexorable du temps a pu l'arrêter. Il est mort le même jour où, il y a 60 ans, accompagné de 82 patriotes, il partit du Mexique pour faire l'Histoire. Il est mort en faisant honneur à son prénom. Fidel, digne de foi. La foi que son peuple et toute l'Amérique latine, notre Grande Patrie, ont placé en lui n'a jamais été déçue et encore moins trahie », a-t-il signalé en prenant la parole lors de l'hommage rendu ce mardi au leader historique de la Révolution cubaine à La Havane.

Après avoir insisté sur l'importance de l'unité des peuples de Notre Amérique, Correa a affirmé qu'avec Fidel, « avec Camilo Cienfuegos, avec le Che et avec Hugo Chavez nous avons appris à croire en l'Homme nouveau latino-américain, capable de livrer, avec organisation et conscience, la lutte permanente des idées libératrices pour construire un monde de justice et de paix ». « Nous continuerons de lutter pour ces idées. Nous en faisons le serment ! Hasta la victoria siempre ! », a conclu le président.

Cuba a changé l'histoire de l'Afrique

Le président de la République d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, a signalé que le décès du camarade Fidel « est une perte douloureuse pour le peuple sud-africain. Il a été à nos côtés en nous apportant sa solidarité et il a soutenu notre lutte, y compris la campagne internationale visant à isoler le régime de l'apartheid. Nous savions que nous avions en Cuba un ami et un allié des opprimés », a-t-il dit.

« La relation spéciale, profonde et impérissable entre Cuba et l'Afrique du Sud a été cimentée par le sang des héroïques soldats cubains qui ont consenti le sacrifice suprême de leur vie pour leur conviction dans l'anti-impérialisme, la liberté et la justice.

« Pendant trente ans, Cuba a déployé près d'un demi-million de soldats et officiers en Afrique pour soutenir les luttes pour l'indépendance nationale ou contre l'agression étrangère.

« En Afrique, Cuba ne cherchait ni or, ni diamants, ni pétrole. Les Cubains ne voulaient que la liberté, ils voulaient aussi que l'Afrique ne soit plus traitée comme un terrain de jeu par les nations puissantes alors que les peuples souffraient ».

Cuba pleure la perte d'un grand leader, la perte d'un enseignant et d'un père

Roosevelt Skerrit, Premier ministre de la Dominique, qui occupe la présidence tournante de la Communauté des États de la Caraïbe (CARICOM), a qualifié Fidel de véritable ami. « Il a tendu la main aux pays récemment indépendants d'Amérique latine et de la Caraïbe, qu'il a aidés dans des sphères où Cuba avait une certaine force, notamment dans la formation de médecins et d'autres professionnels de la santé et l'octroi de bourses pour l'étude d'autres disciplines.

« La CARICOM vous sera éternellement reconnaissante, à vous et au peuple cubain, pour les grands sacrifices que vous avez consentis au milieu des gigantesques adversités, car vous avez assuré pendant des décennies la formation de nos professionnels sur les plans bilatéral et multilatéral.

« Aujourd'hui, Cuba pleure la perte d'un grand leader, la perte d'un enseignant et d'un père. Nous partageons cette douleur et ce vide avec vous, car nous avons nous aussi perdu un ami loyal et précieux. Son souvenir reste vivant à tout jamais dans notre mission au service de notre peuple de construire un monde où règnent la justice, l'impartialité et la paix », a-t-il conclu.

Fidel et ses idées vivent dans les coeurs de millions d'êtres humains

Salvador Sanchez Ceren, président du Salvador, a affirmé quant à lui que Fidel a nourri une affection et un respect spécial pour le peuple salvadorien. « Comme des millions de jeunes salvadoriens, j'ai découvert Fidel à travers Radio Rebelde. « L'écouter nous a permis d'éveiller notre conscience politique et la décision de changer la triste réalité de notre peuple, victime d'une cruelle dictature militaire. Je me souviens de notre sentiment solidaire et de soutien à la lutte dans la Sierra Maestra, et ensuite de la Révolution triomphante, une oeuvre humaine qui suscita l'admiration pour sa résistance et sa dignité face à l'agression étasunienne », a signalé le président salvadorien.

Plus loin, il a affirmé que l'hommage « du peuple cubain, du monde entier, cette affection immense nous prouve que Fidel et ses idées sont toujours très vivants dans les coeurs de millions d'être humains qui, comme nous, suivent son exemple de combattant inlassable en faveur de l'humanité ».

Nous faisons nos adieux à un symbole international de la lutte et de la résistance

Pour sa part, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a assuré qu'ici, sur la Place de la Révolution, « comme il convient à ce grand révolutionnaire du XXe siècle, nous faisons nos adieux au Commandant Fidel. Nous faisons nos adieux à un symbole international de la lutte et de la résistance, à celui dont l'exemple a inspiré les luttes des peuples du monde entier pour l'indépendance, la liberté, la justice et la dignité ».

« Nous faisons nos adieux au Fidel des pauvres, des humbles, des opprimés et de ceux qui n'abdiquent jamais, votre Fidel, notre Fidel, au Fidel qui appartient à tous les coins de la planète, au Fidel qui appartient à l'Histoire.

« C'est un grand honneur pour moi de pouvoir partager ce moment historique au nom du peuple grec, un peuple qui vit dans un recoin de la planète, très loin de vous, mais très proche des valeurs et des idéaux pour lesquels vous avez lutté et pour lesquels vous luttez toujours ».

Il vivra toujours dans nos coeurs et notre mémoire

Quant à Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation d'Algérie, il a exprimé au nom du président Abdelaziz Bouteflika et au nom du gouvernement et du peuple algériens : « ses plus sincères condoléances au gouvernement et au peuple cubains pour la perte d'un des plus grands hommes qu'ait enfanté cette terre de bonté, l'Île de la liberté, Cuba ».

Dans une autre partie de son intervention, il a affirmé : « Le leader Fidel Castro a vécu comme un géant et il restera après son départ comme une légende et un précieux héritage pour les générations qui s'inspireront de sa pensée pour jeter des bases solides pour la construction d'un monde où prévalent la justice, la dignité et la liberté. Son combat les illuminera et sera une véritable forge de vertus telles que le dévouement, le sacrifice, l'honnêteté, la fidélité et son engagement envers les autres et l'adhésion aux principes quel qu'en soit le prix ».

Vous perdez un fils illustre, mais le peuple chinois perd aussi un compagnon
très cher et un ami sincère

Li Yuanchao, vice-président et membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, a rappelé que le camarade Fidel avait été très attaché à l'amitié entre Cuba et la Chine, « suivant de près et louant le développement de la Chine. Grâce à lui, Cuba a été le premier pays d'Amérique latine à établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine. Cinquante-six ans se sont écoulés depuis et les relations sino-cubaines affichent un dynamisme remarquable, avec des résultats fructueux d'une coopération pratique dans plusieurs sphères ».

Plus loin, il a signalé que « l'amitié entre les deux peuples ne cesse de se consolider, un rapprochement qui est le fruit de l'effort et de la volonté du camarade Fidel. Le peuple chinois se souviendra toujours de lui. Son départ est une énorme perte pour Cuba et pour les peuples latino-américains. « Cuba a perdu un fils illustre, mais le peuple chinois perd aussi un compagnon très cher et un ami sincère ».

Il a donné sa vie aux efforts pour la défense des droits des opprimés

Majid Ansari, vice-président de la République islamique d'Iran, a signalé lors de 'hommage posthume rendu au chef de la Révolution cubaine que ce rassemblement géant du peuple, de dirigeants et d'envoyés spéciaux de dizaines de pays et d'organisations du monde entier avait pour but de rendre hommage à l'un des plus grands révolutionnaires du monde actuel : le Commandant en chef Fidel Castro Ruz. Un homme dont le nom est associé dans le monde non seulement à celui d'un combattant et d'un indépendantiste cubain, mais à celui d'un penseur révolutionnaire et d'un libérateur pour tous les peuples d'Amérique latine et les opprimés du monde.

« Un homme qui a consacré sa vie aux efforts pour défendre les droits des opprimés et la lutte contre le colonialisme. Son nom, tout comme ceux des grands libérateurs de l'Histoire, restera à jamais gravé dans la mémoire de l'humanité ».

Ses idées et ses rêves sont chers à nombre de peuples,
c'est pourquoi sa cause triomphera

Faisant référence à la signification de la figure de Fidel, Viatcheslav Volodine, président de la nouvelle Douma d'État de Russie, a rappelé que le dirigeant cubain a consacré sa vie à la lutte pour la liberté et l'indépendance de son pays. « Il a infiniment aimé son pays et son peuple. C'est l'exemple d'un vrai patriote. Ils n'ont pas pu briser sa volonté, pas plus que celle du peuple cubain ». a-t-il indiqué.

Et d'ajouter que Fidel est devenu un symbole de la lutte des Cubains, une lutte couronnée de succès. « Nous sommes dans le devoir de nous rappeler que c'est grâce à lui que Cuba a réussi à préserver le bien le plus précieux de n'importe quel État : son indépendance. Aujourd'hui, ses idées et ses rêves sont chers à nombre de peuples, c'est pourquoi sa cause triomphera », a-t-il dit.

Fidel vivra éternellement dans la juste cause de la révolution et
de l'héroïque peuple cubain

Nguyen Thi Kim Ngan, présidente de l'Assemblée nationale de la République socialiste du Vietnam, a déclaré qu'avec le départ du camarade Fidel, le Parti, l'État et le peuple frère de Cuba ont perdu leur leader historique et légendaire. « Les mouvements communistes et révolutionnaires internationaux ont perdu un dirigeant ferme, audacieux et expérimenté. Le Parti communiste, l'État et le peuple du Vietnam ont perdu un camarade et un frère combattant très cher ».

Elle a souligné que les Vietnamiens n'oublieront jamais la célèbre phrase prononcée par Fidel : « Pour le Vietnam, nous sommes prêts à verser notre propre sang ».

Elle a souligné que le nom, l'oeuvre grandiose et la pensée révolutionnaire humaniste du camarade Fidel Castro vivront à jamais dans l'oeuvre de la Révolution cubaine, celle du Vietnam et dans le coeur des peuples progressistes et épris de paix et de justice dans le monde.

Un grand leader, un révolutionnaire exceptionnel, un militant ferme

En prenant la parole au nom du Qatar, Hamad bin Khalifa al-Thani, père de l'émir, a signalé : « Nous assistons aujourd'hui aux obsèques d'un grand leader, d'un révolutionnaire exceptionnel, d'un militant ferme, d'un combattant obstiné, d'un symbole de la résistance, dont l'influence s'est étendue sur le monde entier et qui est resté présent dans l'esprit de tous.

« Fidel Castro est un géant de la lutte pour la libération nationale. Il a maintenu une foi inébranlable dans le droit des peuples à l'autodétermination, à une époque où la majorité des peuples du monde vivaient sous le joug du colonialisme. Il a lutté pour les causes en lesquelles il croyait, il a inspiré des millions d'êtres humains opprimés par le colonialisme en plusieurs endroits de la planète. Il a occupé une place de choix parmi les grands hommes des mouvements de libération du XXe siècle ».

Et de conclure : « Son héritage, sa lutte, sa fermeté face aux défis seront toujours une source d'inspiration pour cette génération et les générations futures ».

Pour les gens simples, son héritage sera un symbole d'espérance
pour une vie juste et heureuse

Viktor Sheiman, l'envoyé spécial de la République de Biélorussie, a souligné que les gens de son pays apprécient hautement l'énorme contribution personnelle de Fidel Castro au développement de relations d'amitié entre nos deux États.

Il a rappelé que « comme l'a signalé Alexandre Loukachenko, président de la République de Biélorussie, le nom lumineux de l'audacieux commandant est écrit en lettres d'or dans l'histoire du processus d'établissement d'une coopération stratégique entre la Biélorussie et Cuba ».

« Je suis persuadé que l'oeuvre immortelle du Commandant Fidel poursuivra son cheminement victorieux. Pour les gens simples, son héritage sera un symbole d'espérance pour une vie juste et heureuse. Durant des décennies, la Biélorussie a été un fidèle ami et un partenaire sûr de la République soeur de Cuba, et il continuera d'en être ainsi », a-t-il dit.

« Fidel n'est pas parti. Fidel est resté. L'image limpide de l'invincible Commandant, son héritage historique, resteront à jamais parmi nous », a-t-il conclu.

Fidel est placé au-dessus de sa propre vie, il est entré pour toujours
dans l'histoire de l'humanité

Evo Morales Aymara, le président de l'État plurinational de Bolivie, s'est dit très impressionné par l'unité et la force du peuple cubain. « Il y a quelques heures, j'ai entendu la presse bourgeoise pro-impérialiste dire : "À présent, Cuba s'est retrouvée sans leader". Et nous voyons ici, le monde entier peut voir ici le peuple cubain plus uni, plus fort que jamais pour continuer de vaincre cette domination impérialiste ».

« Fidel a été un vrai père pour les exclus, pour les marginalisés, pour les discriminés, pour les gens les plus pauvres du monde. Fidel nous a appris que le seul chemin possible pour nos peuples, c'est l'unité et l'intégration. Fidel est le vrai bâtisseur de la paix avec justice sociale.

« J'aimerais vous dire, chers soeurs et chers frères, que Fidel n'est pas mort, parce que les peuples ne meurent pas, et encore moins ceux qui luttent pour leur libération. Fidel est toujours là », a-t-il souligné.

Et d'ajouter plus loin : « Fidel est placé au-dessus de sa propre vie. Il est entré dans l'histoire de l'humanité ».

Les leçons de Fidel continueront de nous servir de guide dans notre lutte en faveur d'un nouvel ordre mondial

Hage Gottfried Geingob, président de la République de Namibie, après avoir souligné l'admiration du peuple namibien pour Fidel et l'importance de l'épopée internationaliste cubaine en Afrique, a affirmé : « Fidel a envoyé des milliers de troupes en Angola et en Namibie pour libérer nos pays de l'oppression du régime sud-africain. La bataille de Cuito Cuanavale a marqué un jalon dans l'histoire de l'Afrique australe. Cette bataille en particulier a aussi forcé la mise en pratique de la Résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a conduit à l'indépendance de la Namibie en 1990 ».

« Il nous reste encore beaucoup à apprendre d'un homme qui a vécu et qui est mort selon ses propres termes », a-t-il ajouté.

Le président namibien a également souligné que les leçons de Fidel « continueront de nous servir de guide dans notre lutte en faveur d'un nouvel ordre mondial. Nous devons rester unis, malgré le colonialisme, rester unis jusqu'à la victoire, toujours ».

Fidel Castro fut le bâtisseur de la Cuba révolutionnaire

Quant au président du Mexique, Enrique Peña Nieto, il a évoqué « la mémoire d'un homme qui a fait l'Histoire ». Et d'ajouter qu' « un 25 novembre, mais en 1956, 82 hommes courageux quittèrent les berges du rio Tuxpan, sur la côte de Veracruz, à bord du Granma. Ils s'étaient donné pour mission de constituer un nouveau gouvernement qui soit au service du peuple cubain et porté par des idéaux de liberté, de justice et d'égalité. Depuis, la République de Cuba et le peuple cubain ont constitué un exemple de dignité et de persévérance ».

« Il ne fait aucun doute que Fidel Castro fut le bâtisseur de la Cuba révolutionnaire, mais, qui plus est, c'est l'une des figures les plus emblématiques de la seconde moitié du XXe siècle.

« Cuba et le Mexique sont des amis et des voisins. Nos pays sont unis par des liens profonds et inaliénables. Les eaux de la Mer des Caraïbes ont uni notre histoire durant des siècles : la langue et la culture que nous partageons nous rappellent toujours que les coeurs des Cubains et des Mexicains battent à l'unisson dans la solidarité et l'amitié », a conclu le président mexicain.

Fidel est aujourd'hui plus présent que jamais dans le coeur de son peuple

Daniel Ortega Saavedra, président de la République du Nicaragua, a évoqué le soutien de la Révolution cubaine au peuple nicaraguayen dans les moments difficiles.

« Fidel est aujourd'hui plus présent que jamais dans le coeur de ce peuple, et il est aussi plus présent que jamais dans le coeur des peuples latino-américains et caribéens, dans le coeur des peuples d'Asie et d'Afrique, et dans le coeur d'une bonne partie du peuple des États-Unis, d'une bonne partie des peuples d'Europe que, en ces temps nouveaux, Fidel a su si bien comprendre. C'est avec une sagesse admirable qu'il a su interpréter les changements de ces nouveaux temps, ce qui n'est pas facile, car il y avait une conception, présente dans nos esprits, qui s'est répétée dans notre Amérique au Nicaragua, car après Cuba ce fut au tour du Nicaragua. Et c'étaient aussi Fidel et Raúl, et ce peuple qui faisaient leur entrée victorieuse le 19 juillet 1979 à Managua. Ce fut la dernière révolution triomphante du XXe siècle ».

Il ne part pas. Il reste invaincu parmi nous, acquitté, totalement acquitté par
la grande histoire de la patrie

Lors de son intervention au rassemblement géant, le président Nicolas Maduro, président de la République bolivarienne du Venezuela, a mis en exergue l'interrelation étroite entre la Révolution cubaine et la Révolution bolivarienne. Faisant référence à l'oeuvre révolutionnaire de Fidel, il a affirmé : « Il a largement accompli sa mission sur cette Terre, il est allé au-delà de toutes les attentes. Rarement des vies ont été si complètes et si lumineuses. Il part invaincu, ou plutôt, comme vous dites, il ne part pas, il reste invaincu parmi nous, acquitté, totalement acquitté par la grande Histoire de la Patrie ! ».

À un autre moment de son intervention, visiblement ému, le président vénézuélien a déclaré : « Aujourd'hui c'est notre tour, c'est votre tour, à vous, les femmes, les étudiants, les jeunes, les ouvriers, les professionnels, les paysans, les militaires, tous les patriotes... C'est à nous de hisser haut les drapeaux de l'indépendance de la Grande patrie, de tenir fermement haut levés les drapeaux de la dignité et de la liberté des peuples ».

(Granma, 2 décembre 2016)


Canada

Des vigiles partout au Canada pour rendre hommage à Fidel

Partout au pays, la nouvelle du décès du dirigeant légendaire du peuple cubain et héros des peuples opprimés du monde a été reçue avec grande tristesse et une profonde sympathie envers le peuple cubain. Des événements ont immédiatement été organisés partout au pays afin de rendre hommage à sa vie et pour dire au peuple cubain : « Estamos contigo – nous sommes avec vous. » Des vigiles et autres activités ont eu lieu partout au Canada en parallèle avec les activités qui se déroulaient à Cuba et dans le monde en hommage à Fidel.

L'ambassade de Cuba à Ottawa et les consulats cubains à Montréal et Toronto sont ouverts à tous pour rendre hommage à Fidel et pour signer le livre des condoléances. L'ambassade de la République de Cuba au Canada a créé un livre de condoléances en ligne à fidelcondolences.ca où tous peuvent exprimer leur chagrin et leur solidarité. En quelques jours seulement, plus de 500 personnes ont signé le livre en ligne, dans plusieurs langues, et LML invite tout le monde à le faire. Voici quelques photos des activités qui ont eu lieu au Canada pour honorer la vie et l'oeuvre révolutionnaires de Fidel et de l'information sur des activités à venir.

Ottawa




27 novembre


2 décembre

Montréal

27 novembre


28 novembre


1er décembre


2 décembre



3 décembre

Toronto



27 novembre

Windsor


29 novembre

Vancouver


27 novembre



29 novembre

Halifax


1er décembre

Autres activités commémoratives

(Sources : Granma. Photos : Granma, Cuba Debate, Estudio Revolucion, Periodica Escambray, Telesur, Université de La Havana, UCI, Prensa Presidencial Venezuela, A. Montero Reyes, On Cuba, R. Segura, A.P. Janset, Periodica Vanguardia, ACN, Ahors, M. Hernandez)

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