Numéro 94 - 10 juillet 2016
Le chantage malveillant, immoral et
irrationnel de
Postes Canada contre les travailleurs des postes
Tenons Postes Canada et
le gouvernement
Trudeau responsables
de tout tort que pourraient subir les
travailleurs des postes!
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À mesure que se rapproche
l'échéancier d'un lockout de Postes Canada contre les
travailleurs des postes, il est évident que la
Société a décidé d'agir dans un esprit de
vengeance contre les travailleurs et leur syndicat. Non
seulement se prépare-t-elle à leur imposer des reculs
importants mais elle cherche à les accabler avec des
demandes irrationnelles comme l'imposition de n'importe quelles
conditions de travail selon son bon vouloir. Sa tentative d'utiliser
son pouvoir de grande entreprise pour priver les travailleurs des
postes de leur droit à des conditions de travail qui
correspondent au travail qu'ils font est aussi vengeresse
qu'irrationnelle. Le service postal est riche de
plus d'un siècle d'expérience du genre de conditions de
travail qui sont requises pour fournir le service. Il existe une
façon moderne de faire les choses qui tient compte des besoin
des êtres humains. Les calculs de la Société des
postes à l'effet qu'elle peut imposer son ordre du jour en
brisant la résistance des travailleurs et leur lutte à la
défense
des droits de tous sont très étroits d'esprit et ne
peuvent pas être acceptés.
En recourant à la
menace d'un lockout, que Postes Canada vient maintenant de reporter de
minuit le 8 juillet à minuit une le 11
juillet 2016, elle cherche à faire des attaques contre les
droits des travailleurs un fait accompli. Les médias
monopolisés, le gouvernement Trudeau et d'autres à leur
suite appellent cela des
« négociations ».
Postes Canada y est allée d'une nouvelle
perfidie mercredi dernier le 6 juillet lorsque la direction a
commencé à afficher une lettre aux endroits de travail
partout au pays dans laquelle elle annonce son intention de changer
unilatéralement les conditions de travail en violation directe
des conditions d'emploi actuelles.
Le contenu de la lettre révèle que bien
que la société ait envoyé un avis de lockout
de 72 heures au syndicat, cela ne signifie pas que Postes Canada
va mettre la clé dans la porte. Loin de là, Postes Canada
déclare qu'elle va se conformer aux conditions minimales
prévues au Code canadien du travail et que les
travailleurs
devront se soumettre à ce diktat.
On y lit :
« À compter du vendredi 8
juillet 2016 (le 11 juillet maintenant), les modalités
des conventions collectives actuellement en vigueur ne s'appliqueront
plus. Selon les nouvelles conditions d'emploi, les employés
continueront de recevoir leur paie normale et certains avantages,
comme
la
couverture admissible pour
médicaments d'ordonnance. D'autres éléments
seront annulés pour que les conditions correspondent aux
conditions minimales obligatoires établies par le Code canadien
du travail. La Société aura aussi la flexibilité
d'ajuster la dotation en personnel en fonction de la charge de travail
requise. » (souligné
par
le PCC(M-L))
C'est une provocation sérieuse. Selon la
Société, les postiers doivent se présenter au
travail une fois que la date butoir du lockout est échue et
faire face au pouvoir arbitraire de la direction de Postes Canada, qui
est à sens unique, intéressé et irrationnel.
Postes Canada croit qu'elle peut faire fonctionner les services postaux
en éliminant les
structures organisationnelles et les conditions de travail qui ont
été développées au fil des
décennies, tout cela pour imposer son ordre du jour d'entreprise
aux travailleurs. Voilà le niveau auquel la
Société en est rendue. Et elle a le front de dire que
cela fait partie du «processus de
négociation ».
La lettre de Postes Canada
illustre le caractère vil de sa direction. Loin d'assumer sa
responsabilité envers ses travailleurs qui se battent pour
défendre leurs droits durement acquis, elle dit que son geste
est nécessaire parce que « [l]'incertitude causée
par les négociations prolongées et le mandat de
grève du Syndicat ont des répercussions
négatives et croissantes sur le service postal ».
Qu'on essaie de faire passer une telle absurdité
pour la « vérité » montre bien ce
à quoi les Canadiens font face lorsque les monopoles peuvent
utiliser leur pouvoir pour imposer leurs intérêts
privés au public. Le fait est que cela fait des mois que les
représentants de Postes Canada font le tour du pays pour
conseiller à leurs clients
d'utiliser d'autres moyens pour faire leurs envois postaux. Les
Canadiens ont entendu ces propos. Qu'est-ce que cela signifie ?
Cela signifie que depuis le début des négociations, c'est
la Société des postes qui a menacé d'interrompre
le service si elle n'obtient pas ce qu'elle veut. En fait, ce sont
uniquement les porte-paroles de Postes Canada
qui n'ont cessé de parler de « perturbation des services
postaux » afin de blâmer le syndicat, même si
c'est la Société qui a refusé de négocier
à la « table des négociations ».
Pendant ce temps, le gouvernement Trudeau
prétend être neutre alors qu'en fait il joue le jeu de
Postes Canada. Le premier ministre Justin Trudeau a dit que le
gouvernement n'envisage pas une loi de retour au travail s'il y a un
arrêt de travail à Postes Canada. Le gouvernement «
croit aux négociations de bonne foi, qui ont lieu autour de la
table de négociation », a-t-il dit. Parlant de la
possibilité d'une loi de retour au travail, Trudeau a dit qu'on
n'a pas besoin d'utiliser « la manière forte ».
Que dire alors du chantage en vertu duquel Postes
Canada menace de criminaliser les travailleurs des postes s'ils ne se
plient pas au diktat arbitraire des contremaîtres aux endroits de
travail. Est-ce que c'est ainsi que l'État de droit fonctionne
sous le régime libéral ? La lettre de Postes Canada
n'a pas d'autre but que de briser la
résistance des travailleurs et de leur syndicat. Est-ce que ce
n'est pas cela « la manière forte » ?
Est-ce que c'est le
rôle du gouvernement d'appuyer Postes Canada tout en se disant
« neutre » alors qu'il devrait défendre le
droit public ? Les négociations font partie des lois du
travail qui requièrent qu'elles soient menées de bonne
foi et avec équité. Si elles ne reposent pas sur les
prémisses du respect des droits des travailleurs
plutôt que sur l'utilisation du pouvoir des entreprises pour
imposer leur ordre du jour au détriment des travailleurs et de
la société, alors il est inutile d'affirmer que la loi
est digne de quelque respect que ce soit.
La position soi-disant neutre et anti-manière
forte du gouvernement Trudeau est méprisable et
révèle une grande hypocrisie et un profond
préjugé en faveur de l'ordre du jour de privatisation de
Postes Canada. Il est clair que le gouvernement Trudeau a
décidé d'autoriser les attaques les plus perfides contre
les travailleurs des postes et
d'appeler cela des « négociations de bonne
foi ».
Le gouvernement doit être forcé de rendre
des comptes de sa prétendue neutralité. Il doit rendre
des comptes de son appui au système social qu'il
représente qui permet des attaques aussi flagrantes contre les
travailleurs et leurs droits. Est-ce que ces attaques criminelles de la
Société des postes contre les travailleurs sont des
exemples des «
valeurs communes » qui, selon le gouvernement Trudeau, nous
unissent à la veille du 150e anniversaire de la
Confédération ?
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) lance l'appel aux Canadiens de tous les
milieux à faire savoir à leurs députés que
ce n'est pas acceptable. Le PCC(M-L) appelle toutes les centrales
syndicales et les sections locales à exiger la fin de cette
mascarade.
Quel résultat Postes Canada et le gouvernement
attendent-ils de cette menace d'imposer les soi-disant normes minimales
du Code canadien du travail aux travailleurs des postes du Canada
à compter de minuit une le 11 juillet ? La
Société a refusé de négocier quoi que ce
soit. Dès le début des négociations, elle a
imposé ses
exigences qui sont inacceptables pour les travailleurs postaux. Est-ce
qu'elle pense vraiment que les travailleurs des postes vont simplement
accepter tout cela ? Est-ce que c'est la nouvelle norme au Canada
que les travailleurs doivent renoncer à leurs droits et à
leur conscience s'ils veulent avoir un emploi ?
Une autorité publique digne de ce nom
interviendrait et empêcherait Postes Canada de se livrer à
un tel chantage et d'agir en toute impunité. La
Société des postes devrait être accusée de
fomenter l'anarchie et le chaos dans le service postal et être
tenue responsable des conséquences qui vont en découler.
Le PCC(M-L) appelle les
Canadiens à s'opposer à toute tentative de criminaliser
les postiers qui défendent leurs conditions de travail. Ces
conditions de travail doivent leur permettre de travailler en toute
sécurité et avec dignité. Postes Canada et le
gouvernement du Canada doivent rendre des comptes de tout tort qui sera
causé aux
travailleurs qui refuseront d'effectuer un travail dangereux et doivent
leur verser une indemnisation complète s'ils sont
renvoyés a la maison pour quelque raison que ce soit.
Les travailleurs canadiens luttent à la
défense de leurs droits dans tous les secteurs de
l'économie. Les sociétés monopolistes dictent les
conditions de travail, les salaires, les pensions et les avantages
sociaux, et ils décident même s'ils vont payer ou non des
impôts et les coûts du nettoyage de l'environnement. Il
n'y a pas de processus en
bonne et due forme qui permette aux travailleurs de défendre
leurs intérêts. Les tribunaux d'insolvabilité
disent que les conseils d'administration des entreprises sont
constitués des gens d'affaires les mieux placés pour dire
aux tribunaux ce qu'il faut faire. Les gouvernements font la même
chose. Cela ne doit pas passer. C'est la lutte des
travailleurs pour leurs salaires, leurs conditions de travail leurs
pensions et avantages sociaux qui défend les droits de tous.
Ensemble faisons un pas audacieux
à la défense des droits de
tous !
Disons non à Postes Canada !
Côte-à-côte avec les travailleurs des postes
défions la position inacceptable et immorale de Postes Canada et
du gouvernement Trudeau !
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
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