Numéro 38 - 17 mars 2016
Éditorial de Granma
La visite à Cuba du
président
Barack Obama
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Réouverture de l'ambassade cubaine à Washington le 20
juillet 2015
Le président des États-Unis
d'Amérique, Barack Obama, effectuera une visite officielle
à Cuba les 20 et 22 mars prochains.
Il sera le deuxième chef d'État
nord-américain à fouler le sol de notre archipel depuis
la visite de Calvin Coolidge, venu à La Havane en
janvier 1928 à bord d'un bâtiment de guerre pour
assister à la 6e Conférence panaméricaine,
organisée sous les auspices d'un personnage cubain tristement
célèbre : Gerardo Machado. Ce
sera la première fois qu'un président des
États-Unis se rend dans une Cuba maîtresse de sa
souveraineté et avec une Révolution au pouvoir,
conduite par ses dirigeants historiques.
Cet événement s'inscrit dans le cadre du
processus entamé le 17 décembre 2014, lorsque
le président du Conseil d'État et du Conseil des
ministres, le général d'armée Raul Castro Ruz, et
le président Barack Obama, ont annoncé
simultanément la décision de rétablir les
relations diplomatiques, interrompues par les États-Unis
près
de 54 ans plus tôt. Il s'insère dans le complexe
processus de normalisation des liens bilatéraux, à peine
commencé et qui a avancé sur le seul terrain possible et
juste : le respect, l'égalité, la
réciprocité et la reconnaissance de la
légitimité de notre gouvernement.
Si nous vivons aujourd'hui
ce moment, c'est d'abord et avant tout grâce à la
résistance héroïque du peuple cubain et à sa
loyauté aux principes, à la défense de
l'indépendance et de la souveraineté nationales. De
telles valeurs, qui ont été non négociables
pendant plus de 50 ans, ont amené l'actuel gouvernement des
États-Unis à admettre
les dommages sévères infligés à notre
population et à reconnaître l'échec de sa politique
ouvertement hostile envers la Révolution. Ni la force, ni la
coercition économique, ni l'isolement ne sont parvenus à
imposer à Cuba une condition contraire à ses aspirations
forgées en près d'un siècle et demi de luttes
héroïques.
L'actuel processus avec les États-Unis a
également été possible grâce à
l'inébranlable solidarité internationale, notamment
à celle des gouvernements et des peuples
latino-américains et caribéens, qui ont placé les
États-Unis dans une situation d'isolement insoutenable. «
Tel l'argent aux racines des Andes »— comme le signalait
notre
Héros national José Marti dans son essai Notre
Amérique — l'Amérique latine et les Caraïbes,
avançant en carré serré, ont exigé le
changement de politique vis-à-vis de Cuba. Cette revendication
régionale s'est manifestée sans équivoque aux
Sommets des Amériques de Port d'Espagne, à
Trinité-et-Tobago, en 2009, et de Caracas,
en 2012, lorsque tous les pays de la région ont
exigé à l'unanimité et catégoriquement la
levée du blocus et la participation de notre pays au 7e
Sommet continental de Panama, en 2015, auquel une
délégation cubaine conduite par Raul a assisté
pour la première fois.
Depuis les annonces de décembre 2014, Cuba
et les États-Unis ont franchi plusieurs étapes en vue
d'une amélioration du contexte bilatéral.
Le 20 juillet 2015, les relations
diplomatiques ont été rétablies officiellement,
avec l'engagement de les développer sur la base du respect, de
la coopération et de l'observance des principes du Droit
international.
Les présidents de nos pays se sont
rencontrés à deux reprises, et il y a eu en outre des
échanges de visites de ministres et d'autres contacts de
fonctionnaires de haut niveau. La coopération dans de multiples
domaines d'intérêt mutuel avance, et des espaces de
discussion s'ouvrent, permettant un dialogue sur des questions
d'intérêt bilatéral et
multilatéral, y compris sur celles pour lesquelles nous avons
une conception différente.
Le chef d'État nord-américain sera le
bienvenu pour le gouvernement de Cuba et son peuple, qui le recevra
avec l'hospitalité qui le caractérise, et il sera
traité avec tout le respect et la considération qui lui
sont dus en sa qualité de chef d'État.
Ce sera une occasion pour le président des
États-Unis d'apprécier directement une nation
absorbée dans son développement économique et
social, dans son travail pour améliorer le bien-être de
ses citoyens. Ce peuple jouit de droits et peut afficher des acquis qui
constituent une chimère pour beaucoup de pays du monde, en
dépit des limitations
découlant de son double statut de pays soumis à un blocus
et sous-développé, ce qui lui a valu une reconnaissance
et un respect à l'échelle internationale.
Des personnalités de classe mondiale comme le
Pape François et le Patriarche Cyrille ont décrit cette
Île, dans leur déclaration commune, émise à
La Havane en février, comme « un symbole d'espoir pour le
Nouveau monde ». Le président français,
François Hollande, a affirmé récemment que «
Cuba est respectée et écoutée dans toute
l'Amérique latine », et il a fait l'éloge de
sa capacité de résistance face aux épreuves les
plus dures. Le leader sud-africain Nelson Mandela a toujours eu pour
Cuba des mots de profonde gratitude : « En Afrique—
signalait-il à Matanzas en juillet 1991 — nous sommes
habitués à être victimes de pays qui veulent
dépecer notre
territoire ou saper notre souveraineté. Il n'y a pas de
précédent dans l'histoire de l'Afrique d'un autre peuple
(comme le peuple cubain) qui se soit porté à notre
secours, sans rien réclamer en échange ».
Obama trouvera un pays qui contribue activement
à la paix et à la stabilité régionale et
mondiale, et qui n'offre pas ce qu'il a en trop mais partage avec
d'autres peuples ses modestes ressources, en faisant de la
solidarité un élément essentiel de sa raison
d'être, et du bien-être de l'humanité, comme nous
l'a enseigné Marti, l'un des piliers de sa
politique internationale.
Ce sera aussi pour lui l'occasion de connaître un
peuple noble, amical et digne, doté d'un sens
élevé du patriotisme et de l'unité nationale, un
peuple qui a lutté pour un avenir meilleur malgré toutes
les adversités qu'il a dû affronter. Le président
des États-Unis sera reçu par un peuple
révolutionnaire, doté d'une profonde culture politique
qui
est le fruit d'une longue tradition de lutte pour sa véritable
indépendance, d'abord contre le colonialisme espagnol, et
ensuite contre la domination impérialiste des
États-Unis ; une lutte dans laquelle ses meilleurs enfants
ont versé leur sang et assumé tous les risques. Un peuple
qui jamais n'abdiquera dans la défense de ses principes et de la
grande oeuvre de sa Révolution qui suit sans hésitation
l'exemple de Carlos Manuel de Céspedes, José Marti,
Antonio Maceo, Julio Antonio Mella, Rubén Martinez Villena,
Antonio Guiteras et Ernesto Che Guevara, parmi beaucoup d'autres.
C'est aussi un peuple uni par des liens historiques,
culturels et affectifs avec le peuple des États-Unis, dont la
figure paradigmatique, l'écrivain Ernest Hemingway, reçut
le Prix Nobel de littérature pour un roman dont l'histoire se
passe à Cuba. Un peuple qui n'a que du respect et de la
gratitude pour les enfants des États-Unis qui, comme
Thomas Jordan [1], Henry Reeve,
Winchester Osgood [2] et
Frederick Funston [3] ont
combattu dans les rangs de notre Armée de libération dans
les guerres pour conquérir notre indépendance de
l'Espagne ; et pour
ceux qui à une époque plus récente se sont
opposés aux agressions contre Cuba, ont bravé le blocus,
comme le Révérend Lucius Walker, pour apporter de l'aide
solidaire à notre peuple et ont appuyé le retour à
la Patrie de l'enfant Elian Gonzalez et de nos Cinq Héros.
José Marti nous a appris à admirer la patrie de Lincoln
et à détester Cutting [4].
Il est bon de rappeler les propos du leader historique
de la Révolution cubaine, le Commandant en chef Fidel Castro,
le 11 septembre 2001, lorsqu'il affirmait : «
Aujourd'hui est un jour tragique pour les États-Unis. Vous savez
parfaitement qu'ici nous n'avons jamais semé la haine contre le
peuple nord-américain. C'est
peut-être précisément par sa culture et par son
manque de complexes que Cuba se sent entièrement libre, une
patrie sans maîtres, le pays où l'on traite avec le plus
de respect les citoyens nord-américains. Nous n'avons jamais
prêché aucune sorte de haine nationale, ni rien de
semblable au fanatisme, c'est pour cela que nous sommes si forts, car
notre conduite est fondée sur des principes et des idées,
et nous traitons avec grand respect -- et ils s'en rendent compte- tous
les citoyens nord-américains qui visitent notre
pays ».
C'est un peuple qui accueillera le président
Barack Obama fier de son histoire, de ses racines, de sa culture
nationale, et convaincu qu'un avenir meilleur est possible. Une nation
qui assume avec sérénité et détermination
l'étape actuelle dans ses relations avec les États-Unis,
qui reconnaît les opportunités et aussi les
problèmes non résolus entre
les deux pays.
La visite du président des États-Unis
sera un pas important dans le processus vers la normalisation des
relations bilatérales. Rappelons qu'Obama, comme l'avait fait
James Carter auparavant, s'est proposé, dans l'exercice de ses
facultés présidentielles, d'oeuvrer en faveur de la
normalisation des liens avec Cuba et, en conséquence, il a
mené des
actions concrètes dans ce sens.
Cependant, il reste encore un
chemin long et complexe à parcourir pour parvenir à une
normalisation ; un chemin qui exigera la solution de questions
clés qui se sont accumulées pendant plus de 50 ans
et qui ont aggravé le caractère confrontationnel des
rapports entre les deux pays. De tels problèmes ne peuvent pas
être résolus du
jour au lendemain, ni par le biais d'une visite présidentielle.
Pour normaliser les relations avec les
États-Unis, il sera impératif de lever le blocus
économique, commercial et financier, qui entraîne des
privations au peuple cubain et qui constitue le principal obstacle au
développement de l'économie de notre pays.
On doit reconnaître la position
réitérée du président Barack Obama, selon
laquelle le blocus doit être éliminé, ainsi que ses
appels au Congrès en faveur de sa levée. Ceci est aussi
une demande majoritaire et croissante de l'opinion publique
étasunienne, et quasi-unanime de la communauté
internationale qui, à 24 reprises consécutives, a
adopté à l'Assemblée générale des
Nations Unies la résolution cubaine «
Nécessité de lever le blocus économique,
commercial et financier exercé par les États-Unis
d'Amérique contre Cuba ».
Le chef d'État nord-américain a
adopté des mesures visant à modifier l'application de
certains aspects du blocus, que nous considérons comme
positives. De hauts fonctionnaires du gouvernement ont
déclaré que d'autres mesures sont à
l'étude. Cependant, il n'a pas été possible de
mettre en oeuvre une bonne partie de ces mesures, en raison de
leur portée limitée, de la persistance d'autres
dispositions et des effets intimidants du blocus dans son ensemble, qui
a été sévèrement appliqué durant
plus de 50 ans.
Il est paradoxal que, d'un côté, le
gouvernement adopte des mesures et, de l'autre, intensifie les
sanctions contre Cuba, des sanctions qui affectent la vie quotidienne
de notre peuple.
La réalité continue de montrer que le
blocus est toujours en vigueur et qu'il est appliqué avec
rigueur et avec un caractère extraterritorial marqué qui
exerce des effets dissuasifs sur les entreprises et les banques des
États-Unis et d'autres pays. Citons à titre d'exemple les
amendes exorbitantes qui continuent d'être infligées aux
compagnies et
aux entités bancaires étasuniennes et d'autres pays pour
avoir fait des affaires avec Cuba ; le refus de services et la
cessation des opérations financières de banques
internationales avec notre pays ; et le gel de transferts
légitimes de fonds vers et depuis Cuba, y compris dans des
monnaies différentes du dollar US.
Le peuple cubain espère que la visite du chef
d'État nord-américain consolidera sa volonté de
s'engager activement dans un débat à fond avec le
Congrès en vue de la levée du blocus, et qu'entre-temps
il continuera d'user de ses prérogatives exécutives pour
modifier autant que possible son application, sans
nécessité d'une action
législative.
D'autres questions portant atteinte à la
souveraineté cubaine devront également être
résolues pour pouvoir atteindre des relations normales entre les
deux pays. Le territoire occupé par la Base navale des
États-Unis à Guantanamo contre la volonté de notre
gouvernement et de notre peuple, doit être restitué
à Cuba, conformément à la volonté
unanime des Cubains depuis plus de cent ans. Les programmes
d'ingérence visant à provoquer des situations de
déstabilisation et des changements de l'ordre politique,
économique et social de notre pays doivent cesser. La politique
de « changement de régime » doit être
définitivement éliminée.
De même, il s'impose de renoncer à la
prétention de fabriquer une opposition politique interne,
financée avec l'argent des contribuables étasuniens. Il
faudra mettre un terme aux agressions radiophoniques et
télévisuelles contre Cuba, qui constituent une violation
flagrante du Droit international, ainsi qu'à l'utilisation
illégitime des
télécommunications à des fins politiques, et
reconnaître que leur but ne doit pas être d'exercer une
influence déterminée sur la société cubaine
mais de mettre les technologies au service du développement et
du savoir.
Le traitement migratoire préférentiel
accordé à nos citoyens en vertu de la Loi d'ajustement
cubain et de la politique dite « des pieds-secs-pieds
mouillés » provoque des pertes de vies humaines et
encourage l'émigration illégale et le trafic de
personnes, tout en créant des problèmes aux pays tiers.
Cette situation doit être modifiée, et il
s'impose en outre de supprimer le Cuban Medical Professional Parole
destiné aux professionnels cubains de la médecine, qui
prive le pays de ressources vitales pour la santé et nuit aux
programmes de coopération médicale dans les pays
nécessiteux. Par ailleurs, il faut changer la politique qui
impose comme condition aux sportifs cubains de couper
les liens avec leur pays pour pouvoir jouer dans les ligues
professionnelles des États-Unis.
Ces politiques du passé sont incompatibles avec
la nouvelle étape que le gouvernement des États-Unis a
commencée avec notre pays. Toutes ces politiques datent d'avant
l'administration du président Obama, mais il pourrait en
modifier certaines en usant de ses prérogatives
présidentielles, et en supprimer d'autres totalement.
Cuba est engagée dans la construction d'une
nouvelle relation avec les États-Unis dans le plein exercice de
sa souveraineté, et engagée en faveur de ses
idéaux de justice sociale et de solidarité. Personne ne
peut prétendre que, pour ce faire, notre pays doive céder
un seul pouce de son indépendance, ni renoncer à
ce qui est inscrit dans notre
Constitution : « Les relations économiques,
diplomatiques avec tout autre État ne pourront jamais être
négociées sous l'agression, la menace ou la coercition
d'une puissance étrangère ».
Il ne saurait y avoir non plus le moindre doute au
sujet de l'attachement inconditionnel de Cuba à ses
idéaux révolutionnaires et anti-impérialistes, ni
à sa politique extérieure engagée envers les
causes justes du monde, la défense de l'autodétermination
des peuples et notre traditionnel soutien aux peuples frères.
Comme l'a souligné la plus récente
Déclaration du gouvernement révolutionnaire, notre
solidarité est et restera la plus totale avec la
République bolivarienne du Venezuela, le gouvernement conduit
par le président Nicolas Maduro et le peuple bolivarien et
chaviste qui lutte pour suivre son propre chemin et affronte des
tentatives systématiques
de déstabilisation et des sanctions unilatérales
fixées dans l'Ordre exécutif infondé et injuste de
mars 2015, qui a été condamné par
l'Amérique latine et la Caraïbe. La notification
émise le 3 mars prorogeant le dénommé «
état d'urgence national » et les sanctions constitue
une ingérence directe et inacceptable dans les affaires
intérieures du Venezuela, et une violation de sa
souveraineté. Cet Ordre doit être abrogé, telle
sera la position permanente et ferme de Cuba.
Et comme l'a signalé le général
d'armée Raul Castro, « nous ne renoncerons pas à
nos idéaux d'indépendance et de justice sociale, nous ne
renierons pas un seul de nos principes, et nous ne cèderons pas
d'un iota dans la défense de notre souveraineté
nationale. Nous n'admettrons pas de pressions dans nos affaires
intérieures. Nous avons
gagné ce droit au prix des plus grands sacrifices et des pires
risques ».
Nous sommes arrivés jusqu'ici, nous le rappelons
une fois de plus, grâce à la défense de nos
convictions et au nom de la raison et de la justice.
Cuba ratifie sa volonté
d'avancer dans ses relations avec les États-Unis sur la base de
l'observance des principes et des objectifs de la Charte des Nations
unies et des principes de la Déclaration de l'Amérique
latine et de la Caraïbe comme Zone de Paix, signée par les
chefs d'État et de gouvernement de la région, qui
incluent le respect absolu
de son indépendance et de sa souveraineté, du droit
inaliénable de tout État à choisir son
système politique, économique, social et culturel, sans
ingérence d'aucune sorte ; l'égalité et la
réciprocité.
Cuba réitère une fois de plus sa pleine
disposition à poursuivre un dialogue respectueux avec le
gouvernement des États-Unis et à développer des
relations de coexistence civilisée. Coexister ne veut pas dire
avoir à renoncer aux idées dans lesquelles nous croyons
et qui nous ont conduits jusqu'ici, à notre socialisme, à
notre histoire, à notre
culture.
Les profondes différences de conceptions entre
notre pays et les États-Unis sur les modèles politiques,
la démocratie, l'exercice des droits de l'Homme, la justice
sociale, les relations internationales, la paix et la stabilité
mondiale, entre autres, persisteront.
Cuba défend l'indivisibilité,
l'interdépendance et l'universalité des droits humains
civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Nous
sommes convaincus qu'il est de l'obligation des gouvernements de
défendre et de garantir le droit à la santé,
à l'éducation, à la sécurité
sociale, au salaire égal pour un travail de valeur égale,
le droit des
enfants, ainsi que le droit à l'alimentation et au
développement. Nous rejetons la manipulation politique et le
double standard en matière de droits de l'Homme, qui doivent
cesser. Cuba, qui a adhéré à 44 instruments
internationaux en la matière, alors que les États-Unis
n'en ont signé que 18, a beaucoup de choses à dire,
à défendre et
à montrer.
Ce dont il s'agit dans nos liens avec les
États-Unis, c'est de faire en sorte que nos deux pays respectent
leurs différences et construisent une relation mutuellement
avantageuse pour nos deux peuples.
Indépendamment des progrès qui peuvent
être faits dans les relations avec les États-Unis, le
peuple cubain continuera d'aller de l'avant. Avec nos propres efforts
et notre capacité et notre créativité qui ne sont
plus à prouver, nous continuerons d'oeuvrer en faveur du
bien-être des Cubains. Nous n'aurons ce cesse d'exiger la
levée du blocus qui
nous a causé et continue de nous causer tant de mal. Nous
persisterons dans nos efforts pour mener de l'avant le processus de
mise à jour du modèle économique et social que
nous avons choisi, ainsi que notre projet de construction d'un
socialisme prospère et durable, afin de consolider les acquis de
la Révolution. Un chemin que nous avons
souverainement choisi et qui sera, à n'en pas douter,
ratifié par le 7e Congrès du Parti communiste, avec
Fidel et Raul dans la victoire.
Telle est la Cuba qui souhaitera la bienvenue au
président Obama.
Notes
1. Major général,
chef de l'État-major de l'Armée de libération
(1869).
2. Commandant. Mort au combat
à Guaimaro, le 28 octobre 1896.
3. Colonel, artilleur. Il combattit
sous les ordres du général Calixto Garcia.
4. Personnage qui en1886 attisa la
haine et l'agression contre le Mexique.
(Granma
International, 9 mars 2016. Photos: Granma, LML)
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