Numéro 20 - 14
février 2014
Budget fédéral
La lancée antisociale
débridée
du gouvernement Harper
- Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) -
Le gouvernement conservateur de Stephen Harper a
présenté le budget
fédéral du pays le
11 février. La chose la plus
importante que le peuple doit
faire en examinant le budget c'est de mettre de
côté le
dogme et le tapage qui l'accompagnent. Le dogme au
sujet de
« l'équilibre » et le
tapage à
l'effet que le budget donne
à Harper la chance de regagner un peu de
momentum afin
d'être réélu masquent une
tendance
inquiétante vers la guerre et la
destruction nationale.
L'association du mot équilibre avec budget
fédéral vise à masquer
l'offensive antisociale et
la destruction nationale. Les médias de
masse et la majeure
partie de l'intelligentsia se déshonorent
en participant au
dogme au sujet de l'équilibre. Le discours
usé à
la corde et, certains diront, idiot sur
l'équilibre
détourne l'attention de la croisade
messianique de Harper pour détruire le
tissu social du Canada
tout en annexant le pays aux États-Unis des
monopoles
d'Amérique du Nord et à la machine
de guerre
américaine.
La chute des dépenses de programmes
fédérales
La chute des dépenses de programmes
fédérales, qui a
débuté avec les
gouvernements libéraux Chrétien et
Martin et se continue
avec Harper, est telle qu'elles ne
représentent maintenant que
13 % du produit intérieur brut, soit
le pourcentage le plus
bas en 70 ans. Des milliards de dollars de
coupures de programmes vont
bientôt
entrer en vigueur. Si on ajoute à cela le
gel des
dépenses de programmes annoncé dans
ce budget, on obtient
une réduction d'ensemble des
dépenses de programmes en
santé, en éducation, dans les
affaires autochtones et les
services aux anciens combattants et dans d'autres
secteurs à un
niveau qu'on n'avait pas connu depuis la
période d'avant la
Deuxième Guerre mondiale.
Tous sont au courant maintenant des coupures dans
l'assurance-emploi, du dénuement de la
réglementation
et de l'effondrement de l'autorité publique
qui est
censée garantir la sécurité
alimentaire, le
système de transport et les autres aspects
qui font partie d'une
société moderne. L'essence des
mesures de destruction des
programmes sociaux et des services publics est de
détruire toute
autorité publique qui
protège le bien-être et la
sécurité des
Canadiens et restreint le droit de monopole.
Plutôt que d'investir dans les programmes
pour le
bien-être du peuple et l'édification
nationale, le budget Harper détourne des
montants toujours plus
grands de fonds publics vers des
intérêts privés.
Cela est fait à la fois de manière
ouverte, en versant
des fonds publics aux monopoles, comme c'est le
cas des monopoles de
l'automobile
par le biais du fonds des innovations, et de
manière plus
voilée en versant des fonds publics
à des
intérêts privés en utilisant
les partenariats
public-privé pour bâtir
l'infrastructure et se
préparer à la guerre.
Le défi auquel le peuple fait face est de
s'unir
pour arrêter et renverser la direction
antisociale du
gouvernement Harper qui place les demandes et les
intérêts
privés étroits des monopoles
internationaux avant les
Canadiens et l'intérêt public.
Luttons pour investir le peuple du pouvoir
Les
Canadiens ne doivent
pas devenir apolitiques ou déprimés
face au cynisme
profond des partis politiques qui utilisent le
budget
fédéral comme un outil de propagande
de plus dans leur
lutte pour le pouvoir. L'antidote à tout ce
dogme
néolibéral et à tout ce
tapage se trouve dans
l'approfondissement de la lutte pour s'investir du
pouvoir et dans la mobilisation du peuple autour
d'une nouvelle
direction de l'économie qui soutient le
droit public et non le
droit de monopole. Le peuple doit se bâtir
une carapace contre
l'hystérie des médias de masse qui
spéculent
à savoir si Harper est en train ou non de
préparer un
budget d'élection
« équilibré »
l'an prochain
plutôt que maintenant pour farcir le
prochain budget de
« cadeaux »
micro-ciblés vers telle ou
telle section du peuple afin d'être
réélu. En se
donnant du pouvoir par le développement de
son propre ordre du
jour et de sa vision centrée sur
l'être humain, le peuple
doit écarter avec mépris toutes les
tentatives de le
détourner de sa lutte
pour une nouvelle direction des choses.
Des attaques contre les travailleurs du secteur
public
Le budget de 2014 du gouvernement Harper
s'attaque
directement aux travailleurs du secteur public en
décrétant que les prestations de
retraite, qui font
partie des conventions collectives ayant force de
loi avec l'Alliance
de la fonction publique du Canada (AFPC), vont
être
réduites d'environ 7 milliards $.
C'est
avec ce montant soutiré aux travailleurs du
secteur public qu'on
estime que le gouvernement fédéral
va recouvrer
l'équilibre budgétaire magique avec
un surplus fiscal de
6,4 milliards $ pour l'année
fiscale 2015-2016.
En annonçant dans le budget
fédéral
qu'il va voler l'argent prévu par la
convention collective, le
gouvernement indique que si les membres de l'AFPC
n'acceptent pas
volontairement cette réduction lors de la
prochaine
négociation de leur contrat de travail, il
va leur imposer les
concessions en passant une loi.
Cet assaut contre le droit des employés
fédéraux de négocier leurs
salaires, avantages
sociaux et régimes de retraite sans
chantage, coercition et
violence de la loi, signale à tous les
travailleurs qu'ils
doivent appuyer les travailleurs du secteur public
dans la
défense de leurs droits. Cet assaut du
gouvernement Harper
contre les employés du
secteur public doit être vu comme une
attaque contre les droits
de tous à laquelle il faut résister
fermement. On ne peut
pas permettre à ce diktat unilatéral
de Harper sur les
salaires, avantages sociaux et retraites de
devenir la nouvelle norme
dans un Canada brisé au tissu social et
à
l'autorité en miettes. L'anarchie et la
violence sont
déjà devenues
la norme et cela ne peut pas continuer. On doit y
résister pour
le bien de tous et l'avenir du pays. Cette attaque
contre les
travailleurs du secteur public, quelle que soit la
tournure que lui
donnent les médias de masse, est une
attaque contre les droits
des travailleurs et contre les programmes sociaux,
les services publics
et l'autorité publique qui sont
nécessaires à une
société moderne.
Le Canada populaire et le Canada de Harper
s'affrontent
Le budget ne reflète
pas le Canada du peuple ; c'est le budget du
Canada de Harper, un
pays imaginaire fantasmatique qui a une
économie saine et ne
connaît aucun problème social,
économique ou
politique pressant. Il n'y a aucune mention dans
le budget de la crise
du secteur manufacturier, des fermetures
successives, US
Steel, Heinz, Kellogg ; aucune mention des
années
désastreuses pour l'industrie
forestière ; des
menaces de Rio Tinto au Québec ; de la
vaste controverse
sur les sables bitumineux, de la fracturation pour
extraire le gaz, des
pipelines et de l'utilisation des travailleurs
étrangers
temporaires pour abaisser les salaires et
conditions de
travail ; de l'effondrement de
l'autorité publique au point
que tout le centre-ville de Lac-Mégantic a
été
détruit et que plusieurs vies humaines
précieuses ont
été perdues à cause de la
négligence
grossière d'une compagnie de connivence
avec une autorité
publique impuissante ; aucune mention de la
nécessité de remédier au
développement inégal d'une
économie reposant de
plus en plus sur les exportations de
matières
premières ; pas une mention et pas de
solutions au
problème de la pauvreté et du
chômage en
particulier chez les jeunes ni de
l'insécurité qui frappe
les Canadiens pendant leurs années de
travail ou à la
retraite ; aucune référence aux
droits
des Premières Nations et à la
revendication moderne de
relations de nation à nation.
Le peuple canadien est absent de ce budget, que
ce soit
en fait de description des problèmes de la
société
ou de leur solution. Il n'y a pas de
problèmes dans le monde de
l'élite privilégiée de
Harper ; son budget
est le miroir de son univers de droit de monopole
et de
privilège de classe et non le miroir de
l'univers du peuple
où celui-ci se
bat pour s'investir du pouvoir, pour un ordre du
jour prosocial et un
gouvernement antiguerre.
Un budget centré sur l'être humain
L'alternative à un budget centré
sur le
capital est un budget centré sur
l'être humain qui
s'attaque aux problèmes auxquels les
Canadiens font face et qui
les mobilise de même que l'opinion publique
autour de solutions
prosociales. Un budget centré sur
l'être humain
émane du peuple lui-même, du peuple
qui se bat pour
s'investir du
pouvoir, qui s'organise en comités pour
bâtir ce pouvoir,
qui discute de ses problèmes, en arrive
à des solutions
et élabore son propre du jour, qui
dissémine ses opinions
parmi ses pairs
et s'engage dans des
actions avec analyse pour donner une nouvelle
direction à
l'économie et aux affaires politiques.
C'est au peuple lui-même à fournir
une
nouvelle direction à l'économie.
C'est à lui de se donner du pouvoir en
mobilisant le nombre, la pensée
prosociale, l'ordre du jour et l'énergie
pour bâtir un
Canada moderne qui garantit le bien-être de
tous et humanise
l'environnement naturel et social.
Luttons
pour
un
budget
centré
sur l'être humain et pour investir
le peuple du pouvoir !
Arrêtez de payer les riches !
Augmentez les investissements dans les
programmes sociaux !
À
titre d'information
Extraits de commentaires sur le budget
fédéral d'organisations et
d'individus au Canada
Alliance de la Fonction publique du Canada
Le gouvernement conservateur a une fois de plus
raté l'occasion de promouvoir une vision
positive en
investissant
dans l'avenir du Canada. Après des
années passées
à réduire les services publics
essentiels à la
population, le gouvernement continue de manquer de
vision, dans un but
d'assurer sa réélection.
Le budget impose également un gel de
1,6 million $ aux dépenses de
fonctionnement des
ministères, déjà
affectés par plusieurs
années de compression de services pourtant
essentiels aux
Canadiens et aux Canadiennes. La part des
dépenses de programmes
dans le PIB a chuté au-dessous du seuil de
13 %, ce qui
signifie
que le gouvernement investit de moins en moins en
réponse aux
besoins d'une économie en croissance.
« La situation économique du
Canada
aurait permis au gouvernement d'en faire plus pour
renforcer les
services et les programmes, explique Robyn Benson,
présidente
nationale de l'AFPC. Il aurait pu choisir
d'investir dans la petite
enfance, les retraites et la
sécurité des transports. Je
ne peux pas croire qu'il laisse passer cette
chance
inouïe. »
Après avoir réduit bon nombre de
services
essentiels, le gouvernement adopte des
demi-mesures au lieu de
rétablir des programmes ayant pourtant fait
leurs preuves :
Après avoir réduit les services de
Parcs
Canada, l'accès aux parcs nationaux et les
mesures de protection
de l'environnement, que propose maintenant le
gouvernement ?
Investir des sommes dérisoires dans
l'amélioration des
routes et ponts qui mènent à ces
parcs.
Après avoir fermé les stations de
recherche et de sauvetage de Vancouver, et de St.
John's, le
gouvernement offre un crédit d'impôt
aux sauveteurs
bénévoles. Est-ce que ça
suffira pour faire
oublier les fermetures et sauver des vies ?
Après avoir réduit les services aux
anciens combattants, par exemple en fermant neuf
bureaux
régionaux, le gouvernement ne propose rien
pour améliorer
leur situation. Et jamais le ratio
vétérans/employés d'Anciens
Combattants Canada n'a
été aussi bas.
Après avoir réduit l'inspection des
aliments à un degré alarmant au
cours des
dernières années, le gouvernement
propose à
présent d'engager un petit nombre
d'inspecteurs pour
rétablir l'intégrité du
système de
salubrité des aliments qu'il a
lui-même compromise.
Après avoir réduit l'accès
à
l'assurance-emploi, le gouvernement jette des
miettes aux Canadiens et
aux Canadiennes occupant un emploi
précaire.
Outre ces changements de pure forme aux services
publics, le gouvernement s'acharne contre les
retraités du
service public en doublant leur contribution au
régime
d'assurance-maladie complémentaire.
« L'AFPC entame bientôt une
nouvelle
ronde de négociations, annonce Chris
Aylward,
vice-président exécutif national de
l'AFPC. Nous sommes
résolus à renforcer les services
publics. Pendant que le
gouvernement continue de trahir la population,
nous défendrons
bec et ongles la qualité des services
publics et les droits des
travailleurs
et des travailleuses qui les
assurent. »
Robyn Benson, présidente nationale de
l'AFPC
Protéger
nos
membres
et
les services publics? Absolument!
Le gouvernement conservateur ne cesse de s'en
prendre
aux services publics et aux membres qui les
fournissent. En plus de
signer l'arrêt de mort de services cruciaux,
la prolongation du
gel des budgets des ministères resserre
l'étau autour de
nos membres, qui doivent maintenir la
qualité des services
malgré une charge de travail toujours plus
lourde et des pertes d'emploi toujours plus
nombreuses.
Cela n'a rien de surprenant. Le gouvernement a
déjà compromis l'inspection des
aliments, les parcs et
lieux historiques et bien d'autres services. Ce
qui étonne,
c'est qu'il croit pouvoir berner la population
canadienne. Personne ne
croira que les demi-mesures qu'il a
annoncées répareront
tous les dégâts qu'il a
causés.
Les conservateurs mettent aussi au rancart les
valeurs
canadiennes qui ont façonné le monde
du travail. Ils
abandonnent les fonctionnaires retraités
qui ont
travaillé toute leur vie pour avoir droit
à des
prestations de santé. Ils trahissent les
employés qui
sont trop malades pour travailler. Encore une
fois, ils se servent du
budget pour miner la
négociation collective.
Il a fallu des décennies à nos
membres
pour obtenir, souvent de haute lutte, des
conditions de travail et des
avantages décents. Lorsque nous prendrons
place à la
table de négociation, nous afficherons au
vu de tous notre
engagement à l'égard de nos membres
et des services
publics qu'ils fournissent.
L'Institut professionnel de la fonction publique
du
Canada
« Avec ce budget, les
intérêts
des Canadiens ont été
sacrifiés pour des
considérations électorales et une
obsession irrationnelle
de budgets équilibrés. »
C'est un budget qui
garde le Canada sur la mauvaise voie et qui
compromet la santé,
l'environnement et la prospérité des
Canadiens. Il n'est
tout simplement pas possible
que le gouvernement « mette de l'ordre
dans les
finances » de sa maison lorsque les
fondations,
c'est-à-dire les programmes et les services
dont
dépendent les Canadiens, s'effritent
»,
déclare Debi Daviau, présidente et
administratrice en
chef de l'Institut professionnel de la fonction
publique du Canada
(IPFPC), le plus grand
syndicat de professionnels de la fonction publique
au Canada.
« Le
gouvernement gagne
certainement
la médaille d'or en matière
d'intérêt
personnel », poursuit Mme Daviau.
« Il fait tout
ce qu'il peut pour gagner les prochaines
élections alors qu'il
devrait s'efforcer de renverser les effets de ces
désastreuses
décisions prises dans les budgets
précédents. »
[On note dans le budget] l'absence de tout
réinvestissement dans la science publique,
au moment où
on retranche 2,6 milliards $ au budget des
ministères à vocation scientifique
et où le
classement du Canada dans le monde sur le plan
scientifique, un
indicateur clé de sa
compétitivité
économique, est en chute libre.
[Le budget parle d'un] « engagement
à
protéger l'environnement » qui
est totalement
déphasé par rapport à la
réalité : des programmes
essentiels de protection de
l'environnement, l'inspection et la
réglementation, et des
centaines d'emplois qui y étaient
liés ont disparu sous
la direction du gouvernement conservateur.
Le budget prétend assurer un
« développement responsable des
ressources » à un moment
où on ferme les
bibliothèques fédérales
utilisées par les
chercheurs pour analyser et surveiller les effets
de l'exploitation des
ressources dans tout le pays et où on
brûle leurs livres
ou on les envoie au dépotoir.
[Le budget affirme que] « nous n'avons pas
supprimé les programmes dont
dépendent les
Canadiens. » En fait, ces coupes ont eu
lieu dans les
domaines de la sécurité des
consommateurs, du transport
des marchandises dangereuses, de la
sécurité maritime, de
la protection de la santé, de la prestation
de services aux
vétérans et de
la prestation de soins de santé aux
retraités, pour n'en
nommer que quelques-uns.
« Ce budget n'est que la continuation
d'une
stratégie à long terme de
compressions dans les
programmes et services publics à des fins
idéologiques,
et maintenant électorales. Le gouvernement
n'a pas de quoi
être fier de ce budget qui touchera des
générations
de Canadiens. Et tout ça, c'est pour gagner
aux urnes la
prochaine
fois », de conclure Mme Daviau.
Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec
Le dixième
budget
de
Flaherty
« Une
marge de manoeuvre sacrifiée
au détriment des besoins de la
population ! »,
Serge Cadieux, secrétaire
général de la FTQ
[Le budget] vient à nouveau d'en faire
la
démonstration : nous n'avons plus
rien à attendre de
ce gouvernement, à l'exception du
déclenchement des
élections.
« Nous avons là un gouvernement
qui,
malgré l'importante marge de manoeuvre
qu'il aurait pu se
donner, continue de s'en prendre à ses
propres effectifs, tout
en ne répondant pas aux besoins de la
population. Il est temps
que le gouvernement conservateur de Harper
cède sa
place », déclare le
secrétaire
général de la FTQ, Serge
Cadieux.
Si la FTQ prend acte des maigres mesures
budgétaires annoncées et
calculées selon l'agenda
politique électoral des conservateurs,
notamment en ce qui a
trait aux infrastructures et à du
saupoudrage bien ciblé,
elle déplore que ces derniers n'aient pas
saisi cette occasion
pour satisfaire plusieurs des revendications de la
population :
bonifier
le régime d'assurance-emploi de même
que le Régime
de pensions du Canada et le Supplément du
revenu garanti,
annuler l'abolition du crédit d'impôt
des fonds de
travailleurs et hausser les transferts
fédéraux en
matière de péréquation et des
programmes sociaux.
« Depuis qu'il est devenu majoritaire,
le
gouvernement Harper ne s'est pas gêné
pour tenter de
museler toujours davantage les provinces,
particulièrement
celles où l'électorat n'a pas
été au
rendez-vous. Les travailleurs saisonniers et les
sans-emploi du
Québec et des provinces maritimes en savent
quelque chose. Le
rétrécissement des
transferts fédéraux prive de
services des millions de
personnes pour lesquels ils paient à
même leurs
impôts fédéraux. Même
traitement pour les
employés du secteur public, qui n'ont
cessé d'essuyer des
compressions budgétaires douloureuses au
cours des
dernières années et qui sont
à nouveau mis
à contribution, jusqu'aux retraités
qui devront
désormais assumer 50 % des coûts
de leur
assurance-santé. Sans compter les attaques
sans
précédent du fédéral
contre le mouvement
syndical. Cela suffit !
« Le Québec est en droit de
s'attendre
à un droit de regard sur les travaux
d'infrastructures afin de
les activer au plus tôt. Il a droit à
des sommes
additionnelles en vertu des ententes sur le
marché du travail et
la FTQ est d'avis que la nouvelle subvention
canadienne pour l'emploi
doit être abolie, à défaut de
quoi le Québec
devra exercer
son droit de retrait avec pleine compensation.
« Enfin, l'entêtement du
gouvernement
fédéral à maintenir sa
réforme
rétrograde du régime
d'assurance-emploi nous oblige
à poser la question : serait-il temps
pour le Québec
de se doter de son propre régime ? La
question
mérite au moins d'être posée.
« A la FTQ, conclut Serge Cadieux,
nous
sommes assurés que la population
québécoise se
souviendra de la situation lors des prochaines
élections. »
Confédération des syndicats
nationaux
La CSN
très
critique
La
Confédération des syndicats
nationaux (CSN) estime que
les mesures annoncées aujourd'hui par le
gouvernement Harper
dans son budget sont très
éloignées des besoins
immédiats de la population.
« L'obsession du
gouvernement d'atteindre l'équilibre
budgétaire en
2015-2016 traduit bien la partisannerie de
l'exercice
d'aujourd'hui. Le penchant des conservateurs pour
une politique
d'austérité qui ne tient aucun
compte des travailleuses
et des travailleurs moins bien nantis ainsi que de
la classe moyenne
est évident, souligne le trésorier
de la CSN, Pierre
Patry. Le gel des dépenses,
l'affaiblissement des régimes
de retraite des fonctionnaires
fédéraux et de leurs
protections sociales expriment de façon
éloquente
à quel point ils ont bien peu de
considération envers les
citoyens. Tout en s'invitant aux tables de
négociation avec les
employés de l'État, ce gouvernement
fait porter le poids
du retour à l'équilibre
budgétaire sur les
épaules des travailleuses et des
travailleurs. Ceux-ci ont de
plus en plus de mal à
joindre les deux bouts et en ont assez des
politiques
d'austérité ! »,
a-t-il lancé.
[...]
Pour le trésorier de la CSN, il est
à
craindre que les conservateurs déposent ce
budget en guise de
paravent pour mieux venir
« bulldozer »
l'équilibre social avec un de leur fameux
projet de loi
mammouth. « À deux reprises, les
conservateurs n'ont pas
hésité, par la loi de mise en oeuvre
du budget, à
sabrer les finances
publiques et à affaiblir le filet de
protection sociale de la
population québécoise et canadienne,
avec par exemple
leurs attaques contre le régime
d'assurance-emploi.
« C'est là un déni de
démocratie qui ne
peut être toléré. Les
conservateurs cherchent
à rétablir l'équilibre
budgétaire sur le
dos des chômeurs, des fonctionnaires, des
travailleurs,
et dans le plus grand mépris des
juridictions provinciales,
avant d'arriver aux prochaines élections
prévues pour
2015 », a conclu Pierre Patry.
Centre canadien des politiques alternatives
Le budget
fédéral
contient les plus importantes compressions de
dépenses à ce jour
Le budget fédéral
2014-15 contient
les plus importantes compressions de
dépenses annuelles à
ce jour, dit le Centre canadien des politiques
alternatives (CCPA).
Il y a des compressions de
14 milliards $ de
dépenses annoncées dans les budgets
précédents qui entreront en vigueur
durant cette
année fiscale. Ces réductions vont
causer de réels
dommages à l'économie
précaire du Canada, en
retirant 0,7 % de la croissance
déjà anémique
du PIB du pays.
« Le
gouvernement
est heureux d'annoncer de nouveau le financement
des
infrastructures provenant des budgets
précédents mais, ce
qu'il ne vous dit pas, c'est qu'il y a des
compressions de
dépenses de 14 milliards $
annoncées
précédemment et qui sont
déjà
intégrées dans le budget de cette
année », a dit
l'économiste
principal du CCPA, David Macdonald.
« Les Canadiens peuvent
s'attendre à voir de plus en plus de
compressions importantes
dans
les services et une stagnation de
l'économie qui
s'ensuivra. »
« Si les compressions
précédentes sont un indice, il y
aura d'autres
compressions de services de première ligne,
comme ceux pour les
anciens combattants et la Garde
côtière », a
dit Macdonald. « Tout cela afin que le
gouvernement puisse
mettre en oeuvre sa promesse d'étendre le
fractionnement du
revenu
pour les familles
avec des enfants - une réduction
d'impôt extrêmement
coûteuse que 86 % des familles ne
bénéficieront même
pas. »
Le budget fédéral ne contribuera
guère à stimuler un marché du
travail
endémique au Canada. Depuis 2009, la baisse
du taux de
chômage a été le
résultat de 20 % des
chômeurs qui ont trouvé un emploi et
de 80 % des
chômeurs qui ont abandonné toute
recherche d'emploi.
« Le déclin dans l'ensemble du
chômage parmi les jeunes par rapport
à la pire situation
vécue en 2009 est dû aux jeunes
chômeurs qui
ont abandonné toute recherche, étant
incapables de
trouver
un emploi. Les 4000 stages pour les jeunes
annoncées dans ce
budget n'auront pas un impact
significatif », a dit
l'économiste en
chef du CCPA, Armine Yalnizyan. « Ce
n'est pas le moment
pour de petites mesures. C'est l'avenir d'une
génération
entière de jeunes travailleurs qui est en
jeu et le gouvernement
fédéral a un rôle
sérieux à y
jouer. »
Conseil des Canadiens
Le Conseil des Canadiens réagit au budget
fédéral d'aujourd'hui,
l'organisation faisant valoir
qu'il est utilisé pour détourner
l'attention du public
des activités négatives du
gouvernement en matière
de commerce, d'eau, du climat et de
l'énergie, des mines, des
soins de santé et de la démocratie.
« Le gouvernement Harper vient de
présenter un autre budget
d'austérité qui nous
affecte tous. Le ministère des Finances
prévoit
maintenant un excédent de
6,4 milliards $ l'an
prochain, mais le gouvernement
fédéral maintient le cap
de 90 milliards $ de compressions des
dépenses
fédérales d'ici 2017. Cela nuit
à notre
système public de soins de santé,
refusant l'aide aux
personnes âgées et aux anciens
combattants, retenant le
financement nécessaire pour les Grands Lacs
et ne parvenant pas
à investir dans de l'eau propre pour les
Premières
Nations et pour un avenir d'énergie
renouvelable pour nous tous.
Ce n'est pas un « budget qui ne fait
rien » ; il s'agit d'une attaque
délibérée contre
l'intérêt
public. » - Brent Patterson, directeur
politique.
« Ce
budget est
un plan de distraction économique, afin de
détourner
l'attention du public contre les effets
négatifs des
compressions de Stephen Harper dans les services
publics, y compris les
mesures de protection de l'eau. Ce que le Canada a
besoin est une
politique nationale audacieuse pour l'eau - une
qui privilégie
l'eau potable et
les eaux usées des communautés, la
protection des Grands
Lacs et l'eau potable au sein des
collectivités des
Premières Nations. Mais c'est triste et
pourtant non surprenant
que le gouvernement Harper n'ait pas levé
le petit doigt sur ces
questions. Il n'y a pas une seule mention de
financement pour les
Grands Lacs et le financement de l'eau potable
au sein des collectivités des
Premières Nations a
même diminué de
6,6 millions $ en deux ans,
alors qu'il devrait être augmenté de
plus de 300
millions $ par année. C'est alarmant
de voir le
gouvernement fédéral continuer
à appuyer le
programme des entreprises en finançant des
partenariats
public-privé controversés tout en
omettant d'investir suffisamment dans la recherche
et la protection de
l'eau, une de nos ressources les plus
précieuses. » -
Emma Lui, militante pour la protection de l'eau.
« Ce budget n'est pas utilisé
pour
générer une croissance
économique au Canada. Il
est utilisé pour couper dans les services
publics afin de donner
aux entreprises un congé fiscal. Les soins
de santé ont
été réduits de façon
si spectaculaire au
Canada qu'ils nient effectivement des services aux
gens. Nous sommes en
train d'équilibrer le
budget au détriment des soins de
santé pour les
réfugiés, les anciens combattants,
les aînés
et les personnes ayant besoin de soins palliatifs,
de soins en
santé mentale et de médicaments
d'ordonnance. Nous sommes
en train de causer des préjudices
sérieux aux provinces
les plus petites et les plus pauvres du pays en
rejetant sur leur dos
le fardeau
des responsabilités
fédérales. Ce budget ne
reflète pas le Canada que les Canadiens
tentent
d'édifier. Le gouvernement
fédéral tourne le dos
aux plus vulnérables et abandonne sa
responsabilité
envers les soins de santé. » -
Adrienne Silnicki ,
militante en faveur des soins de santé.
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